17 décembre 2006

Home – Accueil الرئيسية

 

TUNISNEWS
7 ème année, N° 2400 du 17.12.2006

 archives : www.tunisnews.net


AISPP: Communiqué

Association des Tunisiens de France: Communiqué

L’ATF: Congrès de l’UGTT – L’ATFinforme  AFP: Marche silencieuse à Nantes à la mémoire de Taoufik el-Amri

L´Humanité: Tunisie . Climat mouvementé pour le 21e congrès de l’UGTT

Moncef Marzouki: Cette grande bibliothèque tunisienne qui vient de brûler Malta Today: Extradition deal with Tunisia upsets human rights watchdogs

 
 
 
Liberté pour Mohammed Abbou Liberté pour tous les prisonniers politiques Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 33 rue Mokhtar Atya, 1001-Tunis Tel/fax : 71 354 984 Email : aispptunisie@yahoo.fr Le 15/12/2006 Communiqué
 
Ce matin, Ghaith Ben Belqacem Ben Abbas Mekki, Zyed Ben Jemaa Ben Mohammed Fakraoui, Azzedine Ben Guenaoui Ben Mohammed Abdellaoui, Bilel Ben Abdallah Ben Mohammed Marzouki, Tahar Ben Salah Ben Belgacem Bouzidi, Marouane Ben Mansour Ben Marouani Hosni, et Chouaïeb Ben Mohammed Ben Salah Jomni ont été présentés devant la quatrième chambre criminelle du Tribunal de Première Instance de Tunis, présidée par le juge Tarek Braham, pour y répondre d’accusations en vertu des dispositions de la loi n°75 de l’année 2003 du 10 décembre 2003, relative au soutien à l’effort international de lutte contre le terrorisme. Le président de la quatrième chambre criminelle a intimé l’ordre d’évacuer six des accusés et a procédé à l’appel de l’affaire. Il a demandé à la défense si elle était prête à plaider. Un avocat a répondu qu’il ne pouvait ni plaider ni même émettre un avis en l’absence de son client. Il s’est enquis auprès du tribunal de la raison qui l’avait poussé à le faire évacuer avec ses co-accusés. Il lui a été répondu qu’ils avaient été évacués eu égard au respect du à la commission du tribunal car ils ne s’étaient pas levés par considération et révérence lorsque cette dernière était entrée dans la salle. Plusieurs avocats ont demandé le report de l’affaire afin que leurs clients soient présents et qu’ils puissent leur rendre visite et s’enquérir des raisons de leur obstination à rester assis. Des avocats ont exprimé leur avis, à savoir qu’une conviction religieuse existe chez certains accusés à savoir qu’il ne faut pas se lever par considération ou révérence devant une créature, en vertu d’un hadith rapporté par Boukhari, en substance le croyant n’est pas autorisé à se lever, ni à exprimer de la considération ou de la révérence, sinon envers Allah, et qu’il incombait au tribunal de respecter cette conviction. Un autre avocat a ajouté que la raison en était peut-être plus profonde, les accusés exprimant que le tribunal et la loi en vertu de laquelle ils étaient déférés étaient illégitimes ou exprimant encore leur absence de confiance dans l’indépendance du tribunal. Un accusé en vertu de cette loi s’était d’ailleurs jeté par la fenêtre du bureau du juge d’instruction du Tribunal de Première Instance de Tunis du fait de l’état de crise qu’il traversait. Il ressort du débat qui a traversé les avocats que ce sujet à des dimensions légales, à savoir si l’accusé a le droit de ne pas se lever devant le tribunal, sachant que le Code de Procédure pénale tunisien n’autorise à évacuer ce dernier que s’il perturbe la plaidoirie. Et des accusés déférés pour des accusations en relation avec la loi sur le terrorisme le 25 novembre 2006 ne s’étaient pas levés sans que le tribunal ne les y oblige ou qu’il y voit une objection. A l’issue de la délibération le tribunal a décidé de reporter l’affaire  appelée aujourd’hui au 20 janvier 2007. Le président de l’Association Maître Mohammed Nouri (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

Association des Tunisiens de France
COMMUNIQUE  
 
Disparu le 22 novembre 2006 après un contrôle de police, Taoufik EL AMRI est mort noyé selon les premiers éléments de l’autopsie. Son corps a été découvert hier à quelques dizaines de mètres à peine de l’endroit où avaient été repêchés ses papiers et à environ 500m du lieu où les policiers qui l’avaient contrôlé affirment l’avoir relâché. En ces heures tragiques, nous présentons, au nom de toute la fédération, nos sincères condoléances à son épouse, à son enfant et à sa famille. Rassemblant des tunisiens et des amis de la Tunisie, notre fédération considère qu’une issue aussi dramatique pour un banal contrôle d’identité est tout aussi incompréhensible que grave et inadmissible dans un pays de droit, d’autant les  l’enquête a révélé  dès le début des contradictions sur trois points: les lieux où les trois policiers ont fait monter M. El-Amri dans leur fourgon puis l’ont relâché, l’état d’ébriété de l’ouvrier et « la nature des opérations du contrôle » entre 00H10 et 00H15 cette nuit-là puis  que les policiers avaient menti. Aujourd’hui, ils sont suspendus de leurs fonctions et mis en examen pour non assistance à personne en danger  et c’est la moindre des choses. Tout en assurant la famille de sa solidarité et de son  soutien,  notre association ►     Exige que toute la lumière soit faite sur les causes exactes du décès et des responsabilités éventuelles, ►     Rappelle que la justice doit agir avec célérité quels que soient les auteurs éventuels de ce décès, ►     Déplore que les contrôles d’identité, même légaux, soient souvent au faciès, que le discours ambiant soit « tout sécuritaire » et susceptible de produire des dérapages. ►     Considère que les responsables politiques et les premiers d’entre eux doivent être exemplaires dans les actes et les discours, pour que nul ne puisse penser être au dessus des lois ►     Refuse que les immigrés et l’immigration soient pris en otage des surenchères sécuritaires et des enjeux électoraux.                                                                   Le Bureau National de l’ATF                                                                   Paris le 14 décembre 2006.

L’ATF: Congrès de l’UGTT

 

L’ATF vous informe :

 

 Le congrès de  l’Union Générale de  Travail de Tunisie (UGTT) vient de se dérouler  à Monastir  du 13 au 17  décembre 2006.

 

La nouvelle équipe du Bureau exécutif de la centrale syndicale issue des élections est la suivante par ordre de voix obtenues :

 

Abdesslam JRAD, Ali ROMDHANE

 

Houcine ABBASI

 

Mohamed SAAD

 

Mohamed CHENDOUL

 

Mohamed TRABELSI

 

Ridha BOUZRIBA

 

Belgacem AYARI

 

Mohamed SHIMI

 

Abid BREIKI

 

Moncef EZZAHI

 

Mouldi JENDOUBI

 

Moncef YACOUBI

 

 

Dans cette  nouvelle équipe, on remarque quatre nouveaux. Il s’agit de

 

–         Monsieur Houcine ABBASI, secrétaire Général de l’URT de Kairouan

 

–         Monsieur Belgacem AYARI, secrétaire Général de l’URT de Ben Arous

 

–         Moncef EZZAHI, secrétaire Général du Syndicat Général de l’Enseignement de Base

 

–         Mouldi JENDOUBI, secrétaire Général de l’URT de Jendouba

 

 

Le Bureau National de l’ATF,  félicite les élus et souhaite bon vent à cette nouvelle équipe au service des travailleuses et des travailleurs de Tunisie.

  

Le Bureau National de l’ATF

 

Paris le 17 décembre 2006


Marche silencieuse à Nantes à la mémoire de Taoufik el-Amri

17/12/2006 14h51 NANTES (AFP) – Quelque 300 personnes ont entamé dimanche à Nantes une marche silencieuse à la mémoire de Taoufik el-Amri, mort noyé par hydrocution quelque temps après un contrôle de police. « Taoufik nous te gardons dans le coeur » ou « La France égale justice??? » pouvait-on lire sur des pancartes ou des t-shirts des participants, deux jours après la mise en examen de trois policiers pour « faux témoignage » et « délaissement » dans l’affaire Taoufik el-Amri. « Il s’agit de faire un procès non pas à la police mais à trois policiers qui semble-t-il ont gravement failli à leur mission », a déclaré Gilbert Collard avocat de la femme de M. el-Amri qui se trouvait en tête de cortège. « Les faux témoignages jettent la suspicion sur l’ensemble de l’affaire », a ajouté l’avocat, « on a un devoir moral, quelles que soient les conséquences, à dire toute la vérité ». La marche est partie vers 15H00 du Cour des cinquante otages, une artère du centre ville de Nantes où l’ouvrier tunisien avait été contrôlé, et doit se terminer au canal Saint-Félix où son corps a été découvert mardi. La marche tentera ainsi de retracer l’itinéraire du jeune homme cette nuit-là. Les trois policiers mis en examen se voient reprocher d’avoir relâché, après l’avoir contrôlé dans leur fourgon, Taoufik el-Amri alors que ce jeune ouvrier de 33 ans était en état d’ébriété après une soirée arrosée avec deux collègues dans des bars du centre de Nantes dans la nuit du 22 au 23 novembre. L’enquête dans cette affaire se poursuit afin de découvrir ce qu’il est advenu de Taoufik el-Amri sur la portion de plus de 600 mètres qui sépare son lieu de libération par les policiers du lieu du décès.

Des syndicalistes indésirables

Tunisie . Climat mouvementé pour le 21e congrès de l’UGTT.

 
Les participants au congrès de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), seule centrale syndicale du pays, ont dénoncé jeudi le « siège » policier autour de l’hôtel où ils tiennent les travaux du 21e congrès de l’organisation syndicale, à Monastir, au sud de Tunis, congrès auquel participaient des dirigeants du patronat, Hédi Djilani et Mabrouk El Bahri, invités du congrès. Ces derniers ne se sont pas privés de faire l’éloge de la politique néolibérale économique et sociale du gouvernement. Des participants, qui n’étaient pas pourvus des badges requis, ont été refoulés à l’entrée de l’hôtel. Un important dispositif policier filtrant les entrées a été déployé autour du Grand Hôtel situé en bord de mer, dans la zone touristique de cette station balnéaire. Demandant la « levée du siège » policier, des congressistes ont interrompu bruyamment l’ouverture des travaux à plusieurs reprises, scandant des slogans appelant à « l’indépendance de l’UGTT ». tout en exigeant une démocratisation de la vie sociopolitique et le respect des libertés syndicales. Les faits que certains d’entre eux aient manifesté publiquement et que les autorités soient contraintes d’interdire l’accès au congrès à de nombreux syndicalistes sont symptomatiques du malaise que traverse aujourd’hui le pays. H. Z. (Source: Le site du journal « L´Humanité » le 16 decembre 2006)


 

Cette grande bibliothèque tunisienne qui vient de brûler

 

Par Moncef Marzouki

 

Un célèbre proverbe africain dit que « lorsque meurt un vieux sage, c’est toute une   bibliothèque  qui a  brûlé ». Ce triste 16 décembre 2006, avec la disparition de Hammadi Farhat, une  grande bibliothèque  tunisienne  est  partie en fumée. Un de nos proverbes  dit que « tout mort voit ses jambes se rallonger ». Que c’est facile en effet de grandir par des éloges post-mortem quelqu’un qu’on a essayé parfois de rapetisser toute sa vie. Mais Hammadi Farhat n’a nul besoin qu’on lui rallonge les jambes dans son cercueil. Il les avait bien  longues durant toute sa vie. Je suis bien placé pour en témoigner puisque j’ai fréquenté ce grand seigneur de façon continue, depuis notre première rencontrée en 1981, jusqu’à la dernière… l’avant-veille de son départ définitif.

 

L’homme a commencé par susciter en moi une immense reconnaissance.Ce grand chirurgien de l’Hôpital universitaire de Sousse était l’un des rares praticiens à soutenir le projet de médecine communautaire que j’essayais de faire vivre dans un environnement sceptique pour ne pas dire méprisant. Lui, le brillant chirurgien était convaincu que le combat pour la santé se jouait dans les dispensaires, par la prévention et des soins de qualité donnés aux plus pauvres. Un jour, je suis allé le voir en lui expliquant que trop de cas de chirurgie bénigne étaient transférés dans de mauvaises conditions des dispensaires au CHU, faute de formation et de petits moyens, qu’on pouvait diminuer ce débit absurde et coûteux  en formant, ou en recyclant , internes, médecins et infirmiers dans la petite et la chirurgie d’urgence.

Hammadi Farhat s’enthousiasma pour le programme. Il forma sans rien demander en retour , des dizaines de professionnels ravis par la présence dans leurs dispensaires miteux de ce grand maître. Le transfert  facile vers l’hôpital décrût de façon spectaculaire, à la grande fierté de tous et au soulagement de nombreux malades.

 

L’homme suscita en moi très rapidement un immense respect. Le maître ne faisait pas, à l’instar de presque tous ses collègues dans le commerce du bistouri. Il opéra gratuitement de nombreuses années à l’hôpital de Mahdia . Il était dévolu corps et  âme à la nouvelle faculté de Sousse et à l’hôpital public. Or qu’advient-il dans notre système de tels hommes : les responsabilités et les honneurs ? Bien sûr que non, sinon en quoi serions nous des sous-développés ? Le sous-développement n’est-il pas dû en partie au pouvoir absolu qu’exercent  les fidèles sur les compétents ? Exit Hammadi Farhat de l’hôpital et de la faculté. Trop  critique, trop exigeant, trop encombrant, trop grand pour les petits chefs fidèles et incompétents.

 

En le voyant partir au milieu des années 80 , je ne savais pas que j’étais moi-même en sursis et que je ne tarderai pas à connaître le même sort. Hammadi Farhat, ne faisait pas partie de ces médecins pointus et obtus, le nez sur l’organe et faisant abstraction de la société. Il était avant tout un médecin citoyen. La table du dialogue social lui était aussi familière que la table d’opération. Il présida pendant de longues années la section de Sousse de la Ligue Tunisienne des droits de l’Homme, apporta son soutien à la création du Forum pour les libertés et le travail, à celle du Congrès pour la République. Il a été pendant plus de deux décennies dans la région du Sahel la figure emblématique du médecin engagé pour promouvoir la santé des plus pauvres, la démocratie et les droits de la personne.

 

L’homme finit à la longue par susciter en moi une immense affection…une affection quasi filiale. Sa maison de Hergla, devenue le long des années un véritable caravansérail où se bousculaient sa grande tribu, ses innombrables amis,  représenta  pour moi, surtout lors de dix terribles dernières années, un véritable havre .

C’est auprès de lui, et de sa merveilleuse femme Monique, médecin dévolue corps et âme pendant quatre décennies à la santé des plus pauvres, que je trouvais le soutien et  le réconfort de l’amitié et de la solidarité.

 

Ah, ici je dois avouer que Hammadi Farhat suscita aussi en moi une immense exaspération. Rendez-vous compte, en vingt ans de parties d’échecs, je n’ai gagné contre lui que deux ou trois fois (dont une fois en trichant un peu, juste un tout petit peu…). Une semaine avant son départ, il traversa le cordon de police autour de ma maison sans un regard pour les innombrables zombies qui m’assiègent depuis deux mois, le vieil échiquier de nos mémorables batailles sous les bras. Je l’ai prévenu que durant ces cinq années à Paris, je m’étais frotté aux logiciels les plus avancés et que ses chances de me battre étaient nulles. Il sourit et remporta avec élégance deux parties. Bravo  l’artiste, bravo  maître.

C’est à la fin de la deuxième partie qu’il se sentit mal et que j’ai dû appeler Monique pour qu’il soit transféré d’urgence à la clinique. Puis il nous a quitté. J’aurais presque envie de le lui reprocher, un peu comme s’il nous avait tous laissé tomber.

 

Je ne jouerai plus aux échecs avec mon maître, mon ami, mon collègue, mon frère d’armes, mais je porterai comme tous ceux qui ont eu le privilège de le connaître sa mémoire à jamais intacte. Comment pourrait-il en être autrement puisque Hammadi Farhat est une figure de notre avenir et non de notre passé. Cet homme appartient à une race très spéciale de Tunisiens, dont faisait partie aussi Mohamed Chakroun et Hachemi Ayari. De telles personnes, comme d’autres moins connues, ont été, et sont les dépositaires discrets et tenaces de valeurs morales salvatrices aujourd’hui méprisées, rejetées en arrière plan, mais patientes : l’intelligence de l’esprit, l’élégance de l’âme, la générosité du cœur et la force de la volonté. Hammadi Farhat  fait donc partie des gardien du feu, de cette lumière qui un jour dissipera les ténèbres qui enveloppent aujourd’hui la Tunisie.


Extradition deal with Tunisia upsets human rights watchdogs

Malta’s extradition deal with Tunisia has upset international human rights organisations and Tunisian democracy activists as they insist the agreement conveniently overlooks the North African government’s human rights and civil liberty abuses. Last week, Home Affairs Minister Tonio Borg signed an extradition agreement with his Tunisian counterpart aptly called the “Minister for Justice and Human Rights”, Bechir Tekkari, who has been receiving numerous petitions from human rights organisations to release political prisoners detained without trial. Tunisia has in fact been under attack for its repression of political dissent and free expression and Malta’s signature to this agreement is taken as a disappointing failure in recognising Tunisia’s human rights problems. According to the agreement, suspects wanted in any one of the two countries would be liable for extradition to face a Tunisian or Maltese court. “Why did Malta sign this agreement on a bilateral level?” a Tunisian human rights activist, insisting on his anonymity. “It’s a very bad signal to give, as an EU country, allowing extradition to a country which tortures its prisoners and which stifles freedom of expression. It is disappointing to all of us working for human rights.” The major problems with Tunisia’s human rights record lie with the independence of the judiciary and the right to a fair trial, besides unfair and insurmountable bureaucracy in civil court proceedings. While Tunisia has been slowly releasing long-term political prisoners lately, many others remain subjected to unfair trials. According to Amnesty International, at least 100 prisoners belonging to Islamist movement Ennahda remain unreleased since they were sentenced after unfair trials in the early 1990s. “Some are reported to be in poor health and in urgent need of medical treatment after being tortured in pre-trial detention and subjected to harsh prison conditions, including prolonged solitary confinement, for many years,” the human rights group said. In addition, the Tunisian authorities continue to hold some 400 prisoners under the 2003 counter-terrorism law allegedly for seeking to go to fight in Iraq. Tunisian security forces also continue to harass and seek to intimidate local human rights defenders, lawyers and other rights activists as well as families of political prisoners and former prisoners, and to severely restrict the rights to freedom of expression and association. Security officials are reported also to surround the home of Moncef Marzouki, leader of the Congress for the Republic, a banned opposition political party, who returned to Tunisia last October after five years of self-imposed exile in France, to prevent or deter people from visiting him. As well, he has been reportedly charged with incitement and civil disobedience, offences punishable by up to three years’ imprisonment, for urging Tunisians to hold peaceful protests to demand greater respect for their rights in an interview with Aljazeera TV on 14 October.
 

(Source: “Malta Today”, le 17 décembre 2006)

Lien : http://www.maltatoday.com.mt/2006/12/17/t11.html

 

Home – Accueil الرئيسية

 

أعداد أخرى مُتاحة

Langue / لغة

Sélectionnez la langue dans laquelle vous souhaitez lire les articles du site.

حدد اللغة التي تريد قراءة المنشورات بها على موقع الويب.