Chers lecteurs,     
Le numéro 54 de Mouwatinoun organe du Forum     Démocratique est maintenant disponible chez votre marchand de journaux.
 
  
 Vous pouvez visualiser la totalité de son contenu à     partir de dimanche soir en cliquant sur ce lien : http://www.fdtl.org/IMG/pdf/mouwatinoun_54.pdf     Pour les internautes se connectant depuis la Tunisie, il est fort possible     que l’accès à notre site soit bloqué pour les raisons connues par tous. Dans     ce cas la seule manière de se procurer notre hebdomadaire est de le demander     à votre marchand de journaux. Vous contribuerez ainsi à aider financièrement     notre parti qui en a besoin dans ces temps difficiles.     Merci aussi de diffuser l’info autour de vous.     Cordialement,     Le webmaster du FDTL (www.fdtl.org)
 
 
 
Otages autrichiens: un deuxième     émissaire autrichien au Mali
 
          AFP, le 19 mars 2008 à 10h11     BAMAKO, 19 mars 2008 (AFP) – Un deuxième haut fonctionnaire autrichien est     arrivé mardi à Bamako pour participer aux pourparlers en vue de la     libération des deux otages enlevés le 22 février en Tunisie par la branche     d’Al-Qaïda au Maghreb, a-t-on appris mercredi de source diplomatique     autrichienne.     Présenté comme « un spécialiste des dossiers sensibles », ce responsable dont     l’identité n’a pas été révélée, devrait rencontrer mercredi des responsables     maliens.     Selon certaines informations, les ravisseurs et leurs otages se trouvent     dans le nord du Mali, mais les autorités de Bamako n’ont officiellement pas     confirmé leur présence.     Un premier émissaire, l’ancien ambassadeur d’Autriche à Paris, Anton     Prohaska, était arrivé samedi dans la capitale malienne pour une « mission     d’information » sur les deux otages, Andrea Kloiber, 44 ans, et Wolfgang     Ebner, 51 ans. Il avait rencontré dimanche le président Amadou Toumani Touré.     L’arrivée du deuxième émissaire intervient après que la Libye, qui jouit     d’une grande influence dans la région, a établi un contact dans la nuit de     lundi à mardi avec les ravisseurs de deux     Autrichiens, selon un diplomate s’exprimant à Bamako sous couvert de     l’anonymat.     « Je viens d’apprendre que la Libye a pu, par des intermédiaires, établir le     contact avec les ravisseurs des deux otages », avait-il indiqué mardi à l’AFP,     précisant que « les négociations se poursuivront » et que « les otages se     portent bien ».     Selon des sources proches du dossier, la Fondation Kadhafi est chargée de     l’affaire des otages autrichiens.     Cette association caritative dirigée par un fils du dirigeant Mouammar     Kadhafi, Seif al-Islam, a pour objectif affiché de défendre les droits de     l’Hommme. Le nom de la fondation a été cité dans le dénouement de plusieurs     affaires de prises d’otages ces dernières années.     Selon le quotidien autrichien Kronen Zeitung, le leader autrichien d’extrême     droite et gouverneur de Carinthie, Jörg Haider, participe aux efforts     entrepris par Vienne pour obtenir la libération des deux otages.     « Le gouverneur de Carinthie veut faire libérer les otages de Salzbourg avec     le fils de Kadhafi, Seif Al-Islam », selon l’édition électronique du journal     datée de mercredi, qui rappelle que Jörg     Haider et le fils du dirigeant libyen sont « de grands amis ».     La branche d’Al-Qaïda au Maghreb a pour sa part prolongé au dimanche de     Pâques 23 mars minuit son ultimatum mais a menacé de tuer les otages en cas     de tentative de les libérer par la force.      
 
L’Autriche hostile au versement d’une     rançon pour ses otages
 
     
    Reuters, le 19 mars 2008 à 18h34           par Tiémoko Diallo           BAMAKO, 19 mars (Reuters) – Le médiateur autrichien a affirmé mercredi à     Bamako que Vienne était, par principe,     hostile au versement d’une rançon pour obtenir la libération de des deux     ressortissants enlevés au Sahara par l’organisation Al Qaïda au Maghreb     islamique (AQMI).     Ses propos contredisent des propos attribués à des sources proches de la     sécurité algérienne selon lesquelles Vienne aurait accepté le principe d’une     rançon.     « Le gouvernement autrichien ne passe aucun marché impliquantle versement     d’une rançon », a déclaré par téléphone à Reuters le diplomate autrichien,     Anton Prohaska, qui n’a fourni aucune précision sur les exigences des     ravisseurs.     Il s’est contenté de parler d’une situation « très complexe et très délicate »     et a confirmé que l’ultimatum des ravisseurs avait été repoussé d’une     semaine, pour expirer désormais     dimanche à minuit.     Andrea Kloiber, 43 ans, et Wolfgang Ebner, 51 ans, ont été     enlevés fin février dans le Sud-Tunisien alors qu’ils s’apprêtaient à     traverser le Sahara. Ils seraient actuellement détenus dans la région     désertique de Kidal, dans le nord-est du Mali frontalier de l’Algérie.     « Nous travaillons dur pour obtenir un dénouement heureux à cette affaire     (…), nous sommes en contact étroit avec nos amis au Mali (..) à qui nous     faisons confiance », a ajouté le     diplomate autrichien.     Sur des sites islamistes, l’ex-GSPC rebaptisé AQMI a exigé le versement     d’une rançon et la remise en liberté de dix de ses militants emprisonnés en     Tunisie et en Algérie en échange de la     libération des deux touristes autrichiens.     Pour sa part, le gouvernement malien a mis sur pied un commité spécial     interministériel et contacté de hautes personnalités touarègues de la région     de Kidal pour tenter d’obtenir leur concours en vue de la libération des     otages.  
Al-Qaïda : OPA réussie sur le GSPC
  
Le numéro deux d’Al Qaïda, Ayman   Al-Zawahri, commence à y croire. L’investissement réalisé il y a peu par la   holding Al-Qaïda sur le résiduel et moribond Groupe Salafiste pour la   Prédication et le Combat (GSPC) semble prendre consistance… Dernier   rebondissement en date : la prise en otage de deux touristes autrichiens.
Depuis son intégration dans les   rangs de l’organisation d’Oussama Ben Laden en septembre 2006, le GSPC   algérien a repris du poil de la bête. La nature et la récurrence d’attentats   depuis la fin 2006 l’atteste : le GSPC n’a pas chômé et s’applique à mettre en   œuvre les promesses inscrites dans sa nouvelle appellation d’ « Al Qaïda dans   les pays du Maghreb islamique » (AQMI). Pour y parvenir, il a suivi la « méthode »,   à l’instar des groupes devant confirmer leur appartenance à Al Qaïda :   transposer dans le contexte régional les Dix commandements de l’organisation.
À commencer par les trois   fondamentaux.
Dans le cas du GSPC, cela donne en   substance : « tu ne frapperas pas seulement l’Algérie mais aussi les pays   voisins ». La Mauritanie a déjà servi deux fois d’objectif : l’assassinat d’un   groupe de militaires mauritaniens en décembre 2007 et l’attaque contre   l’Ambassade israélienne à Nouakchott, en février.
Deuxième commandement qaïdesque :   « tu ne viseras pas seulement les symboles du pouvoir algérien mais aussi ceux   de nos ennemis judéo-croisés ». Deux mois avant l’attaque menée contre les   intérêts israéliens, le siège du Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU basé   sur les hauteurs pourtant très protégées d’Alger était frappé de plein fouet   par un véhicule bélier chargé d’explosifs. Un an plus tôt, une bombe explosait   au passage d’un bus de la compagnie américaine Brown Roots and Condor dans un   quartier sécurisé, près d’Alger.
Troisième commandement : « la mort   en martyr toujours tu privilégieras ; sans cesse l’ennemi tu surprendras ».   Soit le recours à l’attentat suicide, à combiner avec d’autres modes   opératoires pour mener simultanément plusieurs opérations sur différents sites.   Cette tactique, marque de fabrique des groupes « intégrés », a été éprouvée en   avril 2007 contre le Palais du gouvernement algérien et le siège local   d’Interpol. Et reproduit huit mois plus tard contre le Conseil constitutionnel,   toujours à Alger.
En empruntant aux désormais   incontournables classiques d’Al Qaïda, le GSPC aujourd’hui dirigé par l’Émir   Droudkel fait du zèle, espérant décrocher une récompense. Quitte à copier ses   coreligionnaires irakiens ou afghans. La prise d’otage de deux touristes   autrichiens en terre tunisienne, qu’il a revendiquée le 10 mars est un « coup »   politico-médiatique qui veut définitivement enfoncer le clou.
Frapper là où ça fait mal en   Tunisie : le tourisme
Car on ne s’attaque pas frontalement   à la Tunisie de Ben Ali comme on s’en prend à l’Algérie des Généraux. Les   djihadistes l’ont bien compris après l’échec des tentatives menées par un   groupe armé lié aux Algériens qui projetaient des attentats spectaculaires à   Tunis en décembre 2006. Après une traque de plusieurs jours, les forces de   sécurité de Ben Ali avaient, non sans pertes, pu faire bonne figure en   annonçant son démantèlement puis en resserrant les boulons côté sécuritaire.
Le choix tactique d’une prise   d’otages démontre la capacité d’AQMI à trouver la faille dans un système   sécuritaire parmi les plus verrouillés de la région et définir le mode   opératoire adapté. En frappant là où ça fait mal : le tourisme, fleuron du   régime tunisien.
Côté revendications, Al Qaïda au   Maghreb joue sur deux tableaux. D’abord politique, en demandant la libération   d’islamistes radicaux détenus en Algérie et en Tunisie. Mais aussi financier   puisqu’une rançon de cinq millions d’euros aurait été quémandée. Trop contente   de botter en touche, l’Algérie a fait savoir qu’elle n’était   « pas directement concernée par cette affaire », puisque l’enlèvement des   deux touristes « a eu lieu sur un territoire autre que   l’Algérie » et que « les otages se trouvent actuellement   sur un autre territoire non algérien ». Ces derniers sont en effet détenus   au Mali. Inutile de préciser que les Tunisiens et les Maliens apprécieront cet   élan de solidarité algérienne… De son côté, l’Autriche a déclaré d’emblée   qu’elle ne négociait pas avec des terroristes. Toutefois, un émissaire   autrichien s’est rendu à Bamako. Cette porte entrouverte par Vienne n’est   visiblement pas tombée dans l’oreille d’un sourd puisque AQMI a annoncé que   l’ultimatum courait jusqu’à dimanche 23 mars minuit.      (Source: le site « Bakchich  » le 18 mars 2008)   Lien:   http://www.bakchich.info/article2984.html
     
Les jeunes chômeurs d’Om Larayès       proposent eux-mêmes des solutions
              Ils sont une trentaine, ils continuent de revendiquer leur droit au       travail depuis le 26 janvier dernier, mais vainement. Les solutions       proposées aux directions concernées restent sans réponses concrètes. Il       est question en fait des diplômés du supérieur d’Om Larayès, (gouvernorat       de Gafsa) qui n’ont pas réussi à décrocher un poste d’emploi fixe depuis       des années et qui ont fait l’objet d’un reportage publié dans notre       édition du  11 mars 2008.                Nous avons soulevé les problèmes de la région dont le chômage des       diplômés du supérieur. Ce problème remonte même plus d’une décennie       (1996). Pour clamer haut et fort leur droit au travail, les jeunes ont       choisi de résider dans une tente plantée au siège de l’UGTT. Ils ont       également établi une liste de solutions pour remédier au problème et       assurer entre autres, le développement de cette zone qui se base       essentiellement, sur l’extraction du phosphate. Il s’agit d’ailleurs de       l’unique activité économique disponible dans cette localité, mais qui       n’assure par une source de revenu pour tous les citoyens actifs de cette       ville.               « Offrir une opportunité de travail dans les directions locales des       différentes administrations, essentiellement là où l’on enregistre un       manque de cadres qualifiés, créer des directions locales des       établissements publics comme la STEG, la CNSS, la CNAM…, offrir des       opportunités d’embauche dans le domaine de l’enseignement entre autres,       sous forme de Maître Auxiliaire Catégorie A, créer des grands projets de       développement dans la région susceptibles de résoudre les problèmes de       l’emploi dans la zone… », il s’agit notamment, des solutions proposées       par les jeunes d’Om Larayès pour résoudre le problème du chômage dans       cette localité.               Certes, l’insertion professionnelle des diplômés du supérieur est un       problème qui se pose de plus en plus dans notre pays, et ce suite à       l’augmentation des étudiants issus des établissements universitaires lors       des dernières années. Nous enregistrons même un déséquilibre entre les       offres et les demandes de l’emploi plus particulièrement celles des       diplômés du supérieurs. Ce phénomène se pose avec acuité dans les régions       de l’intérieur du pays contrairement aux grandes villes là où il y a plus       d’opportunités de travail. Le taux du chômage varie d’une zone à l’autre,       mais il est très souvent élevé dans les villes qui souffrent de carence au       niveau  d’investissement économique à l’instar du Sud Ouest. Om Larayès,       cette localité minière compte à elle seule plus de « 4600 diplômés du       supérieur sans emploi dont 1600 titulaires de maîtrise, 1800 techniciens       supérieurs et 1200 titulaires de licences appliquées et fondamentales »,       d’après Jamal Alaya, Coordinateur de la Commission Locale  de la Défense       des Chômeurs, Diplômés du supérieur à Om Larayès.               Absence de dynamique économique               Conscient de l’ampleur du problème qui se pose au niveau national, Jamal       demande « qu’on aligne le taux du chômage dans cette localité à celui       global. Cela se réalisera notamment à travers les mesures déjà citées »,       appelle-t-il. Et de proposer ; « Pour mieux réussir les projets       économiques dans notre zone, l’Etat doit encourager les investisseurs dans       différents domaines. Il doit arrêter des mécanismes outre que ceux du       Fonds National de l’Emploi  (21-21) ». « Il faut investir lourd dans la       région qui souffre de plusieurs lacunes », enchaîne-t-il. D’ailleurs,       Jamal précise que sa localité est écartée de l’activité économique en       dépit de la présence de la Compagnie de Phosphate de Gafsa. Car, de son       côté, « la CPG se désengage de plus en plus des opérations d’embauche »,       toujours d’après la même source. Ce jeune diplômé du supérieur en chômage       depuis quatre ans, soulève un autre problème ; le manque des       établissements publics dans la localité qui compte plus de 30 mille       habitants.               Le rapport de la Banque Mondiale sur l’insertion des diplômés de l’année       2004 démontre que « le taux de chômage des individus ayant un niveau       d’éducation supérieur a grimpé de 8,6 % en 1999 à 14,8 % en 2005       malgré…la multiplication des programmes actifs de l’emploi ». Cette       hausse est due entre autres à l’augmentation continue de l’effectif des       diplômés. Le chiffre a presque doublé au bout de cinq ans (entre       2001-2006) passant de 24500 à 52300 diplômés soit une moyenne de       croissance de l’ordre de 16,35 % par an. Les chiffres tendront à la hausse       lors des prochaines années. Un pic sera enregistré en 2014, d’où l’urgence       d’arrêter des solutions durables et efficaces pour faire face à ce fléau.       Songer également aux régions de l’intérieur du pays là où le problème se       pose le plus est d’une importance majeure, avant qu’il ne soit trop tard.       A quand donc des solutions efficientes ?               Sana FARHAT               (Source: “Le Temps” (Quotidien – Tunis), le       19 mars 2008)
 Patrons et travailleurs : 
Les uns chantent, les autres déchantent         !!!
 
         
 Productivité et coût de production, sont les         mots-clefs et ces leitmotivs qui reviennent toujours et encore à la         charge…. Augmenter et compresser !!! Augmenter la production et         compresser les coûts, afin que la productivité monte en flèche !!!         La course parait totale et continue. Plus qu’un Sisyphe, on doit bûcher         et «rebûcher» et fouiller dans tous les coins afin de débusquer la         moindre «valeur ajoutée». La solution parait simple et même flagrante,         il suffit toujours de réduire les coûts de production, à savoir trouver         – ou même inventer et importer – un travailleur qui produit plus pour un         salaire moindre.         Les physiciens attestent avec certitude que rien ne peut dépasser en         vitesse la lumière. Certains économistes «néolibéraux » veulent que la         chute des coûts fasse encore plus vite, espérant ainsi joindre le Prix         Nobel de l’économie à celle de la physique, sans oublier une médaille ou         deux aux Jeux Olympiques.         Le Code du Travail est révisé à la baisse, les ouvriers perdent et         doivent faire semblant de gagner. Les «capitalistes» encaissent et font         semblant d’encaisser les «coups», tant que les autres encaissent les «coûts»         !!!         Au-delà de la cuisine bien locale (comprendre logique nationale) et en         deçà de la grande marmite (comprendre l’économie mondiale), les acteurs         économiques se trouvent pris (à la gorge pour certains) entre satisfaire         la logique oppressante que des bourses et autres «The sovereingn wealth         funds» [comprendre Fonds souverains dans le monde»] d’une part, et ceux         qui n’ont de rêve que de manger à leurs faims et assurer une vie décente         !!!         Entre les tours de passe-passe et le besoin d’une vision stratégique         allant plus loin que l’instantané, les politiciens cherchent plutôt à         imiter les artistes des cirques !!!! Comment à la fois satisfaire toutes         ces bouches ouvertes et assurer aux uns et autres les moyens de         concrétiser le rêve que la pub a bien excellé à vanter.         Avec un pétrole qui s’est converti au saut à la perche, des matières         premières qui adorent grimper, un climat capricieux et surtout un         environnement mondial jouant entre Tsunamis boursiers et tremblements de         banques, les visionnaires politiques doivent bien trouver une solution         chez les voyantes, tellement la réalité décale avec les besoins !!!         L’accord-cadre sur les négociations triennales (2007 – 2010), est venu         comme tous ses prédécesseurs, limiter le jeu et mettre des barrières         pour ne pas dire des barrages. L’Etat, ne pouvant plus jouer son rôle de         «policier», tellement il ne maîtrise plus les prix et ne peut – ou         plutôt ne veut plus – servir d’unique moteur économique, se trouve pris         entre une logique mondiale oppressante et une demande ouvrière – qui         entre vraie peur et réels besoins – se fait plus pressante.         Il ne faut nullement se leurrer, l’Etat ne peut plus jouer ce rôle de «faiseur         de miracle», il ne peut – dans le meilleur  des cas» qu’administrer des         «calmants» et chercher à colmater des brèches par ici et des fuites         par-là.         Quelle solution, dirait plus d’un observateur, du moment que la réelle         logique de consommation l’emporte sur les vraies mécaniques de         développement ?          Certains pensent et surtout agissent à travers une mondialisation de la         lutte antimondialisation. Les travailleurs du monde entier doivent         s’unir, non pas par simple souci idéologique, mais plutôt pour faire         face à une capitalisation qui – depuis belles lurettes – ne maîtrise et         ne reconnaît plus les frontières.         Le commerce alternatif, le commerce équitable et autres «folklores» de         jadis, ne sont que simples «folklores». En Amérique Latine et sous         d’autres cieux, la résistance s’organise et les barricades se dressent         non pas face aux policiers et aux militaires, mais plutôt en refus de         cette logique individualiste, véhiculée par toute une «culture» qui n’a         rien d’une vraie et réelle culture.         Autres fois, on pensait que le capitaliste était tellement naïf et pris         par l’appât du gain au point de vendre la corde de sa propre pendaison,         on remarque bien de nos jours que le «prolétaire» [réel ou de facto] est         plus naïf encore, il chante la «révolution permanente» sur les         barricades et porte en lui «le vilain virus capitaliste»… Au point de         délaisser «le front» et rejoindre le camp adverse à la moindre «fortune»         !!!                   En Tunisie, la logique, se conjugue bien entre l’instantané qui – tel un         éclair – peut porter l’espoir d’une pluie tant attendue qu’un orage         craint tant, d’une part, et un ciel nuageux qui lui aussi peut nous         porter un Tsunami social. Ayoub Ben Miled
         
         (Source:         « Mouatinoun »         (Hebdomadaire – Tunis) organe du  Forum democratique pour le         travail et les libertes (FDTL) le 5 mars 2008)
 
       
  
Un nouveau statut         pour Gaza ?
 Ahmed Ounaies – 1 er mars         2008          Le retrait des derniers colons de Gaza le 23 août 2005 a mis fin à la         colonisation mais pas à l’occupation militaire. La présentation d’Israël         que le territoire est livré à l’Autorité Palestinienne est une         supercherie : les frontières continentales, le rivage maritime et le         ciel de Gaza sont sous contrôle israélien, de même que les échanges         commerciaux, les flux financiers, les mouvements des personnes, le         survol du territoire…etc. les restrictions permanentes des fournitures         médicales et de l’approvisionnement en produits alimentaires et en         carburant ainsi que l’épisode dramatique du retour des pèlerins de Gaza         dans leurs foyers en décembre dernier ont révélé cette réalité aux yeux         du monde.         La persistance de l’occupation est le fondement de la résistance         palestinienne qui doit légitimement se poursuivre tant que persistera         l’occupation. Le déchaînement de la barbarie israélienne contre Gaza         pendant cinq jours consécutifs, en prétendant se défendre contre les         rockets de fabrication artisanale, relève de la répression routinière,         toujours disproportionnée, de toute puissance occupante contre le peuple         victime de l’occupation. La passivité des Etats Européens et des         Etats-Unis est plus grave dans la mesure où ces Etats assument, au sein         du Quartet, la responsabilité de la gestion du conflit et qu’ils         réalisent parfaitement que la résistance n’est pas fortuite, étant la         conséquence inéluctable de l’occupation. S’attendraient-ils à ce que le         peuple palestinien se résigne à sa condition après 41 ans d’occupation ?         Quel peuple au monde s’y est jamais résigné ? Justifier la barbarie         israélienne en prétextant les tirs de rockets, prétendre ignorer le lien         entre la résistance et l’occupation et reconnaître à Israël le droit de         légitime défense comme si Israël était la victime de l’occupation et non         la puissance occupante, n’est qu’une hypocrisie de plus doublée d’un         aveuglement politique. Nous sommes familiers de ce cynisme propre à         l’Occident qui ne fait que perpétuer l’occupation et exacerber les         haines. Pour notre part, nous nous reconnaissons dans la situation du         peuple palestinien et c’est tout dire.         Comment surmonter du moins l’impasse politique ? Le véritable retrait de         Gaza doit être accompagné de la rupture définitive du lien avec Israël.         Dans la mesure où la négociation sur le statut définitif, commencée le         12  décembre dans le sillage d’Annapolis, est loin d’avancer au rythme         qui promette la fin vraisemblable de l’occupation en décembre prochain,         il est possible de promouvoir un statut transitoire qui scelle la fin de         l’occupation. Un tel statut est concevable sous l’autorité des Nations         Unies. Le secrétaire Général des Nations Unies est fondé à assumer sa         part dans l’issue pacifique du drame qui afflige le peuple palestinien         et qui, à Gaza, prend les proportions d’un génocide.         Gaza pourrait bénéficier d’un régime de tutelle en vertu duquel la         puissance occupante cède aux Nations Unies les pouvoirs relatifs aux         territoires dont elle se retire, en commençant par Gaza. A ce titre, le         peuple palestinien pourra s’auto administrer dans des conditions         démocratiques sous la tutelle des Nations Unies, à l’exclusion de toute         ingérence israélienne.          Dés lors, la responsabilité de la sécurité, des approvisionnements, des          mouvements des personnes et des biens, relèvera de la seule autorité de         tutelle. Aux termes de la charte, cette autorité « peut être constituée         par un ou plusieurs Etats ou par l’Organisation elle- même ».          A l’issue des négociations entre l’Autorité Palestinienne et Israël, les         Nations Unies         transmettront les territoires sous tutelle au gouvernement palestinien         indépendant. Certes, le destin des autres territoires occupés reste         entier. Dans l’intervalle, le Quartet serait-il capable de prendre la         relève de la pression sur la puissance occupante pour l’évacuation du         reste des territoires ? L’enjeu tient encore une fois à la haute         responsabilité des Etats-Unis et de l’Union Européenne. Sur ce point         encore, la question de confiance est cruciale.
                  (Source:         « Mouatinoun »         (Hebdomadaire – Tunis) organe du  Forum democratique pour le         travail et les libertes (FDTL) le 5 mars 2008)