17 août 2006

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2278 du 17.08.2006

 archives : www.tunisnews.net


RSF/ACAT: Deux journalistes tabassés alors qu’ils tentaient de rencontrer l’épouse de Me Mohammed Abbou

Plainte des parents d’élèves de l’école tunisienne de Doha  à M. le Président de la République

L’orchestre israélo-arabe de Daniel Barenboïm donnera un concert exceptionnel ce week-end à l’Alhambra

AFP:  La Tunisie veut surfer sur la vague du tourisme de croisière AFP: Moyen-Orient, Afrique Nord : 5% des sidéens soignés, et toujours le rejet ATS: Proche-Orient – Liban: Des juristes lancent une enquête indépendante LE MONDE: Israël à l’heure des révisions stratégiques AFP: Plus de 1.100 cadavres exhumés d’un charnier près de Srebrenica, en Bosnie

 
 

Cliquez ici pour accéder au reportage exceptionnel de l’AISPP sur la catastrophe humanitaire des prisonniers politiques Tunisiens 


Communiqué commun RSF/ACAT

DEUX JOURNALISTES TABASSÉS ALORS QU’ILS TENTAIENT DE RENCONTRER L’ÉPOUSE DU DÉFENSEUR DES DROITS DE L’HOMME ME MOHAMMED ABBOU

 
Deux journalistes, Slim Boukhdir et Taoufik Al-Ayachi, ont été passés à tabac, le 16 août 2006, alors qu’ils se rendaient chez Samia Abbou, l’épouse du célèbre avocat et cyberdissident Mohammed Abbou, afin d’y réaliser une interview. Un important dispositif de police est en effet déployé autour de son domicile depuis qu’elle a mené, le 13 août, une grève de la faim pour demander la libération de son mari.  En arrivant aux abords du domicile de la famille Abbou, Slim Boukhdir, journaliste au quotidien Al-Chourouk et correspondant à Tunis du site Internet de la chaîne Al-Arabiya, ainsi que Taoufik Al-Ayachi, journaliste de la chaîne de télévision Al-Hiwar qui émet depuis l’Italie, ont été pris à partie par une douzaine de policiers qui les ont battus. La caméra de Taoufik Al-Ayachi a été confisquée tandis que Slim Boukhdir réussissait malgré tout à entrer chez Samia Abbou. Il a été appréhendé à sa sortie puis emmené à l’écart pour être tabassé une nouvelle fois.  Slim Boukhdir est régulièrement harcelé depuis qu’il a publié, sur Internet, des articles critiques vis-à-vis du régime tunisien. Mis au ban par son journal, aucun de ses articles n’y a été publié depuis novembre 2005 et son salaire est gelé depuis février 2006. On lui refuse par ailleurs l’attribution d’une carte de presse et son passeport lui a été confisqué. Pour protester contre ces sanctions, le journaliste avait mené une grève de la faim du 4 avril au 16 mai 2006. Les autorités étaient restées sourdes à ses revendications. Quant à Taoufik Al-Ayachi, il fait actuellement l’objet d’une poursuite judiciaire pour « tournage illicite » après avoir couvert une manifestation de soutien au Liban, incident lors duquel il avait déjà été passé à tabac.   Le cas Abbou Surnommé « l’avocat de la liberté », Mohammed Abbou est emprisonné depuis le 1e mars 2005 à la prison du Kef (à 170 km de Tunis). Il a été condamné, le 29 avril 2005, à trois ans et six mois de prison, à l’issue d’un simulacre de procès. Sa peine a été confirmée en appel deux mois plus tard. L’avocat était jugé dans le cadre de deux affaires. Il a été condamné à trois ans et demi de prison notamment pour la publication sur Internet d’un article dans lequel il comparait les tortures infligées en Tunisie à des prisonniers politiques aux exactions de soldats américains à Abou Ghraib. Sa femme, Samia Abbou, se bat inlassablement pour protester contre les conditions de détention terribles de son mari, qui se sont dégradées notamment depuis que son épouse et ses quatre avocats ont organisé, le 2 mars 2006, une manifestation devant sa prison. Samia Abbou et ses enfants sont également victimes de harcèlements constants.   RSF et l’ACAT-France demandent fermement aux autorités tunisiennes : – qu’elles cessent d’avoir recours aux violences physiques et aux sanctions pour faire taire les journalistes qui s’intéressent à la situation des droits de l’homme ; – de respecter ses engagements internationaux en matière de détention et que Me Abbou soit libéré dans les plus brefs délais. Nos associations condamnent vivement les harcèlements dont est victime Samia Abbou depuis l’incarcération de son mari et tiennent à lui exprimer leur solidarité. TACTS PRESSE
ACAT-France : Sophie Crozet – Tél. : 01 44 40 02 10 – sophie.crozet@acat.asso.fr RSF : Lilia Bouhdjar – Tél. : 01 44 83 84 72 – presse@rsf.org  

 


 

Plainte des parents d’élèves de l’école tunisienne de Doha à M. le Président de la République

Doha, le 24 juillet 2006 Monsieur le Président De La République Nous venons par la présente vous demander de bien vouloir mettre notre chère école  parmi vos priorités au volet de l’enseignement et de l’éducation, ce secteur qui est le cheval de batail de notre pays, or pour notre école de Doha  sous tutelle de l’organisation nationale de l’éducation et de la famille depuis 2003 n’est pas en mesure de se développer et gagner le pari de l’excellence tant souhaite et revendiqué par votre honneur malgré les efforts des enseignants et des administratifs  et la bonne volonté des parents. Tant de fois nous avons appelé a des reformes et la mise en place de procédures adéquates mais en vain, cette institution est gérée par une personne n’appartenant pas a ce secteur qui n’a aucune qualification scientifique (niveau 5ieme année secondaire) est il logique Monsieur le Président  que nos enfants environ 800 élèves soient entre les mains d’un ignorant ? D’autant plus par son ancienne position en Tunisie au sein l’OTEF il a commis des délits et pour pouvoir se débarrasser de lui on l’a nomme coordinateur général de l’école tunisienne de Doha un poste qui n’existe dans aucun organigramme d’administration éducationnelle ni en Tunisie ni au Qatar sans tenir compte des frais supplémentaires engendres par la création de ce poste qui est rémunère a 3 salaires de professeur de secondaire ayant accompli avec succès 4 années d’enseignement supérieur. Cette situation ne fait que s’empirer d’une année a l’autre et n’a jamais été débattue par l’organisme  tutelle (OTEF), qui s’est déchargée de ses obligations en laissant les mains libres de son représentant gâté malgré les correspondances adressées auparavant.   – Recrutements de complaisances non adéquats à nos aspirations (aucun enseignant recruté         durant ces dernières années n’ayant une expérience dans le domaine ou titulaire du CAPES) – Mauvaise gestion financière d’où un déficit qui ne fait que s’accumuler et supporté par les parents et les enseignants (augmentation des heures de cours sans contre partie)    – Mise a l’écart de la comite des parents pour avoir le champ libre, alors que cette institution a été créée par nous au début et supervisée par l’ambassade. – Abus par le coordinateur général et sa femme dans l’utilisation des biens de l’école tel que le  téléphone pour des faims personnels d’où des factures vertigineuses et des dépenses sans motifs valables.  Monsieur, suite a ce qui vous a été ci-dessus  mentionne nous vous demandons de bien vouloir Ordonner une commission de réflexion et d’enquête présidée par Mr l’ambassadeur de Tunisie à Doha pour remettre notre édifice éducationnel sur sa voie lui permettant de jouer son rôle primordial dans de bonnes et saines conditions loin de ce responsable opportuniste qui a tant nuit a notre école et ternit l’image de marque de notre pays par  ses actes fallacieux. Dans l’attente d’une intervention de votre honneur, veuillez Monsieur le Président agréer nos sincères expressions de gratitude. Des parents d’élèves de l’école Tunisienne de Doha.


L’orchestre israélo-arabe de Daniel Barenboïm donnera un concert exceptionnel ce week-end à l’Alhambra

 

 
AP | 17.08.06 | 16:02 PARIS (AP) — « Devant une partition, nous sommes tous égaux », estime Daniel Barenboïm, chef du West-Eastern Divan Orchestra, la formation israélo-arabe qui donnera dimanche un concert exceptionnel pour la paix à l’Alhambra de Grenade, en Espagne. « Devant une symphonie de Brahms, cela n’intéresse personne de savoir si l’on vient de Syrie, de Palestine ou d’Israël », déclare Daniel Barenboïm dans un entretien publié jeudi par « Le Figaro ». Mais le chef d’orchestre israélien se veut lucide. « Nous n’avons jamais dit que nous réglerions les problèmes en faisant de la musique ensemble (…). On ne peut pas obtenir la paix simplement en faisant jouer des ennemis ensemble », admet-il. « La raison d’être de ce projet, c’était de créer un forum où les jeunes gens du Moyen-Orient pourraient travailler la musique en analysant la relation entre les instruments comme parabole de la construction d’une société », explique-t-il. « Les gens qui viennent ici », animés d’une « énorme passion pour la musique », sont « obligés de faire des choses ensemble, trouver le même son, le même vibrato, trouver la même dynamique. En faisant cela toute la journée, on crée déjà les conditions pour continuer un dialogue », précise Daniel Barenboïm. Il se dit convaincu « qu’il n’y a pas de solution militaire » au conflit au Proche-Orient. « Les destins du peuple palestinien et d’Israël sont inextricablement unis (…). Cela veut dire que dans une vision stratégique et visionnaire, on devrait arriver à un point de vue où ce qui est bon à long terme pour Israël doit devenir bon pour la Palestine et vice versa », juge-t-il. Le West-Eastern Divan Orchestra, fondé en 1999 par Daniel Barenboïm et l’écrivain palestinien Edward Saïd, décédé depuis, est composé de musiciens de 13 à 26 ans, qui viennent de différents pays du Proche et Moyen-Orient (Israël, Liban, Syrie, Jordanie, Egypte, Tunisie et Espagne). Le concert qui aura lieu dimanche à l’Alhambra sera retransmis en direct de 19h à 21h par France Inter, et en simultané sur Arte. Seront interprétées les oeuvres Léonore, ouverture n3, opus 72, de Ludwig van Beethoven, La « Fantasia » pour deux contrebasses sur un thème de Rossini, de Giovanni Bottesini et La Symphonie n1 en ut mineur opus 68 de Johannes Brahms. La formation israélo-arabe se produira également à Paris, au Chatelet, le 23 août. AP
 


 
 

La Tunisie veut surfer sur la vague du tourisme de croisière

Par Par Imed MARZOUKI jeu 17 aou, 11h06   TUNIS (AFP) – Avec ses 1.600 kilomètres de littoral, la Tunisie a entrepris de moderniser ses installations portuaires pour surfer sur la vague du tourisme de croisière qui fleurit en Méditerranée. « L’engouement pour les croisières est perceptible dans l’activité des ports et c’est pour cela que nous allons renforcer notre potentiel d’accueil déjà important », affirme-t-on à l’Office de la Marine marchande et des Ports (OMMP). Cet organisme supervise la construction au port tunisois de La Goulette d’un terminal réservé au tourisme de croisière, réalisé dans le cadre d’une concession pour quelque 80 millions de dinars (1 dinar = 0,6 euro). Le projet permettrait notamment d’allonger les quais d’environ 600 mètres. Il s’agit d’un aménagement destiné à améliorer la qualité des services devant la multiplication des accostages à La Goulette-Tunis, devenu une escale attirante pour les croisiéristes. Selon le ministre du Transport, Abderrahim Zouari, l’activité de croisière « connaîtra un développement probant » après l’achèvement des travaux. En plus du pittoresque port de plaisance de Sidi Bou Saïd, la baie de Tunis est desservie par deux ports marchands: La Goulette et Radès. La Goulette sera réservé exclusivement au trafic passagers et au tourisme de croisières, Radès étant consacré aux activités pétrolières et commerciales. Entretemps, les flots de « touristes d’un jour » déversés par des navires de plus en plus gros et luxueux apporte la preuve du succès grandissant du tourisme de croisière en Méditerranée. Accueillant le « Costa Concordia », le ministre du Tourisme Tijani Haddad, a affirmé au début de l’été que la Tunisie tablait sur un million de croisiéristes par an, contre un demi million actuellement. Trois mille passagers voyageaient à bord du fleuron de la société italienne « Costa de croisières maritimes », palace flottant de 2.000 mètres carrés, avec centre de remise en forme, bars, cinéma, casino et théâtre. La société prévoit plus de 65 croisières avec escales cette année dans les ports de Tunisie. L’Organisation Mondiale du Tourisme prévoit 11,5 millions de croisiéristes dans le monde à l’horizon 2020, avec 11% de parts pour le marché tunisien, soit 1,3 million. A l’Office du tourisme on évoque un « véritable engouement pour la Tunisie » notamment parmi les croisiéristes espagnols (+40) et italiens (+30%) et « une nouvelle vague de visiteurs, en particulier de l’Europe de l’Est dont la Tunisie doit pouvoir profiter ». Essentiellement à La Goulette, mais aussi Bizerte (Nord), Sousse (centre) et Gabès (Sud), Tabarka (Nord) les ports tunisiens verront 450 accostages en 2006 contre seulement 150 en 2000, selon l’ONTT. Dopée par la parité du dinar par rapport aux monnaies fortes, le succès du tourisme de croisière est également dû au coût des offres fluctuant entre 350 et 900 euros sur la Méditerranée. « Même s’il n’y sont que pour une journée, les croisiéristes font leur shopping à l’escale et dépensent beaucoup », note Moez Hamdi devant sa boutique aux abords du port. L’essentiel est de permettre au touriste d’un jour de profiter au maximum de la vie à terre et surtout de lui donner envie de découvrir une « destination fabuleuse » durant des séjours plus longs, résume un professionnel du secteur.

Le réseau routier de la Tunisie obtient le Prix annuel de la meilleure performance de la BAD

La Banque africaine de développement (BAD) considère que ‘’le projet de Développement du réseau routier classé de Tunisie (Phase II) représente…une performance exemplaire en termes de mise en oeuvre d’un projet de la Banque’’, apprend-on de sources officielles auprès de la Banque. C’est ainsi que, ‘’dans le cadre du Prix annuel de la meilleure performance, il a été sélectionné par le département de l’évaluation indépendante des opérations (OPEV) comme le mieux noté pour l’année 2006’’. Ledit département insiste sur le fait que le projet présente des caractéristiques exceptionnelles en termes de conception et de mise en oeuvre, et est un excellent exemple d’efficacité de développement sur le continent. Pour ce qui est de la notation, on indique que ‘’le projet a obtenu des notes élevées dans toutes les catégories de l’évaluation indépendante d’OPEV, notamment la pertinence, l’efficience, l’efficacité, la viabilité, l’impact en termes de développement institutionnel et en termes de suivi/évaluation’’. Webmanagercenter.com reviendra sur ce sujet pour des plus amples informations.   T.B.
(Source : www.webmanagercenter.com, le 17 août 2006) 

Moyen-Orient, Afrique Nord :

5% des sidéens soignés, et toujours le rejet

 
Par Catherine HOURS AFP, le 17 août 2006 à 08h38
TORONTO (Canada), 17 août 2006 (AFP) – « C’est un secret que je devrai garder jusqu’à ma mort », assène Samir, jeune Jordanien porteur du VIH venu à Toronto témoigner du « défi » que constitue le fait de vivre en étant séropositif dans un Proche-Orient où seuls 5% des sidéens qui en ont besoin sont sous thérapie.
La conférence mondiale sur le sida a mis en garde cette semaine contre la hausse prévisible du taux de contamination au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, même si le taux actuel reste modéré (0,2% des adultes selon l’Onusida, qui englobe là 22 pays, du Maroc à l’Afghanistan).
« La prévention manque, seules 5% des personnes qui en ont besoin reçoivent des antirétroviraux, et il y a de plus en plus de signes de prises de risques et de vulnérabilité », s’inquiète le Dr Samir Anouti, de l’Onusida. Exemple : 40 à 60% des toxicomanes de la région échangent leurs seringues.
Pour nombre d’acteurs, l’ennemi reste la sous-information du public et la stigmatisation des malades. S’y ajoutent la jeunesse des habitants, des populations déplacées difficiles à toucher, des lois anti-homosexuels, etc.
« Nous avons le dépistage gratuit, des programmes de traitement », dit Samir le Jordanien. Mais le problème n’est pas là. « Nous (séropositifs) n’avons aucune place dans la société, on nous dit que nous ne sommes pas normaux, que le VIH est une punition », raconte ce jeune homme d’une vingtaine d’années, qui ne révèle que son prénom. « Il faudrait aller dans les écoles et les universités expliquer ce qu’est le sida », suggère-t-il.
Une enquête auprès de 1.200 étudiants palestiniens montre que la plupart connaissent surtout des généralités sur la maladie. « Leur attitude envers le malade est positive quand la maladie est due à une transfusion sanguine par exemple », explique à Toronto l’auteur de l’étude, Wafa Abou Ayyash, directrice du Centre de santé publique de Béthleem.
« Cela montre la nécessité de campagnes d’information. Il ne faut pas attendre que la fréquence du VIH augmente », dit-elle (les territoires palestiniens comptaient 61 séropositifs en 2005, selon le ministère de la Santé).
Cette méfiance se retrouve dans les témoignages recueillis par l’association néerlandaise GNP+ (« Réseau mondial de personnes vivant avec le VIH »).
« Le plus difficile avec le VIH en Tunisie est la discrimination. Ma famille m’accepte, mais nous gardons le secret vis-à-vis des autres », dit Paradise, 38 ans, dont le mari et la fille sont aussi séropositifs. « Si j’en parle, je perds mon travail ».
« Ma famille m’a rejetée, les séropositives sont vues comme de mauvaises femmes », écrit Selwa, Marocaine, 40 ans. Pour autant, les blocages parfois se lèvent.
« Les gens me regardent comme si j’avais fait quelque chose de mal, y compris les docteurs », racontait il y a peu Layla, une Algérienne de 40 ans. Aujourd’hui pourtant, Layla vit sa séropositivité ouvertement. Selon GNP+, elle a rejoint un réseau local de séropositifs et un documentaire a été réalisé sur sa vie, diffusé par la télévision nationale.
A Toronto, des appels ont ainsi été lancés pour que les populations, surtout les jeunes, se mobilisent et que les gouvernements se rapprochent de la société civile.
Le Dr Anouti souligne la bonne volonté des autorités religieuses et notamment musulmanes, exprimée dans une déclaration au Caire fin 2004.
« Le programme de l’ONU pour le développement a même organisé des ateliers de formation pour que les imams intègrent la question du VIH à leurs activités, y compris les sermons. Bien sûr il n’y a pas qu’une école de pensée, mais nous avons avancé ».
« Nous avons eu le soutien des autorités religieuses pour l’usage du préservatif et les projets en direction des toxicomanes » (méthadone), dit aussi Amir Reza Moradi, de l’association « Iranian Positive Life ». En Iran, « le personnel médical est formé. Seules les attitudes n’ont pas changé ».
AFP

Proche-Orient – Liban

Des juristes lancent une enquête indépendante

ATS, le 17 août 2006 à 10h44 Genève (ats) La Commission internationale de juristes (CIJ) à Genève a décidé de lancer une enquête sur les violations du droit humanitaire dans le conflit libanais. Elle portera sur les exactions commises autant par le Hezbollah que par Israël.
« La cessation des hostilités ne doit pas faire oublier l’étendue des victimes civiles et des destructions au cours du mois écoulé.
Il y a maintenant une occasion d’aller au-delà de la confusion et des malentendus pour clarifier de manière impartiale les faits entourant les opérations militaires des deux parties », a expliqué le secrétaire général de la CIJ Nicholas Howen.
L’enquête sera menée par des juristes, spécialistes du droit international humanitaire, et d’anciens militaires de haut rang qui se rendront sur place en Israël et au Liban, a précisé jeudi la CIJ dans un communiqué. Ils enquêteront sur les bombardements aériens israéliens au Liban et les attaques de roquettes du Hezbollah en Israël.
Pas impartiale
« Si l’une ou les deux parties ont violé les lois de la guerre, les responsables doivent être poursuivis, les survivants ont droit à des dédommagements, et, au cas où les combats reprendraient, les méthodes militaires de ceux qui ont violé les lois de la guerre doivent changer », a déclaré M. Howen.
Vendredi, le Conseil des droits de l’homme avait également décidé de créer une commission d’enquête sur les violations des droits de l’homme et du droit humanitaire au Liban. Mais la résolution de l’ONU ne mentionnait que les violations commises par Israël.
« Le Conseil des droits de l’homme a décidé de mener une  enquête qui n’est pas impartiale. Son mandat doit être étendu pour examiner si le Hezbollah et Israël à la fois ont violé les droits de l’homme et le droit humanitaire », a affirmé le responsable de la CIJ.
(Source : www.tsr.ch, le 17 août 2006)

Israël à l’heure des révisions stratégiques

Charles Enderlin « Au Liban, Israël a tenté d’appliquer les mêmes principes (qu’en Palestine) : pression sur la population par des frappes sur les axes de circulation, appels à l’évacuation des quartiers chiites et bombardements d’infrastructures afin d’appliquer un « levier » sur le gouvernement libanais. Là aussi le bilan est négatif. » C’est la seconde surprise stratégique vécue par Israël depuis sa création. La première, ce fut en octobre 1973. Douze heures avant le déclenchement de la guerre, la direction militaire et politique israélienne était persuadée que Syriens et Egyptiens n’oseraient pas passer à l’offensive et si, malgré tout, ils prenaient ce risque, l’armée israélienne saurait leur infliger une défaite cuisante. On connaît la suite : 22 jours de combats sanglants, 2 552 morts israéliens, 3 000 blessés. Au final, les forces militaires israéliennes se trouvèrent à 100 kilomètres du Caire et à 40 kilomètres de Damas. Des acquis stratégiques qui ont débouché sur le processus de paix avec l’Egypte. 12 juillet 2006, le Hezbollah bombarde des localités frontalières du nord d’Israël, attaque une patrouille, tue 8 soldats et enlève 2 militaires. Le secteur était pourtant en état d’alerte dans la crainte d’une embuscade de ce genre. Le gouvernement israélien décide d’ »infliger une leçon » à la milice chiite. Quelques jours de bombardements et de petites opérations terrestres devraient faire l’affaire, pensent les chefs militaires. Le Hezbollah riposte par des tirs massifs de roquettes et de missiles. La défense passive israélienne est prise au dépourvu. Un système d’alerte n’est mis en place à Haïfa et dans d’autres localités qu’après plus d’une semaine de guerre. Même désorganisation dans certains entrepôts où se trouvait le matériel des unités de réservistes : des parents de soldats ont, parfois, dû se cotiser pour acheter des casques ou des gilets pare-balles. Lacunes également dans le renseignement tactique : le Hezbollah avait construit un véritable réseau de fortifications, les renseignements israéliens l’ignoraient. Certains bunkers se trouvaient à 30 mètres sous terre, équipés d’ordinateurs et de systèmes vidéo permettant une surveillance des environs. L’armée de l’air ne parviendra pas à les détruire. Autre surprise : l’armement ultramoderne dont dispose la milice chiite. Des missiles anti-tanks qui percent le blindage du char israélien Merkava, pourtant considéré comme un des plus modernes au monde. Des Sagger, de fabrication iranienne, des Metis et Kornet russes, des Tow américains. La plupart des pertes israéliennes au Liban seront dues à ces missiles. Pendant six années, le Hezbollah s’est donc armé et préparé à la guerre sans que l’alarme sonne en Israël. Mais il y a peut-être pire. L’administration civile s’est trouvée incapable de gérer la crise. Fuyant les salves de roquettes sur le nord d’Israël, des centaines de milliers d’Israéliens se sont retrouvés réfugiés dans le centre du pays avec comme seul soutien l’aide des associations caritatives. L’impréparation se trouvait à tous les niveaux : dans l’armée, au gouvernement et dans les ministères. C’est le résultat de la vision qu’a Israël de ses voisins et de sa propre force. Depuis le début de l’année 2000, Israël mène une politique fondée sur le principe qu’il n’a pas de partenaire pour la paix et que sa puissance militaire lui permet d’imposer ses décisions à des adversaires faibles. Le retrait du Liban, le 25 mai 2000, est le premier exemple de cette politique d’unilatéralisme. Après l’échec des négociations avec Hafez Al-Assad deux mois plus tôt, le Premier ministre Ehoud Barak décide de tenir sa promesse électorale : il évacue la zone de sécurité qu’Israël maintenait au Liban sud depuis dix-huit ans. Cela sans accord ni avec le gouvernement de Beyrouth ni avec la Syrie, le tuteur du Hezbollah. Pour le général Ouri Saguy, qui avait mené les pourparlers secrets avec les Syriens, un traité de paix avec Damas était possible et le retrait unilatéral du Liban était une erreur. Quelques mois plus tard, après l’échec du processus d’Oslo, Ehoud Barak proclame qu’Arafat n’est pas un partenaire pour la paix. Son successeur à la présidence du conseil, Ariel Sharon, considérant que le leader palestinien était responsable de l’Intifada, l’assigne à résidence dans son QG de Ramallah et tente de le couper du reste du monde. L’accusation était fausse. Aujourd’hui Avi Dichter, le patron, à l’époque, du Shin Beth, l’admet, lors d’un entretien filmé de Dan Setton (4 mai 2006), « Contrairement à ce qui se disait, Arafat n’a pas créé l’Intifada et n’en contrôlait pas l’intensité. » Cette politique a débouché sur le retrait unilatéral de Gaza en 2005, sans négociations avec la direction palestinienne, et avec en parallèle la construction du mur de séparation en Cisjordanie perçu par les Palestiniens et le monde arabe comme le tracé de la future frontière. A aucun moment, Israël n’a répondu aux appels du très modéré Mahmoud Abbas pour une reprise des négociations sur le statut final des territoires palestiniens. Toute cette politique était appuyée par une nouvelle doctrine militaire sur le conflit à basse intensité. Un « think tank » de généraux de réserve installé dans l’école de formation des officiers supérieurs a mis au point des concepts stratégiques qui ont fini par transformer la réalité du conflit. Le plus important consistait à « graver dans la conscience » des Palestiniens qu’ils n’obtiendront rien par la violence. Pour cela la pression sur la population devait être maximum, avec des couvre-feux, des bouclages et un blocus économique. L’autre élément de cette doctrine reposait sur la notion de « levier ». Il fallait, selon le général Gal Hirsh, un des auteurs de ces théories, « exercer une pression continue et permanente sur l’Autorité palestinienne pour la forcer à lutter contre le terrorisme. (…) Les opérations de Tsahal avaient pour but de démontrer à l’Autorité palestinienne qu’elle payait le prix de son soutien au terrorisme (…) » (Ha Imout Ha Mougbal (Le conflit limité) Ed. Ministère de la Défense. 2004, Tel-Aviv, p. 242.) Des responsables militaires et des analystes du renseignement parviendront – plus tard – à la conclusion que cette stratégie n’a pas eu les résultats escomptés. Après plus de cinq années de répression de l’Intifada, les modérés palestiniens sont marginalisés, et c’est le Hamas qui contrôle l’Autorité palestinienne. Au Liban, Israël a tenté d’appliquer les mêmes principes : pression sur la population par des frappes sur les axes de circulation, appels à l’évacuation des quartiers chiites et bombardements d’infrastructures afin d’appliquer un « levier » sur le gouvernement libanais. Là aussi le bilan est négatif. Israël a dû accepter un accord de cessation des hostilités très éloigné de ses objectifs lors du déclenchement des opérations. Pas de libération immédiate des soldats capturés par le Hezbollah, pas de contrôle de la frontière syro-libanaise pour empêcher le réarmement de la milice chiite, qui conserve sa capacité offensive. Les rampes de lancement de missiles sont pour la plupart intactes et menaçantes. L’alternative à une telle stratégie politico-militaire se trouve dans les propositions d’hommes comme le général Ouri Saguy et les promoteurs de l’initiative de Genève avec les Palestiniens : des négociations directes avec la Syrie et le gouvernement libanais pour une paix en bonne et due forme même au prix d’un retrait du plateau du Golan. Un accord avec le président Mahmoud Abbas sur la base du principe « les territoires contre la paix ». Faute de quoi, l’islam radical ne pourra que progresser dans la région. (*) Charles Enderlin est journaliste à Jérusalem. (Source : LE MONDE du 17 août 2006)

Plus de 1.100 cadavres exhumés d’un charnier près de Srebrenica, en Bosnie

AFP, le 17 aout 2006 à 15h31 SARAJEVO, 17 août 2006 (AFP) – Des experts ont annoncé jeudi avoir achevé des travaux d’exhumation sur la plus grande fosse commune jamais retrouvée en Bosnie ayant renfermé 1.153 cadavres de victimes du massacre de Srebrenica (est), où environ 8.000 musulmans ont été tués en juillet 1995. « Nous avons exhumé depuis début juin 1.153 squelettes, dont 144 complets et 1.009 incomplets », a déclaré à l’AFP Murat Hurtic, un responsable de la Commission musulmane pour les personnes disparues. Le charnier a été découvert dans le village de Kamenica, près de la ville de Zvornik, dans la région de Srebrenica. Il s’agissait d’un charnier dit « secondaire », les cadavres ayant été exhumés d’une autre fosse commune et enterrés à Kamenica afin de dissimuler le crime. « Kamenica est la plus grande fosse commune jamais découverte. Elle est deux fois plus grande que celle de Crni Vrh, ayant renfermé 629 victimes, connue jusqu’à maintenant comme la plus importante », a ajouté M. Hurtic. Des documents d’identité retrouvés sur place ont permis d’établir que certaines victimes étaient originaires de Srebrenica. Considérés comme étant les architectes de ce massacre, les anciens chefs politique et militaire des Serbes bosniaques pendant la guerre de Bosnie (1992-1995), Radovan Karadzic et Ratko Mladic, inculpés en 1995 de génocide par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, sont toujours en fuite.
AFP

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