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   TUNISNEWS   
             7 ème année, N° 2278 du 17.08.2006 
   
   
   
   
  
  
    
RSF/ACAT: Deux                               journalistes tabassés alors qu’ils tentaient de                               rencontrer                                l’épouse de Me Mohammed Abbou 
  
                                Plainte des parents d’élèves de l’école tunisienne                               de Doha  à M. le Président de la République 
   
 L’orchestre israélo-arabe de Daniel                               Barenboïm donnera un concert exceptionnel ce                               week-end à l’Alhambra 
   
                                AFP:  La Tunisie veut surfer sur                               la vague du tourisme de croisière AFP: Moyen-Orient, Afrique Nord : 5% des                               sidéens soignés, et toujours le rejet                               ATS: Proche-Orient – Liban:                               Des juristes lancent une enquête indépendante                               LE MONDE: Israël à l’heure des révisions                               stratégiques                               AFP: Plus de 1.100 cadavres                               exhumés d’un charnier près de Srebrenica, en                               Bosnie 
  
 
 
 
 
 
 
   
 
  
 
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Cliquez     ici pour accéder au reportage     exceptionnel de l’AISPP sur la catastrophe humanitaire     des prisonniers politiques Tunisiens   
 
 
 
  
 Communiqué commun RSF/ACAT
 
DEUX JOURNALISTES TABASSÉS ALORS QU’ILS     TENTAIENT DE RENCONTRER     L’ÉPOUSE DU DÉFENSEUR DES DROITS DE L’HOMME     ME MOHAMMED ABBOU
 
     
    Deux journalistes, Slim Boukhdir     et Taoufik Al-Ayachi, ont été     passés à tabac, le 16 août 2006, alors qu’ils se rendaient chez Samia Abbou,     l’épouse du célèbre avocat et cyberdissident Mohammed Abbou, afin d’y     réaliser une interview. Un important dispositif de police est en effet     déployé autour de son domicile depuis qu’elle a mené, le 13 août, une grève     de la faim pour demander la libération de son mari.      En arrivant aux abords du domicile de la famille Abbou, Slim Boukhdir,     journaliste au quotidien Al-Chourouk et correspondant à Tunis du site     Internet de la chaîne Al-Arabiya, ainsi que Taoufik Al-Ayachi, journaliste     de la chaîne de télévision Al-Hiwar qui émet depuis l’Italie, ont été pris à     partie par une douzaine de policiers qui les ont battus. La caméra de     Taoufik Al-Ayachi a été confisquée tandis que Slim Boukhdir réussissait     malgré tout à entrer chez Samia Abbou. Il a été appréhendé à sa sortie puis     emmené à l’écart pour être tabassé une nouvelle fois.      Slim Boukhdir est régulièrement harcelé depuis qu’il a publié, sur     Internet, des articles critiques vis-à-vis du régime tunisien. Mis au ban     par son journal, aucun de ses articles n’y a été publié depuis novembre 2005     et son salaire est gelé depuis février 2006. On lui refuse par ailleurs     l’attribution d’une carte de presse et son passeport lui a été confisqué.     Pour protester contre ces sanctions, le journaliste avait mené une grève de     la faim du 4 avril au 16 mai 2006. Les autorités étaient restées sourdes à     ses revendications. Quant à Taoufik Al-Ayachi, il fait actuellement l’objet     d’une poursuite judiciaire pour « tournage illicite » après avoir couvert une     manifestation de soutien au Liban, incident lors duquel il avait déjà été     passé à tabac.           Le cas Abbou     Surnommé « l’avocat de la liberté », Mohammed Abbou est emprisonné depuis le     1e mars 2005 à la prison du Kef (à 170 km de Tunis). Il a été condamné, le     29 avril 2005, à trois ans et six mois de prison, à l’issue d’un simulacre     de procès. Sa peine a été confirmée en appel deux mois plus tard. L’avocat     était jugé dans le cadre de deux affaires. Il a été condamné à trois ans et     demi de prison notamment pour la publication sur Internet d’un article dans     lequel il comparait les tortures infligées en Tunisie à des prisonniers     politiques aux exactions de soldats américains à Abou Ghraib. Sa femme,     Samia Abbou, se bat inlassablement pour protester contre les conditions de     détention terribles de son mari, qui se sont dégradées notamment depuis que     son épouse et ses quatre avocats ont organisé, le 2 mars 2006, une     manifestation devant sa prison. Samia Abbou et ses enfants sont également     victimes de harcèlements constants.           RSF et l’ACAT-France demandent fermement aux autorités tunisiennes :     – qu’elles cessent d’avoir recours aux violences physiques et aux sanctions     pour faire taire les journalistes qui s’intéressent à la situation des     droits de l’homme ;     – de respecter ses engagements internationaux en matière de détention et que     Me Abbou soit libéré dans les plus brefs délais.     Nos associations condamnent vivement les harcèlements dont est victime Samia     Abbou depuis     l’incarcération de son mari et tiennent à lui exprimer leur solidarité.     TACTS PRESSE
 ACAT-France : Sophie Crozet – Tél. : 01 44 40 02 10 –     sophie.crozet@acat.asso.fr     RSF : Lilia Bouhdjar – Tél. : 01 44 83 84 72 – presse@rsf.org      
 
 
   
   
 
Plainte des parents d’élèves de l’école   tunisienne de Doha    à M. le Président de la République
 
 Doha, le 24 juillet 2006 Monsieur le Président De La République        Nous venons par la présente vous demander de bien vouloir mettre notre chère   école  parmi vos priorités au volet de l’enseignement et de l’éducation, ce   secteur qui est le cheval de batail de notre pays, or pour notre école de   Doha  sous tutelle de l’organisation nationale de l’éducation et de la famille   depuis 2003 n’est pas en mesure de se développer et gagner le pari de   l’excellence tant souhaite et revendiqué par votre honneur malgré les efforts   des enseignants et des administratifs  et la bonne volonté des parents.      Tant de fois nous avons appelé a des reformes et la mise en place de   procédures adéquates mais en vain, cette institution est gérée par une   personne n’appartenant pas a ce secteur qui n’a aucune qualification   scientifique (niveau 5ieme année secondaire) est il logique Monsieur le   Président  que nos enfants environ 800 élèves soient entre les mains d’un   ignorant ? D’autant plus par son ancienne position en Tunisie au sein l’OTEF   il a commis des délits et pour pouvoir se débarrasser de lui on l’a nomme   coordinateur général de l’école tunisienne de Doha un poste qui n’existe dans   aucun organigramme d’administration éducationnelle ni en Tunisie ni au Qatar   sans tenir compte des frais supplémentaires engendres par la création de ce   poste qui est rémunère a 3 salaires de professeur de secondaire ayant accompli   avec succès 4 années d’enseignement supérieur.       Cette situation ne fait que s’empirer d’une année a l’autre et n’a jamais été   débattue par l’organisme  tutelle (OTEF), qui s’est déchargée de ses   obligations en laissant les mains libres de son représentant gâté malgré les   correspondances adressées auparavant.         – Recrutements de complaisances non adéquats à nos aspirations (aucun   enseignant recruté         durant ces dernières années n’ayant une expérience   dans le domaine ou titulaire du CAPES)       – Mauvaise gestion financière d’où un déficit qui ne fait que s’accumuler et   supporté par les parents et les enseignants (augmentation des heures de cours   sans contre partie)          – Mise a l’écart de la comite des parents pour avoir le champ libre, alors que   cette institution a été créée par nous au début et supervisée par l’ambassade.      – Abus par le coordinateur général et sa femme dans l’utilisation des biens de   l’école tel que le  téléphone pour des faims personnels d’où des factures   vertigineuses et des dépenses sans motifs valables.        Monsieur, suite a ce qui vous a été ci-dessus  mentionne nous vous demandons   de bien vouloir   Ordonner une commission de réflexion et d’enquête présidée par Mr   l’ambassadeur de Tunisie à Doha pour remettre notre édifice éducationnel sur   sa voie lui permettant de jouer son rôle primordial dans de bonnes et saines   conditions loin de ce responsable opportuniste qui a tant nuit   a notre école et ternit l’image de marque de notre pays par  ses actes   fallacieux.      Dans l’attente d’une intervention de votre honneur, veuillez Monsieur le   Président agréer nos sincères expressions de gratitude.         Des parents d’élèves de l’école Tunisienne de   Doha.
 
L’orchestre israélo-arabe de Daniel   Barenboïm donnera un concert exceptionnel ce week-end à l’Alhambra
     
   
  AP | 17.08.06 | 16:02      PARIS (AP) — « Devant une partition, nous sommes tous égaux », estime Daniel   Barenboïm, chef du West-Eastern Divan Orchestra, la formation israélo-arabe   qui donnera dimanche un concert exceptionnel pour la paix à l’Alhambra de   Grenade, en Espagne.    « Devant une symphonie de Brahms, cela n’intéresse personne de savoir si l’on   vient de Syrie, de Palestine ou d’Israël », déclare Daniel Barenboïm dans un   entretien publié jeudi par « Le Figaro ».    Mais le chef d’orchestre israélien se veut lucide. « Nous n’avons jamais dit   que nous réglerions les problèmes en faisant de la musique ensemble (…). On   ne peut pas obtenir la paix simplement en faisant jouer des ennemis ensemble »,   admet-il.    « La raison d’être de ce projet, c’était de créer un forum où les jeunes gens   du Moyen-Orient pourraient travailler la musique en analysant la relation   entre les instruments comme parabole de la construction d’une société »,   explique-t-il.    « Les gens qui viennent ici », animés d’une « énorme passion pour la musique »,   sont « obligés de faire des choses ensemble, trouver le même son, le même   vibrato, trouver la même dynamique. En faisant cela toute la journée, on crée   déjà les conditions pour continuer un dialogue », précise Daniel Barenboïm.    Il se dit convaincu « qu’il n’y a pas de solution militaire » au conflit au   Proche-Orient. « Les destins du peuple palestinien et d’Israël sont   inextricablement unis (…). Cela veut dire que dans une vision stratégique et   visionnaire, on devrait arriver à un point de vue où ce qui est bon à long   terme pour Israël doit devenir bon pour la Palestine et vice versa », juge-t-il.     Le West-Eastern Divan Orchestra, fondé en 1999 par Daniel Barenboïm et   l’écrivain palestinien Edward Saïd, décédé depuis, est composé de musiciens de   13 à 26 ans, qui viennent de différents pays du Proche et Moyen-Orient  (Israël, Liban, Syrie, Jordanie, Egypte, Tunisie et   Espagne).    Le concert qui aura lieu dimanche à l’Alhambra sera retransmis en direct de   19h à 21h par France Inter, et en simultané sur Arte. Seront interprétées les   oeuvres Léonore, ouverture n3, opus 72, de Ludwig van Beethoven, La « Fantasia »   pour deux contrebasses sur un thème de Rossini, de Giovanni Bottesini et La   Symphonie n1 en ut mineur opus 68 de Johannes Brahms.    La formation israélo-arabe se produira également à Paris, au Chatelet, le 23   août. AP
   
   
  
La Tunisie veut surfer sur la   vague du tourisme de croisière
 
         Par Par Imed MARZOUKI           jeu 17 aou, 11h06       TUNIS (AFP) – Avec ses 1.600 kilomètres de littoral, la Tunisie a entrepris     de moderniser ses installations portuaires pour surfer sur la vague du     tourisme de croisière qui fleurit en Méditerranée.      « L’engouement pour les croisières est perceptible dans l’activité des ports     et c’est pour cela que nous allons renforcer notre potentiel d’accueil déjà     important », affirme-t-on à l’Office de la Marine marchande et des Ports (OMMP).         Cet organisme supervise la construction au port tunisois de La Goulette d’un     terminal réservé au tourisme de croisière, réalisé dans le cadre d’une     concession pour quelque 80 millions de dinars (1 dinar = 0,6 euro). Le     projet permettrait notamment d’allonger les quais d’environ 600 mètres.      Il s’agit d’un aménagement destiné à améliorer la qualité des services     devant la multiplication des accostages à La Goulette-Tunis, devenu une     escale attirante pour les croisiéristes.      Selon le ministre du Transport, Abderrahim Zouari, l’activité de croisière « connaîtra     un développement probant » après l’achèvement des travaux.      En plus du pittoresque port de plaisance de Sidi Bou Saïd, la baie de Tunis     est desservie par deux ports marchands: La Goulette et Radès.      La Goulette sera réservé exclusivement au trafic passagers et au tourisme de     croisières, Radès étant consacré aux activités pétrolières et commerciales.         Entretemps, les flots de « touristes d’un jour » déversés par des navires de     plus en plus gros et luxueux apporte la preuve du succès grandissant du     tourisme de croisière en Méditerranée.      Accueillant le « Costa Concordia », le ministre du Tourisme Tijani Haddad, a     affirmé au début de l’été que la Tunisie tablait sur un million de     croisiéristes par an, contre un demi million actuellement.      Trois mille passagers voyageaient à bord du fleuron de la société italienne     « Costa de croisières maritimes », palace flottant de 2.000 mètres carrés,     avec centre de remise en forme, bars, cinéma, casino et théâtre. La société     prévoit plus de 65 croisières avec escales cette année dans les ports de     Tunisie.      L’Organisation Mondiale du Tourisme prévoit 11,5 millions de croisiéristes     dans le monde à l’horizon 2020, avec 11% de parts pour le marché tunisien,     soit 1,3 million.      A l’Office du tourisme on évoque un « véritable engouement pour la Tunisie »     notamment parmi les croisiéristes espagnols (+40) et italiens (+30%) et « une     nouvelle vague de visiteurs, en particulier de l’Europe de l’Est dont la     Tunisie doit pouvoir profiter ».      Essentiellement à La Goulette, mais aussi Bizerte (Nord), Sousse (centre) et     Gabès (Sud), Tabarka (Nord) les ports tunisiens verront 450 accostages en     2006 contre seulement 150 en 2000, selon l’ONTT.      Dopée par la parité du dinar par rapport aux monnaies fortes, le succès du     tourisme de croisière est également dû au coût des offres fluctuant entre     350 et 900 euros sur la Méditerranée.      « Même s’il n’y sont que pour une journée, les croisiéristes font leur     shopping à l’escale et dépensent beaucoup », note Moez Hamdi devant sa     boutique aux abords du port.      L’essentiel est de permettre au touriste d’un jour de profiter au maximum de     la vie à terre et surtout de lui donner envie de découvrir une « destination     fabuleuse » durant des séjours plus longs, résume un professionnel du secteur.
 
Le réseau routier de la Tunisie obtient   le Prix annuel de la meilleure performance de la BAD
     La Banque africaine de développement (BAD) considère que ‘’le projet de   Développement du réseau routier classé de Tunisie (Phase II) représente…une   performance exemplaire en termes de mise en oeuvre d’un projet de la Banque’’,   apprend-on de sources officielles auprès de la Banque.    C’est ainsi que, ‘’dans le cadre du Prix annuel de la meilleure performance,   il a été sélectionné par le département de l’évaluation indépendante des   opérations (OPEV) comme le mieux noté pour l’année 2006’’. Ledit département   insiste sur le fait que le projet présente des caractéristiques   exceptionnelles en termes de conception et de mise en oeuvre, et est un   excellent exemple d’efficacité de développement sur le continent.       Pour ce qui est de la notation, on indique que ‘’le projet a obtenu des notes   élevées dans toutes les catégories de l’évaluation indépendante d’OPEV,   notamment la pertinence, l’efficience, l’efficacité, la viabilité, l’impact en   termes de développement institutionnel et en termes de suivi/évaluation’’.      Webmanagercenter.com reviendra sur ce sujet pour des plus amples informations.       T.B.
 Moyen-Orient, Afrique Nord :    
5% des sidéens soignés, et toujours le   rejet
 
   
 Par Catherine HOURS   AFP, le 17 août 2006 à 08h38
     TORONTO (Canada), 17 août 2006 (AFP) – « C’est un secret que je devrai garder   jusqu’à ma mort », assène Samir, jeune Jordanien porteur du VIH venu à Toronto   témoigner du « défi » que constitue le fait de vivre en étant séropositif dans   un Proche-Orient où seuls 5% des sidéens qui en ont besoin sont sous thérapie.
     La conférence mondiale sur le sida a mis en garde cette semaine contre la   hausse prévisible du taux de contamination au Moyen-Orient et en Afrique du   Nord, même si le taux actuel reste modéré (0,2% des adultes selon l’Onusida,   qui englobe là 22 pays, du Maroc à l’Afghanistan).
     « La prévention manque, seules 5% des personnes qui en ont besoin reçoivent des   antirétroviraux, et il y a de plus en plus de signes de prises de risques et   de vulnérabilité », s’inquiète le Dr Samir Anouti, de l’Onusida. Exemple : 40 à   60% des toxicomanes de la région échangent leurs seringues.
     Pour nombre d’acteurs, l’ennemi reste la sous-information du public et la   stigmatisation des malades. S’y ajoutent la jeunesse des habitants, des   populations déplacées difficiles à toucher, des lois anti-homosexuels, etc.
     « Nous avons le dépistage gratuit, des programmes de traitement », dit Samir le   Jordanien. Mais le problème n’est pas là. « Nous (séropositifs) n’avons aucune   place dans la société, on nous dit que nous ne sommes pas normaux, que le VIH   est une punition », raconte ce jeune homme d’une vingtaine d’années, qui ne   révèle que son prénom. « Il faudrait aller dans les écoles et les universités   expliquer ce qu’est le sida », suggère-t-il.
     Une enquête auprès de 1.200 étudiants palestiniens montre que la plupart   connaissent surtout des généralités sur la maladie. « Leur attitude envers le   malade est positive quand la maladie est due à une transfusion sanguine par   exemple », explique à Toronto l’auteur de l’étude, Wafa Abou Ayyash, directrice   du Centre de santé publique de Béthleem.
     « Cela montre la nécessité de campagnes d’information. Il ne faut pas attendre   que la fréquence du VIH augmente », dit-elle (les territoires palestiniens   comptaient 61 séropositifs en 2005, selon le ministère de la Santé).
     Cette méfiance se retrouve dans les témoignages recueillis par l’association   néerlandaise GNP+ (« Réseau mondial de personnes vivant avec le VIH »).
     « Le plus difficile avec le VIH en Tunisie est la discrimination. Ma famille   m’accepte, mais nous gardons le secret vis-à-vis des autres », dit Paradise, 38   ans, dont le mari et la fille sont aussi séropositifs. « Si j’en parle, je   perds mon travail ».
     « Ma famille m’a rejetée, les séropositives sont vues comme de mauvaises femmes »,   écrit Selwa, Marocaine, 40 ans. Pour autant, les blocages parfois se lèvent.
     « Les gens me regardent comme si j’avais fait quelque chose de mal, y compris   les docteurs », racontait il y a peu Layla, une Algérienne de 40 ans.   Aujourd’hui pourtant, Layla vit sa séropositivité ouvertement. Selon GNP+,   elle a rejoint un réseau local de séropositifs et un documentaire a été   réalisé sur sa vie, diffusé par la télévision nationale.
     A Toronto, des appels ont ainsi été lancés pour que les populations, surtout   les jeunes, se mobilisent et que les gouvernements se rapprochent de la   société civile.
     Le Dr Anouti souligne la bonne volonté des autorités religieuses et notamment   musulmanes, exprimée dans une déclaration au Caire fin 2004.
     « Le programme de l’ONU pour le développement a même organisé des ateliers de   formation pour que les imams intègrent la question du VIH à leurs activités, y   compris les sermons. Bien sûr il n’y a pas qu’une école de pensée, mais nous   avons avancé ».
     « Nous avons eu le soutien des autorités religieuses pour l’usage du   préservatif et les projets en direction des toxicomanes » (méthadone), dit   aussi Amir Reza Moradi, de l’association « Iranian Positive Life ». En Iran, « le   personnel médical est formé. Seules les attitudes n’ont pas changé ».
     AFP
 Proche-Orient – Liban   
Des juristes lancent une enquête   indépendante
 
     ATS, le 17 août 2006 à 10h44      Genève (ats) La Commission internationale de juristes (CIJ) à Genève a décidé   de lancer une enquête sur les violations du droit humanitaire dans le conflit   libanais. Elle portera sur les exactions commises autant par le Hezbollah que   par Israël.
     « La cessation des hostilités ne doit pas faire oublier l’étendue des victimes   civiles et des destructions au cours du mois écoulé.
     Il y a maintenant une occasion d’aller au-delà de la confusion et des   malentendus pour clarifier de manière impartiale les faits entourant les   opérations militaires des deux parties », a expliqué le secrétaire général de   la CIJ Nicholas Howen.
     L’enquête sera menée par des juristes, spécialistes du droit international   humanitaire, et d’anciens militaires de haut rang qui se rendront sur place en   Israël et au Liban, a précisé jeudi la CIJ dans un communiqué. Ils enquêteront   sur les bombardements aériens israéliens au Liban et les attaques de roquettes   du Hezbollah en Israël.
 Pas impartiale
     « Si l’une ou les deux parties ont violé les lois de la guerre, les   responsables doivent être poursuivis, les survivants ont droit à des   dédommagements, et, au cas où les combats reprendraient, les méthodes   militaires de ceux qui ont violé les lois de la guerre doivent changer », a   déclaré M. Howen.
     Vendredi, le Conseil des droits de l’homme avait également décidé de créer une   commission d’enquête sur les violations des droits de l’homme et du droit   humanitaire au Liban. Mais la résolution de l’ONU ne mentionnait que les   violations commises par Israël.
     « Le Conseil des droits de l’homme a décidé de mener une  enquête qui n’est pas   impartiale. Son mandat doit être étendu pour examiner si le Hezbollah et   Israël à la fois ont violé les droits de l’homme et le droit humanitaire », a   affirmé le responsable de la CIJ.
 (Source : www.tsr.ch, le 17 août 2006)
 
Israël à l’heure des révisions   stratégiques
 
     Charles Enderlin      « Au Liban, Israël a tenté d’appliquer les mêmes principes (qu’en Palestine) :   pression sur la population par des frappes sur les axes de circulation, appels   à l’évacuation des quartiers chiites et bombardements d’infrastructures afin   d’appliquer un « levier » sur le gouvernement libanais. Là aussi le bilan est   négatif. »      C’est la seconde surprise stratégique vécue par Israël depuis sa création. La   première, ce fut en octobre 1973. Douze heures avant le déclenchement de la   guerre, la direction militaire et politique israélienne était persuadée que   Syriens et Egyptiens n’oseraient pas passer à l’offensive et si, malgré tout,   ils prenaient ce risque, l’armée israélienne saurait leur infliger une défaite   cuisante. On connaît la suite : 22 jours de combats sanglants, 2 552 morts   israéliens, 3 000 blessés. Au final, les forces militaires israéliennes se   trouvèrent à 100 kilomètres du Caire et à 40 kilomètres de Damas. Des acquis   stratégiques qui ont débouché sur le processus de paix avec l’Egypte.      12 juillet 2006, le Hezbollah bombarde des localités frontalières du nord   d’Israël, attaque une patrouille, tue 8 soldats et enlève 2 militaires. Le   secteur était pourtant en état d’alerte dans la crainte d’une embuscade de ce   genre. Le gouvernement israélien décide d’ »infliger une leçon » à la milice   chiite. Quelques jours de bombardements et de petites opérations terrestres   devraient faire l’affaire, pensent les chefs militaires. Le Hezbollah riposte   par des tirs massifs de roquettes et de missiles. La défense passive   israélienne est prise au dépourvu. Un système d’alerte n’est mis en place à   Haïfa et dans d’autres localités qu’après plus d’une semaine de guerre. Même   désorganisation dans certains entrepôts où se trouvait le matériel des unités   de réservistes : des parents de soldats ont, parfois, dû se cotiser pour   acheter des casques ou des gilets pare-balles. Lacunes également dans le   renseignement tactique : le Hezbollah avait construit un véritable réseau de   fortifications, les renseignements israéliens l’ignoraient. Certains bunkers   se trouvaient à 30 mètres sous terre, équipés d’ordinateurs et de systèmes   vidéo permettant une surveillance des environs. L’armée de l’air ne parviendra   pas à les détruire.      Autre surprise : l’armement ultramoderne dont dispose la milice chiite. Des   missiles anti-tanks qui percent le blindage du char israélien Merkava,   pourtant considéré comme un des plus modernes au monde. Des Sagger, de   fabrication iranienne, des Metis et Kornet russes, des Tow américains. La   plupart des pertes israéliennes au Liban seront dues à ces missiles. Pendant   six années, le Hezbollah s’est donc armé et préparé à la guerre sans que   l’alarme sonne en Israël.      Mais il y a peut-être pire. L’administration civile s’est trouvée incapable de   gérer la crise. Fuyant les salves de roquettes sur le nord d’Israël, des   centaines de milliers d’Israéliens se sont retrouvés réfugiés dans le centre   du pays avec comme seul soutien l’aide des associations caritatives.   L’impréparation se trouvait à tous les niveaux : dans l’armée, au gouvernement   et dans les ministères. C’est le résultat de la vision qu’a Israël de ses   voisins et de sa propre force.      Depuis le début de l’année 2000, Israël mène une politique fondée sur le   principe qu’il n’a pas de partenaire pour la paix et que sa puissance   militaire lui permet d’imposer ses décisions à des adversaires faibles. Le   retrait du Liban, le 25 mai 2000, est le premier exemple de cette politique   d’unilatéralisme. Après l’échec des négociations avec Hafez Al-Assad deux mois   plus tôt, le Premier ministre Ehoud Barak décide de tenir sa promesse   électorale : il évacue la zone de sécurité qu’Israël maintenait au Liban sud   depuis dix-huit ans.      Cela sans accord ni avec le gouvernement de Beyrouth ni avec la Syrie, le   tuteur du Hezbollah. Pour le général Ouri Saguy, qui avait mené les   pourparlers secrets avec les Syriens, un traité de paix avec Damas était   possible et le retrait unilatéral du Liban était une erreur.      Quelques mois plus tard, après l’échec du processus d’Oslo, Ehoud Barak   proclame qu’Arafat n’est pas un partenaire pour la paix. Son successeur à la   présidence du conseil, Ariel Sharon, considérant que le leader palestinien   était responsable de l’Intifada, l’assigne à résidence dans son QG de Ramallah   et tente de le couper du reste du monde. L’accusation était fausse.   Aujourd’hui Avi Dichter, le patron, à l’époque, du Shin Beth, l’admet, lors   d’un entretien filmé de Dan Setton (4 mai 2006), « Contrairement à ce qui se   disait, Arafat n’a pas créé l’Intifada et n’en contrôlait pas l’intensité. »      Cette politique a débouché sur le retrait unilatéral de Gaza en 2005, sans   négociations avec la direction palestinienne, et avec en parallèle la   construction du mur de séparation en Cisjordanie perçu par les Palestiniens et   le monde arabe comme le tracé de la future frontière. A aucun moment, Israël   n’a répondu aux appels du très modéré Mahmoud Abbas pour une reprise des   négociations sur le statut final des territoires palestiniens.      Toute cette politique était appuyée par une nouvelle doctrine militaire sur le   conflit à basse intensité. Un « think tank » de généraux de réserve installé   dans l’école de formation des officiers supérieurs a mis au point des concepts   stratégiques qui ont fini par transformer la réalité du conflit. Le plus   important consistait à « graver dans la conscience » des Palestiniens qu’ils   n’obtiendront rien par la violence. Pour cela la pression sur la population   devait être maximum, avec des couvre-feux, des bouclages et un blocus   économique.      L’autre élément de cette doctrine reposait sur la notion de « levier ». Il   fallait, selon le général Gal Hirsh, un des auteurs de ces théories, « exercer   une pression continue et permanente sur l’Autorité palestinienne pour la   forcer à lutter contre le terrorisme. (…) Les opérations de Tsahal avaient   pour but de démontrer à l’Autorité palestinienne qu’elle payait le prix de son   soutien au terrorisme (…) » (Ha Imout Ha Mougbal (Le conflit limité) Ed.   Ministère de la Défense. 2004, Tel-Aviv, p. 242.)      Des responsables militaires et des analystes du renseignement parviendront –   plus tard – à la conclusion que cette stratégie n’a pas eu les résultats   escomptés. Après plus de cinq années de répression de l’Intifada, les modérés   palestiniens sont marginalisés, et c’est le Hamas qui contrôle l’Autorité   palestinienne.      Au Liban, Israël a tenté d’appliquer les mêmes principes : pression sur la   population par des frappes sur les axes de circulation, appels à l’évacuation   des quartiers chiites et bombardements d’infrastructures afin d’appliquer un « levier »   sur le gouvernement libanais. Là aussi le bilan est négatif. Israël a dû   accepter un accord de cessation des hostilités très éloigné de ses objectifs   lors du déclenchement des opérations. Pas de libération immédiate des soldats   capturés par le Hezbollah, pas de contrôle de la frontière syro-libanaise pour   empêcher le réarmement de la milice chiite, qui conserve sa capacité   offensive. Les rampes de lancement de missiles sont pour la plupart intactes   et menaçantes. L’alternative à une telle stratégie politico-militaire se   trouve dans les propositions d’hommes comme le général Ouri Saguy et les   promoteurs de l’initiative de Genève avec les Palestiniens : des négociations   directes avec la Syrie et le gouvernement libanais pour une paix en bonne et   due forme même au prix d’un retrait du plateau du Golan. Un accord avec le   président Mahmoud Abbas sur la base du principe « les territoires contre la   paix ». Faute de quoi, l’islam radical ne pourra que progresser dans la région.      (*) Charles Enderlin est journaliste à Jérusalem.      (Source : LE MONDE du 17 août 2006)
 
Plus de 1.100 cadavres exhumés d’un   charnier près de Srebrenica, en Bosnie
 
         AFP, le 17 aout 2006 à 15h31     SARAJEVO, 17 août 2006 (AFP) – Des experts ont annoncé jeudi avoir achevé     des travaux d’exhumation sur la plus grande fosse commune jamais retrouvée     en Bosnie ayant renfermé 1.153 cadavres de victimes du massacre de     Srebrenica (est), où environ 8.000 musulmans ont été tués en juillet 1995.     « Nous avons exhumé depuis début juin 1.153 squelettes, dont 144 complets et     1.009 incomplets », a déclaré à l’AFP Murat Hurtic, un responsable de la     Commission musulmane pour les personnes disparues.     Le charnier a été découvert dans le village de Kamenica, près de la ville de     Zvornik, dans la région de Srebrenica. Il s’agissait d’un charnier dit « secondaire »,     les cadavres ayant été exhumés d’une autre fosse commune et enterrés à     Kamenica afin de dissimuler le crime.     « Kamenica est la plus grande fosse commune jamais découverte. Elle est deux     fois plus grande que celle de Crni Vrh, ayant renfermé 629 victimes, connue     jusqu’à maintenant comme la plus importante », a ajouté M. Hurtic.     Des documents d’identité retrouvés sur place ont permis d’établir que     certaines victimes étaient originaires de Srebrenica.     Considérés comme étant les architectes de ce massacre, les anciens chefs     politique et militaire des Serbes bosniaques pendant la guerre de Bosnie     (1992-1995), Radovan Karadzic et Ratko Mladic, inculpés en 1995 de génocide     par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, sont toujours en     fuite.
         AFP  
 
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