TUNISNEWS
8 ème année, N° 3099 du 16.11.2008
archives : www.tunisnews.net
Journalistes libres: Information, presse et journalisme en Tunisie : Un secteur sinistré
AP: Ouverture lundi du procès sur une affaire de mariages blancs franco-tunisiens
Les Afriques: Industrie de la bière: Heineken plante son drapeau en Tunisie
Webmanagercente: La BID accorde un prêt de 123 millions d’euros à la Tunisie
AFP: Quelque 80.000 conserves de couscous royal Garbit rappelées en raison d’un risque d’explosion
AFP: Algérie: visite officielle de la présidente argentine axée sur l’économie
Le Quotidien d´Oran: Non à un troisième quinquennat
AFP: Irak: Bagdad approuve l’accord de sécurité avec les Etats-Unis
Le site provisoire de KALIMA: http://kal.mediaturtle.com
Information, presse et journalisme en Tunisie : Un secteur sinistré
S’il est un secteur d’activité en Tunisie dont l’avenir est irrémédiablement condamné, plombé, et dont la situation est réellement désespérée et sans issue, c’est bien le secteur de l’information, de la presse et du journalisme. Toutes les structures et institutions de ce secteur sont aujourd’hui gangrénées, nécrosées, moribondes. Les entreprises publiques de presse (Agence TAP, Radio et Télévision, SNIPE) sont « dirigées » pas des hommes liges, des supplétifs, des exécutants, des commissaires politiques zélotes, sans aucune envergure. Des carriéristes dont la seule et unique préoccupation est de se gagner les faveurs de leurs protecteurs et bienfaiteurs à qui ils doivent leur poste, d’anticiper leurs désirs et de prolonger au maximum la durée de leur carrière. En aparté, ces soi-disant responsables se gaussent allègrement de la naïveté de ces journalistes tunisiens simplets qui croient encore au père Noel, en réclamant tout simplement que le discours politique les concernant et dont ils sont les premiers relais, soit corroboré par des faits concrets. A La SNIPE qui brasse, chaque année, plusieurs milliards de dinars de recettes publicitaires et qui fait depuis quelques mois la Une de l’actualité sociale dans le pays, à part une minorité de privilégiés, la majorité des journalistes de la boîte vivent une situation réelle de désarroi, de frustration et d’impuissance, face à l’incurie qui ronge leur entreprise. Les pétitions de protestation adressées aux autorités ne se comptent plus et le ministre de tutelle avait, lui-même, dénoncé, publiquement, les dysfonctionnements que connaît cette prestigieuse institution. L’actuel premier responsable de la SNIPE ne doit son maintien à la tête de cette entreprise qu’à la bienveillante protection de son auguste bienfaiteur. Il vit dans l’angoisse de commettre, un jour, le même impair fatal qui a coûté la carrière de celle qui l’a précédé à ce même poste et qui était, elle-même, la protégée du même saint patron. A l’Agence TAP, les PDG qui s’y sont succédé, ces dernières années, étaient si occupés de préserver leur carrière et celle de leurs bienfaiteurs qu’ils ont oublié qu’ils étaient à la tête d’une entreprise publique qui a une mission d’intérêt général et qui doit continuer à fonctionner après leur départ. Après une brève accalmie qui n’aura duré que quelques mois, à la suite du changement de la direction, l’été 2007, la colère et la grogne des journalistes de cette entreprise, devenue une véritable officine de propagande et de désinformation, ont repris de plus belle. Avec un effectif qui se réduit comme peau de chagrin, avec les départs à la retraite et les départs forcés ou volontaires, qui se sont accélérés ces derniers temps, les journalistes de l’Agence ne sont plus en mesure de faire face à une masse de travail en augmentation exponentielle, en raison, principalement, de cette course effrénée et endiablée et de cette surenchère logorrhéique que se livrent les différents attachés de presse et autres chargés de mission et chefs de cabinets qui sont, en réalité, les vrais patrons de l’entreprise et qui, eux seuls, dictent la loi en exigeant que leurs papiers indigestes soient diffusés tels quels et que pas un mot ne doit être ni changé ni biffé. Le ministère de tutelle qui invoque des raisons budgétaires pour justifier le manque de recrutement à la TAP, ne serait-ce que pour remplacer les partants et assurer la relève au sein de l’entreprise, n’hésite pourtant pas à prolonger, pour la 4ème année consécutive, la carrière post-retraite de trois responsables de la rédaction qui n’ont pas écrit un traître mot depuis plus d’une vingtaine d’années. Ces trois responsables dont la masse salariale et les privilèges en nature font perdre à l’Agence TAP l’opportunité de recruter, au moins, une quarantaine de journalistes SIVP, sont, aujourd’hui, une réelle source de tension et de discorde au sein de l’entreprise. Exécrés et vomis par tout le personnel de l’Agence, leur présence est devenue des plus nocives, en raison de leurs comportements nuisibles, pernicieux et revanchards. A l’agence TAP, aujourd’hui, ce sont les mêmes pratiques qui perdurent depuis des années. C’est le règne du favoritisme, du népotisme, du copinage et du passe-droit. Ce sont toujours les plus méritants et ceux qui triment comme des nègres qui sont les plus pénalisés. Toutes les faveurs et tous les privilèges sont réservés à une minorité d’arrivistes, de rentiers et de notables qui, profitant de la situation de gabegie et d’anarchie qui règne au sein de l’entreprise, jouent astucieusement sur les conflits d’intérêt, montent les agents les uns contre les autres, multiplient les coups bas et n’hésitent pas à recourir aux méthodes les plus ignobles pour préserver et pérenniser leurs intérêts. A l’Agence TAP, les congés de maladie et les affections psychosomatiques on atteint, ces dernières années, des proportions alarmantes à cause des pressions multiples exercées, quotidiennement, et de toutes parts, sur les journalistes, et de la situation de stress et de tension qui règne dans les salles de rédaction. Les établissements de la Radio et de la télévision sont, eux, gardés comme des forteresses. Ils fonctionnent comme de véritables garnisons. Les journalistes y entrent au moyen de laissez-passer, de sauf-conduits ou de badges de visiteurs. Plusieurs dizaines d’entre eux y triment comme des brutes, depuis plusieurs années, dans une situation d’extrême précarité, pour un salaire de misère, sans couverture sociale et sans aucune perspective de carrière. Le Ministre de tutelle, lui, pense avoir déjà tout réglé. Que tout est déjà sur les rails. Le seul dossier qui lui reste sur le bureau est le suivant : – Comment noyauter le nouveau syndicat des journalistes tunisiens (SNJT) pour le paralyser et l’empêcher d’accomplir sa mission, – Comment éloigner les professionnels de cette structure devenue aujourd’hui pestiférée, alors que son premier noyau, son comité constitutif, a vu le jour sur ordre du pouvoir lui-même, pour faire contrepoids au syndicat indépendant, créé en 2004, et barrer la route devant la création d’un syndicat sous l’égide de l’UGTT, – Comment obtenir l’alignement de ce syndicat et son soutien à la candidature du président Ben Ali à l’élection de 2009, comme si le soutien du SNJT est devenu le seul facteur déterminant pour que le chef de l’Etat obtienne son nouveau mandat. Les entreprises de presse, prétendument privées, ne sont pas mieux loties. Nous y reviendrons dans un prochain article avant de traiter, dans un autre papier, de la responsabilité incontestable, avérée, voire criminelle, de certains barons ou jeunes loups de la profession qui ont entraîné, par leur connivence, leur complicité et leur petitesse, toute une corporation dans une situation de décadence et de décrépitude. Journalistes libres
Ouverture lundi du procès sur une affaire de mariages blancs franco-tunisiens
AP | 16.11.2008 | 17:56 Le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand doit examiner à partir de lundi une affaire de mariages blancs franco-tunisiens en série célébrés entre 2000 et 2003 dans l’agglomération clermontoise. Au total, 97 personnes sont mises en cause. Ce procès hors norme par le nombre de prévenus doit durer quinze jours et devrait faire la lumière sur 45 mariages unissant des femmes de nationalité française et des hommes,tous natifs de la même localité du sud de la Tunisie, Ghomrassen. C’est d’ailleurs la récurrence des certificats de naissance qui a alerté les services de l’état-civil de Clermont-Ferrand durant l’été 2003. L’enquête policière mettra au jour ce qui à l’époque avait été qualifié de réseau des mariages blancs. Sur l’ensemble des 97 prévenus, on recense 90 mariés, le reste des personnes mises en examen ayant servi d’intermédiaire ou de témoin au moment des unions. Les mariages concernaient systématiquement des Françaises en situation de précarité, soit économique soit psychologique, voire les deux, et des Tunisiens en quête de régularisation administrative. L’union ne durait guère que quelques mois. D’ailleurs, une fois sortis de la salle des mariages, les mariés n’étaient amenés à se revoir que pour le divorce qui en règle générale ne tardait pas. En fait, le mariage avec un ressortissant français permet pour les Tunisiens d’obtenir plus rapidement une carte de séjour de dix ans dans l’Hexagone. Ce sont des accords spécifiques à la France et à la Tunisie datant de 1992 qui facilitent ainsi cette régularisation administrative, d’autant qu’ils exemptent les époux de l’obligation d’un an de vie commune avant d’obtenir la carte de séjour. A la suite d’un mariage franco-tunisien de complaisance célébré le 4 mars 2000, cette particularité administrative a fait long feu au sein de la communauté tunisienne demeurant en Auvergne, et selon l’enquête policière, notamment parmi les propriétaires d’établissements proposant des produits de restauration rapide de type kébabs. Désireux de régulariser leurs salariés, ils se chargeaient de trouver parmi leur clientèle féminine une prétendante, qui acceptait de dire « oui » en échange d’une somme pouvant varier entre 1.500 et 3.000 euros. Une technique et un savoir-faire partagés par trop de personnes, selon les enquêteurs; si bien que l’instruction a requalifié le délit d' »aide au séjour irrégulier » en « aide au séjour irrégulier en bande organisée », une subtilité qui alourdit les peines encourues. Ainsi l' »aide au séjour irrégulier en bande organisée » peut coûter jusqu’à dix ans d’emprisonnement, et cela concerne non seulement les entremetteurs de ces mariages d’un jour mais également les épousées. Cette qualification est contestée par la plupart des avocats de la défense. Pour Me Jean-François Canis, conseil d’une dizaine de prévenus, joint par Associated Press, « il est surtout question d’entraide amicale et familiale, il n’y a pas eu d’entente au préalable ». Les conjointes, ainsi que les intermédiaires sont poursuivis pour « complicité d’obtention indue de documents administratifs » tels que les cartes de séjour, les livrets de famille, certificats de mariages, et risquent pour ce délit un an d’emprisonnement. Deux des prévenus encourent une peine de trois ans de prison pour subornation de témoins. Il s’agissait d’encourager les ex-mariées à garder le silence au cours de l’instruction. Les mariés tunisiens encourent eux un an de prison pour séjour irrégulier et deux ans d’emprisonnement pour obtention indue de documents administratifs. Pèse aussi sur ceux qui ne sont pas en situation régulière le risque d’une interdiction de séjour sur le territoire français. AP
Industrie de la bière: Heineken plante son drapeau en Tunisie
Par Walid kéfi, Tunis Le brasseur néerlandais Heineken a inauguré le 28 octobre sa première brasserie en Tunisie. Son arrivée sonne la fin d’une situation de monopole pour la Société frigorifique et brasserie de Tunis (SFBT) détenue à hauteur de 49% par le groupe français Castel. « La nouvelle brasserie aura une capacité de production initiale de 200 000 hectolitres par an. » Heineken semble déterminé à jouer des coudes avec le groupe français Castel au Maghreb. Quelques mois après avoir racheté la brasserie Tango en Algérie, où Castel revendique 46% de parts de marché, le mastodonte néerlandais de la mousse est venu chasser sur les terres du groupe familial français en Tunisie. Le troisième brasseur à l’échelle mondiale, après l’américain Anheuser-Bush et l’Anglo–Sud-Africain SABMiller, vient en effet d’inaugurer le 28 octobre sa première unité de production baptisée Société nouvelle de brasserie (SONOBRA), à Grombalia (30 km au sud de Tunis), dans la région touristique du Cap-Bon. Pour réussir son implantation sur le marché de la bière le plus florissant au Maghreb, Heineken a acquis 49,9% du capital de la Société tunisienne de production et de distribution des boissons (SPDB) appartenant au groupe privé Boujebel, qui opère essentiellement dans le tourisme et l’hôtellerie. Ce choix n’a rien de fortuit. Heineken va tenter, en premier lieu, de séduire une clientèle potentielle d’environ 7 millions de touristes étrangers qui visitent la Tunisie chaque année. « Le tourisme constitue l’un des principaux facteurs de croissance du marché tunisien de la bière, ce qui devrait permettre à Heineken de se positionner comme leader en Tunisie », précise Tom De Man, directeur du groupe néerlandais pour la région Afrique–Moyen-Orient. Et de renchérir : « Pour réussir dans une terre d’islam, il faut s’appuyer sur un partenaire ayant une très bonne connaissance du terrain. L’expertise de notre partenaire et la notoriété dont il jouit sont des atouts majeurs qui contribueront à la réussite et la pérennité de notre investissement en Tunisie. »
Un investissement de 30 millions d’euros Le coût de la première unité de production de Heineken en Tunisie est estimé à prés de 53 millions de dinars (environ 27 millions d’euros), auquel s’ajouteront 3 millions d’euros réservés à la formation du personnel et à l’adoption des nouvelles techniques de fabrication respectueuses de l’environnement. « La nouvelle brasserie aura une capacité de production initiale de 200 000 hectolitres par an et devrait employer plus de 150 personnes », indique M. De Man. Selon lui, la filiale tunisienne de Heineken a déjà commencé à commercialiser la marque Golden Brau, lancée en 1632 par la brasserie Schwechat (Wien-Autriche) et réputée pour avoir remporté trois médailles d’or lors de différentes éditions du Concours international de Bruxelles. La marque Heineken ne sera disponible sur le marché tunisien qu’à partir de janvier 2009.
Fin de monopole pour Castel L’implantation de Heineken en Tunisie ne fait pas que des heureux. D’autant plus qu’elle va casser le monopole de la SFBT, fruit d’une joint-venture entre l’homme d’affaires tunisien Hammadi Bousbi et le groupe Castel. Cette société, qui commercialise ses propres marques (Celtia et Stella) ainsi que les étrangères Lowenbrau et 33, avait échoué en 2004 à obtenir un contrat de concession pour la fabrication des marques détenues par Heineken dans son usine de Tunis. « Heineken est sans doute un concurrent très dangereux. Mais nous comptons sur une expertise vieille de plus de 50 ans pour préserver nos parts de marché », s’inquiète un directeur à la SFBT. Avec une production de 119,8 millions d’hectolitres et un chiffre d’affaires de 12,56 milliards d’euros en 2007, Heineken dispose de 115 brasseries implantées dans 66 pays et produisant une dizaine de marques de bière dont Amstel, Tiger, Zywiec, Birra, Moretti et Heineken. Commercialisée dans plus de 170 pays, la marque portant le nom du fondateur du groupe reste toutefois la plus célèbre. Le marché tunisien de la bière est en pleine expansion. Il est estimé actuellement à 1,1 million d’hectolitres, contre 950 000 hectolitres au Maroc et 850 000 hectolitres en Algérie. Le Tunisien consomme en moyenne 10 litres par an (en comptant les touristes), soit le plus important niveau de consommation après la Turquie dans la région Afrique–Moyen-Orient.
(Source: « Les Afriques » (le journal de finance africaine) le 16 novembre 2008)
La BID accorde un prêt de 123 millions d’euros à la Tunisie
La Banque islamique de développement (BID) a accordé un crédit à la Tunisie de 123 millions d’euros pour l’installation de deux unités de production de l’électricité par le gaz naturel. La convention a été signée par le ministre du Développement et de la Coopération, M. Nouri Jouini, et le patron du STEG, M. Othmane Ben Arfa, du côté tunisien, et le président de la Banque islamique de développement, M. Ahmed Mohamed Ali. Le projet a pour objectif de satisfaire la demande élevée de l’énergie électrique en Tunisie par l’installation de deux unités de production d’électricité par le gaz naturel (126 mégawatts chacun) à Kasserine et Sfax. B.B.K
(Source: « webmanagercenter.com « – le 15 Novembre 2008)
Quelque 80.000 conserves de couscous royal Garbit rappelées en raison d’un risque d’explosion
AFP: Dimanche 9 novembre, 00h35 La marque Garbit a annoncé samedi le rappel de 80.000 conserves de « Couscous royal poulet merguez » par « mesure de précaution », un contrôle ayant révélé un « phénomène de bombage » qui pourrait éventuellement se révéler dangereux pour le consommateur, à l’ouverture du produit. Ces conserves de 800 g, avec semoule (180 g), portent le code barre 3261053411800 et 3261053877774. Le numéro de lot est CPM0544 A 20.06.11, avec inscrit sur le fond de la boîte: FR02 617 01 CE. « Il est recommandé aux personnes qui détiendraient ces produits de ne pas les consommer et de les rapporter au point de vente où ils ont été achetés », a expliqué dans un communiqué la marque, détenue par William Saurin. « Trois mois après la production, un phénomène de bombage (au-dessus et au fond de la conserve) a été observé en entrepôt et nous avons également eu une réclamation d’un consommateur », le contenu ayant jailli de la boîte à l’ouverture, a expliqué à l’AFP un porte-parole. « On a préféré rappeler le produit pour éviter en particulier l’explosion des produits dans les cuisines des personnes », d’éventuelles blessures en cas d’ouverture et la consommation du produit, « même si normalement une boîte bombée on ne la consomme pas », a-t-il ajouté. Quelque 80.000 boîtes sont concernées par ce rappel en France. Un numéro vert a été mis à la disposition des consommateurs pour répondre à leurs questions: 0 800 600 184.
Algérie: visite officielle de la présidente argentine axée sur l’économie
ALGER – La présidente argentine Cristina Kirchner est arrivée dimanche en Algérie pour une visite officielle de 48 heures, axée sur la coopération économique et les échanges commerciaux bilatéraux, a constaté un journaliste de l’AFP. Cette visite entre dans le cadre d’une tournée en Afrique du nord qui la mènera également en Tunisie, en Egypte et en Libye. Mme Kirchner est arrivée peu après 11h30 (locales, 10h30 GMT) à l’aéroport d’Alger où elle a été accueillie par le président Abdelaziz Bouteflika avec qui elle a eu ensuite un entretien en tête-à-tête à la résidence d’Etat de Zeralda à Alger, avant des discussions entre les délégations des deux pays. La tournée africaine de Mme Kirchner vise « à renforcer la relation sud-sud entre les pays en développement parce qu’ils joueront un rôle clé dans les futurs échanges commerciaux et économiques » face à la crise mondiale, a déclaré récemment le chef de la diplomatie argentine, Jorge Taiana. Près de 70 hommes d’affaires argentins représentants tous les secteurs économiques sont également attendus pour une « semaine économique » qui se déroulera dans un hôtel d’Alger où rencontres et discussions seront entamées entre acteurs économiques algériens et argentins. Celles-ci porteront particulièrement sur les secteurs de l’agroalimentaire, des médicaments, des véhicules, des machines agricoles, des plastiques, des équipements électriques, des textiles, du bois et des meubles, a-t-on indiqué de source argentine. D’autres secteurs seront aussi au centre des discussions, notamment la chimie, la sidérurgie, les matériaux de construction, les mines, la biotechnologie, le gaz ou le pétrole. Cette visite survient au moment où l’Argentine et l’Algérie ont décidé de « réactiver » une coopération bilatérale entamée dès les années 1980 mais qui sommeillait et plusieurs accords devraient être signés concernant la santé ou la culture. Les exportations argentines vers l’Algérie, principalement dans le secteur agroalimentaire (huiles et lait en poudre principalement), se sont élevées à près de 900 millions de dollars pour les huit premiers mois de l’année 2008 contre 765 millions pour toute l’année précédente, l’Algérie exportant pour 95 millions de dollars en 2007 vers Buenos Aires. Les deux pays « entendent rééquilibrer et développer ces échanges » mais « nous voulons dépasser cette étape basée sur le commerce en favorisant la création de sociétés mixtes » de production, a indiqué samedi l’ambassadrice d’Argentine à Alger Bibiana Jones. Buenos Aires entend en particulier poursuivre sa coopération avec l’Algérie dans le domaine du « nucléaire civil à usage pacifique », après avoir construit en 1984 à Draria, près d’Alger, un centre de recherche nucléaire de 3 mégawatts, mais un accord est toujours en phase de finalisation, selon Mme Jones. (©AFP / 16 novembre 2008 16h25)
Non à un troisième quinquennat
par Rachid Benyelles
(Source: « Le Quotidien d´Oran » (Quotidien – Algerie) le 15 novembre 2008)
Irak: Bagdad approuve l’accord de sécurité avec les Etats-Unis
AFP: Dimanche 16 novembre, 17h17 Salam FARAJ Le gouvernement irakien a approuvé à la quasi-unanimité dimanche l’accord de sécurité avec les Etats-Unis qui prévoit le retrait total des troupes américaines d’Irak d’ici fin 2011. Dans le même temps, deux attentats ont fait au moins 18 morts à Bagdad et dans le nord de l’Irak. L’accord a été adopté par 27 des 28 ministres présents au Conseil du gouvernement, largement plus que la majorité des deux-tiers requise, a affirmé le ministre des Sciences et Technologie Raid Jahid Fahmi. Dix des 38 membres du gouvernement étaient absents. Nombre d’entre eux étaient excusés. « Tous les groupes politiques ont eu une attitude positive. Ils ont considéré l’accord comme le meilleur possible car il organise la présence des forces (américaines) et garantit leur retrait total », a affirmé le porte-parole du gouvernement Ali al-Dabbagh. « Les dernières modifications ont permis d’obtenir les meilleures solutions possibles pour les deux parties », a-t-il ajouté. Un porte-parole de l’ambassade américaine a exprimé la « satisfaction » de son pays. « C’est un pas important et positif », a-t-il dit. Le texte de 31 articles a été aussitôt transmis au Parlement, qui votera le 24 novembre, selon le Premier vice-président de la Chambre des députés Khaled al-Attiyah. Le Parlement n’a pas le droit de le modifier, a-t-on précisé de source parlementaire. Légalement, il peut être adopté à une majorité simple mais « je pense que, politiquement, il faut qu’une large partie du Parlement vote pour », a dit M. Fahmi. Le Premier ministre Nouri al-Maliki a précisé devant le gouvernement « les avancées et les points sur lesquels il n’a pas été possible d’obtenir ce que l’Irak souhaitait », a confié M. Fahmi. « Ce n’est pas l’accord idéal mais c’est le meilleur comparé aux autres alternatives. Un long chemin a été parcouru depuis le premier texte (…) qui était inacceptable », a-t-il ajouté. Négocié pendant près d’un an, l’accord prévoit le départ des 150.000 soldats américains, répartis sur plus de 400 bases, huit ans après l’invasion ayant renversé Saddam Hussein. Le Premier ministre a obtenu l’aval des ministres des trois grandes communautés, chiite, sunnite et kurde. Après son adoption au Parlement, le texte devra être entériné par la présidence collective, le Conseil présidentiel. Puis M. Maliki apposera sa signature au côté du président américain George W. Bush. La Maison Blanche avait salué vendredi le texte comme un « bon accord ». Le traité doit offrir un cadre juridique à la présence des soldats américains à l’expiration, le 31 décembre, du mandat de l’ONU. Selon M. Dabbagh, il prévoit le retrait des forces américaines des villes et localités fin juin 2009 et leur retrait total d’Irak fin 2011. Concernant l’immunité accordée aux soldats américains, un point litigieux, un comité conjoint déterminera si un militaire américain soupçonné de crime est éventuellement passible des tribunaux irakiens. L’Irak aura aussi le droit de fouiller les expéditions de matériel américain tandis que les dossiers des 16.400 Irakiens détenus par l’armée américaine « seront transférés au gouvernement irakien et la justice jugera les présumés coupables », a ajouté le porte-parole. Le Grand ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité religieuse chiite d’Irak, avait donné vendredi implicitement son feu vert au texte. Mais le mouvement du chef radical chiite Moqtada Sadr a réaffirmé dimanche sa forte opposition. « Nous sommes surpris et étonnés par ce vote qui est une sujétion à l’occupation », a déclaré un des responsables, Hazim al-Aaraji, ajoutant qu' »une grande manifestation » aurait lieu vendredi. Preuve de la fragilité de l’amélioration de la sécurité, 15 personnes dont sept policiers ont été tuées dans un attentat suicide à 100 km au nord-est de Bagdad, selon la police. L’attentat, qui a aussi fait 20 blessés, a eu lieu à Jaloula, dans la province de Diyala, une des plus dangereuses d’Irak. Deux miliciens progouvernementaux et une troisième personne ont aussi été tués par une bombe près d’un point de contrôle à Bagdad, selon la police.