18 janvier 2010

Home – Accueil

TUNISNEWS

9 ème année, N° 3527 du 18.01.2010

 archives : www.tunisnews.net 


C.R.L.D.H.Tunisie: En prélude au débat public au Parlement Européen sur les relations UE-Tunisie et l’état des libertés et des droits de l’homme en Tunisie. C.R.L.D.H.Tunisie: Condamnation du journaliste tunisien Fahem Boukadous : le dossier de Gafsa/Redeyef n’est pas refermé Lettre ouverte  pour la libération de Taoufik Ben Brik Comité de Soutien à Taoufik Ben Brik: Craintes de plus en plus sérieuses pour la vie de Taoufik Ben Brik du Comité International pour la Libération d’Ahmed ELEUCH: Communiqué Assabilonline: Zouhaïer Makhlouf : l’audience en appel se tiendra mercredi prochain Mohamed Boussaïri BOUEBDELLI: Nouvelle spoliation suite à la parution de mon livre Slim Bagga: Azza Zarrad, Mère Courage,  – Femme aux milles mirages! RABAM : SOS d’un peuple en sursis

Abdel Wahab Hani: Médi 1 Sat titre: Tunisie: « Abdallah en dehors du Gouvernement du quinquennat »  

 

Débat Tunisien sur France 24 (en arabe)

Dans le cadre de l’émission « Anniqach » sur France 24 Arabe mardi 19 janvier à 19h00, il y’aura un débat tunisien entre 2 opposants
 (M. Khmaies Chammari et Imed Daimi) et deux représentants du régime tunisien
 à propos

des relations entre la Tunisie et l’Union Européenne et des efforts des autorités tunisiennes pour obtenir le « Statut avancé » de l’UE

en dépit de la détérioration de la situation des droits de l’homme dans le pays et de la non réalisation des conditions d’accès à ce statut privilégié.


 

C.R.L.D.H. Tunisie

اللجنة من أجل احترام الحريات وحقوق الإنسان في تونس

Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie

membre du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme

21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS  – Tel/Fax : 00.33.(0)1.43.72.97.34

contact@crldht.org / www.crldht.org


En prélude au débat public au Parlement Européen, le 19 janvier 2010*, sur les relations UE-Tunisie et l’état des libertés et des droits de l’homme en Tunisie.


 

Comme prévu, et en dépit des pressions multiformes exercées par le gouvernement tunisien depuis plusieurs semaines pour tenter d’entraver ce projet, la question des relations UE-Tunisie et l’état des libertés et des droits de l’homme en Tunisie fera l’objet, le 19 juin 2010, d’un débat public au Parlement européen lors de sa session ordinaire à Strasbourg du 18 au 22 janvier 2010.

 

Les principaux groupes parlementaires – PPE, Socialistes, Libéraux, verts et gauche Unie- en avaient décidé le principe  dés le 10 décembre 2009 et les multiples démarches diplomatiques tunisiennes auprès des Etats membres ( de l’Union européenne –UE), du Conseil, de la Commission et du Parlement n’ont pas abouti à une « dé-programmation » de cette proposition décidée conformément à l’article 110 du règlement intérieur du Parlement européen.

 

L’Etat-RCD : « enfant gâté » de l’Euromed : appuis économique et financier considérables et un bilan plutôt médiocre en matière de réforme politique.

Au-delà de la question d’un éventuel « rehaussement »( «le statut avancé ») des relations UE- Tunisie, ce qui n’est toujours pas de facto immédiatement à l’ordre du jour et qui suppose des avancées  et des engagements réels en matière de réforme politiques, c’est la dérive  policière et répressive très marquée en Tunisie depuis le début septembre, à la veille des « élections » présidentielle et législatives  du 25 octobre 2009, à ce jour, qui justifie ce débat public . Ce débat a , de surcroit , été rendu nécessaire par la crispation politique  et diplomatique provoquée par cette dérive   dans les rapports avec l’UE et ave certains Etats membres  pourtant, connus jusqu’ici par leur soutien inconditionnel à la politique de l’Etat-RCD ( rassemblement constitutionnel démocratique, parti au pouvoir depuis 1956). Celui-ci , cédant de façon outrancière  à la logique despotique qui en est l’une des principales caractéristiques, n’a pu tolérer les réserves ou les prises de distance- pourtant le plus souvent modérées- manifestées par ses partenaires européens privilégiés. Des partenaires à qui il était parvenu à imposer, au cours des 15 dernières années ( 1995, amorce du processus Euromed et Accords d’association, puis politique européenne de voisinage –PEV…), ses « diktats » en matière de « dialogue politique » en contre partie d’un engagement sans faille et même zélé dans a mise en ouvre de l’accord d’établissement d’une zone de libre échange (des biens et des services mais pas des personnes) ! Mettant en avant , et instrumentalisant, les thèmes de « stabilité », des « performances économiques » présumées, des acquis en matière d’égalité hommes-femmes et de la « lutte contre le terrorisme » , le gouvernement tunisien a bénéficié  d’une connivence et d’une complicité d’autant plus marquées, du coté européen, que les intérêts commerciaux et économiques des principaux Etats membres de l’UE en Tunisie ne sont guère négligeables.

« Enfant gâté de l’Euromed », l’Etat-RCD a ainsi bénéficié d’appuis financiers considérables (programmes MEDA pour lesquels il a enregistré un record de soutiens financiers rapportés au nombre d’habitants (10 millions et demi d’habitants). Cet engagement économique et financier s’est doublé, dans le même temps,  d’un bilan  pour le moins médiocre s’agissant des réformes politiques (démocratie, Etat de droit, droits humains, gouvernance et lutte contre la corruption) ; les autorités tunisiennes mettant en avant – en dépit de leur soumission aux exigences de la libéralisation économique- et à des fins de consommation inférieure, le thème usé jusqu’à la corde  du « refus de l’ingérence étrangère » pour justifier leur politique frileuse voire hostile à toute réforme politique substantielle et effective.

La mise en œuvre de  certains programmes importants de la coopération UE-Tunisie- notamment en matière de justice et de médias– a été ainsi marquée par de graves dérives politiques et financières (l’objectif en matière de renforcement de l’indépendance de la justice a été pervertie),  qui devraient faire l’objet d’investigation parlementaires européennes, aujourd’hui rendues possibles avec l’élargissement, dans le cadre du «Traité de Lisbonne », des prérogatives du Parlement européen.

 

A la veille de l’organisation de ce débat au Parlement européen  une délégation parlementaire  tunisienne s’est rendue  à Bruxelles accompagnée de hauts fonctionnaires du ministère tunisien des affaires étrangères. Délaissant toute retenue, cette délégation qui sera probablement présente à Strasbourg, a fait les couloirs de la Commission , du  Conseil et du Parlement, oubliant les grands discours démagogiques et de circonstances sur le thème de la « souveraineté tunisienne» au dessus de toutes les tractations, pour implorer compréhension et sollicitude. Le plus graves et que les deux députés RCD ( parti gouvernemental) ont tenu des propos moins indignes  que ceux  de l’ «opposition» de décor : Ismaïl Boulahya, président du MDS, Hichem Hajji, du PUP, Khadija Mebaziaa, transfuge du PUP, ralliée au Parti des Verts (parti officiel)  et membre du comité directeur de la LTDH

Le remaniement ministériel : un « relookage » et un « lifting » ne règlent en  rien les problèmes de fond

Le remaniement ministériel  tant attendu et qui n’avait pu être « concocté » depuis le 4 novembre 2009,  a eu lieu le jeudi 14 janvier 2010. Le premier ministre, Mohamed Ghannouchi, voit son bail renouvelé alors que certaines rumeurs avaient prédit un départ programmé pour Abou Dhabi. Les trois principaux « prétendants», Mondher Znaïdi (Santé), favori de Madame Leila Trabelsi, épouse du Président ben Ali,  est maintenu.  Mais les deux autres « poulains présidentiels » sont promus : Kamel Morjane aux Affaires étrangères et Ridha Grira à la Défense nationale. L’âme damnée du « Clan Trabelsi » (celui de l’épouse du Président), grand Chamberlain de la diplomatie tunisienne depuis 2005 et exécutant de  toujours des basses besognes de la presse à caniveau et de la diffamation, Abdelwahab Abdallah, fait les frais de ce remaniement.

 

Nul doute que ce « relookage » et ce « lifting » technocratique, doublés du « départ du bouc émissaire » et du « fusible » de circonstances, est destiné à convaincre les alliés internationaux – européens et nord américains notamment- que ce remaniement constitue l’amorce d’un commencement d’ouverture ! 

 

Rien n’est pourtant moins sûr. Le ministre de l’intérieur  est toujours en place et la permutation Tekkari-Bououni entre le ministère de la justice et des droits de l’homme et celui de l’enseignement supérieur ne règle rien car le «cœur du système » de coercition, de répression et de traque des défenseurs des droits humains et des démocrates » est bel et bien à Carthage (Palais présidentiel). Et pour le moment aucun indice n’est venu inciter les plus attentifs et les plus complaisants des observateurs à un optimisme raisonné.

 

La crise entre la LTDH (ligue tunisienne de défense des droits de l’homme) et l’Etat est toujours là. La situation des prisonniers politiques( dont certaine comme Sadok Chourou sont détenus depuis près de seize ans) est toujours aussi inquiétante; les tracasseries policières et le harcèlement des associatifs indépendants et des oppositions non vassalisées toujours aussi insupportables ; les «charrettes» de procès de ces trois dernières semaines parmi les étudiants et étudiantes aussi graves et préoccupantes ; les procès  préfabriqués contre d’anciens prisonniers islamistes se chiffrent  à 14   procédures depuis le 15 décembre 2009 ; la situation de Hamma Hammami (porte parole du PCOT, contraint à la clandestinité par crainte de représailles  policières et judicaires) et de femme Radhia Nassraoui demeure aussi préoccupante et, last but least, les conditions de détention de Zouheir Makhlouf ( qui risque d’être séquestré en prison à partir du 18 janvier 2010 date à laquelle il aurafini de payer sa peine) et Taoufik Ben Brik dont l’état de santé est alarmant, sont aussi déplorables . La condamnation du journaliste Fahem Boukadous (qui reste en liberté contrairement   à ce que nous avons indiqué dans notre communiqué joint en date du  14 janvier 2009) est venue, le 13 janvier 2010, confirmer ce tableau menaçant.

 

Des questions incontournables pour le débat public du mardi 19 janvier 2010 au Parlement européen.

Face à cette situation le CRLDHT rappelle à l’attention des députés européens les termes de la « feuille de route » qu’il avait avancée il y a plus de deux mois  en évoquant l’éventuel « rehaussement » en « statut avancé » des relations UE Tunisie

(…) « Il n’est pas trop tard que le gouvernement prenne des initiatives et des mesures urgentes d’apaisement et d’ouverture qui puissent être considérées comme des signaux positifs et significatifs, préludes, à moyen terme, aux indispensables et inéluctables réformes politiques et institutionnelles que les démocrates et les défenseurs des droits humains appellent de leurs vœux. Ces réformes ont trait à la libération des détenus politiques, à une amnistie générale, au retour des exilés, à la confusion entre le parti RCD (Rassemblement constitutionnel et démocratique) et l’Etat, aux garanties d’indépendance de la justice,  à la torture et à l’impunité, à la liberté et au pluralisme de la presse, à  la réforme en profondeur du code électoral, à l’institution d’une commission électorale indépendante, à l’abrogation des lois, décrets et circulaires scélérats en matière de législation sur les associations, sur le droit de réunion ou sur la lutte contre le terrorisme ainsi que des mesures effectives pour enrayer une corruption galopante et un népotisme ravageur.

Quant aux mesures d’urgence et à court terme, elles concernent la libération des journalistes Tawfiq Ben Brick et  Zouhayr  Mekhlouf, celle de Mr Sadok Chourou détenu depuis près de 16 ans, la cessation des tracasseries, des agressions ( Slim Boukhdhir, Sihem Ben Sédrine ) et du harcèlement dont sont victimes des opposants et des défenseurs (Khémaîs Chammari, Sihem Ben Sedrine, Omar Mestiri, Hamma Hammami, M° Radhia Nasraoui, M° Raouf Ayadi, Ali Laaridh, Abdelkrim Harouni, M°Mohamed Nouri, Lotfi Hidouri etc…),la cessation des campagnes de diffalation det « d’appel au meurtres » orchestrées par les journaux à la soldes du pouvoir,  la libération des étudiants arrêtés début novembre et arbitrairement condanés, la levée des mesures arbitraires de retrait ou de non renouvellement de passeports et d’interdiction de sortie sous des prétextes judiciaires fallacieux, la réintégration professionnelle des militants de Redeyef libérés le 5 novembre 2009 et le recouvrement de leurs droits ainsi que l’annulation des procédures ayant entrainé dans l’affaire de Redeyef la condamnation arbitraire par contumace de Mohieddine Cherbib, président de la FTCR (fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives) , et l’avis de recherche lancé contre Fahem Boukadous, correspondant à l’époque de la chaine tunisienne Hiwar.

Dans le même temps, se pose la question des conditions de vie et/ou de survie des associations et de composantes autonomes de la société civile. A la crise des relations entre le pouvoir et la LTDH- ligue tunisienne de défense des droits de l’homme-  qui a, entre autres conséquences de blocage, le fait que le siège central de cette dernière n’est accessible qu’aux seuls membres du comité directeur et que onze sections locataires de locaux ne peuvent s’y réunir ;  s’ajoutent les situations créées par les « coups de force »  contre les directions légitimes de l’association des magistrats et du Syndicat national des journalistes. Par ailleurs, Toutes les associations autonomes et reconnues légalement ne peuvent tenir de réunions dans les lieux publics (hôtels, maison des jeunes, maisons de la culture…). Les militantes de l’ATFD –association tunisienne des femmes démocrates-  (Sihem Ben Sedrine , Zakya Dhifaoui… ) sont interdites d’accès au siège de leur association qui déplore, de surcroît, que depuis l’intervention de la police à l’université féminine «Ilhem Marzouki » (à l’occasion de la session de formation au « monitoring » le 20 octobre 2009, le siège de ce programme novateur est cerné en permanence par la police qui en filtre l’entrée. La demi douzaine d’associations autonomes actives mais non reconnues subissent, quant à elles, d’incessantes tracasseries (Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT), Liberté-Equité (EL), Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISPP), OPELC, Association de lutte contre la torture en Tunisie (ALTT)…) ; les sièges d’E.L. et surtout du CNLT étant soumis à un strict contrôle policier pour en interdire l’accès aux visiteurs.

Il y a enfin les engagements pris par les autorités tunisiennes, et jusqu’ici restés lettre morte, concernant les visites en Tunisie des rapporteurs spéciaux thématiques des Nations Unies en matière de droits humains et d’exercice des libertés ainsi que la présentation des rapports périodiques de la Tunisie devant les instances des Nations Unies de suivi de la mise en œuvre des pactes et des traités relatifs aux droits humains. Ces rapports, notamment ceux sur la torture, la liberté d’expression, l’indépendance de la justice, les défenseurs des droits de l’homme et les droits économiques et sociaux, accusent un retard de plusieurs années!

Ce sont là autant de questions incontournables pour le débat public du mardi 19 janvier 2010 au Parlement européen ainsi que pour la négociation  des conditions de l’octroi éventuel à la Tunisie de ce « statut avancé » tant convoité. »

 

Paris, le 17 janvier 2010

 

*Attention : Le débat au Parlement européen est reporté au Jeudi 21 Janvier 2010



 

C.R.L.D.H.Tunisie

Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie

Membre du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme

21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS-Tel/Fax : +33.(0)143729734   contact@crldht.org / www.crldht.org

Communiqué

Condamnation du journaliste tunisien Fahem Boukadous : le dossier de Gafsa/Redeyef n’est pas refermé


 

Fahem Boukadous a été condamné hier 13 janvier 2010 à quatre ans de prison ferme en première instance par le Tribunal de Gafsa suite à sa couverture journalistique en 2008 du mouvement social du bassin minier de Gafsa. Il avait été lourdement condamné en décembre 2008 puis de nouveau en appel en février 2009 en même temps que des responsables syndicaux du mouvement de Gafsa lors d’un double procès historique. Fahem Boukadous, en fuite au moment de cet épisode judiciaire, avait écopé alors de six ans de prison, par contumace. La sentence d’hier est d’autant plus illogique qu’il s’est présenté spontanément aux autorités le 24 novembre dernier et que ses coaccusés syndicalistes passés ont bénéficié d’une libération conditionnelle le 4 novembre 2009 par grâce présidentielle, une libération qui intervenait suite à une vaste campagne nationale et internationale de soutien.

Journaliste pour la chaîne satellitaire El Hiwar Ettounsi,  Fahem Boukadous va donc rejoindre dans les geôles tunisiennes deux autres journalistes actuellement emprisonnés pour des motifs politiques également, Taoufik Ben Brik et Zouhaïer Makhlouf.

 

Le mouvement social pacifique de Gafsa avait défrayé l’histoire tunisienne au 1er semestre 2008 par son ampleur, sa ténacité, sa dignité et la solidarité massive qu’il avait suscité dans la population locale. Il s’était heurté à une répression violente de la part de l’Etat ainsi qu’à une tentative d’étouffement extrême sur toute information le concernant. Encerclée par la police et les forces armées, la région minière, en particulier la ville de Rdeyef, était devenue inaccessible, particulièrement aux journalistes, tandis que les communications étaient fortement entravées.

 

L’évènement avait donné lieu en Tunisie à une courageuse campagne nationale de soutien à la population du bassin minier menée par des syndicalistes et de nombreux autres représentants la société civile démocratique et d’opposition tunisienne en dépit des harcèlements du pouvoir. Une non moins importante campagne de solidarité internationale de protestation s’était également élevée contre la grave chape de répression qui s’était abattue sur les protestataires du bassin minier, ses leaders syndicaux, sa jeunesse et l’ensemble de la population locale de la part de l’Etat tunisien. La campagne insistait notamment sur la légitimité de la lutte sociale qu’ils avaient menée et son caractère pacifique, ainsi que sur l’erreur grave que constituait l’accusation de “constitution d’une association criminelle susceptible de porter atteinte aux personnes et à leurs biens”, dont les principaux leaders syndicaux du mouvement, et avec eux le journaliste Fahem Boukadous, étaient honteusement affublés. 

 

Le CRLDHT proteste avec la plus grande indignation contre cet entêtement du régime tunisien dans l’affaire du bassin minier et cette nouvelle condamnation, qui montre que l’affaire du bassin minier n’est pas close du côté du régime tunisien et que la volonté d’intimidation des voix libres au prix d’accusations fausses et de lourdes peines continue de sévir également sans vergogne.

 

Le CRLDHT rappelle que le mouvement social auquel Fahem Boukadous était associé en tant que journaliste ne fut d’aucune manière un mouvement criminel, mais un mouvement social pacifique et collectif pour les droits et la dignité.

 

Le CRLDHT rappelle en outre que la liberté de la presse et le droit à l’information sont des valeurs essentielles de tout régime qui prétend au titre de démocratie, ce dont se targue toujours le régime de Ben Ali suite à sa dernière réélection truquée.

 

Enfin, le CRLDHT souhaite rappeler le cas de Mouhieddine Cherbib, président de la Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des Deux Rives à Paris, qui a été également condamné par contumace et pour les mêmes motifs dans ce double procès collectif de décembre 2008 avec appel en février 2009, ainsi que, plus spécifiquement, pour diffusion vers l’étranger d’informations concernant le mouvement de Gafsa. Son cas n’est toujours pas réglé. Le CRLDHT demande la libération immédiate de Fahem Boukadous et espère à défaut que la procédure d’appel qui doit être lancée aboutira à un jugement cette fois équitable.

 

Paris, le 14 janvier 2010


Lettre ouverte  pour la libération de Taoufik Ben Brik


  Ce n’est pas parce que TBB est féministe que nous le défendons mais parce que c’est un prisonnier d’opinion. C’est  parce  que nous sommes   engagées dans la lutte contre les violences faites aux femmes que  nous   défendons TBB. Nous  n’acceptons pas que les violences faites aux femmes soient instrumentalisées  pour porter atteinte aux droits fondamentaux humains .Cela nuit aussi bien aux droits spécifiques des femmes qu’aux  libertés publiques  et même individuelles.

Parce que  nous considérons que la liberté et le droit d’exprimer ses idées sont sacrés, nous refusons que  quiconque soit incarcéré ou perdre  la vie pour eux.   Vu l’état de santé alarmant de TBB, vu que sa vie est en danger ; nous femmes  tunisiennes appelons  à la libération  immédiate de TBB  avant qu’il ne soit trop tard.

Signataires :

1.     Bochra Belhadj Hamida       Avocate

2.     Khedija Cherif      Universitaire

3.     Sana Ben Achour  Universitaire

4.     Ahlem belhadj   Médecin Hospitalo-universitaire

5.     Halima Jouini        Enseignante

6.     Saida Garrach        Avocate

7.     Radhai Nasraoui      Avocate

8.     Fajria Guesmi      Enseignante

9.     Afifa Ben Souissi     Cadre de Banque

10.   Moufida Belguith    Avocate

11.   Nadia Hakimi      Directrice exécutive

12.   Amel Bejaoui     Journaliste

13.   Alya Chamari     Avocate

14.   Hela Abdeljaoued   Médecin

15.   Martine Zaouech

16.   Wassila Ayachi    Enseignante

17.   Besma Khalfaoui   Avocate

18.   Saida Aoun   Médecin

19.   Fathia hizem   Enseignante

20.   Raja Dahmani   Cadre

21.   Khouloud Mahdhaoui   Etudiante

22.   Belkis Mechri   Enseignante


Comité de Soutien à Taoufik Ben Brik

Craintes de plus en plus sérieuses pour la vie de Taoufik Ben Brik La famille du journaliste emprisonné entame la troisième semaine de sa grève de la faim


« Du point de vue médical, nous sommes aujourd’hui face à une urgence vitale. Il s’agit d’intervenir pour sauver la vie de M. Ben Brik » Dr Sami Souihli, Médecin urgentiste, Secrétaire Général de la Fédération des Médecins et pharmaciens de la santé publique de l’Union Générale des Travailleurs Tunisiens Le Comité de soutien au poète et journaliste Taoufik Ben Brik adresse cet appel à toutes celles et tous ceux dont l’attachement à la Tunisie ne se résume pas à des slogans ronflants et à une hypocrisie courtisane ; ceux pour qui l’attachement à la patrie ne peut être séparé de l’exigence de Justice et de Liberté pour toutes et tous. Le Comité de soutien au poète et journaliste Taoufik Ben Brik adresse cet appel à toutes les consciences libres de par le monde, à toutes celles et ceux pour qui l’amitié entre les peuples ne se limite pas aux cérémonies officielles et aux séjours touristiques et culturels. La situation de santé du poète et journaliste libre Taoufik Ben Brik devient critique. La maladie rare dont il est atteint nécessite un traitement assorti d’une évaluation et d’ajustements réguliers, or l’acharnement des autorités tunisiennes continue de lui interdire tout accès aux soins. L’état de Taoufik tel que constaté lors de la dernière visite présente les signes d’un grave affaiblissement et d’une vulnérabilité pouvant être fatale. Les frères et sœurs de Taoufik Ben Brik ainsi que son épouse, alarmés par son état et constatant un acharnement des autorités ressemblant à une volonté d’attenter à la vie de leur frère et époux, ont entamé un grève de la faim le mercredi six janvier. Ils demandent la libération sans délai de Taoufik et un accès immédiat aux soins médicaux. Les autorités tunisiennes le maintiennent en détention dans une prison éloignée de Tunis rendant difficiles les visites, restreignent ces dernières à quelques minutes sous haute surveillances et s’abstiennent sans raison légitime de fixer une date d’audience en appel. De manière complètement illégale elles le privent de toute visite de ses avocats, réduisant littéralement à néant les droits de la défense. A l’heure où des commentateurs pressés croient voir dans le récent remaniement ministériel en Tunisie des signes de détente, les faits constatables pour l’instant sont la poursuite d’un acharnement meurtrier contre Taoufik Ben Brik, le maintien en détention du journaliste Zouheir Makhlouf malgré la fin de sa peine et la condamnation du journaliste Fahem Boukaddous à quatre ans de prison ferme pour avoir couvert les évènements du bassin minier de Gafsa. Le moment est à la mobilisation de toutes les capacités d’intervention et d’initiative afin d’éviter le pire. Le Comité en appelle à vous toutes et à vous tous pour sauver la vie de Taoufik Ben Brik, pour la libération de tous les détenus de la liberté d’expression et pour obtenir un véritable amélioration de la situation en Tunisie. Comité de Soutien à Taoufik Ben Brik, 3 rue du Chili, Bab Saadoun, Tunis  


Communiqué du Comité International pour la Libération d’Ahmed ELEUCH

Nouveaux épisodes du procès fleuve du psychiatre franco-tunisien Ahmed ELEUCH les 19 et 21 Janvier 2010

 


            Le C.I.L.A.E (Comité International pour la Libération d’Ahmed ELEUCH) tient à informer l’opinion publique française, tunisienne et internationale de l’importance des prochaines échéances judiciaires du procès du Docteur Ahmed ELEUCH. Nous rappelons en effet que le jeudi 21 janvier 2010, Ahmed ELEUCH doit comparaître devant le tribunal de Tunis pour son procès en appel, qui, prévu initialement le 5 octobre 2009, a été reporté à quatre reprises ! Par ailleurs, le mardi 19 janvier 2010, il sera également jugé en première instance pour l’affaire de Sfax, dont le procès a été ajourné à deux reprises !             Nous attirons l’attention de tous sur le caractère particulièrement douloureux de ces reports successifs, qui obligent régulièrement monsieur ELEUCH à délaisser sa vie familiale et professionnelle en région parisienne, pour se rendre à ses audiences, sans compter les contraintes matérielles ainsi occasionnées.             Les collègues, confrères et sympathisants nombreux du docteur ELEUCH au sein du C.I.L.A.E. sont particulièrement inquiets actuellement. Pour justifier l’emprisonnement de monsieur Ahmed ELEUCH au mois d’août dernier, le tribunal de Tunis avait pris sa décision au bout d’une semaine seulement, alors qu’il a reporté quatre fois le procès en appel pour un dossier vide. Le C.I.L.A.E. s’interroge sur les motivations réelles de ces reports, qui peuvent perdurer encore longtemps, dans la mesure où le droit tunisien n’impose pas de limites au nombre de reports possibles. Le motif officiel invoqué par le Président de la Chambre d’appel, à savoir qu’il manque au dossier du docteur ELEUCH la mise à jour de son casier judiciaire, nous laisse perplexe : c’est que ce casier avait déjà été fourni lors du procès en première instance le 7 août 2009, et que sa mise à jour depuis cette date appartient au procureur de la République, en collaboration avec le ministère de l’Intérieur.             Nous craignons que le docteur  Ahmed ELEUCH soit ainsi poussé au découragement, et qu’à son emprisonnement physique se substitue désormais un emprisonnement moral, alimenté par le spectre d’un retour en prison, et d’une clôture impossible de cette affaire. Nous ne pourrons tolérer qu’il soit lourdement condamné par contumace le jour où, après un énième report, il ne pourra se présenter à son procès, et qu’il soit derechef renvoyé à son point de départ, celui d’un nouveau retour impossible sur sa terre natale, comme ce fut le cas durant dix-neuf ans.             Nous rappelons qu’Ahmed ELEUCH a été libéré le mercredi 16 septembre, après 7 semaines d’emprisonnement, et à titre provisoire dans l’attente de son procès en appel. Il reste donc condamné à une peine de quatre ans d’emprisonnement pour « participation à un groupe clandestin portant atteinte aux biens et aux personnes ». La gravité de cette condamnation contraste singulièrement avec la vacuité du dossier, le seul chef d’inculpation demeurant à ce jour un témoignage d’un participant à une réunion politique du parti En-Nahdha à Tripoli en 1993, qui affirme y avoir vu Ahmed ELEUCH ! Par ailleurs, le médecin français doit encore être jugé par le tribunal de Sfax pour une nouvelle affaire, où il est accusé d´ « avoir financé un groupe qui prône la haine religieuse ». Le C.I.L.A.E. demande à connaître les preuves étayant cette accusation  et rappelle qu’Ahmed ELEUCH, qui exerce son activité en Seine-Saint-Denis, est un psychiatre et psychothérapeute apprécié par des patients de toutes origines et confessions, un professionnel reconnu par ses pairs médecins et de la santé mentale, un professeur attentif à ses étudiants, un homme dont l’ouverture d’esprit et la qualité d’intellectuel ont suffisamment été attestées à travers ses conférences, articles et ouvrages.                                          Nous voulons toujours croire qu’au nom des droits fondamentaux des citoyens tunisiens, mais aussi de l’amitié franco-tunisienne, les autorités judiciaires de la Tunisie auront à cœur, ces prochains jours, de permettre à Ahmed ELEUCH de régler définitivement sa situation. La souffrance d’Ahmed étant aussi la notre, nous gardons l’espoir de pouvoir bientôt fêter dignement  un acquittement depuis si longtemps attendu. Paris, le 18 janvier 2009 Docteur Patrick CHALTIEL, Président du Comité International pour la Libération d’Ahmed ELEUCH (C.I.L.A.E.) Site internet : http://www.liberez-ahmed-eleuch.net Contact : liberez.ahmed.eleuch@gmail.com  


Zouhaïer Makhlouf : l’audience en appel se tiendra mercredi prochain

Assabilonline, Tunisie

Nous apprenons que l’audience en appel dans l’affaire du militant de l’information et des droits humains, Zouhaïer Makhlouf, se tiendra mercredi 20 janvier 2010. On s’attendait à ce qu’il soit libéré ce matin du 18 janvier de la prison de Messaadine, soit à la date fixée dans le dossier du jugement prononcé contre lui le 1er décembre 2009, mais l’administration de la prison avait menacé de ne plus le libérer à cette date […] Nous attendons encore sa libération aujourd’hui afin qu’il puisse assister aux funérailles de sa soeur, madame Fatima Makhlouf qui est décédée dimanche 17 janiver, et qu’il reste libre. (traduction d’extraits ni renvue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


I N V I T A T I O N

  Filigrane (Association membre de la FTCR) vous invite à la présentation du livre : Moncef Marzouki Dictateurs en sursis:  Présenté par Houcine Bardi en présence des auteurs : Moncef Marzouki et Vincent Geisser. Le Jeudi 28 Janvier  2010 à 19h Au 1, rue de Nantes 75019 Paris Métro (Crimée ligne 7 – Ourcq ligne 5)  


« Parmi les trois livres parus en 2009 sur la Tunisie, « Dictateurs en sursis » est, sans doute, celui qui a suscité le moins d’intérêt chez le public et les commentateurs. Pourtant, sans être un « Pourparlers» (Gilles Deleuze, Les Editions de Minuit, 1990), ce livre de presque 200 pages offre, à la différence des deux autres (« La régente de Carthage » et « Le jour où j’ai réalisé que la Tunisie n’est plus un pays démocratique »), et sans commune mesure avec eux, un point de vue analytique et un argumentaire politique qui ne manque ni d’originalité ni d’intérêt. C’est une contribution réflexive utile à la compréhension des rouages de domination et de répression en Tunisie. On y trouve clairement exposées et discutées, d’un certain point de vue critique, les grandes problématiques politiques de la Tunisie d’aujourd’hui : la nature du régime politique ; les oppositions ; l’islamisme ; la société civile ; les droits de l’homme et leurs défenseurs ; la socio-économie de la répression… Ayant comme interlocuteur un fin connaisseur de l’échiquier politique tunisien (V. GEISSER) qui a su poser les questions qu’il fallait, l’auteur (s’exprimant dans un style tranchant au verbe acéré, teinté, par moments, d’amusements et de drôleries) a pu déployer, avec rigueur  son argumentaire concernant quasiment tous les aspects de la société tunisienne : politique, sociologique, économique, historique, anthropologique, voire même psychologique. » Houcine Bardi  


Nouvelle spoliation suite à la parution de mon livre

 


 

Tunis le 16 janvier 2010 Cher Ami(e), Des nuages sombres s’accumulent déjà autour d’une de nos institutions, cette fois-ci, l’Université Libre de Tunis (ULT). Nous avons pensé vous alerter en vous informant des derniers et très rapides développements qui se sont produits en moins de trois semaines et en vous disant que, comme toujours, nous espérons compter sur votre amitié et sur votre soutien. La parution de mon livre « Le jour où j’ai réalisé que la Tunisie n’est plus un pays de liberté » est, de toute évidence, à l’origine des décisions répressives qui vont probablement frapper cette université dont je suis le fondateur depuis 1974, en attendant de frapper notre personne. Voici brièvement rapportés les évènements de ces derniers jours : – Après avoir fait l’objet de diverses tracasseries administratives et de plusieurs contrôles (fiscaux et sociaux,) n’ayant abouti à aucun redressement, nous avons du, cette fois-ci courant décembre, faire face à un contrôle approfondi de l’inspection générale de l’enseignement supérieur. L’inspecteur général chargé de cette mission n’a relevé que de simples observations que nous considérons comme mineures. – Malgré les explications et éclaircissements apportés, le Ministère a tenu à donner la dernière salve en me convoquant pour comparaître le vendredi 22 janvier prochain devant une commission consultative – entièrement soumise au Ministre – et dont la mission est de toute évidence de me retirer l’agrément et d’aboutir à la fermeture définitive de l’Université. .. – Jusqu’à aujourd’hui, on ne peut pas anticiper ce que va décider cette commission. Mais nous pensons que cette dernière va aller dans la direction de sanctions contre notre Université. . Je suis sûr que, comme moi, vous penserez que ce qui se prépare actuellement est la sanction pour la publication de mon livre qui a révélé les dérives du pouvoir en place et le harcèlement dont je continue de faire l’objet depuis la fermeture du « lycée Louis Pasteur » et la tentative avortée de fermeture de l’ « Ecole Jeanne d’Arc ». Nous vous tiendrons au courant des éventuelles décisions qui seront prises contre nous et comptons sur votre soutien. Merci d’avance pour votre amitié . A bientôt. Mohamed Boussaïri BOUEBDELLI

 

AFFAIRE TAOUFIK BEN BRIK

Azza Zarrad, Mère Courage, Femme aux milles mirages!


Par Slim Bagga Il faut les voir, ces quelques bouts de femmes tunisiennes qui n’aiment pas s’engager et qui ne cessent d’impressionner. Il y eut d’abord Samia  Abbou. Il y a cinq ans, Mohamed est emprisonné, et cette mère de deux enfants se jette dans l’arène à 34 ans pour devenir le plus beau porte-parole de la défense de la liberté : celle de son mari, celle de sa famille. Et il y a aujourdhui Azza Zarrad, épouse Ben Brik. Alors Azza, journaliste, a été un peu cette femme qui cultive la patience pendant que le danger guette le poète !!! Et puis elle l’aime ce poète si intensémen que tout est pardonné à Taoufik! Le » fou » qui affronte Ben Ali est destiné à une vie de calvaire. Mais Azza aime l’homme et balaie le calvaire d’un revers d’amour. Pour Ali, leur fils. Pour Khadija. Pour eux quatre. Pourtant Azza regarde, parfois impuissante, le « roussi » s’installer dans la vie de famille ou taoufik adore Azza et Azza est subjuguée par Taoufik, cet homme libre qu’elle seule a su dompter.  Entre ces deux-là, c’est passionnel, et aucun dictateur n’y pourra rien parce que leur amour transperce tous les murs en béton de la tyrannie la plus sauvage! C’est pour  ça que Azza Zarrad est parmi nous à Paris, c’est pour cela qu’elle a laissé les enfants et qu’elle est venue pour suivre sa grève de la faim. Pas pour parader mais pour dire à la Terre des droits de l’homme et à l’Europe assise dans son confort ceci : « Que ce tortionnaire de Ben Ali libère mon mari !!! Je le connais mieux que quiquonque, Taoufik n’agresse jamais une femme ». Une manière de dire : la preuve je suis là. Moi qui ai abandonné le journalisme pour intégrer une banque, pour entretenir la famille; moi qui ai été renvoyée du journal gouvernemental « La Presse », de « Réalités » et au nez de laquelle les portes du « Maghreb » sont définitivement fermées. Voilà Azza, Mère Courage disponible et toujours extasiée  face à la plume folle et révoltée du poète! Elle s’efface pour que prospére le crayon du Fou Chantant Warda El Jazairya et Om Kalthoum qui bercent les paroles et les gestes de Taoufik, le marginal imbibé d’eau de vie… Je veux dire aujourd’hui, moi, qui ai connu Azza il y a environ 25 ans, que ce n’est pas sa plume qui s’est tue pour Taoufik ;c’est l’encre de son amour qui bave pour toutes les mères et pour toutes les femmes humilées par un régime tunisien qui ne dit pas son nom!!! Azza s’en fout de la politique politicienne; elle n’en a cure des jeux de sérail; elle rit comme de l’an 40 des tergiversations diplomatiques. Elle veut récupérer Taoufik car il est malade et car il est victime d’un procès et d’une machination politiques. Sur ce point, Azza a raison. Mille fois raison, et c’est ce qui compte pour nous tous. Car à travers elle, comme à travers Samia Abbou et beaucoup d’autres, le rocher fera toujours reculer la vague déchainée de l’injustice…     


SOS d’un peuple en sursis

 


 Le « président » tunisien, primaires + 2, a été « réélu » modestement, en Octobre 2009, avec 90 % des « voix ». C’est pour continuer la réalisation de son « projet  d’excellence » pour la Tunisie. Il en a aussitôt été félicité, par le nez de tapir SARKOSY, un de ses principaux suppôts.   Il a en effet, durant son éternelle fonction, entamée le 07 Novembre 1987, fini le dépouillage d’un peuple survivant, puis son dépeçage, mais ne lui manque encore que sa décapitation. Ce sera le coup de grâce de l’actuel mandat. L’achèvement. La propagande officielle a les compteurs bloqués à plus de 80 %, s’agissant de vanter des « réalisations », et à moins de 4 %, concernant « de minimes écueils », comme je l’ai rappelé, il y a quelque temps.   Ainsi, la classe moyenne constituerait 80 % de la population. De même 80 % des « citoyens » possèderaient leur(s) maison(s), 97 % auraient l’eau potable et le courant électrique, 98 % sauraient lire et écrire, 95 % auraient un téléphone portable, 100 % seraient heureux de vivre en Tunisie, aimant la chanson, le foot et la danse du ventre. Souriez donc, c’est la Tunisie.   Par contre, il y aurait un peu de chômage, 12% tout au plus. Alors que 2/3 des usines ont glissé la clé sous le paillasson, ce taux continuerait de baisser, contrairement au reste de la planète. Je n’avais trouvé qu’une explication à ce « miracle tunisien » : A peine licenciés, les chômeurs se mueraient aussitôt en voleurs à la tire, trouvant ainsi assez rapidement le job de rêve. Je propose à la communauté internationale, confrontée à une crise financière et économique aigue, de demander notre savoir faire et notre aide. Les sans emplois japonais, allemands, français et américains, par exemple, sont les bienvenus dans notre « Miracle », s’ils le désiraient, bien sur. D’ailleurs, le PNB (Produit National Brut) par tête d’habitant et par an, ne cesserait de « grimper », par tout temps, atteignant actuellement les 5000 dinars. Une famille de six personnes aurait donc droit cette nouvelle et heureuse année, à 30.000 dinars. Il lui suffirait d’aller faire la queue au bureau de poste le plus proche, pour toucher le pactole. Les déshérités du bassin minier de Gafsa, du Nord du pays, de son Sud, de son Est ou de son Ouest sont maintenant informés, qu’« il n’y a pas de pauvres en Tunisie » : officiellement moins de 3 %  de la population. Un record mondial.   La réalité pour ceux qui se débattent dans le pays ou s’y intéressent, est tout autre, malheureusement. Toute personne voulant comprendre ou expliquer, est automatiquement malmenée, par un pouvoir mafieux, sans scrupule aucun. Ainsi, prisons de moyen age, tortures atroces et traitements on ne peut plus dégradants sont le lot des journalistes et des femmes et hommes de pensées survivants. Je ne peux m’empêcher de penser à Taoufik BEN BRIK, Zouheir MAKHLOUF, Fahem BOUKADDOUS, Sadok CHOUROU et aux milliers de victimes de l’arbitraire, morts et encore vivants. Pour une simple remarque émise par un quidam, concernant sa putain d’existence, il peut disparaître à jamais. Nicolaï CEAUSESCU, de Roumanie, en son temps, ne faisait pas autant. Tribunaux, police, administration fiscale, Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) sont mobilisés pour vampiriser tout moyen de survivance obligée du « citoyen ». Les factures d’eau, d’électricité, de téléphone, de « taxes municipales » et de cotisations forcées : 2626, 2121,….3948, sont taillées sur mesure, pour saigner à blanc les habitants :Un peuple affamé est un peuple docile et soumis. BOURGUIBA n’avait pas poussé cette stratégie aussi à l’extrême, mais usait d’une autre : il avait réussi à instaurer la méfiance et le dénigrement entre les différentes régions du pays, à telle enseigne que pas une seule n’aimait une autre, ni ne pouvait lui être solidaire. D’ailleurs, nombreux noms et prénoms sont ceux de villes. Exemples : Elbinzarti (le Bizertin, de Bizerte), Elbéji (le Béji, de Béja), Elmatri (le Matri, de Mateur), Jendoubi(de Jendouba), Kéfi (Kef),Tounsi (Tunis), Korbi(Korba), Nabli (Nabeul), Soussi (Sousse), Mestiri(Monastir), Karoui(Kairouan), Sfaxi(Sfax), Gabsi(Gabès), etc. Dans la carte d’identité nationale, on mentionne entre autres, le lieu de  naissance, afin de traiter toute personne contrôlée, en fonction de sa provenance. Le racisme intra citoyen était institutionnalisé. Et c’est, diviser pour régner. Ces deux exécrables réalisations, conjuguées, ont fait qu’aujourd’hui, il n’y a plus de peuple tunisien. Du pain béni pour tout minable dictateur né, s’installant sur le coup de la plèbe.   La classe moyenne n’existe plus, que dans la tête de propagandistes et masturbateurs en chefs. La réalité est que désormais en Tunisie, on a en gros, d’un coté un peuple démuni et de l’autre une bande organisée, composée des gens qui ont été, sont ou seront du même pouvoir, ainsi que leur suite. Toute la richesse du pays est dans leur escarcelle. Les 5000 dinars de revenu annuel, par tête d’habitant, le sont seulement sur papier : une division de calcul primaire, faite de la fortune réelle subtilisée par les harkis, sur le nombre total des habitants. Ah, le mauvais rêve !   Notre « président » ZABA entre toujours dans le concert des nations, en envoyant au monde entier, des messages de félicitations par ci, de condoléances par là, et même des « aides » en couvertures d’hivers et d’été, pour paraître à la tête d’un pays riche et généreux, ayant fait « ses miracles » économique, social et politique. Le constat est que le petit peuple tunisien est le premier à en avoir besoin, malheureusement, comme il a besoin d’exister, simplement. Actuellement, il n’arrive même plus à lutter pour survivre. Croyez-le bien chers lecteurs. Le grand espoir qui reste est l’entente, par la conscience universelle, de l’appel au secours, lancé par le peuple tunisien, soumis à une criminalité organisée.  Sinon ZINOCHET, tu aurais de la chance que le monde soit devenu fou et sans morale. Pitié donc, à quand alors le coup de grâce ? Etant général de l’« armée », cela ne devrait pas te poser problème. Pour un crocodile de gouttière, cela s’entend.   RABAM, un des survivants en sursis.


Médi 1 Sat titre: Tunisie:

« Abdallah en dehors du Gouvernement du quinquennat »

  

« Nous ne jugeons pas les Intentions mais les Résultats »

http://www.medi1sat.ma/fr/emission2.aspx?t=2

 – 3e Info – Atteindre minute 33:30 –


 
Al Maghreb Al Arabi Fi Ousbouâ, le magazine de la Rédaction de la chaîne maghrébine Mési 1 Sat s’est intérssé hier dimanche au Remaniement ministériel, sous le titre significatif: « Abdallah en dehors du Gouvernement du quinquennat ».
 
Nous avons, nous Abdel Wahab Hani, pu commenter cet événement et apporter l’éclairage de l’Observateur-Acteur de la vie politique tunisienne.
 
En présentant l’Information, les journalistes ont annoncé la nomination de M. Kamel Morjane à la tête des Affaires étrangères, en remplacement de Abdelwahab Abdallah qui quitte le gouvernement, et la nomination de 11 nouveaux ministres, dont une Dame et un Secrétaire d’Etat, en s’attardant sur le Minisères des Finances et de la Défense nationale.
 
Les questions tournaient autour de la portée de ce remaniement. Nous avons considéré que ce Remaniement tient son importance de son timing, 2 mois après le serment prêté par l’actuel Chef de l’Etat, devant les deux Chanbres du Parlement le 12 novembre, après les élections générales du 25 octobre 2009. Etant donné que ce cinquième quinquennat est le dernier mandat de M. Ben Ali, aux termes de la Constitution actuelle de la République.
 
Au sujet de la signification de la nouvelle équipe, nous avons mis l’accent sur le départ du sieur Abdelwahab Abdallah, ancien Ministre des Afafires étrangères et de la volonté de rajeunissement de l’équipe gouvernementale, avec la nomination de quadras ou d’ex-quadra d’une très grande compétence et sans lien connu ou présuposé avec les milieux de la corruption ou les clans.
 
Concernant la principale donnée politique de ce remaniement, nous avons rappelé l’expérience diplomatique et ONUsienne du nouveau ministre, M. Kamel Morjane, ses qualités d’Homme de Dialogue et de Paix, notamment Repréntant spécial du Secrétaire général des Natiosn Unies en RDC et n° 2 du HCR, en lui accrodant le bénéfice du crédit positif et en rappelant qu’il sera jugé sur ses actions et ses actes.
 
Au sujet de son précdécesseur, nous avons dressé le tableau négatif de M. Abdallah, notamment son rôle dans le verrouillage de l’esapce médiatique national et ses éches à répétition à la tête de la Dilpmoatie tunisienne. Nous avons commenté son parcours depuis sa nomination « lecteur du journal Le Monde » (pour reprendre la prose de l’undes ses fils spirituels) auprès de feu le Zaïm Habib Bourguiba, Allah Tarhmou.
 
A la question sur la saison des nominations, nous avons estimé qu’une bonne douzaines d’Ambassadeurs seront nommés (plus de15 % du corps) et que des nominations dans les principales Directeions sensibles de la Sûerté sont attendues, ainsi que dans l’Etat-major de l’Armée. Le tout devrait être suivi d’un mouvement dans le corps des Wollats / Gouverneurs / Préfets et Moôtamadin / Délégués / Sous Préfets, comme à l’accoutumée au début de chaque quinquennat. Nous qvons estimé aussi aue la suite logique du remaniement du 14 janvier 2010 serait d’introduire un chagement dans la composition du Bureau politique du RCD au pouvoir, le maintien de l’ancien ministre Abdallah n’ayant aucun sens.
 
Sur l’avenir du sieur Abdallah, nous avons rappelé qu’il devrait fêter son 70e anniversaire le 14 février prochain et qu’il quitte le gouvernement après un règne politique de près d’un quart de siècle. Quant à sa retraite politique, nous avons affirmé qu’il est sortie par la grande porte, mais qu’il risque de revenir par la petite fenêtre, étant donné ses relations étroites avec des intérêts internes et externes qui semblent encore avoir besoin de lui. Nous avons estimé qu’il pourra être nommé, dans ce cadre du retour par la fenêtre, au poste d’Ambassadeur, de mmebre de la Chambre des Conseillers, ou ailleurs, en pensant au poste de Ministre-Conseiller à la Présidence (donc en dehors du Gouvernement), ((ce qui fut fait ce midi, comme une réponse à Médi 1 Sat. Il devrait refaire, difficilement, une palce aux cotés des Vrais Ministres Ben Dhia et Ouderni, ainsi que des autres Ministres-Conseillers M’Henni, Garbouj, Gheddiche, Dahgfous, Slama, Mlika… NDLR après l’émission)).
 
Au sujet des vents du Changement que ce Raminement et ce cinquième et dernier quinquennant peuvent apporter, nous avons rappelé les craintes réelles de l’opposition quant au rôle néfaste que peuvent jouer des poches de résistance qui tirent vers le passé, notamment au sein des conseillers à la Présidence, ainsi que le rôle exagéré et néfaste, politique et économique de certaisn proches de la famille présidentielle.
 
Concernant les Reformes politiques, nous avons rappelé les revendications et les souhaits de l’oppositione et de l’élite dans son ensemble, pour un Développement politique dont le pays a le plus besoin.
 
A la question sensible de la possible création d’un poste de Vice-Président, nous avons émis des réserves sur cette éventualité, rappelant trois angles d’analyse. 1-La création de ce poste induirait un changement dans la nature du régime républicain et présidentielle, 2-Elle nécecitterait un amnedement d ela Constitution, cette dernière étant amendée récemment le 26 mai 2002 par voi référendaire, 3-Le poids politique lourd à supporter par le pouvoir en place, étant donné que cette modification n epeut qu’alimenter les rumeurs sur la santé du Chef de l’Etat.
 
Nous avons rappeler les dispositions institutionnelles, inscrites dans l’actuelle Constitution, notamment ses articles 56 et 57, qui permettent de gérer les situations inattendues, si la maladie du Chef de l’Etat aurait à connaître des développements inquiétants dans les mois à venir. Nous avons précisé que cette maladie est de l’ordre de la rumeur non confirmée pour le moment.  
 
Tout au long de l’interview, nous avons estimé que nous ne jugeons pas des Intenstions, mais jugeons des Faits, que si une personne compétente est nommé nous ne pouvons que la saluer et que si une personne incompétente et qui pose des problèmes de probité et de loyauté, nous ne pouvons que saluer son départ. Le crédit positif que nous accordons à telle ou telle personne est fonction des faits et ne préjuge de rien du l’ppréciation des actes et des actions.
 
« Nous ne jugeons pas les Intentions, nous jugeons les Résultats », avions nous rappelé à plusieures reprises.
 
Partis, le 18 janvier 2010
 
Aïd / Retornado dans la Transparence
Aïd / Retornado Bi Idhni Allah, Ahabba Man Ahabba Wa Kariha Man Kariha, Aynama Wa Haythouma Wa Ayyouha Kana Al Karihouna
 
Abdel Wahab Hani
 

 

Home – Accueil الرئيسية

 

أعداد أخرى مُتاحة

Langue / لغة

Sélectionnez la langue dans laquelle vous souhaitez lire les articles du site.

حدد اللغة التي تريد قراءة المنشورات بها على موقع الويب.