2 mars 2011

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TUNISTUNISNEWS NEWS 10ème année,N°3935 du 02.03.2011


Comité desreprésentants des délégations occupant la Kasba: À l’opinion publique 

AP : Tunisie:libération de tous les prisonniers politiques, selon un avocat Zineb Dryef : Tunisie: à quoi joue la police politique de Ben Ali ? Marie VERDIER ;  Tunisie,vers l’élection d’une Assembléeconstituante Bouchadakh Aida : LATUNISIE A LA CROISEE DES CHEMINS Comité Populaire du 14 Janvier : La souveraineté populaire contre lesrelais coloniaux

 


 

La Kasba, le2 mars 2011

 

À l’opinion publique

 

Aprèsavoir étudié la situation politique actuelle au bout de onze joursd’occupation, le Comité des représentants des délégations de toutes les régionsqui occupent la place de la Kasba, réunis ce 2 mars 2011,  affirme qu’ilmaintient les revendications légitimes portées par le peuple pendant laRévolution du 14 janvier 2011 :

1)      ledépart du gouvernement imposé et illégitime;

2)      ladissolution de la Chambre des députés et du Sénat;

3)     l’élection d’une Assemblée Constituante;

4)      ladissolution du RCD et de l’appareil de la police politique;

5)      ladissolution des trois commissions(*) ;

6)      lapoursuite de tous les responsables avérés  dans des actes de torture,  demeurtres et de malversation ;

7)      lasuspension de l’actuelle constitution.

LeComité considère que le changement de Premier Ministre n’est  qu’une nouvellemanœuvre de la part du gouvernement imposé pour détourner les revendications dupeuple et des occupants de la Kasbah.  

LeComité salue tous les mouvements de protestation pacifiques contre le régime enplace et dénonce vigoureusement la répression féroce, les meurtres par balles,les agressions et le pillage exercés à l’encontre des citoyens par le pouvoirimposé et les forces de la contre-révolution.

 

Devantla dangereuse escalade pratiquée par les forces contre-révolutionnaires àl’encontre des enfants du peuple et compte tenu de la situation qui menacel’avenir de la Tunisie,  les occupants de la Kasbah appellent toutes les forceset sensibilités politiques, organisations, comités et associations nationalesqui soutiennent l’occupation et ses revendications légitimes, à intensifiertoutes les formes de soutien à ce mouvement jusqu’à la réalisation de sesobjectifs.

 

 Comité des représentants des délégations occupant la Kasba

 

(*)Il  s’agit des trois commissions annoncées par Ben Ali avant sa fuite et misessur pied par Ghanouchi , ndt.


 

Tunisie: libération de tous les prisonniers politiques, selon unavocat

AP

Plus de 300 personnesdétenues pour des raisons politiques ont été libérées ces trois derniers joursen Tunisie à la suite de l’amnistie générale décrétée le 19 février par leprésident par intérim Fouad Mébazaâ, a-t-on appris mercredi auprès de l’avocatSamir Ben Amor.

« Il ne reste plus désormais aucun détenu politique dans lesprisons tunisiennes, à l’exception de quelques cas de personnes condamnées pourdes délits et politiques et de droit commun que nous allons défendre auprès dela commission ad hoc qui en a la charge », a déclaré l’avocat àl’Associated Press.

Parmi les prisonniers qui ont bénéficié de l’amnistie, figurentles 30 membres du groupe salafiste dit « groupe de Soliman » du nom dela localité située à 35km de Tunis où des accrochages avaient fait 14 mortsdont un officier de l’armée et un policier fin 2006 et début 2007.

L’un d’eux, Saber Ragoubi, a été condamné à la peine capitale ethuit autres à la perpétuité, en vertu de la loi antiterroriste décriée par lesorganisations des droits de l’Homme et l’opposition qui la jugeaient »anticonstitutionnelle ». « Cette loi servait de couverture auxatteintes aux droits humains. Elle a été adoptée en 2003 par le régime duprésident tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali pour obtenir les faveurs et lesoutien des pays occidentaux », a avancé Samir Ben Amor, spécialiste desaffaires liées au terrorisme.

Selon l’avocat qui est secrétaire général de l’Associationinternationale de soutien aux prisonniers politiques (AISPP), au total quelque800 prisonniers politiques ont été libérés à la faveur de l’amnistie générale.Il s’est félicité de ce « pas positif » franchi par le gouvernement detransition « qui a donné suite aux requêtes pour lesquelles nous nousbattons depuis des années ». AP

http://fr.news.yahoo.com/3/20110302/twl-tunisie-amnistie-prisonniers-politiq-1be00ca.html


 

Tunisie : à quoi joue la police politique de Ben Ali ?

ParZineb Dryef | Rue89 | 02/03/2011 | 13H44

 

La révolutionsera-t-elle confisquée à coups de matraque ? En Tunisie, la police renoueavec la répression. Témoignages.

Ces derniersjours, le pays a connu un regain de violence et de répression que la populationcroyait faire partie de l’histoire ancienne. Il y a d’abord eu les passages àtabac samedi et dimanche sur l’avenue Bourguiba. Casseurs et manifestants onteu droit au même traitement : pourchassés, frappés et arrêtés.

Azyz nous racontait avoir assisté àune arrestation « proche du lynchage » dans la journée de samedi.Près de 100 000 personnes manifestaient alors plus ou moins pacifiquement dansles rues de la capitale jusqu’aux affrontements entre police et manifestants.Cinq personnes sont mortes et plusieurs dizaines ont été blessées.

Plus que desviolences policières, la police politique de Ben Ali reprend du service :surveillance, intimidation et maltraitance. (Voir la vidéo)

Parmi les agresseurs, un policier

Vendredi 25février, Hana Trabelsi, blogueuse et journaliste pour Tunisie Expression, estagressée par un groupe d’inconnus. TunisieExpression précise que la jeune femme a reconnu au moins un deses agresseurs, un policier chargé de sa filature et de celle d’autresactivistes sous Ben Ali :

« Hana étaitentrain de filmer une jeune fille touchée par balle au genou. Elle interviewaitun manifestant quand les actions de pillage ont commencé et qu’elles étaientenregistrées dans l’arrière-plan de l’interview !

Dans sa mémoire,elle garde bien l’image d’un de ses agresseurs : un flic de la policepolitique qui avait l’habitude de la poursuivre et dont elle connaissait bienle visage avant le 14 janvier 2011. »

Cette curieusealliance, casseurs et policiers en civil, inquiète. Depuis le 14 janvier, legouvernement a du mal à faire face aux pillages et aux agressions qui semultiplient. Des voyous qui profitent de la situation ou des milices de BenAli, parmi lesquels la police ? Il y a un peu des deux. Un policiertunisois me disait la semaine dernière :

« Moi, jefais la circulation. C’est faux de dire qu’on est tous corrompus. Je n’aijamais été impliqué dans la violence. Ceux qui font de la protection, ce sontles BOP, les Brigades de l’ordre public. »

Les BOP ou lecauchemar des Tunisiens. Responsables de la répression sanglante pendant larévolution, elles sont également accusées d’être les semeuses de troublesaujourd’hui.

« Tu appelles le peuple à se rebeller ? »

Kamel Tlili, 33ans, de passage à Tunis la semaine dernière, a été brutalisé lundi par despoliciers en civil et en tenue, ces fameuses BOP :

« Je marchaisdans la rue. J’étais au téléphone avec ma copine. Je parlais du rassemblementpro-Ghannouchi de la veille. Un flic en civil est venu me voir. Il m’ademandé : “Qu’est-ce que tu racontes ? Tu appelles le peuple à serebeller contre le gouvernement ? Raccroche ! ” J’ai tout de suitecompris, j’ai essayé de discuter.

Une seconde et ilsétaient vingt. Ils m’ont bousculé puis frappé. Il y en a un qui m’a mis unénorme coup de matraque sur la tête : “Tu es venu réveiller le peuple,c’est ça ? ” Un des policiers a essayé de calmer les autres. Ils étaientenragés. »

Finalement, c’estun copain, restaurateur connu du quartier, qui parvient à l’arracher de là. Cetémoignage n’est pas celui d’une victime malchanceuse isolée. D’autresTunisiens, simples passants parfois, rapportent des faits similaires.

Effacer les images de la répression

Le NouvelObservateur a publiéle récit d’une femme à qui la police a ordonné de détruire ses photos desdernières manifestations, confirmant là une volonté de contrôler l’informationet d’effacer les images de la répression. Installée sur le balcon de sonbureau, elle prend en photo des attroupements sur l’avenue Bourguiba :

« Deuxpoliciers en civil débarquent au bureau, en me demandant de leur montrer montéléphone portable pour savoir si je n’avais pas pris de photos.

Je leur dis quej’étais simplement sortie à cause du bruit ; ils commencent à me dire queles journalistes “de merde” et Facebook sont en train de nuire à leurimage : “Est-ce que ça vous plaît ce qui se passe au centre-ville ? ”

Je leur répondsque je ne suis pas responsable, qu’il est impossible d’arrêter tous lesphotographes et possesseurs de caméra. Ils finissent par se calmer quand monmari vient s’interposer (j’étais un peu à cran) et que je leur montre lesphotos sur mon iPhone. »

Les photographeset journalistes demeurent une cible pour cette police politique. Sofiene Chourabi,jeune journaliste indépendant, l’un des premiers à avoir couvert la révolte deSidi Bouzid, a été tabassé par la police, lundi :

« Il était 11heures. Je prenais des photos d’une arrestation devant l’hôtel Africa quand despoliciers m’ont chopé. Ils se sont tout de suite mis à me tabasser.

Ils ont pris mespapiers et mon appareil photo et ils m’ont emmené au ministère de l’Intérieur.Je criais “je suis journaliste, je suis journaliste” mais ils n’ont pas arrêté.Ils ont fini par me relâcher. »

Sofiene va porterplainte contre le ministre de l’Intérieur. Une de ses amies justifie :

« Ce qui estarrivé à Sofiene nous fait peur. C’est le retour de la police politique, despourris. Ils doivent disparaître, être dissous, poursuivis. On ne dit pas que legouvernement est responsable, on sait qu’il n’arrive pas à s’en débarrasser.Mais cette plainte, c’est pour marquer que les autorités doivent prendre leursresponsabilités ! »

Un système toujours en place

L’actuel ministrede l’Intérieur, Farhat Rajhi, avait lui même échappé à unlynchage au courant du mois de février après avoir promis de juger lescoupables de pillages sur la chaîne privée Hannibal TV. Il a accusé une partiedu ministère de l’Intérieur d’être derrière ce coup de force.

L’appareilpolicier très puissant de Ben Ali n’a pas été démantelé. Les responsables de larépression de la révolution, qu’AmnestyInternational qualifie de « meurtriers » après une enquêtesur les événements de décembre et janvier, ne font pas même l’objet d’uneenquête du gouvernement.

« Je ne suispas l’homme de la répression », a déclaré de façon solennelle et un peumystérieuse Mohamed Ghannouchi en quittant le gouvernement dimanche 27 février.Que voulait-il dire ? Ahmed Najib Chebbi, ministre du Développement régional,lui aussi démissionnaire, se contente de faireobserver sur Europe 1 que si le désordre se poursuit, « lasécurité ne peut se rétablir que grâce à l’intervention de la seule autoritéqui reste dans le pays, l’armée ».

Un chaos que lesmilitaires ont délibérément laissé s’installer pour être l’uniquerecours ? Pour l’instant, les intentions de l’armée sont inconnues. Cellesde la police aussi. Y aura-t-il au moins une réorganisation des dizaines debrigades mises en place par Ben Ali ? Des enquêtes sur les responsabilitéspolicières durant la révolution et ces derniers jours ? Contacté parRue89, le ministère de l’Intérieur tunisien n’a pas encore réagi.

Sur son murFacebook, Kamel a écrit :

« On n’auraJAMAIS de démocratie et de liberté si la police ne comprend pas que la donne achangé et que la sécurité vient avec la protection des citoyens et nonl’instauration de la peur perpétuelle. »

http://www.rue89.com/2011/03/02/tunisie-a-quoi-joue-la-police-politique-de-ben-ali-193073


 

Tunisie,vers l’élection d’une Assemblée constituante

Les démissions se succèdent au sein du gouvernementprovisoire, qui finit par accepter les revendications de la rue

Le gouvernement provisoire tunisien s’effondre tel un château de cartes. La nomination dès dimanche 27 février au soir d’un nouveau premier ministre par le président par intérim – après la démission de Mohamed Ghannouchi, qui fut pendant onze ans le premier ministre du président Ben Ali – n’a en rien enrayé le mouvement. Lundi 28 février, ce fut au tour des ministres de l’industrie et de la planification de rendre leur tablier. Mardi 1er mars, la secrétaire d’État chargée de l’enseignement supérieur et le ministre des réformes économiques décidaient, eux aussi, de quitter un gouvernement provisoire constamment critiqué tout au long de quarante-cinq jours d’exercice du pouvoir. Et qui risquait mardi 1er mars d’être emporté tout entier.http://www.la-croix.com/img/la-croix/commun/pix_trans.gif

Le départ d’Ahmed Néjib Chebbi

http://www.la-croix.com/img/la-croix/commun/pix_trans.gifLe coup fatal fut en effet porté mardi 1er mars après-midi par le départ d’abord d’Ahmed Néjib Chebbi. Le détenteur du portefeuille clé du développement régional est le représentant du parti PDP (Parti démocrate progressiste), l’un des deux partis de l’opposition légale du temps du président Ben Ali qui, par leur présence au sein du gouvernement provisoire, donnait à ce dernier un soupçon de crédit. Il a été imité ensuite mardi 1er mars par Ahmed Brahim, représentant de Ettajdid, l’ex-PC, l’autre gage d’ouverture politique de l’exécutif.http://www.la-croix.com/img/la-croix/commun/pix_trans.gif

Elire une Assemblée constituante

http://www.la-croix.com/img/la-croix/commun/pix_trans.gifAprès la manifestation monstre de vendredi 25 février à Tunis, qui a rivalisé en nombre avec celle de la révolution du 14 janvier entraînant la fuite du président Ben Ali, après les opérations de saccage dans la capitale durant le week-end et après la répression qui fit à nouveau cinq victimes, la transition démocratique ne pouvait plus continuer à piétiner. En quittant le gouvernement provisoire, Ahmed Néjib Chebbi a annoncé devant la presse qu’il fallait accéder à la demande des manifestants, celle d’élire une Assemblée constituante.http://www.la-croix.com/img/la-croix/commun/pix_trans.gif

« Faire prévaloir la souveraineté du peuple »

http://www.la-croix.com/img/la-croix/commun/pix_trans.gifS’il y a débat sur la nécessité de changer ou non à nouveau un gouvernement appelé à rester provisoire, il y a quasi-unanimité pour réclamer l’élection d’une telle Assemblée. « Il faut consommer la rupture constitutionnelle et faire prévaloir la souveraineté du peuple », explique le professeur de droit constitutionnel de l’université de Tunis, Kais Saied, qui a pris ces dernières semaines son bâton de pèlerin pour expliquer que la Tunisie d’aujourd’hui n’avait pas d’autre issue que d’élire une Assemblée constituante. http://www.la-croix.com/img/la-croix/commun/pix_trans.gif

Une Assemblée élue qui pourrait elle-même élire un président

http://www.la-croix.com/img/la-croix/commun/pix_trans.gifUne conviction largement partagée notamment par les représentants des avocats et des magistrats et devenue une revendication clé des manifestations. « Le gouvernement n’a aucune légitimité et il sera bientôt en dehors de la légalité car un président par intérim selon la Constitution actuelle n’a que deux mois pour organiser des élections, poursuit Kais Saied : Il faut un mode de gouvernement qui rompe avec la longue période passée de dictature, une élection présidentielle n’est pas pensable dans ce contexte. » « Tant qu’il n’y aura pas une Assemblée élue, toute décision sera toujours contestée », comme le résume l’économiste et intellectuel Abdeljelil Bedoui. Une Assemblée élue qui pourrait elle-même élire un président, nommer un gouvernement et décider des fondements politiques d’une nouvelle Constitution pour que la Tunisie tourne véritablement la page du régime Ben Ali.

Marie VERDIER de Tunis

 

http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2457174&rubId=55351


LA TUNISIE A LA CROISEE DESCHEMINS

Certes, Mohamed GHANNOUCHI représenteaux yeux de beaucoup de tunisiens la stabilité.

Je voudrais dire à ceux là questabilité, nous l’avions du temps de Ben Ali et consort. Et quellestabilité !!!  rien ne change, rien ne bouge, rien ne s’améliore, lesconditions de vie se dégradent … et c’est toujours les mêmes qui gouvernent…

Le peuple tunisien s’est soulevé,s’est révolté et a clairement exprimé son désir d’un changement radical.Changement de méthode, de gouvernance et changement des têtes aussi, car leshommes étant ce qu’ils sont, peut-on s’attendre à ce que les mêmes personnesappliquent une certaine politique puis son contraire quelques mois plus tard…

Heureusement que nous ne sommes pasamnésiques

Je veux bien croire qu’un technocratene fait qu’appliquer les directives de son supérieur hiérarchique. Ceci peutêtre le cas d’un haut fonctionnaire et certainement pas le cas d’un ministre etencore moins d’un premier ministre.

La fonction d’un premier ministre esthautement politique et je ne peux concevoir le fait que cette fonction soitréduite à une peau de chagrin sous la présidence de Ben Ali, et si tel étaitvraiment le cas, pourquoi accepter de se compromettre et y rester aussilongtemps…N’a t’on pas le courage de dire NON

C’est la jeunesse qui vous l’apprend….

Nous sommes capables de faire fi auxconvenances de l’ancien régime et conduire à la porte de sortie tous ceux quine comprennent pas l’étendu de nos exigeances

Soyons clair Monsieur le premierMinistre

Nous savons très bien que legouvernement n’a pas de baguette magique pour mettre au travail les jeuneschômeurs et éradiquer en quelques mois la pauvreté

A l’impossible nul n’est tenu

D’ailleurs ceci ne constitue pas lesprérogatives d’un gouvernement de gestion des affaires courantes à ce que jesache, à moins que le provisoire a la prétention de durer …

Nous vous demandons juste d’accélérerles réformes politiques nécessaires à l’organisation des électionsprésidentielles et législatives dans les meilleurs délais.

Vous n’avez fait jusqu’à présentqu’hésiter et n’avancer dans le bon sens que sous la pression de la rue, c’està croire que vous faites ce que vous avez à faire à contre – cœur.

Vous avez nommé à des ministèresrégaliens des ministres issus de l’RCD, votre soit disant ex-parti, alors mêmeque savez pertinemment que ce pari est rejeté par la population…

Vous avez nommé des gouverneurscontestés issus toujours de l’RCD et vous vous étonnez du climat de méfianceque vous créez…Avouez que c’est votre gouvernance qui crée le climatd’insécurité et miroite à certains de RCD que tout n’est pas perdu….

C’est la rue qui a dû vous forcer àrevoir vos copies…c’en est assez

 

Nous sommes contents que vous l’ayezenfin compris..

Nous espérons que le nouveau premierministre, qui sans doute réalise son rendez-vous avec l’Histoire, à pousser enavant les réformes politiques nécessaires, dans la concertation et le dialogueavec toutes les sensibilités politiques ans aucune exclusive

Aujourd’hui des questions seposent :

 

       Quidde la légitimité du président par intérim dont la mission s’achève dansquelques semaines conformément à la constitution en vigueur, nous avons perdubien du temps pour organiser la relève…

 

       Nepourrais t’on pas simplifier les conditions à remplir pour se porter candidataux élections présidentielles et législatives en exigeant tout simplement leparrainage des candidats par un nombre donné de simples citoyens plutôt que d’exigerle parrainage d’élus dont la légitimité est contestée

 

       Organiserdes débats politiques au sein de la télévision publique ouverts à toute laclasse politique et pas uniquement aux membres du gouvernement

 

Le changement que nous voulons voirest à portée de ceux qui ont la volonté d’avancer…alors de grâce avançons

Bouchadakh Aida

Economiste

 


 

ComitéPopulaire du 14 Janvier

LibertéDignité Justice Souveraineté du peuple

Révolution Tunisienne

Révolution Arabe

La souveraineté populaire

contre les relais coloniaux

 

«  D’oùvient ta fortune ?

Situ as construit ce palais avec ton argent, alors c’est de l’extravagance et del’arrogance, mais si tu l’as construit avec l’argent du peuple, alors c’est duvol et de la trahison. »

AbouDhar El Ghifari à Othman

Des milliards de personnes assistenten direct à des peuples arabes qui, les uns après les autres, brisent leschaînes de l’oppression et font chuter des dictateurs en se soulevantpacifiquement. Le courage, la dignité, la soif de liberté et de démocratie,l’intelligence collective dont font preuve les jeunes et les peuples arabesimpressionnent le monde.

De Ali Ben Ghadehem, Ali Ben Khélifa,Mohamed-Ali El Hammi, Farhat Hached à Mohamed Bouazizi, l’histoire récente dela Tunisie s’est faite de combats continus et d’insurrections contrel’injustice et la colonisation, menés essentiellement par les paysans, lestravailleurs, la jeunesse et les défavorisés.

Des penseurs réformistes, desintellectuels, des savants de la Zitouna et des juristes accompagnaient cesluttes. Le savant Sidi Brahim Riahi qui dès les années 1840 dénonçait déjà lewahabisme et prônait le renouveau de la pensée musulmane, la réforme politiqueet culturelle, Ahmed Abi Ben Dhiaf fut l’initiateur de la première constitutiontunisienne en 1857, Khiereddine Pacha premier ministre réformateur et promoteurde la constitution de 1861, Abdelaziz Thaalbi, Tahar Haddad, Fadhel Ben Achoursavant musulman et président d’honneur de la centrale ouvrière UGTT à safondation en 1946.

L’assassinat de Farhat Hached le 5décembre 1952, crime d’État perpétré par la « main rouge » lorsqueFrançois Mitterrand était ministre de l’Intérieur du gouvernement français,avec la complicité de certains néo-destouriens, a détourné le cours du processusde libération nationale du peuple tunisien.

C’est par l’asservissement,l’aliénation culturelle et le verrouillage politique que le régime colonialpuis le Néo-Destour de Bourguiba et le RCD de Ben Ali ont voulu humilier etdéshumaniser le peuple tunisien.

Ces deux ex-présidents n’ont pashésité à travestir ce qui fait le ciment culturel et civilisationnel du peupletunisien. Ils ont fait de l’Islam une religion de renonciation, une religioninstitutionnalisée au service de l’État alors que l’Islam est par essence unespiritualité individuelle et de la raison, et quand il est autonome, il est unlevier de l’émancipation et de la libération

L’acte d’immolation du jeune MohamedBouazizi sur la place publique à Sidi Bouzid le 17 Décembre 2010 a déclenchél’Intifada des jeunes, des travailleurs, des défavorisés et chassé Ben Alil’autocrate tortionnaire et voleur.

Toute une génération de jeunes souventdiplômés s’est retrouvée sans emploi, privée d’avenir. Le désespoir se mua enune Intifada populaire, construite par la jeunesse et les militants dessyndicats locaux et régionaux de l’UGTT. Son succès réside dans larevendication unitaire : travail, liberté, dignité nationale et démocratie.

Ellen’était initiée ni par des partis ou organisations politiques ni par des élémentsextérieurs. Elle n’eut  non plus ni guide charismatique ni homme providentiel.

C’estune révolution du peuple tunisien qui vient de ses profondeurs. Elle est à la fois unerévolution politique et culturelle.

Ellemet fin aux mensonges et falsifications de l’histoire du mouvement nationaldepuis la prise en main   du parti Destour par Bourguiba en 1934 et à un peuplus d’un demi-siècle d’autoritarisme et de néo-colonialisme.

L’Étattunisien issu de la décolonisation en 1956 a reproduit les logiques colonialesde contrôle politique des populations, de privation des libertés et deconfiscation des richesses.

L’Intifadasonne le glas de l’héritage politique colonial. Le processus révolutionnairequi s’y développe inaugure une construction étatique d’un type nouveau, dédiéeà la liberté, à la démocratie, au développement, à la justice sociale et à ladignité nationale, c’est à dire un État civil démocratique, un État de droit.

Le14 Janvier 2011 représente désormais pour beaucoup de tunisiens le véritable jourd’indépendance nationale.

Manœuvres politiciennes desbénéficiaires de l’ordre néo-colonial

La révolution populaire a chassé BenAli et sa mafia devenue trop visible.

Même les affairistes du pays etcertaines de ses élites bénéficiaires du système de corruption n’ont pasmanqué de considérer que cette mafia devenait nuisible et excessivementgourmande. Pour eux, le ravalement de façade est maintenant terminé et il esttemps de reprendre en main la direction du pays.

La dictature policière et mafieuse aété certes ébranlée mais pas effondrée.

L’appareil sécuritaire, les groupesclandestins, les milices du RCD, la police politique, les tortionnaires, lesdonneurs d’ordre et les exécuteurs, les membres du RCD qui sont encoremaintenus à leurs postes, sévissent toujours dans le pays avec la mêmementalité et les mêmes comportements que sous l’ancien régime. Les spoliationset les crimes économiques et de sang demeurent encore impunis.

Les nostalgiques de Bourguiba, de BenAli et les «nouvelles personnalités intègres ou technocrates», les agents desgrandes puissances, les supplétifs de la gauche colonialiste françaisepaternaliste et les relais de l’entité sioniste tentent de préserver leursintérêts et se réorganisent pour maintenir leurs privilèges et leurs influencespolitiques.

C’est dans ces circonstances queMohamed Ghannouchi – vice-président du RCD, premier ministre de Ben Ali pendantonze ans ayant appliqué à la lettre les directives du FMI, lancé les privationset cautionné la politique de répression et de torture systématisée, s’estentouré de « conseillers d’origine tunisienne » proches de la droitecolonialiste française et des membres de clubs néo-conservateurs ultra-libérauxtrès discrets liés à l’UMP de Sarkosy, à la franc-maçonnerie et à diverslobbies –, continue de préserver le système.

C’est dans ces circonstances quecertains partis d’opposition politique coupés du mouvement populaire prétextentle vide politique et s’interposent entre le peuple et le gouvernement orphelinde son président déchu pour en faire partie sur le dos des martyres sans avoirparticipé à la révolution du peuple.

En réalité, c’est bel et bien ladictature et ses collaborateurs prétendument opposants qui incarnent eux-mêmesun vide politique désespérant.

Ils s’entêtent à ne pas admettre quela jeunesse rompt radicalement avec l’ancienne culture politique et les rejettepour cette raison.

L’alibi – justifiant leur offre deservice à l’ancien régime – selon lequel le pays est menacé de risque de chaoset d’anarchie n’est en fait que l’expression de leur volonté d’endiguer larévolution et de se substituer au peuple.

La présence de ministres au forum deDavos en Suisse pour rassurer les marchés financiers internationaux et lesbailleurs de fonds et celle d’un ministre des affaires étrangères obséquieux àBruxelles et à Paris ainsi que la nomination des gouverneurs de région montrentqu’il ne s’agit en fait pour le moment d’une simple libéralisation obligée durégime toujours dans le cadre de la dépendance vis-à-vis de l’Occident.

Le peuple tunisien ne leur a accordéaucun mandat ni pour parler en son nom ni pour gérer ses affaires ni pourassurer la transition et encore moins pour gouverner le pays. De légitimité,ils n’en ont point.

Il veut en finir avec l’appareilpolitique, sécuritaire et mafieux et ses réseaux tentaculaires dans toutes lesadministrations, institutions, ministères, associations, corporations,entreprises et représentations.

Ilne veut plus de la constitution de Bourguiba et de Ben Ali ni du régimeprésidentiel ni du RCD.

Il ne veut pas non plus de ces anciensdécideurs ou complices du système destourien s’improvisant comme « dessages » et voulant diviser et vider l’UGTT de ses cadres et militants pourrenforcer leurs partis politiques insignifiants et gâcher un tel potentiel poursatisfaire des idées archaïques.

Immédiatementaprès la fuite de Ben Ali, ils ont privé le peuple de son droit de désigner songouvernant provisoire et de conduire lui-même sa révolution, sonauto-détermination et son projet de libération. Ils n’admettent pas lalégitimité révolutionnaire du peuple.

Construire la Démocratie et la Justicesociale

L’irruptiondu peuple sur la scène politique a réhabilité et redonné vie au politique.

Depuis le 17 décembre 2010, le peupletunisien montre sa capacité à prendre en main son destin avec ténacité,conscience, courage, raison et maturité. Il puise ses ressorts et sa vitalitéde son histoire, de sa culture et spiritualité arabe et musulmane et de sesespoirs pour les siècles à venir.

Dans toutes leurs interventions, lestravailleurs et les jeunes dénoncent l’affairisme, la corruption, lespots-de-vin, les spoliations, les chantages, les détournements de bienspublics, les connivences, le racket, la perversion des relations sociales ethumaines.

Ils remettent complètement en cause lemodèle de développement inspiré par le FMI, la Banque Mondiale, l’OMC, l’UE,l’UPM et la Francophonie qui allient ultra-libéralisme économique et abandon del’identité culturelle et civilisationnelle des peuples et ravagent la sociététunisienne par  l’occidentalisation de son mode de vie.

Ils veulent la dissolution de cegouvernement, des deux assemblées et des trois commissions et la constitutiond’un gouvernement provisoire représentatif sans aucun lien avec le RCD ou lesfaux opposants du système dictatorial ou les représentants des officines despuissances étrangères.

Le peuple n’a pas attendu dedirectives pour s’auto-organiser en créant des comités populaires dans lesquartiers et les villes. Ailleurs, les salariés ont dégagé les responsablesliés à l’ancien régime et les corrompus dans beaucoup d’administrations etentreprises.

La caravane de la libération ou lamarche de la liberté, à l’initiative des comités de jeunes de Sidi Bouzid etdes régions déshéritées, dénonce de manière très forte l’illégitimité de cegouvernement, de ses décisions et de ses actions.

Ces jeunes de la révolution qui ontété chassés de la Place de la Kasbah savent que la contre-révolution a étéenclenchée par ce gouvernement et ses alliés dès le premier jour.

Ils n’attendent rien de cette ancienneélite politique, sourde à la volonté du peuple, empêtrée dans sesconsidérations idéologiques, calculs politiciens et conflits d’intérêts etdépassée complètement par les références, critères et paramètres politiquesnouveaux de la jeunesse.

Larévolution populaire a rétabli la spontanéité et la solidarité qui furentl’objet d’une destruction systématique de la part de Bourguiba et de Ben Ali. Etl’on assiste de plus en plus au développement de cet élan de solidarité et defraternité avec les caravanes en partance de Tunis à la rencontre despopulations déshéritées.

Ailleurs, les travailleurs s’engagentdans la lutte contre la précarité de l’emploi et les bas salaires. Ilsrevendiquent la nationalisation et l’appropriation sociale d’entreprises dansplusieurs secteurs d’activités bradées aux capitaux étrangers : cimenteries,sidérurgie, industries chimiques, banques, assurances, complexes agricoles,transports aériens et autoroutiers, médias, télécommunications.

L’expulsion de gouverneurs de régionsnommés par le gouvernement Ghannouchi, de chefs de poste de police et la remiseen cause du ministre des affaires étrangères Ouanes par les diplomates et lesfonctionnaires du ministère montrent que le peuple reste vigilant.

Ils réclament aussi la récupération detous les biens mal-acquis en Tunisie et à l’étranger. De telles exigencescontribuent à rétablir la souveraineté du pays sur son système productif et sondéveloppement.

Construire la Souveraineté Populaire

A l’étranger, des travailleursémigrés, des étudiants et des jeunes ont investi des représentationsdiplomatiques pour exiger l’expulsion de fonctionnaires corrompus, des agentsdu régime et du RCD.

Ces nationaux veulent être présentsdans le débat politique. Ils revendiquent la constitution d’un Conseil élu destunisiens résidents à l’étranger pour la défense de leurs intérêts dans lespays de résidence, notamment leur dignité – contre le racisme et l’islamophobie– le principe de réciprocité, leurs droits culturels et sociaux, la restitutiondes archives et des biens archéologiques et leurs droits de regard sur lesconventions entre la Tunisie et les autres États.

Ils revendiquent aussi unereprésentation dans la nouvelle assemblée nationale par des personnes qu’ilsauront eux-mêmes choisi et élu et non par des individus imposés ou cooptés ouappartenant à des  réseaux occultes.

Outre le respect, la dignité,l’emploi, la redistribution des richesses et le déploiement approprié deprojets de développement vers les régions déshéritées, certaines revendicationspopulaires s’appuient sur de nouvelles élections libres et transparentes dansles associations, les corporations professionnelles et les syndicats detravailleurs, d’étudiants et de lycéens.

Une attention particulière doit êtreportée à l’UGTT. Une grande partie des membres de sa direction a été inféodéeau RCD et corrompue. Il est donc nécessaire que la centrale syndicale procède àun congrès et à de nouvelles élections pour renouveler ses bases et sesdirections.

De même, les jeunes, les comitéspopulaires et la population exigent de nouvelles élections municipales etrégionales et l’élection des gouverneurs de région par le peuple,l’administration devant être sous le contrôle du conseil régional élu et auservice du peuple. Avant de procéder à une quelconque élection, il estnécessaire de mettre à jour les listes électorales et de réviser le codeélectoral.

Dans les villages, les quartiers, lesvilles et les régions les comités font apparaître des hommes et des femmes deconfiance issus de la révolution qui se regroupent de manière autonome dans desconseils politiques locaux et régionaux.

De tels espaces doivent être ouvertsaux débats d’idées, aux propositions et aux initiatives originales pourinnover, exprimer en premier les revendications des jeunes, des travailleurs etdes défavorisés, respecter leur volonté de prendre leur destin en main et dejeter les premières bases de la construction de la démocratie locale et de représentativitédirecte du peuple.

De tels espaces permettront d’exercerun contrôle populaire continu sur les pouvoirs et les institutions. Ces espacesfavoriseront des débats ouverts sur les grands choix de société et sur laconstruction d’une nouvelle République parlementaire et non présidentielle,d’une représentation proportionnelle de tous les courants politiques et d’unÉtat de droit moderne.

Tout le monde sans exclusive peutaccéder à ces espaces politiques et culturels de rassemblement loin des diktatspartisans, de la pathologie des chefs et des arrières-pensées électoralistes.

De tels espaces de mobilisationpopulaire doivent prospérer loin des cartels d’organisations politiquesélitistes et dogmatiques, à la mentalité tutélaire, hiérarchique et aux schémasde pensée et aux systèmes de référence sclérosés.

Alors que la démarche politique duFront du 14 Janvier et celle du conseil de protection de la révolution (les 28)semble relever d’une méthode inavouée de confiscation de la révolution prenant lerisque de diviser et d’entraîner le peuple vers de fausses alternatives etl’échec.

Dans tous ces échafaudagesacrobatiques, les vrais artisans de la révolution populaire sont absents.

C’est la raison pour laquelle lesjeunes, les travailleurs, les défavorisés, déjà auto-organisés dans les comitéspopulaires et dans les premiers conseils politiques locaux, se détournent despartis politiques qui sont, de leur point de vue, opportunistes et hypocriteset caduques pour ce qui est de la révolution, et débattent de la réalisation deleur propre organisation politique.

Carle peuple tunisien ne veut pas être dépossédé de sa révolution. Il rejettetoute sorte de démocratie élitiste et à l’occidentale. Il tient à construirelui-même sa démocratie en puisant dans son fonds socioculturel loin du plaquagede modèles étrangers.

Ilexprime ainsi sa volonté de définir ses choix économiques et sociaux, sesstratégies de développement, ses choix géostratégiques et sa diplomatie et sasouveraineté hors de toute ingérence étrangère. Il n’a besoin ni d’observateursinternationaux ni d’experts étrangers pour attester de la sincérité et de latransparence des prochaines élections : le peuple tunisien sera le dépositaireet le garant de la légitimité électorale.

C’estainsi que la révolution populaire introduit merveilleusement dans le débatpolitique la problématique de l’État de droit, de la citoyenneté et de lasouveraineté populaire, de l’indépendance et de la sécurité nationale.

 

Construire la Liberté des Peuples

la Dignité la Justice et laSouveraineté Arabe

 

La révolution tunisienne est porteused’un espoir immense pour tous les peuples opprimés. Elle a montré la voie etannoncé de nouvelles révoltes et soulèvements populaires dans le monde arabe etafricain.

Sonavenir ne se joue donc pas seulement en Tunisie. Il se joue également dans sonespace naturel, culturel et civilisationnel et dans le reste du monde.

Lachute de Moubarak en Égypte vendredi 11 février 2011 vient donner un soufflenouveau au processus révolutionnaire.

Partout la colère populaire grondedans le monde arabe. Les jeunes, les peuples se mobilisent, manifestent etluttent contre les systèmes politique, économique et social en place.

Cette jeunesse révolutionnaire arabe,fière, assoiffée de liberté, de dignité, de justice et de démocratie et cettenouvelle société civile en marche infligent aux dictateurs et à leurs mentorsoccidentaux et sionistes une défaite stratégique inattendue tout en leuradministrant une leçon de courage, d’intelligence, de civisme, de fraternité etde solidarité.

Désormais, les grandes puissancesdoivent compter avec l’héroïsme de peuples qu’ils ont crû maintenir sous lejoug néo-colonial au nom de leur bien-être et mode de vie et de la sécuritéd’Israël c’est à dire la pire des colonisations occidentales de l’histoire.

La victoire de la résistance libanaiseen 2006 puis la résistance héroïque des palestiniens à Gaza en 2009 face auxcrimes contre l’humanité et aux crimes de guerre sous le regard bienveillant del’occident ont été des ferments parmi d’autres du processus de l’Intifadaactuelle des masses arabes et ne sont pas étrangères à ce sentiment profond dedignité des peuples.

Les résistances et les révolutionspopulaires en cours montrent la capacité d’endurance des peuples  devant lesplus grandes répressions et la vaillance de leur combat. Elles apportent undémenti cinglant à toutes les justifications du soutien des dictatures et ducolonialisme par les démocraties occidentales.

Ce réveil arabe ébranle le monde, ouvrelargement la voie de la liberté et de l’autodétermination des peuples etcontribue à renverser la gouvernance mondiale par la terreur économique,militaire et idéologique.

C’est un moment historique où lesmasses arabes inscrivent leur histoire dans une perspective commune delibération, d’autodétermination et de progrès humain. Elles replacent l’êtrehumain au fondement de l’existence sociale et politique.

Chaque fois qu’une dictature tombe etqu’un nouveau peuple s’affranchit c’est une nouvelle humanité qui émerge ettous les peuples qui en recueillent les fruits.

 

Le comité populaire du14 Janvier a été créé le 15 Janvier 2011 par des militants des quartierspopulaires en France. Il est en accord total avec la révolution tunisienne etla révolution égyptienne.

Cette contribution a été présentée dimanche 13 février 2011 dansle cadre de la commémoration de l’action syndicale et politique de FerhatHached premier secrétaire général de l’UGTT

 

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