17 novembre 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2735 du 17.11.2007

 archives : www.tunisnews.net
 

 

 


AFP: Antiterrorisme: une conférence de l’Onu prône une éducation tolérante Le Temps ( Suisse): Djihadistes arrêtés à Pontarlier Le Matin (Suisse): L’ambassadeur saoudien a des notes de frais exotiques… Coulisses de Bruxelles: Sarkozy et les musulmans

 


 

Chers lecteurs,

 

Le numéro 36 de Mouwatinoun est en ligne sur www.fdtl.org

 

Vous pouvez visualiser la totalité de son contenu en cliquant sur ce lien : http://www.fdtl.org/IMG/pdf/mouwatinoun_36.pdf

 

Cordialement,

 

Le webmaster du FDTL (www.fdtl.org)

 


 

 

Antiterrorisme: une conférence de l’Onu prône une éducation tolérante

TUNIS – Une conférence non-gouvernementale de l’Onu sur le terrorisme a mis l’accent sur l’éducation pour lutter contre l’extrémisme et appelé au bannissement de l’intolérance culturelle et religieuse, à la fin de ses travaux samedi en Tunisie.

La réunion, ouverte jeudi en présence du secrétaire général de l’Onu Ban Ki-Moon, a adopté dans sa déclaration finale des recommandations sur les moyens de faire reculer l’extrémisme et de promouvoir l’application de la stratégie antiterroriste adoptée par l’Onu en septembre 2006.

« Le bannissement des préjugés culturels et des atteintes aux religions dans les programmes d’enseignement » est l’une des principales recommandations, a indiqué à l’AFP Abdelaaziz Touijri, directeur général de l’Organisation islamique pour l’éducation, la science et la culture (Isesco).

Avec l’Onu, l’Isesco est l’une parties organisatrices de la réunion en plus de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI), qui regroupe tous les Etats musulmans.

Selon M. Touijri, les participants –d’Europe, d’Afrique, d’Asie et d’Amérique– ont été « unanimes sur la nécessité de purger les programmes et manuels d’enseignement des stéréotypes » relatifs aux religions.

« Une forte dose de tolérance est requise pour immuniser les jeunes contre l’extrémisme », a-t-il ajouté, résumant les conclusions de la conférence.

Durant trois jours de débats à huis-clos, les participants ont discuté du dialogue inter-religieux et évoqué « l’urgence » d’une meilleure compréhension entre les peuples de cultures et de confessions différentes, selon un délégué.

Le document final prêche aussi une « culture de la tolérance » dans les médias et dénonce « les provocations » à l’égard des sentiments religieux, en allusion à la controverse née de la publication de caricatures du prophète Mahomet dans la presse européenne notamment.

Hôte de la conférence, le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali avait dénoncé un « amalgame, fait en Occident, entre islam et terrorisme », dans son discours d’ouverture en présence d’un représentant de l’Eglise et du grand rabbin de Tunis Haïm Bitan.

Le document final appelle en outre à « une meilleure coopération » entre les gouvernements et les ONG dans le domaine de la lutte antiterroriste.

M. Ban Ki-Moon avait appelé jeudi à un « partage des données » à l’échelle internationale et pressé le monde d’appliquer la stratégie antiterroriste de l’Onu, exigent des « résultats concrets » d’ici la prochaine assemblée de l’Onu en septembre 2008.

Moins de marginalisation sociale, moins de pauvreté, plus d’emplois et résolution des conflits « générateurs de sentiments d’impuissance et de frustration » sont également souhaités.

La réunion a enfin appelé à la tenue d’une conférence gouvernementale pour l’adoption d’un « code de conduite » en matière de lutte antiterroriste.

(©AFP / 17 novembre 2007 20h46)

 


 

 

TERRORISME. Armes et munitions saisies.

Djihadistes arrêtés à Pontarlier

Sylvain Besson, Paris

 

Une dizaine d’armes de poing, des munitions en abondance et un fusil d’assaut copié sur la Kalachnikov: c’est le butin des perquisitions lancées mardi par la police française à Besançon et Pontarlier, près de la frontière suisse. Sept hommes, de nationalité française mais originaires d’ex-Yougoslavie, ont été arrêtés. Ils sont soupçonnés d’avoir voulu «entreprendre un djihad» dans un pays encore à déterminer, mais qui pourrait être l’Irak ou l’Afghanistan. «Ce qu’on sait, c’est qu’ils voulaient passer de la théorie à la pratique. Mais il n’était pas question pour eux d’agir en France. Ils voulaient partir», a expliqué au Temps une porte-parole de la police française.

 

Durant des mois, les aspirants au djihad se sont entraînés en forêt, dans le Jura français. «Des exercices de tir et des entraînements», précise la porte-parole, qui ont finalement conduit à l’arrestation du groupe. Pas assez discrets malgré leurs tenues de camouflage, les aspirants guerriers ont été repérés, puis surveillés par la police durant plus d’un an.

 

Perdu en montagne

 

Selon Louis Caprioli, spécialiste du terrorisme et conseiller de l’entreprise de sécurité Geos, ce type d’activités en plein air est assez fréquent dans les groupes djihadistes: «S’entraîner dans les bois pour endurcir les gens, c’est un classique.» Au début des années 2000, une cellule islamiste appelée «le groupe des campeurs» s’était même perdue en montagne, où elle avait dû être secourue par les gendarmes français.

 

Plus singulier, en revanche, est le profil du groupe jurassien: ses origines balkaniques le distinguent des autres groupes djihadistes démantelés en France, pour la plupart issus d’Afrique du Nord. Elles pourraient aussi expliquer son accès aisé aux armes, puisque la plupart de celles qui alimentent les milieux criminels français viennent d’ex-Yougoslavie.

 

Durant la guerre civile en Bosnie, entre 1992 et 1995, des centaines d’islamistes étrangers avaient prêté main-forte aux musulmans bosniaques contre les Serbes. Selon le journal Nezavisne Novine, cité vendredi par l’AFP, la Suisse s’apprêterait à expulser vers la Bosnie sept de ces militants, originaires notamment de Tunisie et du Maroc, et qui résideraient illégalement sur le territoire helvétique. A Berne, l’Office fédéral des réfugiés confirme l’existence d’une procédure, mais refuse de donner le moindre détail.

 

(Source : « Le Temps » (Quotidien – Suisse), le 17 novembre 2007)


 

 

L’ambassadeur saoudien a des notes de frais exotiques

 

LONDRES Le train de vie de l’ambassadeur d’Arabie saoudite à Londres a été révélé sous la forme de notes de frais extravagantes où se côtoient des véhicules et montres de luxe, des armes de poing et des appareils de karaoké. D’un montant total de 7,5 millions de francs, ces notes de frais font partie de documents soumis à la Haute Cour de Londres par un ancien employé du prince Mohammed bin Nawwaf bin Abdul Aziz, neveu du roi saoudien, Abdallah, qui le poursuit en justice. Outre les nombreux voyages à l’étranger de l’ambassadeur, cette somme recouvrirait, selon le Guardian, une série d’achats plus ou moins exotiques: des véhicules 4×4, 43 montres de luxe, de nombreuses armes dont un pistolet Beretta ou un fusil d’assaut français Famas, des appareils sophistiqués de vision nocturne pour son 4×4 Hummer. Une flotte de plusieurs quads, un sac en crocodile, deux systèmes de karaoké ou une «soirée avec filles» dans un hôtel marocain figurent également sur ces notes.

 

AFP

 

(Source : « Le Matin » (Quotidien – Suisse), le 17 novembre 2007)


 

 

Sarkozy et les musulmans

Jean Quatremer

 

L’histoire se raconte dans les chancelleries européennes. Nicolas Sarkozy, recevant le Premier ministre irlandais, Bertie Ahern, le 21 septembre, puis suédois, Fredrik Reinfeldt, le 3 octobre, se serait livré à une véritable diatribe anti-musulmane devant ses invités.

 

Selon mes sources, le chef de l’Etat s’est lancé dans une diatribe confuse d’une vingtaine de minutes, « dans un langage très dur, très familier, choquant pour tout dire», contre le « trop grand nombre de musulmans présents en Europe » et leurs difficultés d’intégration.

 

Il a aussi décrit de façon apocalyptique le « choc de civilisation » qui oppose les musulmans à l’occident. Le tout, manifestement, pour justifier son opposition à l’adhésion de la Turquie à l’Union. Mais ses interlocuteurs, qui n’en sont toujours pas revenus, ne sont même pas sûrs de l’avoir bien compris, tant le discours était décousu et surtout hors de propos avec l’objet de ces rencontres, la préparation du Sommet de Lisbonne des 18 et 19 octobre. Ils en ont, en tout cas, retiré la désagréable sensation que Sarkozy, non seulement avait un sérieux problème avec les musulmans, mais avait du mal à maîtriser ses nerfs.

 

Cette idée du « choc des civilisations » a déjà été développée, de façon plus policée, par le chef de l’Etat, dans une indifférence assez étonnante, le 27 août dernier, dans son discours aux ambassadeurs. Il avait alors expliqué que le « premier défi, sans doute l’un des plus importants » auquel doit faire face la France est : « comment prévenir une confrontation entre l’Islam et l’Occident?

 

Ce n’est pas la peine d’employer la langue de bois : cette confrontation est voulue par les groupes extrémistes tels qu’Al Qaeda qui rêvent d’instaurer, de l’Indonésie au Nigéria, un khalifat rejetant toute ouverture, toute modernité, toute idée même de diversité. Si ces forces devaient atteindre leur sinistre objectif, nul doute que le XXIe siècle serait pire encore que le précédent, pourtant marqué par un affrontement sans merci entre les idéologies ».

 

Pour Sarkozy, « nous aurions tort de sous estimer la possibilité » « d’une confrontation, entre l’Islam et l’Occident »:  « l’affaire des caricatures en a été un signe avant-coureur ». Dès lors, la surprise de Bertie Ahern et de Fredrik Reinfeldt s’explique: ils n’avaient sans doute pas lu ces quelques lignes.

 

(Source : le blog « Coulisses de Bruxelles, UE » sur « Libération » (Quotidien – France), le 14 novembre 2007)

Lien : http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2007/11/sarkozy-et-les-.html

 

 


 

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