19 juillet 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2613 du 19.07.2007

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L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme:Communique’ MC: Remontée en puissance de la coopération sécuritaire tuniso-française MC: Qui vend les voitures de luxe ? AFP: Un bateau de pêche dérouté par des clandestins près de Lampedusa AFP:Tunisie/immigration: des clandestins mettent fin au détournement d’un bateau AFP:Bateau détourné: le HCR s’inquiète du sort des immigrés conduits en Tunisie AFP:Tunisie: mise au jour d’un monument sacré du judaïsme AFP: Tunisie: le leader de l’aluminium délocalise en Algérie et en Libye AFP:Tunisie: durcissement de la loi pour réprimer la contrefaçon AFP:Des « vacances au bled » difficiles pour des filles des banlieues françaises Mustapha Benjaafar: Sarkozy à Tunis STMSL:Texte de la lettre adressée par le syndicat tunisien des medecins specialistes liberaux à ses adhérents Le Temps: M.Béchir Tekkari : « Faire mieux connaître les droits de l’homme dans leur acception globale et complémentaire » Le Temps: Le Nouveau Conseil national de l’Ordre des Avocats Le Temps: Congrès unificateur d’Ettajdid et des Indépendants (J-8) Le Temps: L’entrée à la Bourse de Tunisie Profilés Aluminium « TPR »:L’histoire d’un challenge Le Temps: Enfants oisifs durant les vacances Reuters: Principaux thèmes de la campagne électorale en Turquie Reuters: Elections législatives en Turquie Reuters: Turquie – Principaux partis en lice aux législatives AFP: Législatives: l’AKP d’Erdogan obtiendrait la majorité absolue (sondage) Reuters: Turquie – L’AKP donné vainqueur dans un climat tendu AP: Emplois fictifs du RPR: Jacques Chirac entendu par la justice, selon une source judiciaire Reuters: Entendu par un juge, Chirac témoigne « en conscience Le Monde: Financement politique : ce que je veux dire aux Français Le Monde: Critique:Récit d’un rescapé de la torture Reuters: Sarkozy pourrait aller en Libye mercredi, selon Kouchner

AFP: Le président bulgare fiché comme ex-collaborateur des services communistes


L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme
Nouvelles informations TUN 001 / 0407 / OBS 037.1 Harcèlement Tunisie 17 juillet 2007
L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) et de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), a reçu de nouvelles informations et vous prie d’intervenir de toute urgence sur la situation suivante en Tunisie. Nouvelles informations : L’Observatoire a été informé par le Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT) de l’ouverture d’une information judiciaire contre Me Abderraouf Ayadi, avocat, ancien membre du Conseil de l’Ordre des avocats et ancien secrétaire général du CNLT. Selon les informations reçues, une information judiciaire pour agression sur la personne du chef de poste de Bab Bnet (dont dépend le Palais de justice) vient d’être ouverte contre Me Abderraouf Ayadi alors que ce dernier avait été agressé, le 14 avril 2007, par un officier de la police politique devant la salle d’audience du tribunal de première instance à Tunis ; il se préparait alors à plaider dans une affaire où comparaissaient des prévenus en vertu de la loi anti-terroriste (Cf. rappel des faits). Cette information judiciaire a été ouverte peu après une audition, le 12 juillet 2007, de Me Abdelfattah Mourou, collègue de Me Ayadi qui était entendu par le procureur de la République comme témoin de l’agression du 14 avril. Parallèlement, Me Ayadi continue de faire l’objet d’actes de harcèlement de la part des services spéciaux du ministère de l’Intérieur. Ainsi, le 7 juillet 2007, Me. Ayadi a aperçu un homme en train de déposer une enveloppe sur sa boîte aux lettres, puis s’enfuir précipitamment à son arrivée. Considérant l’enveloppe suspecte par sa similitude à celle qu’il avait reçue une semaine auparavant, et qui contenait un photomontage mettant en scène son épouse, il s’est rendu dans un poste de police, où il a demandé à un agent de procéder à l’ouverture de l’enveloppe. Cette dernière contenait un DVD. Devinant que son contenu portait une nouvelle fois atteinte à son honneur, Me Ayadi à demandé à ce que cet acte soit consigné dans un procès-verbal afin d’engager une plainte. L’agent a toutefois reçu l’ordre de sa hiérarchie  de ne pas le faire, son chef se prévalant de « consignes reçues à cet effet » et acceptant tout au plus de consigner les faits sur un papier volant. Me Ayadi s’est retiré en refusant cette procédure et en protestant contre son illégalité, laissant l’enveloppe avec son contenu sur le bureau de l’agent. Une demi heure plus tard, sa secrétaire a retrouvé la même enveloppe dans la boîte aux lettres. L’Observatoire exprime sa profonde préoccupation à l’égard de ces faits, qui s’inscrivent dans le cadre plus général de représailles des défenseurs des droits de l’Homme en Tunisie, et notamment des avocats engagés dans la défense des droits de l’Homme. L’Observatoire rappelle que ces derniers font l’objet d’un harcèlement permanent dans leur vie quotidienne, visant également les membres de leur familles, qu’ils sont également souvent l’objet de graves actes de violence et qu’enfin leur clientèle fait fréquemment l’objet de pressions pour les dissuader d’avoir recours à leur conseil (Cf. rapport annuel 2006 de l’Observatoire). Rappel des faits : Le 14 avril 2007, M. Abderraouf Ayadi a été agressé par un officier de la police politique devant la salle d’audience du tribunal de première instance à Tunis, où il se préparait à plaider dans une affaire où comparaissaient des prévenus en vertu de la loi anti-terroriste. Me Ayadi a été frappé à coup de pieds par un agent de police tandis que d’autres agents ont formé un barrage devant la porte pour l’empêcher d’entrer dans la salle d’audience. Auparavant, Me Ayadi avait été témoin de l’expulsion par la police politique de M. Ali Ben Salem, vice-président de l’Association de lutte contre la torture en Tunisie (ALTT) et président de la section de Bizerte de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), de la salle d’audience, afin de l’empêcher d’observer le procès. Actions demandées : Merci de bien vouloir écrire aux autorités tunisiennes en leur demandant de : i garantir en toutes circonstances l’intégrité physique et psychologique de M. Abderraouf Ayadi et de M. Ali Ben Salem, ainsi que des membres de leurs familles et de l’ensemble des défenseurs des droits de l’Homme en Tunisie ; ii.Mener une enquête indépendante sur les faits décrits ci-dessus, afin que leurs auteurs soient identifiés et dûment jugés et sanctionnés conformément à la loi en vigueur ; iii.mettre un terme à toute forme de harcèlement à l’encontre de tous les défenseurs des droits de l’Homme en Tunisie, afin qu’ils puissent exercer leur profession et mener leur activité de défense des droits de l’Homme librement et sans entrave ; iv.se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998, et plus particulièrement à son article 1 qui dispose que “chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, de promouvoir la protection et la réalisation des droits de l’Homme et des libertés fondamentales aux niveaux national et international”, son article 9.3.C qui dispose que « chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres d’offrir et prêter une assistance juridique professionnelle qualifiée ou tout autre conseil et appui pertinents pour la défense des droits de l’Homme et des libertés fondamentales », et son article 12.2, qui dispose que “l’Etat prend toutes les mesures nécessaires pour assurer que les autorités compétentes protègent toute personne, individuellement ou en association avec d’autres, de toute violence, menace, représailles, discrimination de facto ou de jure, pression ou autre action arbitraire dans le cadre de l’exercice légitime des droits visés dans la présente Déclaration” ; v. plus généralement, se conformer aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés par la Tunisie. Adresses : ·         M. Zine el-Abidine Ben Ali, Président de la République, Palais de Carthage, 2016 Carthage, Tunisie, Fax: +216 71 744 721 ou +216 71 731 009 ·         M. Mohamed Ghannouchi, Premier Ministre, Secrétariat Général du Gouvernement, Rue de la Kasbah, 1008 Tunis, Tunisie, Fax: +216 71 562 378 ·         M. Rafik Belhaj Kacem, Ministère de l’Intérieur et du Développement local, Avenue Habib Bourguiba, 1001 Tunis, Tunisie, Fax: ++ 216 71 340 888; Email : mint@ministeres.tn ·         M. Kamel Morjane, Ministère de la Défense Nationale, Avenue Bab Mnara, La Kasbah, 1008 Tunis, Tunisie, Fax: +216 71 561 804 ·         M. Bechir Tekkari, Ministère de la Justice et des Droits de l’homme, 57, Boulevard Bab Benat, 1006 Tunis, Tunisie, Fax : +216 71 568 106 ; Email : mju@ministeres.tn ·         Ambassadeur, S.E M. Samir Labidi, Mission permanente de la Tunisie auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, 58 Rue Moillebeau, Case postale 272, 1211 Genève 19, Suisse, Fax : +41 22 734 06 63 ; Email : mission.tunisia@ties.itu.int ·         Ambassadeur M. Mehrez Benrhouma, Ambassade de la Tunisie à Bruxelles, 278 avenue de Tervueren, 1150 Woluwe-Saint-Pierre, Belgique, Fax : + 32 2 771 94 33; Email : amb.detenusie@brutele.be *** Genève – Paris, le 17 juillet 2007 Merci de bien vouloir informer l’Observatoire de toutes actions entreprises en indiquant le code de cet appel. L’Observatoire, programme de la FIDH et de l’OMCT, a vocation à protéger les défenseurs des droits de l’Homme victimes de violations et à leur apporter une aide aussi concrète que possible. L’Observatoire a été lauréat 1998 du prix des Droits de l’Homme de la République Française. Pour contacter l’Observatoire, appeler La Ligne d’Urgence : E-mail : Appeals@fidh-omct.org Tel et fax FIDH : 33 1 43 55 20 11 / 33 1 43 55 18 80 Tel et fax OMCT : + 41 22 809 49 39 / 41 22 809 49 29


MAGHREB CONFIDENTIEL N° 795 du 12 juillet 2007 TUNIS

Remontée en puissance de la coopération sécuritaire tuniso-française

 
A Tunis, ce sont les questions de sécurité qui ont dominé la visite du président Nicolas Sarkozy le 10 juillet. La confrontation armée entre forces de l’ordre et commandos islamistes, qui avait duré plusieurs jours dans la banlieue tunisienne fin décembre 2006, a laissé des traces au palais de Carthage… A l’époque, Tunis n’avait pas obtenu de « soutien » de l’UE et des Etats-Unis. Désormais, les services de sécurité français et tunisiens vont renforcer leur collaboration. Une coopération que suit attentivement le colonel Kadhafi, qui avait aussi été déstabilisé lors de sanglantes émeutes le 17 février 2006 à Benghazi. D’ailleurs, le « Guide » a envoyé son ministre des affaires étrangères Abderrahmane Mohamed Al Chagam dans la capitale tunisienne à l’occasion du déplacement de Sarkozy… Officiellement pour un « débriefing » sur le dossier de l’Union méditerranéenne.

MAGHREB CONFIDENTIEL N° 795 du 12 juillet 2007 TUNIS

Qui vend les voitures de luxe ?

 
Depuis  marché est âprement disputé par six groupes familiaux. Dernière arrivée, la société Ennakl vient d’obtenir la représentation de Porsche. Ennakl, qui est déjà le concessionnaire de Volkswagen et Audi, appartient au groupe Princess El Materi, du jeune gendre du président Ben Ali, Sakher El Materi. Alpha group, concessionnaire de Ford et Hummer, vient pour sa part d’introduire les marques Jaguar et Land Rover. Le groupe est désormais contrôlé à 100% par Hamadi Touil qui a racheté au mois de janvier les parts de son associé et beau-frère du président, Belhassen Trabelsi. Ces deux nouveaux venus sur le secteur de l’automobile haut de gamme viennent concurrencer des groupes déjà bien implantés, comme celui de l’ancien ministre Sadok Ben Jemaa, qui détient la concession BMW, et le groupe Mabrouk, représentant de Mercedes en plus de Fiat et Mitsubishi. Celui-ci est dirigé par quatre frères dont l’un, Marouane, est marié à « Cyrine », l’une des filles du président.

 

 

Bateau détourné: le HCR s’inquiète du sort des immigrés conduits en Tunisie

 
AFP, le 19 juillet 2007 à 13h57 ROME, 19 juil 2007 (AFP) – Le Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR) a exprimé sa préoccupation devant le sort des immigrants clandestins reconduits jeudi en Tunisie après avoir tenté de prendre le contrôle d’un bateau de pêche dans le canal de Sicile, dans un entretien à l’AFP. « Ces immigrants faisaient partie d’un groupe de 39 clandestins originaires d’Erythrée, d’Ethiopie et du Soudan, qui s’est trouvé scindé en deux au moment du sauvetage en mer », a indiqué la porte-parole du HRC en Italie, Laura Boldroni. « Une famille a été séparée, l’homme étant conduit sur l’île italienne de Lampedusa tandis que sa femme était emmenée en Tunisie », a-t-elle précisé. L’histoire est née d’une opération de sauvetage qui a mal tourné, a expliqué Laura Boldroni, se basant sur le témoignage de plusieurs immigrants. Le drame s’est produit au moment où 24 personnes, dont plusieurs femmes et deux jeunes enfants, avaient déjà quitté le bateau pneumatique sur lequel ils se trouvaient pour monter à bord du bateau de pêche tunisien venu leur porter secours. L’arrivée sur la zone d’une vedette des garde-côtes italiens a provoqué la panique chez les 15 personnes restant sur le canot, qui se sont jetés à la mer par crainte d’être abandonnées à leur sort. Repêchés par la vedette italienne, ils ont été conduits à Lampedusa tandis que le bateau tunisien a commencé à faire route vers la Tunisie. Certains immigrants ont alors cherché à le faire changer de destination, mais il n’y aurait eu ni menaces ni violences, selon les témoignages recueillis par la responsable du HCR. « Ils ont été transférés sur une vedette de la marine tunisienne pour être ramenés vers la Tunisie », a encore relaté Laura Boldroni, qui est en contact avec les représentants du HCR en Tunisie. De premières informations avaient fait état mercredi d’une prise d’assaut du bateau de pêche tunisien par un groupe d’hommes armés de couteaux.

 

Un bateau de pêche dérouté par des clandestins près de Lampedusa

 
AFP, le 18 juillet 2007 à 20h36 ROME, 18 juil 2007 (AFP) – Les gardes-côtes italiens ont lancé une intervention mercredi au large de l’île de Lampedusa (sud de l’Italie) après avoir été informés de la prise de contrôle d’un bateau de pêche tunisien par des clandestins recueillis en pleine mer et refusant d’être rapatriés dans leur pays. Ils faisaient partie d’un groupe secouru dans la nuit par le bateau tunisien et dont une partie avait été transférée sur une vedette italienne pour être conduits à Lampedusa, tandis qu’eux-mêmes devaient être reconduits en Tunisie. Les premières informations dont disposaient les garde-côtes faisaient état d’une prise d’assaut du bateau par un groupe d’hommes armés de couteaux. Deux vedettes des garde-côtes et un hélicoptère ont été dépêchés sur place. Le commandant des gardes-côtes de Lampedusa, Michele Niosi, avait déclaré par téléphone à l’AFP depuis une des vedettes que selon ses informations, « un bateau de pêche tunisien a été pris d’assaut à environ 20-25 milles (environ 32-40 km) de Lampedusa par une vingtaine d’immigrés clandestins ». « Ils seraient assez violents et auraient des armes blanches avec eux », avait-il ajouté. Mais selon une reconstitution ultérieure des faits, les clandestins – 22 personnes dont quatre femmes – se seraient rebellés quand ils ont réalisé que le bateau de pêche faisait route vers la Tunisie alors que leurs quinze compagnons transférés sur une vedette italienne se dirigeaient vers Lampedusa. La journée de mercredi a été marquée par d’autres drames de l’immigration dans la même zone de la Méditerranée: deux naufrages ont fait au total quatre morts et 12 disparus, tandis que 36 clandestins ont été secourus. Par ailleurs plusieurs embarcations transportant au total plus de 400 immigrés clandestins ont été interceptées entre mardi et mercredi matin par les gardes-côtes près de l’île de Lampedusa, située à 200 km au sud de la Sicile et à quelque 300 km au nord des côtes libyennes. AFP

Tunisie/immigration: des clandestins mettent fin au détournement d’un bateau

 
AFP, le 19 juillet 2007 à 09h06 ROME, 19 juil 2007 (AFP) – Les immigrés clandestins qui avaient dérouté mercredi un bateau de pêche tunisien pour l’obliger à se diriger vers l’île italienne de Lampedusa ont finalement accepté d’être reconduits vers la Tunisie, mettant ainsi fin à l’incident, rapporte jeudi l’agence Ansa. A l’issue d’une nuit de négociations, alors que le bateau naviguait dans les eaux internationales entre Malte et Lampedusa, les immigrés ont accepté de monter sur une vedette militaire tunisienne qui fait route vers la côte nord-africaine, selon la même source. Les 24 immigrés clandestins, dont quatre femmes et deux enfants, avaient été secourus 24 heures plus tôt par le bateau de pêche tunisien et une partie d’entre-eux avaient été alors transférés sur une embarcation italienne. Voyant que le navire italien se dirigeait vers Lampedusa et que le bateau de pêche repartait vers la Tunisie, les immigrés à bord de ce dernier se sont rebellés et ont tenté de forcer l’équipage, en le menaçant avec des couteaux, à les emmener aussi vers Lampedusa. AFP

Des « vacances au bled » difficiles pour des filles des banlieues françaises

 
AFP, le 19 juillet 2007 à 06h12 Par Isabelle LIGNER MANTES-LA-JOLIE (France), 19 juil 2007 (AFP) – Adolescentes de cités pauvres de Mantes-La-Jolie, en banlieue parisienne, Siham, Nadia ou Asmaa, redoutent leur prochain départ dans le pays de leurs parents pour des « vacances au bled » devenues parfois « étouffantes » voire synonymes de « punition ». « Quand j’étais petite, les vacances à Casa (Casablanca, Maroc), dans la famille de mon père étaient magiques », dit Siham, 15 ans, qui a grandi dans la cité pauvre du Val-Fourré. « Mais en grandissant, çà devient relou (lourd), je me sens de plus en plus tiraillée entre les deux cultures, et considérée comme une immigrée des deux côtés, d’autant que je parle et comprends mal l’arabe ». Houria, 16 ans, préfère plaisanter en évoquant « les vieilles femmes qui coursent les jeunes franco-algériennes dans les rues » de sa petite ville de Kabylie, « pour les marier à leurs fils ». « Moi je connais les codes de la cité, je sais ce que je peux porter, comment je peux me comporter », ajoute-t-elle, soudain sérieuse. « Là-bas lorsqu’on est plus enfant, cela devient très difficile, on est observée et critiquée en permanence, surtout pour des questions de religion si on est une fille ». Asmaa, jeune franco-marocaine de 15 ans, supporte mal aussi « que les hommes se croient tout permis, qu’ils soient seuls dans les rues et que l’on soit regardées comme des bêtes curieuses » dans le petit village de l’Atlas dont sa famille est originaire. Elle aime en revanche ses retrouvailles avec ses cousines. « Il existe une vraie complicité entre les femmes là-bas, un lien très fort, une transmission qui n’a rien à voir avec la dureté des cités où c’est du chacun pour soi ». Les parents de ces jeunes filles ont construit leur propre maison au pays après des années de séjour estival de deux mois dans la famille. « Au moins, maintenant on a notre espace », explique Nadia, 14 ans, dont les grands-parents résident en Tunisie près de Kairouan. « On vit comme des rois dans une belle maison là-bas et comme des paumés ici à sept dans un 50 m2 pourri ». La jeune fille aime les retrouvailles avec sa grand-mère qui lui apprend l’arabe et les « paysages magnifiques du désert ». Mais après un mois, elle « étouffe » et a l’impression de faire « le grand écart » entre son « identité française et maghrébine ». Zouhra, 25 ans, née au Maroc et élevée à Mantes admet qu’elle « détestait les vacances au bled et les blédards » à l’adolescence. « Mais à l’âge adulte on se rend compte que ce retour aux sources est important pour trouver ses repères », dit la jeune femme. « Il est important de ne pas oublier d’où l’on vient pour trouver son équilibre où l’on est et savoir où l’on va », ajoute-t-elle. Certaines adolescentes des mêmes cités françaises aimeraient retrouver leurs racines mais par manque de moyens ou pour des raisons politiques, elles ne connaissent pas le pays de leurs parents. Jeanne, 13 ans, rêve de se rendre en Haïti, mais son père, ouvrier, n’a jamais mis assez d’argent de côté pour y retourner depuis sa naissance. En attendant, l’adolescente dévore ce qu’elle trouve sur l’histoire, la musique et la cuisine haïtienne. Amina, 15 ans, pense depuis son enfance à sa grand-mère et à ses cousins vivant à Gaza et dont elle ne connaît que des photos. « Quand on a de la famille à Gaza, c’est très particulier », dit-elle, « on est complètement privé d’une partie de notre vie et de notre identité, les contacts téléphoniques ou postaux sont impossibles, eux-ne peuvent pas venir et nous ne pouvons pas y aller ». Et l’on grandit, dit-elle, « avec un incroyable sentiment d’injustice ». AFP

Tunisie: le leader de l’aluminium délocalise en Algérie et en Libye

 
AFP, mercredi 18 juillet 2007 TUNIS – Le numéro un tunisien des profilés en alliage d’aluminium va s’implanter prochainement en Algérie et en Libye, a indiqué à l’AFP un dirigeant de la société, Tunisie Profilés Aluminium (TPR). Pour un investissement de 55 millions de dinars (31 millions d’euros), la société aura d’ici fin 2008 deux usines opérationnelles aux environs d’Alger et de Tripoli, précise-t-elle sur son site internet. TPR, filiale du groupe tunisien Payahi, détient 90% des parts du marché national, avec une production de plus de 20.000 tonnes par an, et exporte dans sept pays d’Afrique (Sénégal, Mali, Burkina) et d’Europe (France, Italie, Belgique). La société est entrée en bourse en mai dernier pour financer la délocalisation d’une partie de ses activités en Algérie et en Libye. Ses dirigeants tablent sur la construction programmée d’un million de logements d’ici 2009 en Algérie et un marché actuel de 10.000 tonnes/an de profilés d’aluminium. Ils misent aussi sur des perspectives de croissance jugées importantes en Libye, avec des projets d’infrastructures touristiques et la construction de 400.000 logements d’ici 2011, soulignent-ils. Une soixantaine d’entreprises tunisiennes sont implantées en Algérie (hydrocarbures, industries chimiques) et vingt-sept en Libye (bâtiment, industries manufacturières). La Tunisie, la Libye et l’Algérie font partie avec le Maroc et la Mauritanie de l’Union du Maghreb arabe (UMA), ensemble paralysé au plan politique, et dont les partenaires étrangers plaident pour une intégration économique.  


Tunisie: durcissement de la loi pour réprimer la contrefaçon

 
AFP, mardi 17 juillet 2007 TUNIS – La Tunisie a durci sa législation pour réprimer la contrefaçon et l’écoulement des produits piratés, une pratique décriée par la presse, les industriels et leurs partenaires européens, a-t-on appris mardi de source officielle. Les deux chambres du parlement ont approuvé l’amendement d’une loi datant de de 2001 sur la protection des marques de fabrication, de commerce et services, visant principalement la lutte contre la contrefaçon. La loi amendée double la sanction minimum aux infractions de contrefaçon, la portant à 10.000 dinars (près de 6.000 euros) contre 5.000 dirans actuellement. Elle donne aussi des prérogatives plus larges aux agents de la douane pour le repérage et la saisie des produits contrefaits aux points de transit frontalier, a-t-on indiqué de même source. Les députés ont salué la nouvelle loi pour une meilleure protection des marques de fabrication et l’élargissement du champ d’activité des autorités de contrôle de la concurrence déloyale, « au service de l’économie » tunisienne. La Tunisie, qui effectue plus de 80% de ses échanges avec les pays de l’Union européenne, est signataire d’un accord de partenariat en vue de la création progressive d’une zone de libre-échange euroméditerranéenne. Ce pays est touché par le fléau de la contrefaçon, selon la presse, qui a salué mardi le durcissement de la loi pour « préserver le tissu industriel » et « défendre le climat des affaires » pour attirer plus d’investissement étranger. En 2006, les services spécialisés ont saisi plus de deux millions d’articles, entre produits cosmétiques, équipements électroménagers, pièces de rechange, fournitures scolaires…, selon des chiffres officiels. Présentant lundi le projet de loi devant la Chambre des représentants (Sénat), le ministre du Commerce et de l’Artisanat, Mondher Zenaïdi, a affirmé que son pays n’était « pas particulièrement touché » par la contrefçaon, qui représente 5 à 7% du commerce international.

 


Tunisie: mise au jour d’un monument sacré du judaïsme

 
AFP, le 19 juillet 2007 à 13h28 TUNIS, 19 juil 2007 (AFP) – Une mosaïque évoquant un lieu sacré du judaïsme remontant à la fin de l’antiquité, a été mise au jour à Kélibia, ville de Tunisie, a-t-on appris jeudi à l’Institut national du Patrimoine (INP). Ces vestiges, sans doute une synagogue antique, « en tout cas un lieu sacré », ont été découverts lors de travaux de voirie menés au pied de la forteresse surplombant le port de Kélibia, à 110 km au sud de Tunis, sur le littoral nord-est de la Méditerranée. Cette découverte a été présentée par l’archéologue Mounir Fantar lors d’une journée scientifique à l’INP, qui en a fait état dans son dernier bulletin interne. Il s’agirait d’une première, les vestiges constituant la première preuve d’une présence antique du judaïsme dans cette région du Cap Bon. La représentation de chandeliers à sept branches, symboles du judaïsme, ne laisse aucun doute sur la présence d’un lieu sacré juif. Le monument, daté a priori du 5e siècle avant JC, est constitué d’une mosaïque « en parfaite conservation » et dont les motifs dessinent douze chandeliers à sept branches. Cette oeuvre célèbre l’accomplissement du voeu d’un mécène du nom d’Ivdantis (Judas). Dès sa découverte, un périmètre de sécurité a été installé autour du site en attendant des fouilles dirigées par Mounir Fantar, responsable des monuments de la province de Nabeul. L’histoire de Kélibia (Clupea) remonte à l’époque punique comme en témoigne la découverte d’une nécropole et de vestiges du 5e au 2e siècle avant JC. Cette ville est dominée par une forteresse byzantine (6e siècle) perchée au-dessous d’une falaise de 150 mètres, qui assurait la défense du port. Le sud de la Tunisie abrite la plus ancienne synagogue d’Afrique, « La Ghriba », située sur l’île de Djerba et qui accueille chaque année des milliers de pèlerins juifs d’Europe et d’Israël. Ces derniers sont originaires de Tunisie pour la plupart. La communauté juive, forte de cent mille personnes il y a cinquante ans, se limite actuellement à un millier de personnes, la plupart ayant quitté le pays pour s’établir surtout en France et en Israël. AFP

 

Sarkozy à Tunis

Mustapha Benjaafar

Visite éclair? Mini tournée? Voyage à huis clos ? Les qualificatifs n’ont pas manqué pour traduire la controverse suscitée par la visite effectuée par le président Sarkozy au Maghreb. Certes, pour de multiples et diverses raisons, les dirigeants français ont toujours montré un intérêt particulier pour la région.

En la privilégiant par sa première sortie hors d’Europe, le nouveau président ne déroge pas à la règle. Il a aussi voulu démontrer qu’il fait ce qu’il dit à propos de son projet d’Union Méditerranéenne annoncé pendant la campagne électorale présidentielle. Mais en allant aussi vite, le président français laisse dans les esprits plus d’interrogations que de réponses.

D’abord, dans la forme. Monsieur Sarkozy a réservé ses contacts aux journalistes qui l’accompagnaient, et n’a pas jugé utile de répondre aux questions des journalistes tunisiens, confiant cette tâche  l’Ambassadeur qui s’en est acquitté avec beaucoup de diplomatie. Le président français n’a pas, non plus, cherché à écouter les représentants de la société civile et de l’opposition. Ni lui, ni ses collaborateurs. Il n’avait, peut être, aucune raison de le faire et surtout pas le temps.

Pour un premier contact, ceux qui ont préparé la visite ont, de toute évidence, cédé aux pressions du gouvernement tunisien et évité tout ce qui fâche.

Certes, on n’est pas tombé dans les excès du président Chirac qui déclarait en décembre 2003 que «le premier des droits de l’homme, c’est de manger, d’être soigné, de recevoir une éducation et d’avoir un habitat. De ce point de vue, il faut bien reconnaître que la Tunisie est en avance sur certains autres pays», mais on est loin de la rupture annoncée avec l’ancien paternalisme. Parler du « cheminement en progrès de la Tunisie vers la démocratie », n’est ce pas privilégier la courtoisie de circonstance aux dépens de la vérité ?

N’est ce pas encourager et cautionner une politique du tout sécuritaire décriée par toutes les ONG internationales et nationales crédibles. Monsieur Sarkozy était il obligé de le faire ?

L’Union Méditerranéenne plus que le rattrapage d’un échec plus qu’un marketing politique Quant à la question de fond, le projet d’Union Méditerranéenne, qui pourrait engager l’avenir de la région, rien n’a été dit qui puisse préciser les contours du projet et dissiper les inquiétudes. L’idée est belle et le dessein ambitieux. Mais concrètement, quoi de neuf par rapport au processus de Barcelone et à la politique de voisinage ?

Avons-nous tiré les leçons de l’échec passé et analysé, en profondeur, ses causes pour les éviter ?

Pour réussir, tout projet a besoin de moyens. assez incitatifs pour que des régimes, qui ont toujours pratiqué «le chacun pour soi», en arrivent à privilégier la démarche collective et construire le Maghreb Uni dont nous rêvons depuis des générations. A titre d’exemple, les Etats-Unis ont investi, pour la reconstruction de l’Europe entre 1947 et 1951, L’équivalent de 125 milliards d’euros. L’aide Euromed entre 1995 et 2005 n’a pas dépassé 20 milliards. Que prévoit le projet de l’Union Méditerranéenne ?

Il est évident que tout projet unilatéral est voué à l’échec, et, sur ce point le président Sarkozy a sans doute raison de dire que le projet «ne doit pas rester français» et qu’il faut «qu’on se l’approprie des deux côtés de la Méditerranée».

Mais comment faire lorsque les sociétés sont marginalisées et privées du droit de participer ? Ainsi la question de la démocratie, au sud de la Méditerranée, est un préalable à tout processus d’Union Méditerranéenne sérieuse et crédible. Pour s’unir, il faut partager les mêmes valeurs.

Sinon, nous serons, encore une fois, confrontés au binôme (Sécurité + Commerce) qui a plombé la situation depuis 1995. La Démocratie, les Droits de l’homme et le Co développement retourneront, là où ils croupissent depuis longtemps, dans le tiroir des slogans.

(Source : « Mouwatinoun » (Hebdomadaire d’opposition – Tunis), N° 28 du  18 Juillet 2007)


 
 

Complément d’information  
 

J’ai lu sur Tunisnews aujourd’hui cet article concernant un nouveau quotidien en Tunisie. L’article en bas paru dans le portail webmanagercenter explique pourquoi on décerne ce visa à la revue l’Expert. Malgré qu’à ses débuts, cette revue a connu énormément de difficultés et n’a pu avoir accès aux pub distribuées par l’ATCE qu’après plusieurs concessions et Aktef.

Lectrice assidue de Tunisnews et ancienne journaliste
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Presse : «L’Expert » se transforme en quotidien

M.Abdellatif Ben Hedia, directeur de la revue «L’Expert » vient de se voir décerner le visa du ministère de l’Intérieur lui permettant de transformer sa publication, jusqu’ici mensuelle, en quotidien. Ce sera le premier quotidien économique du pays. M.M. (Source : webmanagercenter.com (Portail économique – Tunis), le 17 juillet 2007 à 13h43) Lien : http://www.webmanagercenter.com/management/article.php?id=30892
 
webmanagercenet 25/05/2007

Belhassen Trabelsi, manager de l’année

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On apprend que M. Belhassen Trabelsi, président du groupe Karthago, a été élu manager de l’année à l’issue du concours organisé par la revue l’Expert.

Ce concours récompense chaque année les meilleures responsables du secteur privé tunisien à l’issue de délibérations d’un jury composé d’une douzaine d’experts et responsables économiques parmi lesquels on cite, MM. Abdellatif Ben Heddya, directeur-fondateur de la revue l’Expert, Salah Dhehbi, président du Conseil de l’ordre des experts-comptables, Moncef Barouni, avocat et président de la Chambre de commerce tuniso-américaine, etc. Outre M. Belhassen Trabelsi, ont été sélectionnés cette année M. Phillipe Amestoy meilleur banquier, Mme Hager Djilani, meilleure femme chef d’entreprise et M. Kaïes Sellami, meilleur jeune promoteur. Les managers seront récompensés le vendredi 26 mai au cours d’une soirée organisée à Yasmine Hammamet en marge de la conférence internationale organisée par la revue.  

R.B.H

http://www.webmanagercenter.com/management/article.php?id=4915


 

Texte de la lettre adressée par le SYNDICAT TUNISIEN DES MEDECINS SPECIALISTES LIBERAUX à ses adhérents le 30 juin 2007

SYNDICAT TUNISIEN DES MEDECINS SPECIALISTES LIBERAUX Résidence Nord Hilton, Bloc E 4, 1er étage, 1082 Belvédère – Tel / Fax : 71 798 818 – GSM : 98 30 15 34 /95 86 36 86

 
Secrétaire général Dr Ali JEBIRA Secrétaire général adjoint chargé des spécialités médicales Dr Cherif BAKHTI Secrétaire général adjoint chargé des spécialités chirurgicales Dr Faouzi CHARFI Trésorier Dr Slim KHAMMASSI Membres Dr Mondher BEN AMEUR Dr Habib BEN HAJEL Dr Elyes BEN SMIDA Dr Khaled KABBOUS Dr Samir KHALFALLAH Dr Kamel MAKNI Dr Tarek SRAIEB
 
Tunis, le 30 juin 2007 Chère Consœur, Cher Confrère, A l’aube du démarrage du nouveau régime de l’assurance maladie, notre syndicat, le plus représentatif du corps des médecins spécialistes, n’est toujours pas intégré aux négociations officielles. L’assemblée générale extraordinaire qui s’est tenue le 24 juin 2007 à Tunis a été un véritable succès témoignant de la grande mobilisation des médecins spécialistes (près de 800 spécialistes et bon nombre de médecins généralistes). L’AG a débattu du contenu de la convention sectorielle et analysé les décrets parus le 12 juin dernier. Le projet actuel, jugé flou et incomplet, se caractérise par sa complexité et son manque de lisibilité. Il comporte encore de nombreux articles non conformes au code de déontologie, notamment concernant l’indépendance du médecin, la liberté de choix du médecin par le malade et la fourchette des honoraires. Les réserves et l’inquiétude de l’ensemble des médecins spécialistes (et de nombreux généralistes) expliquent leur très faible conventionnement à ce jour (214 adhésions pour 2500 spécialistes pour l’ensemble du territoire). Suite à ce débat, les décisions suivantes ont été votées à l’unanimité des présents : Poursuivre le non conventionnement individuel. Adresser une lettre à Monsieur le Président de la République lui demandant son arbitrage pour nous intégrer aux négociations officielles afin d’apporter les corrections nécessaires à la convention sectorielle déjà signée. Continuer la mobilisation des médecins et maintenir les contacts, mêmes informels, avec les autorités. La lettre à Monsieur Le Président de la République a été envoyée le 26 juin. Le même jour, notre Secrétaire Général a été reçu successivement par Mr Hédi MHENNI, Secrétaire Général du RCD, et par Mr Ali CHAOUCH, Ministre des Affaires Sociales. Ces deux entrevues ont permis de clarifier de façon « officielle » notre position vis-à-vis de ce projet et de préciser nos revendications concernant les points litigieux de la convention sectorielle en définissant les points essentiels suivants, préalables à tout conventionnement : 1- Dans la filière du parcours de soins coordonné (PSC) : possibilité, pour l’affilié, de s’adresser, à tout moment, directement au médecin spécialiste de son choix et de prétendre au remboursement de ses dépenses. 2- Remboursement des prestations des médecins non conventionnés. 3- Paiement direct de la consultation par le malade au médecin, quelle que soit la filière choisie. (remboursement ou parcours coordonné de soins appelée encore filière privée de soins) 4- Honoraires : respect de la fourchette ordino-syndicale aussi bien pour les consultations que pour les actes d’exploration et de chirurgie (KE et KC), selon la nomenclature des actes médicaux en vigueur. Nous proposons, dans ce cadre, un mode INCITATIF, dans lequel le conventionnement des médecins pourra être de deux types : Type 1 : le médecin est conventionné selon les tarifs conventionnels établis par la caisse. L’affilié bénéficie du taux maximum légal de remboursement de la caisse. Type 2 : le médecin est conventionné avec droit au dépassement dans les limites de la fourchette ordino-syndicale en vigueur. L’affilié bénéficie, dans ce cas, d’un taux de remboursement inférieur au taux maximum légal de remboursement de la caisse. Ainsi, selon ce mode incitatif, le médecin sera libre de choisir son type de conventionnement et l’affilié sera libre de choisir son médecin en connaissance de cause des différences de remboursement. Au démarrage du nouveau régime de l’Assurance Maladie, notre mot d’ordre reste VIGILANCE ET SOLIDARITE. Nous vous demandons : -de rester mobilisés et solidaires, -de résister à toutes les pressions ou manœuvres d’intimidation éventuelles d’où qu’elles proviennent -de ne pas céder aux tentatives de déstabilisation et de division de notre corporation par les effets d’annonce et les promesses de circonstances d’octroi de certains avantages et de prestations alléchantes pour certaines catégories de spécialistes. -de ne pas céder à l’inquiétude après les manœuvres récentes de la caisse pour courtiser nos confrères de l’APC et obtenir leur conventionnement rapide pour couvrir le vide laissé par les spécialistes et briser notre résistance. RESTONS UNIS ET SOLIDAIRES. Ceci est notre seule force et notre seul moyen d’obtenir rapidement satisfaction sur DES DEMANDES JUSTES ET LEGALES. Bien confraternellement à vous, Pour le bureau exécutif, Le secrétaire général Dr Ali JEBIRA (Source ; le site du STMSL, consulté le 18 juillet 2007) Lien : http://www.stmsl.org/images/lettre.pdf

Cérémonie de sortie de la 11ème promotion des agents des établissements pénitentiaires et de réduction, et des douanes

M.Béchir Tekkari : « Faire mieux connaître les droits de l’homme dans leur acception globale et complémentaire »

 
MM. Béchir Tekkari, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, et Rachid Kechich, ministre des Finances, ont présidé, mardi après-midi, à l’Ecole nationale de formation des cadres et des agents des établissements pénitentiaires et de rééducation de Borj Touil (Gouvernorat de l’Ariana), la cérémonie de clôture de la 11ème session de formation des agents des établissements pénitentiaires et de rééducation, et des douanes. M. Tekkari a, à cette occasion, souligné l’importance des mesures et décisions initiées par le Président Zine El Abidine Ben Ali en vue de promouvoir le secteur des établissements pénitentiaires et de rééducation, ce qui a permis de conforter les capacités des agents et cadres y exerçant à assurer la sécurité dans ces institutions, à protéger les droits de ceux qui ont dévié du droit chemin et à sauvegarder leur dignité. Il a, à cet égard, rappelé les instructions données par le Chef de l’Etat en vue d’élever l’école des établissements pénitentiaires et de rééducation au rang d’une école nationale, afin de dispenser aux agents et cadres de ce corps la meilleure formation possible, sur la base de valeurs et de principes qui font de la sanction une chance pour le redressement des comportements. Le ministre a également appelé à enrichir les programmes de formation à travers la multiplication des activités consacrées au renforcement de l’esprit patriotique, en faisant mieux connaître les droits de l’Homme dans leur acception globale et complémentaire et en accordant une place privilégiée aux nobles valeurs patriotiques et aux principes de l’Etat de droit et des institutions. Il a également appelé à redoubler de vigilance et à adopter les outils scientifiques et techniques les plus modernes dans la lutte contre les dangers qui menacent la société, tout en s’engageant à respecter les dispositions de la loi et à œuvrer dans le cadre des valeurs républicaines et de la légalité. Le ministre s’est, par ailleurs, félicité de la coopération fructueuse établie entre le ministère de la Justice et des droits de l’Homme, et le ministère des finances, dans le domaine de la formation des agents, et qui est de nature à favoriser une meilleure complémentarité entre les différentes structures des forces de sécurité interne et des douanes. Les deux ministres ont pris connaissance des activités de l’école. Ils ont également procédé à la remise des prix aux lauréats avant d’assister à une démonstration de sports de combat, exécutée par les promus de l’école. (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 19 juillet 2007)

Le Nouveau Conseil national de l’Ordre des Avocats

 
Après l’élection des Conseils régionaux de Tunis, Sousse et Sfax, voici la liste des 14 membres formant le Conseil national de l’Ordre des avocats : Maîtres Béchir Essid (Bâtonnier), Hédi Triki, Saïda Akremi, Rym Chebbi, Imed B. Cheik Larbi, Mohamed Néjib Ben Youssef, Rached Fray, Mohamed Hédi, Abderrazak Kilani (président, S. de Tunis), Ameur Mehrezi (S.G., S de Tunis), Abdelkader Skandrani (président, S. Sousse), Hichem Ben Abdallah (S.G., S. Sousse), Abdessattar Yaïche (président, S. Sfax), Mohamed Fadhel Mahfoud (S.G, S. Sfax). Préjugé favorable ! Ce serait grave de faire une lecture « politicienne » des résultats des dernières élections des nouvelles institutions du barreau et ce serait encore plus grave de ne pas octroyer aux heureux élus le préjugé favorable d’autant plus qu’ils n’ont cessé de crier qu’ils sont là pour servir la profession. Alors, cessons les discours alarmistes ou pessimistes surtout que c’est la base qui a choisi et que les élus ont montré de nobles intentions au moment de leur investiture. (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 19 juillet 2007)

Congrès unificateur d’Ettajdid et des Indépendants (J-8) Pourquoi ce pôle? Eh bien pour « offrir » une alternative politique qui se démarque de l’establishment, des partis ralliés et de la mouvance religieuse

 
•Interview de Hatem Chaâbouni, membre du Bureau politique et possible candidat au poste de secrétaire général Le processus unitaire d’Ettajdid et des indépendants est en train de se concrétiser par la tenue les 27, 28 et 29 juillet 2007, d’un congrès unificateur, à l’hôtel El Mechtel de Tunis . Un congrès qui élira une nouvelle direction avec un nouveau secrétaire général à la place de M. Mohamed Harmel auquel  le congrès offrira le poste de président du parti . Un parti  qui, selon ses initiateurs constitue un pôle démocratique. Pour en savoir plus, nous entamons, à partir d’aujourd’hui, une série d’interviews de personnalités d’Ettajdid et des Indépendants. Notre  invité, aujourd’hui, est Hatem Chaâbouni, membre du bureau politique d’Ettajdid et éventuel candidat au poste de secrétaire général. Interview: Le Temps: Quels sont les objectifs derrière la création de ce pôle démocratique? M. Hatem Chaâbouni: C’est d’insuffler une réalité politique nouvelle où une opposition crédible pourra jouer son rôle de contrepoids et offrira à l’opinion publique et à la jeunesse une alternative démocratique qui se démarque à la fois du pouvoir, des partis ralliés et de la mouvance religieuse. • Et quels sont les grands axes du programme de ce parti composé d’Ettajdid et des Indépendants? – Ils reposent sur des réformes politiques, économiques, sociales et culturelles qui seront détaillées dans les motions qui  seront soumises au vote des congressistes. • Quelles sont les réformes politiques que vous préconisez? – Elles concernent le domaine des élections , de l’information, du renforcement du pluralisme, de l’autonomie de la société civile. L’objectif étant de réaliser un tournant démocratique dans le pays. • Et les réformes économiques? – Nous proposons une nouvelle perspective qui vise à intégrer la mondialisation par le haut. • C’est-à-dire? – Cela veut dire ne pas être passif et défendre l’indépendance économique du pays, ses acquis sociaux et œuvrer à diminuer les inégalités sociales et à introduire une transparence effective dans les rapports économiques visant à combattre la bureaucratie et le clientélisme. Nous pensons que ces réformes permettront à notre pays de réaliser des performances économiques meilleures et de s’attaquer d’une façon plus résolue  à certains problèmes comme le chômage  et la stagnation des investissements tant intérieurs qu’extérieurs. • Et quelle est votre position par rapport à la privatisation? – Nous ne sommes pas pour l’étatisation de l’économie. L’Etat doit essentiellement jouer un rôle de régulateur. Mais il y a des domaines où un service public doit être fourni aux citoyens. • Par exemple? – Dans le domaine de la santé, de l’éducation, du transport entre autres. Mais qui dit  service public ne veut pas  dire nier le rôle du service privé. • Revenons  au congrès, comment et sur quels critères vont être choisis les congressistes, notamment parmi les Indépendants? – Ils seront choisis parmi les Indépendants qui se sont engagés formellement dans le processus unificateur et qui ont adhéré non pas à Ettajdid mais au processus d’organisation d’un congrès unitaire. Il y a une formule à signer et une carte leur sera donnée . Après, ils sont libres de choisir leurs congressistes. • Quel en sera le nombre? – Il n’est pas encore fixé. L’adhésion au processus se poursuit jusqu’au 22 juillet. • Les congressistes seront moitié Ettajdid, moitié « Indépendants »? – Non. Il n’y aura pas une parité numérique. Apparemment les congressistes Ettajdid seront légèrement  plus nombreux. • Leur poids électoral sera donc plus important? – Non, pas forcément, car les frontières entre  Ettajdid et les Indépendants ont bougé et il est possible, par exemple d’être d’accord sur certaines questions avec un indépendant et en désaccord avec un membre d’Ettajdid. • Est-ce qu’il y aura des élections pour le poste de secrétaire général? – D’après la réunion de dimanche 15 juillet du comité national de préparation du congrès, il y a une forte volonté pour un consensus sur la question du secrétaire général, des membres de la direction et sur le programme . Mais les élections ne sont pas exclues, si on ne parvient pas à un consensus. • Y a-t-il des candidats au poste de secrétaire général. On dit que vous êtes candidat? – Mon nom a circulé parmi d’autres. Mais je n’exclue rien et je n’en ferai pas une question de vie ou de mort. S’il y a un consensus sur une personne qui remplit les conditions  nécessaires, tout le monde l’acceptera. • Et s’il n’y a pas consensus , vous serez candidat? – Il est fort possible que je me présente… • Est-ce qu’il y a d’autres noms de candidats qui circulent? – Personne ne s’est déclaré  ouvertement. Mais des noms circulent notamment ceux d’Ahmed Brahim, Rachid Mcharek, Mohamed Ben Romdhane. Mais je ne peux pas confirmer que les intéressés tiennent vraiment à être candidat. • Parlez-nous maintenant du poste de président du parti qui va être attribué au secrétaire  général sortant M. Mohamed Harmel – Ce poste va être créé par le congrès et le seul candidat  est M. Harmel. • Justement, quelles sont les prérogatives dans ce poste? – C’est un poste qui n’a pas trait à la gestion du parti, qui va être assurée par un collectif  coordonné par le secrétaire général. Le poste de président permettra une transition « en douceur ». Quant aux prérogatives, elles concernent la participation à l’élaboration de la politique du parti qui profitera de l’expérience de M. Harmel et ceci sans porter ombrage aux prérogatives du secrétaire général et du collectif de la direction qui devrait, à mon avis, représenter les nouvelles générations qui aspirent à jouer un rôle essentiel dans ce parti. Interview réalisée par: Néjib SASSI (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 19 juillet 2007)

L’entrée à la Bourse de Tunisie Profilés Aluminium « TPR » L’histoire d’un challenge  

 
* Le groupe voit maintenant très grand : locomotive de l’internationalisation du « Made in Tunisia » Deux nouvelles entrées en Bourse ont marqué le premier semestre de l’année en cours. Après l’introduction de la société « Adwya» de fabrication des produits pharmaceutiques, c’est au tour du patron des patrons du profilé d’aluminium : Tunisie Profilés Aluminium « TPR » d’ouvrir son capital au public. Cinquante ans après le rachat par le groupe Bayahi de la société tunisienne d’aluminium « SOTAL » et après une longue expérience capitalisée et multisectorielle combinant l’industrie, l’agriculture et les services, la TPR poursuit sa stratégie d’expansion et d’internationalisation en ciblant les marchés libyen et algérien. Le marché financier se présente comme étant l’alternative idoine pour un groupe arrivé à maturité financière et qui tend à puiser les fonds nécessaires à son développement régional et pourquoi pas international. L’introduction en Bourse de la société vise à mobiliser de nouvelles sources capables de financer ses deux projets en perspective. Il s’agit de lancer deux nouvelles usines en Libye et en Algérie pour un investissement total de 55 millions de dinars et dont l’entrée en production est prévue pour la fin de l’année 2008. Les deux unités auront chacune une capacité de production de 5000 tonnes/an en fonderie, 8000 tonnes/an en extrusion et 6000 tonnes/an en thermolaquage. La plus value de production s’ajoutera à la capacité actuelle de production de la société estimée à 16.000 tonnes par an et renforcera ainsi l’avantage compétitif de TPR en tant que leader local et régional incontesté dans les profilés d’aluminium. Les ambitions d’ouverture de TPR  s’inscrivent également dans un contexte d’efflorescence du secteur du Bâtiment soutenu par les méga-projets en cours de réalisation en Tunisie. A travers son expansion, le groupe Bayahi persiste et signe sa position de leader dans un secteur porteur (le profilé d’aluminium) qui constitue une locomotive de croissance pour d’autres secteurs annexes tels que le bâtiment, l’automobile, la mécanique et la signalisation. Suite à son engagement d’ouverture à l’échelle maghrébine, TPR s’ouvre à la Bourse par augmentation de son capital de 25 MDT à 29,8 MDT, soit une hausse de 16,1% à travers l’émission de 4.800.000 actions nouvelles mises en offre publique de souscription au prix de 4,200 dinars l’action. L’opération d’ouverture à la Bourse intervient après un demi-siècle de capitalisation des acquis et après un élargissement constant de la gamme des produits et des services offerts par la société. L’opérateur privé assure la quasi-totalité de la consommation nationale en brassant plus de 90% de parts de marché. TPR réalise un chiffre d’affaires (CA) de plus de 200 MDT et une progression régulière qui a atteint 52,9 millions de dinars en 2006. Les exportations de la société ont représenté 24% des ventes avec une part importante destinée aux pays européens. Les performances réalisées par le groupe Bayahi procèdent à une politique de diversification bien ciblée basée sur un mode de gouvernance innovant combinant les technologies de pointe, un capital humain compétent et une démarche qualité totale. Les facteurs précités constituent la formule magique du groupe, faisant de lui l’un des leaders en Afrique et en Méditerranée sur le marché de l’extrusion de l’aluminium. TPR est l’exemple d’un challenge gagné d’un groupe tunisien qui a opté pour le développement en amont et en aval de son activité de manière à intégrer toute la chaîne de valeur : de la production à la grande distribution. C’est la clé du succès de l’internationalisation des entreprises tunisiennes et du rayonnement de la marque « made in Tunisia ». Cette politique d’expansion nécessite au préalable un plan de financement rigoureux et des enveloppes importantes. Le secteur bancaire ne peut à lui seul satisfaire les besoins d’ouverture, d’où l’inévitable recours au marché boursier. Y.G (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 19 juillet 2007)

Enfants oisifs durant les vacances Mezoued, « Ckobba », tabac : les parents sont ailleurs

 
Plus de deux semaines des vacances scolaires se sont déjà écoulées. Certains élèves ont établi un programme riche et diversifié pour la saison estivale alors que d’autres passent leur temps dans la rue et ce, jours et nuits. Leur seul moyen de distractions, jeu de cartes jusqu’à une heure tardive sous les lampadaires, et une musique préférée « Le Mezoued ». La démission des parents en est la cause principale. Chaque été des milliers d’enfants et jeunes passent leurs vacances dans des centres de loisirs et des colonies ou partent en voyage pour la découverte d’un autre pays. Un grand nombre d’associations et de structures organisent des activités estivales pour assurer un encadrement meilleur à cette frange de société. Les scouts en sont une. Certaines municipalités arrêtent, également, des programmes pour les enfants des quartiers populaires afin de les protéger, d’une manière ou d’une autre, contre la délinquance et toutes les formes de la violence. Mais, ces programmes n’attirent pas tous les enfants car ceux qui passent leur temps à jouer dans la rue sont nombreux. Leurs veillées peuvent se prolonger jusqu’à une heure tardive sans le contrôle de parents démissionnaires. La présence des tuteurs est indispensable pour l’encadrement des enfants plus particulièrement en cette période. Car c’est indispensable pour l’union de la famille et l’enracinement des valeurs au sein de cette génération. L’état des lieux dans les quartiers des villes tunisiennes est en marge de tout cela. Les enfants qui passent leurs journées à jouer au ballon ou à flâner d’un quartier à un autre sont nombreux, sans parler de ceux qui n’ont d’autres soucis que de jouer aux cartes, « La Ckobba ». Faute de moyens et de contrôle des parents, ils veillent sous un lampadaire en discutant les résultats du jeu. La violence verbale devient leur unique outil de communication ce qui engendre même des disputes jusqu’à une heure tardive du matin. Gare à celui qui proteste. Mais ce n’est pas tout. Munis de postes de cassette, les enfants s’amusent à écouter la musique populaire, « le Mezoued » à un volume assourdissant. De quoi rendre l’ambiance plus agréable. Les fans n’hésitent pas à lever la voix haute en accompagnant le chanteur. Il ne s’agit pas d’un incident passager ou d’un programme provisoire. C’est en fait l’ordre du jour de ces adolescents. Cerise sur le gâteau. Des paquets de cigarettes sont consommés avec engouement. On se demande ainsi où sont les parents ? Pourquoi sont-ils démissionnaires ? Pourquoi ces âgés entre 12 et 15 ans échappent au suivi et à l’encadrement des adultes ? L’inconscience des parents Beaucoup de parents prennent soin de leurs progénitures. Ils leur offrent ce dont ils ont besoin comme ils ne lésinent pas sur les moyens pour leur assurer une vie confortable. Cependant, d’autres ne songent pas à offrir à leurs enfants un séjour dans l’une des colonies de vacances à l’intérieur du pays où dans un camp de scouts. Ces organisations de formation et d’encadrement assurent à leurs adhérents des programmes riches et hauts en couleurs mais qui n’attirent pas cette catégorie. Inconscients quant aux répercussions négatives de ce comportement sur l’avenir de leurs enfants, les parents justifient cette démission par les charges et le stress de la vie. Après une journée de travail, le calvaire des moyens de transport en commun et la chaleur, les parents préfèrent se reposer la tête tranquille et ce, au détriment de leurs progénitures. Plusieurs éléments leur échappent, entre autres la déviation de ces adolescents. La rue devient ainsi leur école, leur source de formation et d’encadrement. Conséquence, enfants délinquants et violents aussi bien à la maison qu’à l’école. Les vacances d’été représentent une occasion pour les élèves afin de se reposer, se divertir mais c’est également une opportunité pour se former davantage dans plusieurs disciplines. Elaborer un programme riche et diversifié ne peut être que bénéfique. Un mois et demi nous sépare de la rentrée scolaire. Il n’est pas tard à d’établir un programme. Contrairement à ce que pensent certains parents, le contrôle des enfants lors de cette période est indispensable. Car ils ont suffisamment de temps pour oser tenter toutes les expériences qui risquent d’avoir un impact néfaste à court ou à long termes. Sana FARHAT (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 19 juillet 2007)


Principaux thèmes de la campagne électorale en Turquie

 
Reuters, le 18 juillet 2007 à 17h55 ANKARA, 18 juillet (Reuters) – Principaux thèmes de la campagne électorale en Turquie où 42,5 millions d’électeurs renouvellent dimanche leur parlement. ECONOMIE Depuis que Tayyip Erdogan dirige le gouvernement, l’économie turque croît à un rythme annuel supérieur à 7%. Le taux d’inflation a été ramené sous la barre des deux chiffres et l’investissement étranger est florissant. Mais le fossé entre les riches et les pauvres s’est profondément creusé. Le chômage reste élevé. Selon les statistiques officielles, il frapperait 10% de la population active. Mais plusieurs économistes estiment que le véritable chiffre est bien supérieur, notamment dans les régions rurales. La vigueur de la livre turque et des taux d’intérêt élevés (17,50%) nuisent aux entreprises et aux consommateurs. L’opposition dénonce en outre la vente à des investisseurs étrangers de banques et d’autres firmes. Elle pointe également le montant de la dette publique. SECURITE Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qualifié de groupe terroriste par la Turquie et ses alliés occidentaux, a accentué ses attaques sur des cibles militaires et civiles, surtout dans le Sud-Est à majorité kurde. Les séparatistes s’appuient sur leurs bases arrière dans le Nord irakien, où la communauté kurde jouit d’une quasi-autonomie. De nombreuses voix se font entendre en Turquie pour réclamer une opération militaire dans le nord de l’Irak. L’activisme kurde n’est pas la seule menace contre la sûreté publique, qui fait également face à des groupes d’extrême droite et d’extrême gauche. La criminalité serait également en augmentation dans les principales villes du pays. IRAK La totalité des partis politiques turcs critiquent la politique irakienne des Etats-Unis, qui selon eux porte en germe la création d’un Etat kurde indépendant. Une telle évolution aurait naturellement des répercussions parmi la forte communauté kurde de Turquie. Ankara entretient parallèlement des relations tendues avec le gouvernement irakien, accusé de ne pas lutter contre la présence du PKK dans le nord du pays. RELIGION L’AKP d’Erdogan, aux racines islamistes, veut alléger les restrictions encadrant le port de symboles religieux, dont le foulard islamique. Les élites laïques héritières du kémalisme, à commencer par l’armée, s’y opposent au nom de la séparation entre l’Etat et la religion. Ce débat sur la laïcité a empêché l’élection par le parlement du successeur du président Ahmet Necdet Sezer, le camp laïque ayant bloqué la candidature d’Abdullah Gül, ministre AKP des Affaires étrangères dont l’épouse porte le foulard. UNION EUROPEENNE En dépit de l’ouverture officielle des négociations d’adhésion avec l’Union européenne, en octobre 2005, la majorité de l’opinion publique turque affiche désormais un euroscepticisme. La candidature européenne de la Turquie n’a pas été le sujet dominant de la campagne et aucun parti n’a explicitement réclamé sa suspension. Mais les milieux nationalistes sont très remontés à l’égard de la Commission européenne, qu’ils accusent de préjugés, notamment pour ce qui est des droits de l’homme et des relations avec Chypre (membre de l’UE depuis 2004). L’ensemble des partis est hostile à des concessions à l’égard de Chypre à moins que l’UE ne concrétise ses promesses sur la levée des restrictions commerciales frappant la partie turque de Chypre. REUTERS

Elections législatives en Turquie

 
Reuters, le 18 juillet 2007 à 17h55 ANKARA, 18 juillet (Reuters) – Quelque 42,5 millions d’électeurs turcs sont invités dimanche à renouveler les 550 sièges de leur parlement. Les premiers bureaux de vote ouvriront à 7h00 (04h00 GMT) dans l’Est et une heure plus tard dans les régions occidentales du pays, dont la capitale, Ankara, et la première ville du pays et capitale économique, Istanbul. La fermeture des bureaux de vote sera étalée entre 16h00 et 17h00 (13h00 et 14h00 GMT). Aucun sondage sortie des urnes n’est prévu, et la loi interdit la diffusion de tout résultat avant 21h00 (18h00 GMT), heure à laquelle sont attendus les premiers résultats non officiels. La répartition approximative des 550 sièges du parlement devrait être connue tard dans la nuit mais les résultats officiels du scrutin ne seront pas proclamés avant le 27 juillet. Quatorze partis politiques briguent les suffrages des 42,5 millions d’électeurs inscrits, dont quatre millions de jeunes gens qui vont connaître leur baptême électoral. Au total, 7.395 candidats sont en lice. Pour siéger au parlement, un parti doit obtenir au moins 10% des voix à l’échelle nationale, soit un des seuils les plus élevés dans les démocraties qui interdit aux petites formations d’être représentées à l’assemblée. D’après les sondages, trois partis seulement parviendraient élire des députés: l’AKP du Premier ministre Tayyip Erdogan, le Parti républicain du peuple (CHP, gauche) et les nationalistes du Parti d’action nationaliste (MHP). Les rejoindraient entre 25 et 50 élus indépendants. REUTERS


Turquie – Principaux partis en lice aux législatives

 
Reuters, le 19 juillet 2007 à 17h55 ANKARA, 18 juillet (Reuters) – Les Turcs confieront dimanche un mandat de cinq ans à un nouveau parlement dans un contexte de tensions entre l’AKP, parti gouvernemental issu de l’islamisme, et le puissant courant laïque du pays, dont fait partie l’armée. L’AKP est donné vainqueur, mais sa majorité pourrait être réduite à l’assemblée, qui compte 550 sièges. Voici une présentation des principaux partis présentant des candidats aux législatives et de leurs choix politiques: PARTI DE LA JUSTICE ET DU DEVELOPPEMENT (AKP) – Formation de centre droit arrivée au pouvoir à l’issue des élections de novembre 2002, quelques mois après sa fondation par d’ex-islamistes sous la conduite de Tayyip Erdogan, ancien maire d’Istanbul. – Le parti s’est engagé à maintenir son orientation libérale, favorable aux milieux d’affaires, qui s’est traduite par cinq années de croissance économique forte et de baisse de l’inflation. Il a promis de venir en aide aux petites et moyennes entreprises, de réduire les impôts et la bureaucratie tout en limitant les dépenses publiques. – L’AKP entend donner une impulsion nouvelle aux réformes politiques liées à ses espoirs d’adhésion à l’Union européenne, qui sont l’objet de pourparlers bilatéraux depuis 2005. – Le parti souhaite ancrer les droits et libertés individuels dans la constitution de 1982 inspirée par l’armée, mais il ne s’est pas engagé à lever l’interdiction du foulard islamique dans les universités et les locaux administratifs. Cette question revêt un caractère ultrasensible pour les élites laïques turques, très méfiantes à l’égard de l’AKP. PARTI REPUBLICAIN DU PEUPLE (CHP) – Principal parti d’opposition, à la fois orienté au centre gauche et nationaliste, le CHP est aussi le plus ancien de Turquie: il a été fondé en 1924 par Mustafa Kemal Atatürk, « père » vénéré de la république moderne. – Dirigée par le vétéran Deniz Baykal, cette formation ultra-laïque a fait campagne contre une islamisation rampante de la Turquie qu’elle impute à l’AKP, et s’oppose à tout assouplissement des règles interdisant les symboles religieux et l’expression de la religion en politique, ce qui vaut notamment pour le foulard islamique. – Le CHP milite pour une révision des participations étrangères (en forte hausse) dans le secteur bancaire et pour qu’il soit mis fin à ce qu’il tient pour une dépendance excessive de l’économique turque envers les investissements extérieurs. – En matière de sécurité et de politique étrangère, le CHP prône une politique plus vigoureuse contre le séparatisme kurde et plus assurée dans les pourparlers d’adhésion avec l’UE. PARTI D’ACTION NATIONALISTE (MHP) – Fondé en 1969, le MHP, formation d’extrême droite, appartenait à une coalition tripartite évincée du pouvoir par l’AKP en 2002. Il n’avait pas obtenu alors les 10% des suffrages requis pour entrer au parlement mais pourrait devenir la troisième formation parlementaire dans la nouvelle assemblée. – Le MHP a centré sa campagne sur les violences liées au séparatisme kurde et accuse l’AKP de mollesse face au terrorisme. Il réclame le rétablissement de la peine de mort pour les activistes kurdes et soutient l’idée d’une intervention militaire dans le nord de l’Irak pour y écraser les rebelles kurdes retranchés dans cette région. PARTI DEMOCRATE (DP) – Ce parti de centre droit est pour l’essentiel une résurgence du Parti de la juste voie (DYP) fondé dans les années 1980 par l’ancien président Suleyman Demirel. Le DYP comptait fusionner avec son rival, le Parti de la Mère patrie (Anap) pour les élections de 2007, mais ce projet a été abandonné en mai en raison d’un désaccord sur la répartition des sièges. – Dirigé par Mehmet Agar, ancien chef de la police, le DP est considéré comme le partenaire de coalition le plus probable pour l’AKP si ce dernier n’est pas en mesure de former un gouvernement seul. Les sondages laissent toutefois penser que le DP risque de ne pas franchir le seuil des 10% qui permet d’entrer au parlement. PARTI JEUNE (GENC) – Fondé par le jeune homme d’affaires Cem Uzan en 2002, le Genc cherche à rallier de jeunes électeurs par des slogans populistes au ton nationaliste souvent très marqué. Il pourrait prendre des voix au MHP mais n’est pas assuré de franchir la barrière des 10%. INDEPENDANTS – Le nouveau parlement pourrait accueillir jusqu’à cinquante députés indépendants, en majorité issus du Parti pour une société démocratique (DTP) mais qui se présentent séparément pour franchir l’obstacle des 10%. Le DTP préconise un renforcement des droits politiques et culturels de la population turque de souche kurde, mais beaucoup de Turcs le considèrent comme un instrument du séparatisme kurde.  


Législatives: l’AKP d’Erdogan obtiendrait la majorité absolue (sondage)

 
AFP, le 19 juillet 2007 à 10h19 ANKARA, 19 juil 2007 (AFP) – Le parti de la Justice et du développement (AKP) au pouvoir en Turquie, issu de la mouvance islamique, obtiendrait largement la majorité absolue des sièges au Parlement aux élections législatives de dimanche, dans un sondage publié jeudi. L’AKP récolterait 42,6% des voix, selon le sondage réalisé par l’Institut Konda auprès de 3.592 personnes interrogées les 14 et 15 juillet et publié par le journal Radikal. Ces suffrages permettront au parti du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan d’obtenir entre 310 et 340 sièges à l’Assemblée, qui en compte 550 au total. L’AKP avait recueilli 34% des voix lors des dernières législatives en 2002 et s’était assuré de près des deux-tiers des sièges au Parlement (365) grâce au système électoral à la proportionnelle en Turquie. La principale force d’opposition au Parlement, le parti Républicain du peuple (CHP, social-démocrate) recueillerait 17,3% des voix, ce qui lui permettra d’obtenir entre 100 et 120 députés. Le troisième parti qui devrait réussir à franchir le seuil des 10% des voix nécessaires au plan national pour se faire représenter au Parlement serait le parti de l’action nationaliste (MHP, nationaliste) avec 12,5% des suffrages (70-90 députés). Le sondage crédite les candidats indépendants, dont la plupart des Kurdes, de 5,7% des voix, ce qui devrait se traduire en 25 à 35 députés. 11,1% des sondés se sont déclarés indécis. L’Institut Konda a fait un autre tableau dans lequel il a réparti ce pourcentage d’indécis entre les partis en lice. Ainsi, l’AKP pourrait obtenir jusqu’à 47,9% des voix. Les élections anticipées ont été convoquées par l’AKP après une crise en avril quand M. Erdogan a tenté d’imposer son bras droit, le ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül, comme président alors que les milieux laïcs, dont l’armée, soupçonnent l’AKP de vouloir remettre en cause la stricte séparation de l’Etat et la religion. L’armée, qui a fait tomber quatre gouvernements depuis 1960, a menacé d’intervenir pour défendre l’ordre séculier et la Cour constitutionnelle a finalement annulé la présidentielle au Parlement.

Turquie – L’AKP donné vainqueur dans un climat tendu

 
Reuters, le 18 juillet 2007 à 17h55 par Gareth Jones ANKARA, 18 juillet (Reuters) – Les Turcs élisent dimanche un nouveau parlement à l’occasion d’un scrutin présenté comme l’un des plus importants de l’histoire récente du pays, sur fond de tensions entre l’AKP – parti au pouvoir issu de la mouvance islamiste – et les élites laïques. Les sondages prédisent la victoire au Parti de la justice et du développement (AKP), formation de centre droit favorable aux milieux d’affaires, mais avec une majorité réduite et très inférieure aux deux tiers des sièges qui lui permettraient de modifier la constitution. Si les investisseurs saluent la politique économique libérale de l’AKP, ils craignent aussi qu’une forte majorité ne ravive les tensions avec les laïques, l’armée en tête. L’Union européenne, qui a entamé des pourparlers d’adhésion avec Ankara en 2005, suit de près ces législatives avec l’espoir qu’un nouveau gouvernement puisse relancer le processus de réformes, actuellement bloqué. Certains analystes mettent en garde contre un excès d’optimisme. « Ces élections ne peuvent pas résoudre le blocage institutionnel (…) Les problèmes de la Turquie sont seulement différés », déclare Wolfango Piccoli, du cabinet d’expert-conseil Eurasia Group, spécialisé dans les risques politiques. Le Premier ministre Tayyip Erdogan n’a eu d’autre choix que d’organiser ces élections anticipées, l’élite laïque (armée, juges, partis d’opposition) l’ayant empêché de faire élire le ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül à la tête de l’Etat par le parlement. Il reviendra donc à la nouvelle assemblée d’élire le prochain président turc. POLARISATION Les laïques redoutent qu’Erdogan et Gül, anciens islamistes, ne remettent en question la séparation de l’Etat et de la religion, ce dont l’un et l’autre se défendent. Avec la majorité des deux tiers ou plus, l’AKP pourrait faire un sort à la constitution laïque et imposer son candidat à la présidence sans tenir compte des inquiétudes de l’opposition. Pour apaiser le camp laïque et faire un geste envers la classe moyenne urbaine, Erdogan a écarté les députés de son parti les plus marqués par l’islamisme et s’est prononcé pour des candidatures de femmes et de centristes plus nombreuses. Il a laissé entendre qu’il pourrait être prêt à un compromis sur la présidence, traditionnellement occupée par les laïques. D’après les sondages, l’AKP pourrait recueillir environ 40% des suffrages, contre 34% aux législatives de 2002. Mais il est probable qu’il obtienne pour finir moins de sièges par suite d’un accroissement du nombre de partis qui franchiront le seuil de 10% des voix ouvrant les portes du parlement. Les principales forces d’opposition, le Parti républicain du peuple (CHP, centre gauche), le Parti d’action nationaliste (MHP, extrême droite) et un ensemble de candidats indépendants pour la plupart prokurdes, devraient aussi gagner des sièges. « Ce sera un parlement polarisé », déclare Ayse Ayata, professeur à l’Université technique du Moyen-Orient (Ankara). « Un gouvernement de coalition serait préférable à certains égards, car cela contribuerait à réduire cette polarisation. » Environ 42,5 millions de Turcs sont en droit de voter sur un total de 74 millions d’habitants. Quatre millions de jeunes sont invités à voter pour la première fois. Outre des accrochages entre ex-islamistes de l’AKP et ultra-laïques du CHP, les analystes prévoient de vifs échanges entre députés kurdes autonomistes et ultranationalistes du MHP, qui voient dans les revendications régionales et communautaires une menace pour la sécurité et l’identité nationales turques. « Le nouveau parlement sera un vrai test pour savoir si les Turcs et les Kurdes sont capables de consensus (sur la question kurde) », note le commentateur de télévision Mehmet Ali Birand. Dans le climat ambiant à forte teneur nationaliste, le problème du terrorisme a dominé les meetings électoraux. En revanche, les candidats n’ont guère fait allusion aux chances d’adhésion à l’UE, signe d’un désenchantement croissant sur le dossier européen. REUTERS

Emplois fictifs du RPR: Jacques Chirac entendu par la justice, selon une source judiciaire

Associated Press, le 19 juillet 2007 à 11h50 PARIS (AP) — « Jacques Chirac est actuellement entendu comme témoin assisté dans l’affaire des emplois fictifs du RPR par le juge Alain Philibeaux du tribunal de Nanterre », a-t-on appris jeudi de source judiciaire confirmant une information du site Internet de « Paris Match ». L’audition a commencé à 9h15 et est toujours en cours, précisait-on dans l’entourage de l’ancien président. Selon l’article du site de « Paris-Match », « l’audition a lieu dans les locaux de fonctions de l’ancien président de la République, rue de Lille ». « L’ancien chef de l’Etat est conseillé dans ce dossier par son avocat, Me Jean Veil ». Dans une tribune à paraître ce jeudi dans « Le Monde », Jacques Chirac se dit prêt à « témoigner devant l’opinion » et à « répondre devant les juges » du financement du RPR. Dans ce texte, intitulé « Ce que je veux dire aux Français », il assure qu’il a voulu dès 1984 « garantir la transparence du financement du mouvement » et « que soient abandonnés les usages anciens ». Le juge Alain Philibeaux était saisi depuis des années de ce dossier qui remonte à l’époque où Jacques Chirac était maire de Paris (1977 à 1995). Alain Juppé à l’époque secrétaire général du RPR et adjoint aux Finances de Jacques Chirac, a écopé dans cette affaire de 14 mois de prison avec sursis et d’un an d’inéligibilité. L’affaire porte sur l’embauche par la Ville de Paris de salariés qui étaient mis à disposition du RPR, présidé alors par Jacques Chirac. Le cas de ce dernier a été disjoint durant son mandat présidentiel. Dans ce dossier, la justice possède une note signée par Jacques Chirac en 1993 dans laquelle le maire demande la promotion d’une employée de la ville de Paris pour la qualité de son travail auprès de Jean-Claude Patsy, en charge des questions agricoles au sein du RPR. Cette note suggère qu’il n’ignorait pas le système qui était de fait un mode de financement du parti. Fin juin, la Cour de cassation avait validé une autre enquête menaçant l’ancien chef de l’Etat sur les chargés de mission de la Ville de Paris dans laquelle quatre anciens directeurs de cabinet de Jacques Chirac -Michel Roussin, Robert Pandraud, Rémy Chardon et Daniel Naftalski- sont mis en examen. Cette décision ouvrait la voie à une convocation de l’ancien maire de Paris, en qualité de témoin, témoin assisté ou en vue de sa mise en examen, avant la clôture de l’enquête et un éventuel renvoi de l’affaire devant le tribunal.

Reuters, le 19 juillet 2007 à 11h33 Entendu par un juge, Chirac témoigne « en conscience

 
PARIS, 19 juillet (Reuters) – Jacques Chirac était entendu jeudi comme témoin assisté dans l’affaire des emplois fictifs du RPR par le juge Alain Philibeaux du tribunal de grande instance de Nanterre, a confirmé son entourage. « Je confirme que l’audition est en cours. Elle a débuté à 09h15 », a-t-on dit à Reuters. L’audition, fait sans précédent dans l’histoire politique française, se déroule dans les bureaux de l’ancien président de la République, rue de Lille, dans le VIIe arrondissement de Paris. Jacques Chirac est interrogé en présence de son avocat, Me Jean Veil. « Conformément à l’idée que je me fais des exigences qui s’imposent à un responsable politique, j’ai, dès la fin du second mandat que m’ont confié les Français, fait savoir au magistrat chargé du financement du Rassemblement pour la République que j’étais à sa disposition pour répondre aux questions qu’il voudrait me poser », déclare Jacques Chirac dans une tribune publiée dans Le Monde du 20 juillet. « Je ne vois rien là que de très normal et de conforme à la conception qui a toujours été la mienne des principes républicains », ajoute-t-il. Dans ce dossier ouvert en 2002, Jacques Chirac, qui a cédé le pouvoir le 16 mai à Nicolas Sarkozy après 12 années à l’Elysée, devait être interrogé sur la rémunération frauduleuse de cadres du RPR par la Ville de Paris et par des entreprises de BTP dans les années 90. Jacques Chirac a été maire de Paris de 1977 à 1995 et président du RPR de 1976 à 1994. L’ancien président est susceptible d’être mis en cause pour « prise illégale d’intérêt et recel d’abus de biens sociaux », dans ce dossier où son ancien adjoint Alain Juppé a été sanctionné d’un an d’inéligibilité. Une convocation comme témoin assisté n’empêche pas procéduralement une mise en examen ultérieure, qui entraînerait un procès en correctionnelle. « EN CONSCIENCE » Une autre audition menace Jacques Chirac : une affaire instruite à Paris par la juge Xavière Simeoni relative à des emplois de complaisance accordés à des personnalités à son cabinet de maire de Paris dans les années 80 et 90. Jacques Chirac a refusé en revanche de répondre à la convocation qui lui a été adressée par les magistrats chargés de l’enquête sur les faux listings de la société Clearstream. Il invoque l’article 67 de la Constitution et le principe de séparation des pouvoirs qui empêchent selon lui toute audition sur la période des mandats présidentiels qui, dans son cas, vont de 1995 à 2007. « C’est à cette période antérieure à la loi de janvier 1995 (sur le financement des partis, NDLR), marquée par l’explosion des besoins et par l’inadaptation des règles parcellaires, que remontent ce que l’on appelé les affaires de financement des partis politiques », rappelle Jacques Chirac dans Le Monde. « Elles ont concerné toutes les formations, de gauche comme de droite ». « Dans un esprit de clarté et de responsabilité, je compte rappeler précisément aux magistrats ce contexte sans lequel on ne peut pas comprendre », dit-il. « Les responsables politiques de l’époque ont agi avec probité et dans le souci de l’intérêt général. Un effort pour se replacer à cette époque permet de mesurer à quel point leur tâche a été lourde », poursuit-il. « Au-delà des présentations caricaturales, il y a une réalité : que ce soit à gauche comme à droite, ces dossiers n’ont que très exceptionnellement porté sur des cas d’enrichissements personnels ». « De tout cela, je suis prêt à témoigner et à répondre, témoigner devant l’opinion, répondre devant les juges. Dans les deux cas, je le ferai en conscience », conclut Jacques Chirac. REUTERS

Financement politique : ce que je veux dire aux Français

 
par Jacques Chirac (*) Conformément à l’idée que je me fais des exigences qui s’imposent à un responsable politique, j’ai, dès la fin du second mandat que m’ont confié les Français, fait savoir au magistrat chargé du dossier relatif au financement du Rassemblement pour la République que j’étais à sa disposition pour répondre aux questions qu’il voudrait me poser. Rendez-vous est pris à cet effet. Je ne vois rien là que de très normal et de conforme à la conception qui a toujours été la mienne des principes républicains. C’est elle aussi qui me conduit à m’exprimer ici, afin d’éclairer, pour les Français également, la question du financement de la vie politique, devenue avec le temps de plus en plus incompréhensible, notamment pour les plus jeunes de nos concitoyens. La durée et la diversité des responsabilités politiques que j’ai exercées m’autorisent à procéder à ce rappel. Au tournant des années 1970, avant l’explosion des besoins de communication des formations politiques et par voie de conséquence des nécessités de leur financement, aucune disposition juridique n’encadrait ce sujet. C’était le temps où le droit était beaucoup moins présent qu’aujourd’hui. Des organisations aussi différentes que les partis politiques, les associations, les syndicats ou les cabinets ministériels fonctionnaient largement sur la base d’usages apparus au fil du temps. S’agissant des formations politiques, au-delà des contributions des adhérents, par essence limitées, il était fait appel à la générosité des uns et des autres. Des particuliers, militants ou non, des entreprises, voire des budgets publics, contribuaient ainsi au financement des formations politiques, à la prise en charge de leurs coûts ou au financement proprement dit des campagnes par le biais de financements directs, de prise en charge de frais, de mise à disposition de personnel ou de rémunération de permanents. Cet état de fait, connu de beaucoup, était au fond accepté parce que les partis, qui jusqu’en 1988 n’avaient pas de statut, concouraient conformément à l’article 4 de la Constitution à l’expression du suffrage et assumaient à ce titre une mission d’intérêt général sans laquelle la démocratie n’aurait pu fonctionner. La première élection du président de la République au suffrage universel en 1965 et l’apparition de deux scrutins majeurs – les européennes et les régionales – conduisaient inéluctablement à un changement. Le bouleversement a été rendu plus irrésistible encore du fait de l’explosion des dépenses de communication et de publicité liée au développement des médias. S’ils voulaient continuer à être entendus et à jouer leur rôle dans le débat démocratique, tous les partis étaient obligés de suivre, et donc de mobiliser des moyens financiers sans commune mesure avec ce qu’on avait jusqu’alors connu. Les juges, enfin, ont secoué le système en mettant au jour des pratiques occultes auxquelles nul ne s’était vraiment intéressé avant eux. Parce que les esprits avaient évolué et que les sommes en jeu n’étaient plus les mêmes, un changement en profondeur des conditions de financement des formations politiques s’imposait. Il a fallu passer, en quelques années, d’un monde d’usages et d’arrangements à un régime clairement fixé par la loi. En France, mais aussi aux Etats-Unis, en Allemagne, au Royaume-Uni, les partis ont dû s’adapter à cette nouvelle réalité. Toutes les grandes démocraties ont connu une période difficile de passage d’une zone de non-droit ou d’usages devenus obsolètes à la fixation par la loi de principes clairs et adaptés aux besoins de financement des partis politiques. Il n’est pas rare qu’on ait dû s’y reprendre à plusieurs fois pour parvenir à une situation satisfaisante. En France, où nous sommes aujourd’hui à la pointe de la rigueur et de la modernité, il ne nous a fallu pas moins de trois lois entre 1988 et 1995 : deux proposées par la droite et une par la gauche, mais toujours votées par une large majorité de parlementaires. Avec le président Mitterrand, nous avons fait adopter, le premier texte, la loi de 1988. Elle concernait le financement des campagnes électorales. C’est la loi de 1990 qui a traité du financement des partis par les entreprises. Mais ce n’est qu’en 1995 que nous sommes parvenus, au terme de ce processus, à ce qui me paraît être la meilleure solution : l’interdiction de tout financement par des entreprises. Nous avons mis en place un financement public, équitable et transparent, des partis politiques et des campagnes électorales. C’est à cette période antérieure à la loi de janvier 1995, marquée par l’explosion des besoins et par l’inadaptation de règles parcellaires, que remontent ce que l’on a appelé les affaires de financement des partis politiques. Elles ont concerné toutes les formations, de gauche comme de droite. Dans un esprit de clarté et de responsabilité, je compte rappeler précisément aux magistrats ce contexte sans lequel on ne peut pas comprendre. En ma qualité de président du Rassemblement pour la République, j’ai souhaité, dès 1984, la création de la société de développement et de publicité dont l’objet était de garantir la transparence du financement du mouvement. Et, j’ai voulu, d’une manière générale, que soient abandonnés les usages anciens. C’est ce que je compte aussi expliquer aux juges. Je le ferai porté par une conviction que je veux faire partager aux Français : les responsables politiques de l’époque ont agi avec probité et dans le souci de l’intérêt général. Un effort pour se replacer à cette époque permet de mesurer à quel point leur tâche a été lourde. Sept ans de tâtonnements se sont avérés nécessaires pour parvenir au bon régime juridique et, dans le même temps, il a fallu passer au plus vite de pratiques héritées d’un passé parfois lointain et devenues inacceptables à des règles claires et transparentes, fixées par la loi. Au-delà des présentations caricaturales, il y a une réalité : que ce soit à gauche comme à droite, ces dossiers n’ont que très exceptionnellement porté sur des cas d’enrichissement personnel – d’ailleurs sanctionné, parfois lourdement – et les lois mises en place dans cette période assurent aujourd’hui un cadre démocratique exemplaire. De tout cela, je suis prêt à témoigner et à répondre, témoigner devant l’opinion, répondre devant les juges. Dans les deux cas, je le ferai en conscience. (*) Jacques Chirac, ancien président de la République (Source « LE MONDE » (Quotidien – France), le 20 juillet 2007)
 

 

Sarkozy pourrait aller en Libye mercredi, selon Kouchner

 
REUTERS, le 19 juillet 2007 à 13h41 PARIS, 19 juillet (Reuters) – Le président Nicolas Sarkozy pourrait se rendre en Libye mercredi prochain, avant d’aller au Sénégal et au Gabon, a déclaré jeudi le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner. « Sa visite est prévue, jusque-là (…) pour mercredi », a-t-il dit à la presse après un entretien avec la commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner. « Ça a déjé changé une fois, ça peut rechanger », a souligné le chef de la diplomatie française. Nicolas Sarkozy a fait savoir qu’il était prêt à aller « rapidement » en Libye à l’invitation du numéro un libyen Mouammar Kadhafi si cela pouvait faciliter la libération des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien accusés par les autorités libyennes d’avoir inoculé le sida à plusieurs centaines d’enfants et détenus depuis huit ans. Le président français avait initialement prévu d’aller au Sénégal et au Gabon les 25 et 26 juillet. Il était question qu’il ajoute éventuellement une étape en Libye mardi 24. Le voyage africain du chef de l’Etat a finalement été décalé d’une journée, a dit jeudi son porte-parole, David Martinon : il sera jeudi au Sénégal et vendredi au Gabon. Prié de dire si le principe d’une visite en Libye de Nicolas Sarkozy la semaine prochaine était d’actualité, le porte-parole a simplement répondu « oui », sans confirmer si elle aurait effectivement lieu ni donner de date. Cette éventuelle étape libyenne dépendrait de l’avancement de la procédure d’extradition des infirmières et du médecin, dont les autorités juriciaires de Tripoli ont commué cette semaine la peine de mort en détention à perpétuité après un accord sur le dédommagement des familles des enfants. ETAT DE SANTE « DEPLORABLE » Toute action visant à obtenir la libération des infirmières bulgares détenues en Libye sera la bienvenue, a déclaré Benita Ferrero-Waldner après un entretien avec Nicolas Sarkozy. « On a parlé des relations de l’Union européenne avec la Libye et je peux vous dire que nous sommes d’accord sur tout. Mais les choses sont tellement délicates en ce moment que je ne peux pas entrer dans le contenu », a-t-elle expliqué. « Ce qu’on veut effectivement, c’est le retour des infirmières et du docteur palestinien. » « Je vous confirme qu’ils sont d’accord sur tout et qu’ils sont convenus de continuer à travailler ensemble dans la plus totale transparence », a déclaré plus tard David Martinon. Prié de dire si elle accompagnerait le chef de l’Etat français en Libye, la commissaire a répondu : « Tout ça est confidentiel ; on verra comment les choses évoluent. » Après son entretien avec Bernard Kouchner, elle a émis l’espoir que la libération des infirmières et du médecin, qui a désormais la nationalité bulgare, ne soit plus qu’une question de jours mais estimé qu’elle n’était pas encore acquise. « Ce ‘est pas encore fait (…) Pour cela, il faut vraiment travailler et on travaille ensemble, avec tous les autres », a déclaré la commissaire européenne. Benita Ferrero-Waldner s’est fortement impliquée dans les efforts visant à la libération des cinq infimières bulgares et du médecin. Selon l’agence officielle libyenne Jana, elle a eu mercredi un entretien téléphonique avec Mouammar Kadhafi. Après son entretien au ministère des Affaires étrangères, elle a dit que l’Union européenne n’avait rien payé des sommes octroyées aux familles des enfants contaminés de Benghazi. Selon un des avocats français des infirmières, Emmanuel Altit, celles-ci sont « dans un état de santé physique et psychologique déplorable ». « Il y a quelques jours, je suis allé les voir à Tripoli. Elles avaient un message : c’est maintenant ou jamais », a-t-il dit à Reuters. « Leur état de santé physique et psychologique nous laisse craindre le pire. » REUTERS

(AFP)SOFIA, 19 juil 2007

Bulgarie-politique-communisme Le président bulgare fiché comme ex-collaborateur des services communistes (commission)

 

 
SOFIA, 19 juil 2007 (AFP) – Une commission d’examen des archives des services secrets communistes a confirmé jeudi que l’actuel président de la République bulgare, Guéorgui Parvanov, avait été répertorié au nombre des « collaborateurs » de ces services. Selon la commission, M. Parvanov, qui fut brièvement membre du Parti communiste, portait le pseudonyme « Gotsé » et a été considéré comme collaborateur du renseignement du 4 octobre 1989 au 16 juillet 1993. En 2006, M. Parvanov avait reconnu figurer dans les archives des services secrets bulgares après avoir accepté de fournir à l’époque au ministère des Affaires étrangères son avis d’historien sur la Macédoine. « Ce dossier contient des informations sur moi et rien de moi. Il reflète mon travail en tant que consultant et rédacteur d’un livre », avait-il déclaré en juin 2006 en se défendant de toute autre forme de collaboration. La commission a confirmé jeudi disposer de documents signés par l’agent l’ayant contacté, mais ne disposer d’aucun document écrit par M. Parvanov. Une loi adoptée en décembre 2006 prévoit une ouverture presque totale des archives des services secrets communistes, sans toutefois prévoir de conséquence légale pour les anciens agents et collaborateurs. Depuis la publication de la loi, la commission a découvert six agents ou collaborateurs parmi les candidats aux élections européennes qui se sont tenues le 20 mai, trois parmi les anciens juges constitutionnels et quinze au Conseil judiciaire supérieur. Le rapport publié jeudi recense en outre six anciens agents ou collaborateurs parmi les membres actuels de l’administration présidentielle, et 21 depuis l’an 2000.

 


 

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