16 mars 2010

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TUNISNEWS
9 ème année,N° 3584 du 16.03.2010
 archives : www.tunisnews.net  


 

Un journaliste tunisien empêché d’exercer son métier, appel de détresse de Rachid Khéchana Comité national de soutien aux populations du bassin minier: Le militant Adnane Hajji est soumis à un blocus sécuritaire permanent Hend Harouni: Unbroken Police Siege on Abdelkarim Harouni (16.03.2010) AFP: Leader tunisien assassiné en 1952: plainte à Paris pour apologie de crime de guerre

Le Matin: Témoignage de la sœur d’un jeune tunisien décédé dans une prison en Suisse – «Il n’était pas dangereux» AP: Un centre euro-méditerranéen de l’innovation au menu du prochain sommet de l’UPM

AFP: Sept pays réunis à Alger pour lutter contre le terrorisme dans le Sahel

Reuters: Les marchés égyptiens très attentifs à la santé de Moubarak

AFP: Egypte: incertitudes sur l’après-Moubarak dix jours après son opération

AFP: Visite en Turquie du chef d’état-major israélien

Reuters: Turkish prosecutors seek jail for admirals – paper

AFP: La diplomatie américaine lance un forum d’opinions sur l’internet

Reuters: Smart sanctions can support democratic change-U.S.


Un journaliste tunisien empêché d’exercer

 son métier, appel de détresse de Rachid Khéchana  


 Etant inscrit sur la liste des journalistes accrédités auprès du Conseil des ministres arabes de l’intérieur (dont le siège permanent est à Tunis), j’ai reçu lundi 15 mars un carton d’invitation du secrétariat général du Conseil me permettant d’accéder à la salle de réunion, afin de pouvoir couvrir les travaux de la 27ème session du Conseil qui démarre aujourd’hui 16. J’ai pu vérifier également que mon nom figurait sur la liste des journalistes inscrits pour assister à la session sous le numéro 17 et devait, par conséquent, récupérer mon badge lundi à l’hôtel où se tiennent les travaux. Mais à mon grand étonnement, j’ai reçu un coup de file du secrétariat général du Conseil me priant de « ne pas utiliser l’invitation parce qu’ils ne veulent pas que j’assiste aux travaux».  Qui « ils »? J’ai tout de suite réalisé que les autorités tunisiennes m’empêchent de couvrir une réunion à caractère régional qui se déroule sur le sol tunisien et sur laquelle elles ne devraient pas avoir de droit de regard. Cet acte arbitraire et illégitime revient à me priver de mon droit à exercer mon métier, d’autant plus que je suis  habitué à couvrir les réunions annuelles des ministres arabes de l’intérieur à Tunis depuis 1988 et toutes  les autres réunions à caractère régional ou international depuis 1980. Cette obstruction qui affecte énormément mon travail professionnel est un stade avancé de la campagne menée par les autorités contre les journalistes indépendants, afin de bloquer leurs activités professionnelles et les réduire au silence. Il faut rappeler que bien que détendeur de ma carte professionnelle depuis 1981, je suis systématiquement privé depuis quelques années de mon droit à assister aux points de presse, séminaires et autres rencontres officielles où la participation des journalistes est soumises au seul humeur des responsables de la soviétique « Agence tunisienne de communication extérieure », seule instance habilitée à livrer des badges aux ccorrespondants de la presse étrangère. Le dernier acte équivaut, par conséquent, au verrouillage de tous les espaces d’exercices de sa profession pour un journaliste indépendant. Cet empêchement équivaut à barrer la route à un avocat afin qu’il n’accède pas au Palais de justice pour défendre ses clients, ou retenir un ingénieur qui se rend sur un chantier. Je lance un appel pressant à tous les syndicats de journalistes ainsi qu’à toutes les organisations nationales et internationales concernées par la défense du métier, à s’élever contre ces pratiques odieuses et dénoncer le blocus imposé à un grand nombre de journalistes tunisiens indépendants afin de les déduire au chômage.      Tunis le 16 Mars 2010   Rachid Khechana Rédacteur en chef d’Al Maoukif (Le point) Correspondant free-lance de plusieurs journaux et sites Br   : 21671196972 Mob : 216249376  –  21698327235 Email : khe.rachid@gmail.com

Comité national de soutien aux populations du bassin minier 15 mars 2010 Information

Arrestations : A la suite des mouvements de protestation menés par un groupe de chômeurs de Mdhilla, certains ont été arrêtés ; il s’agit de Adel Amaïdia, Amine Khaldia, Aymen Amaïed et Fethi Amaïed. Ils sont accusés d’entrave à la liberté du travail. Ils avaient protesté contre les modalités de recrutement de nouveaux travailleurs préconisées par la société des Phosphates de Gafsa, qu’ils considéraient injustes. Les autorités les accusent d’avoir entravé la circulation de cars de la société par l’édification de barrières. […] Le militant Adnane Hajji est soumis à un blocus sécuritaire permanent Depuis sa sortie de prison en novembre dernier, le militant syndical qui est aussi un des dirigeants du mouvement social de Redeyef, est soumis à un blocus sécuritaire permanent. Des forces de la Sûreté en civil sont devant son domicile et des voitures et mobylettes le suivent partout où il se rend.[…] Hassen Ben Abdallah sera déféré en justice le 17 mars 2010 Le militant Hassen Ben Abdallah sera déféré en état d’arrestation mercredi prochain devant le Tribunal de Première Instance. Il a été arrêté le 24 février dernier et écroué à la prison civile de Gafsa, à la suite de la condamnation prononcée contre lui en 2008, le condamnant à dix ans d’emprisonnement fermes. Il sera déféré aussi devant la Cour d’Appel le 23 mars […] Le comité National de soutien aux populations du bassin minier (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


 Unbroken Police Siege on Abdelkarim Harouni (16.03.2010)

Hend Harouni-Tunisia

In the Name of Allah, The Clement and The Merciful & Prayer and Peace be upon Our Loyal and Sincere Muhammad Prophet

Tunis on the 16th of March 2010-30th of Rabii al Awal 1431

Today 16th of March 2010, the police siege continues against my brother Abdelkarim Harouni, Human Rights Militant and ex-political prisoner around his working place at The “Berges du Lac” ; the white Isuzu -4 doors- n° 7561 TU 63 in the morning and the black Mercedes n°433 TU 140 to continue the police siege in front of the working place.

In addition the following articles from  the Universal Declaration of Human Rights :

Article 3.

  • Everyone has the right to life, liberty and security of person.

Article 5.

  • No one shall be subjected to torture or to cruel, inhuman or degrading treatment or punishment.

Article 7.

  • All are equal before the law and are entitled without any discrimination to equal protection of the law. All are entitled to equal protection against any discrimination in violation of this Declaration and against any incitement to such discrimination.

 

The Arab Charter On Human Rightsincludes these articles :

Article 8 :

1. No one shall be subjected to physical or mental torture or to cruel,

inhuman or degrading treatment or punishment.

2. The State Parties shall protect every person in their territory from

being subjected to such practices and take effective measures to prevent

such acts. The practice thereof, or participation therein, shall be

regarded as a punishable offense. Each victim of an act of torture is

entitled to a right to compensation and rehabilitation.

Article 11 :

All persons are equal before the law and have a right to enjoy its protection

without discrimination.


Leader tunisien assassiné en 1952: plainte à Paris pour apologie de crime de guerre


   AFP: 16.03.10 | 17h46 Une plainte pour « apologie de crimes de guerre » a été déposée mardi à Paris après les propos d’un ancien membre du groupuscule « la Main rouge » jugeant « légitime » l’assassinat en 1952 du dirigeant syndical tunisien Farhat Hached, ont annoncé des associations de défense des droits de l’homme. La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), la Ligue française des droits de l’homme (LDH) et la famille Hached ont déposé une plainte avec constitution de partie civile à la suite des propos tenus par Antoine Méléro sur la chaîne de télévision Al Jazeera le 18 décembre 2009. Antoine Méléro, interrogé sur l’assassinat de M. Hached sur Al Jazeera le 18 décembre, avait tenu ces propos: « moi je la trouve légitime, moi si c’était à refaire, je referais », selon le texte de la plainte. Il ne précise pas s’il a participé ou non à cet assassinat. M. Méléro décrit la Main rouge comme « le bras armé du Sdece (l’ancien service de renseignement extérieur français) ou d’une fraction de cette centrale », officine à laquelle il dit avoir appartenu, dans un livre paru en 1997 (La Main rouge. L’Armée secrète de la République, éd. du Rocher, 1997). « Les propos de M. Méléro traduisent des relents de colonialisme et des regrets de cette époque qu’il faut dénoncer. Ils expriment aussi une banalisation du crime de guerre avec en toile de fond une certaine résurgence du racisme en France », a dit à l’AFP Me Patrick Baudouin, avocat de la FIDH. Farhat Hached, dirigeant nationaliste et « père du syndicalisme tunisien », a été assassiné le 5 décembre 1952 au début de la lutte des Tunisiens pour l’émancipation du Protectorat français (1881-1956), une opération généralement attribuée à la Main rouge. La Tunisie était en 1952 sous protectorat français et M. Hached dirigeait à l’époque l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). Il fut l’un des premiers compagnons de Habib Bourguiba, premier président de la Tunisie indépendante.


Témoignage de la sœur d’un jeune tunisien décédé dans une prison en Suisse
«Il n’était pas dangereux»

La sœur de Skander Vogt (30 ans), le détenu (Tuniso-Suisse) décédé jeudi 11 mars à Bochuz (VD), lui rend hommage, quelques jours avant ses obsèques. «Mon frère n’a jamais tué personne.»

Dominique Botti

Skander Vogt (30 ans) est mort, jeudi à la prison de Bochuz (VD), après avoir mis le feu à sa cellule. Dans des circonstances troubles qu’une enquête pénale devra éclaircir. En prison depuis douze ans, ce détenu était «dangereux», selon la justice.

Skander Vogt (30 ans) est mort à la prison de Bochuz (VD). Lorsqu’elle l’apprend, sa sœur (34 ans) n’y croit pas. «J’ai pensé qu’ils s’étaient trompés de personne. » Elle imagine même que c’est une farce. Il est libre et c’est une surprise, s’est-elle imaginé. «Il ne pouvait pas mourir, après tout ce qu’il avait subi durant ces douze ans de prison. Il était trop fort. »

Skander Vogt est décédé, jeudi à 3 h, après avoir mis le feu à sa cellule. Dans des circonstances troubles – les gardiens ont attendu longtemps avant d’agir – qu’une enquête pénale doit éclaircir. La famille du défunt déposera une plainte pénale pour «homicide par négligence».

La sœur a réalisé le décès, le lendemain du drame, lorsqu’elle a vu le corps à la chapelle mortuaire. «J’ai pu le prendre dans mes bras pour la première fois depuis des années. » Avant, ils ne communiquaient que par téléphone. Ou au parloir de la prison: ils y restaient séparés physiquement par une vitre de protection.

«Dans la chapelle, il était beau. Son corps était intact: pas un coup, pas une brûlure. Je me suis dit: je vais le serrer dans mes bras tellement fort qu’il va se réveiller… Je serai toujours derrière lui. Il était toute ma vie. C’était mon bébé», ajoute-t-elle.

La nouvelle de sa mort a provoqué, dans un deuxième temps, un sentiment de colère. «Mon frère n’est pas un criminel dangereux, comme certains le prétendent. On l’a traité comme cela. Mais il n’a jamais tué personne. Il ne m’a jamais menacée. Avec moi, il était doux, attentionné, affectueux. »

Blessée et déshonorée par ces propos, la sœur rend aujourd’hui hommage à Skander. Elle veut dévoiler son vrai visage, à quelques jours de ses obsèques. «Mon frère n’est pas un tueur. Un bon à rien, seul et sans un sou. Il était une personne bien. Il avait une famille qui l’aimait. Nous nous sommes battus, avec lui, pour qu’il retrouve sa dignité. »

Dans les souvenirs de sa sœur, Skander apparaît ainsi avec un autre visage, davantage empreint d’humanité. Une réalité mal connue jusqu’alors, qui complexifie encore plus la trajectoire de ce détenu vaudois pas comme les autres. Il a été condamné à 20 mois de prison en 2001 pour des faits graves, mais pas criminels: «Voie de fait, dommages à la propriété, injures, menaces, vol, lésions corporelles simples, violences. »

Il n’est plus jamais sorti de prison à cause d’une mesure d’internement de sécurité. Cet article de loi permet de garder pour une durée illimitée un détenu s’il est jugé dangereux. Durant ses années d’incarcération, il a été en révolte contre le personnel de prison. Ce qui n’a pas amélioré sa situation, déjà perturbée par une instabilité psychique. Son avocat a toujours prétendu que sa place était dans un hôpital spécialisé.

«Tsunami» familial

Skander Vogt est né en 1980 en Tunisie. Sa sœur a quatre ans de plus que lui. Leur père est un ingénieur bâlois. Leur mère, Tunisienne, est cadre dans une banque. Les deux enfants sont baignés dans l’amour familial. Ils vivent dans l’insouciance de leur âge. «Puis c’est le tsunami», raconte-t-elle. La maman décède d’une leucémie. Skander a 3 ans.

D’autres décès de proches suivront. Le papa quitte la famille. Pour quelle raison? La sœur n’en dira pas plus par pudeur. Un seul élément, toutefois: le destin des enfants est désormais tiraillé entre la Suisse et la Tunisie.

Les deux ados débarquent finalement en Suisse en 1994. Sans véritables parents, ils vivent dans des familles d’accueil et des foyers, notamment à Lausanne. Skander commence à commettre de petits délits. «Des bêtises de jeunesse. Mais il a toujours été généreux: il faisait passer les autres avant lui. Il était droit, honnête et fidèle. Il était franc. Il n’avait pas peur de dire ce qu’il pensait. »

La sœur vit mal la première condamnation. Il est alors adolescent. «Je pensais que c’était seulement un mauvais passage. Je n’aurais jamais imaginé tout ce qui lui est arrivé par la suite. » Puis c’est la descente aux enfers. Les allers et retours avec la prison. Avant l’internement de sécurité, et la mort.

«J’ai toujours pensé que la prison était une tombe pour lui. Il a passé ces dix dernières années dans les quartiers de haute sécurité ou dans les cachots. Ses seules sorties étaient une heure de promenade par jour, enchaîné aux chevilles et aux poignets. Il n’a reçu aucune formation professionnelle. Il rêvait d’être éducateur de l’enfance, de partager son expérience, pour éviter que d’autres ne vivent ce qu’il a vécu. »

«il s’inquiétait pour moi»

Le régime carcéral de fer n’empêche pas Skander de s’occuper de sa sœur. Il lui téléphone dès qu’il peut, tous les jours si possible. Elle vient le voir régulièrement. «Il s’est toujours inquiété pour moi. Il voulait me protéger. C’était mon psy. C’est lui qui me remontait le moral. »

Skander Vogt ne parlait pas beaucoup de lui, selon sa sœur. «Il ne s’apitoyait pas sur sa jeunesse, sur la mort de nos parents. Il avait des projets pour l’avenir. Il a toujours lutté pour trouver une issue à sa situation. Il voulait fonder une famille. »

Autant dire qu’elle ne croit pas à un suicide. Elle attend le résultat de l’enquête pénale, qui doit éclaircir les circonstances troubles de son décès, avant de se prononcer.

Pour l’instant, c’est l’incompréhension. «Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi, condamné à 20 mois de prison, il y est resté aussi longtemps. Pourquoi ils ont toujours pensé qu’il était dangereux. Dans cette affaire, j’ai eu peu d’explications de la part de la justice. J’ai l’impression de n’avoir jamais pu être entendue, et encore moins pu m’exprimer. J’aurais tellement voulu dire qui est le vrai Skander. Sa mort en prison est une nouvelle injustice. Ils ne lui ont donné aucune chance de s’en sortir», conclut-elle.

(Source: « Le Matin » (Quotidien – Suisse), le 15 mars 2010)


Un centre euro-méditerranéen de l’innovation au menu du prochain sommet de l’UPM


Associated Press, le 16 mars 2010 à 18h22   TUNIS (AP) — Le deuxième sommet de l’Union pour la Méditerranée (UPM), prévu début juin prochain à Paris, aura à se prononcer sur la constitution d’un espace euro-méditerranéen de l’innovation axé sur la création d’emplois et la mobilité des hautes compétences, a annoncé mardi le vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI), Philippe de Fontaine Vive, au terme d’une conférence à Tunis. Ce projet, considéré comme « une priorité » pour l’entité méditerranéenne initiée par le président français Nicolas Sarkozy, « devra s’articuler sur des actions concrètes », a-t-il suggéré. Il sera examiné auparavant par les ministres des Finances de l’Union européenne lors d’une réunion prévue le 18 mai à Bruxelles. Centrée sur les problématiques de la recherche-développement et l’innovation en Méditerranée, la conférence de Tunis, organisée par la FEMIP, bras financier de la BEI, et le gouvernement tunisien, a regroupé pendant deux jours, des représentants des secteurs privés et publics, de la société civile, ainsi que des universitaires et experts internationaux de plusieurs pays des deux rives de la Méditerranée. Au coeur du débat: « le financement nouveau de l’économie de la connaissance » pour pallier le manque de ressources dont souffrent actuellement ces « secteurs émergents en Méditerranée ». Selon le responsable de la BEI, les conclusions qui en sont issues « aideront à définir les orientations futures de l’UPM ». « Optimiste », M. de Fontaine Vive estime que l’UPM est « en marche » et tend à dépasser les tensions de l’après-Gaza, en référence à l’offensive israélienne dans le territoire palestinien fin 2008-début 2009. AP

 

Sept pays réunis à Alger pour lutter contre le terrorisme dans le Sahel


AFP, le 15 mars 2010 à 11h32 ALGER, 16 mars 2010 (AFP) – Les représentants de sept pays africains évaluaient ensemble mardi à Alger la situation sécuritaire dans la région sahélo-saharienne où « le terrorisme et le crime organisé » constituent « des menaces réelles », selon le ministre algérien des Affaires étrangères. « Notre rencontre témoigne de notre prise de conscience (…) que la sécurité et la paix sont un préalable au développement » de cette région où « le terrorisme, qui connaît des développements dangereux, et ses alliances avec le crime organisé constituent des menaces réelles », a dit Mourad Medelci en ouvrant les travaux d’une « conférence de coordination ». Outre Mourad Medelci, ses homologues ou leurs représentants du Burkina Faso, du Tchad, de la Libye, du Mali, de la Mauritanie et du Niger participent à ces travaux, ces trois derniers pays ayant des frontières communes avec l’Algérie dans une zone où des groupes islamistes radicaux se réclamant d’Al-Qaïda sont actifs. M. Medelci, qui a insisté sur les « connections multiples du terrorisme avec le crime organisé », citant le trafic de drogue et d’armes, s’est dit « persuadé du succès » de cette rencontre car « elle révèle notre volonté commune d’apporter de manière concertée des réponses adéquates et adaptées à ces défis ». « A l’évidence, l’instauration d’une coopération frontalière efficace et multiforme entre nos pays est cruciale », a encore affirmé le chef de la diplomatie algérienne. Il a mis en exergue la nécessité « d’un engagement sans faille et sans conditions » des pays réunis « dans la lutte contre le terrorisme » ainsi que « le devoir de solidarité (…) envers les populations les plus démunies ». Les ministres des Affaires étrangères, ou leurs représentants, des sept pays ont ensuite poursuivi leurs travaux à huis-clos. La région du Sahel connaît depuis quelques années une recrudescence des activités de trafiquants et contrebandiers en tous genres mais aussi de groupes affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Ces groupes maintiennent une certaine pression sur les forces de sécurité algériennes régulièrement visées par des attentats dans certaines zones du pays, qui ont cependant sensiblement diminué d’intensité ces derniers mois. Ils ont également revendiqué l’enlèvement de plusieurs ressortissants étrangers dans plusieurs pays voisins de l’Algérie, dont trois en Mauritanie, qui ont ensuite été transférés au Mali. Une otage espagnole Alicia Gamez a été libérée le 10 mars par un groupe d’Aqmi mais quatre Européens, deux de ses compatriotes et un couple italien dont la femme est d’origine burkinabè, sont toujours détenus dans le Nord du Mali. Un Français, Pierre Camatte a également été libéré le 23 février peu après la remise en liberté par le Mali de quatre hommes – deux Algériens recherchés dans leur pays, un Mauritanien et un Burkinabé,- soupçonnés de terrorisme.  Alger et Nouakchott avaient alors protesté contre ces libérations, rappelant leur ambassadeur respectif pour consultations. Vendredi, Aqmi a également revendiqué une attaque le 8 mars contre le poste militaire de Tilwa (région de Tillabéri) dans l’ouest du Niger qui a fait huit morts dont cinq soldats selon le gouvernement nigérien, et vingt-cinq selon la branche maghrébine d’Al-Qaïda.


Les marchés égyptiens très attentifs à la santé de Moubarak


Reuters.com – 15/03/2010 à 15:26 BERLIN (Reuters) – Hosni Moubarak semble bien se remettre de l’intervention chirurgicale qu’il a subie il y a une semaine, mais les nouvelles en provenance de l’hôpital allemand où est soigné le président égyptien ne parviennent pas à apaiser l’inquiétude des investisseurs et de la bourse du Caire. Agé de 81 ans, Moubarak, qui dirige l’Egypte depuis 1981, a été opéré de la vésicule biliaire le 6 mars. Cette opération s’est accompagnée de rumeurs selon lesquelles l’état de santé du chef de l’Etat vieillissant serait plus grave que veulent le faire croire les déclarations officielles. Certains opérateurs estiment que la bourse cairote ne retrouvera pas son calme tant que Moubarak ne sera pas apparu en personne à la télévision. « Tant qu’il n’apparaîtra pas vivant (à la télévision), nous allons malheureusement continuer comme ça », a déclaré un opérateur de la bourse du Caire s’exprimant sous le sceau de l’anonymat en raison de la nature sensible du sujet. L’indice des valeurs égyptiennes était en repli de 3,1% lundi en fin de matinée, tiré vers le bas par une tendance spéculative. Au cours des dernières années, chaque fois que Moubarak a été malade ou a été hospitalisé, le marché a immédiatement répercuté les inquiétudes des investisseurs égyptiens ou étrangers. Ainsi en 2004, les marchés avaient plongé lorsqu’il avait subi une opération du dos. « Si quelque chose arrive à Moubarak, je pense que le marché va plonger jusqu’à ce que l’on sache qui va lui succéder et s’il est compétent », a expliqué Khaled Abdel Madjeed, responsable d’une société d’investissement londonienne. En l’absence du président, le pouvoir a été confié temporairement à son Premier ministre Ahmed Nazif. INCERTITUDE AUTOUR DE LA SUCCESSION L’inquiétude des acteurs économiques s’explique par l’incertitude entourant les projets d’un président âgé qui n’a pas encore clairement désigné son successeur. Moubarak entretient le mystère autour de son éventuelle candidature à un sixième mandat de six ans lors de l’élection présidentielle prévue en 2011. Beaucoup d’Egyptiens estiment que s’il décide de renoncer, il tentera de transmettre le pouvoir à son fils Gamal, âgé de 46 ans, qui ne dispose pas de relations au sein de l’armée. Les deux hommes ont démenti avoir un tel projet. Malgré cela, Gamal Moubarak, ancien banquier, serait le candidat préféré par les investisseurs car ses conseillers ont en charge d’importants portefeuilles économiques et sont les artisans de mesures de libéralisation. Certains analystes font toutefois remarquer que Gamal n’est pas assuré d’un large soutien dans une population de 78 millions d’habitants dont un cinquième vit avec moins d’un dollar par jour. Mais ce qui inquiète en premier lieu les investisseurs, c’est une possible vacance du pouvoir. Ces derniers rappellent que l’Egypte est la patrie d’Ayman Zaouahri, le numéro deux d’Al Qaïda, et que le gouvernement a dû faire face à une insurrection sanglante dans les années 90. Par ailleurs, les Frères musulmans, principale organisation d’opposition, continuent de réclamer des changements démocratiques, laissant planer des doutes sur ce qu’ils seraient prêts à faire pour accéder au pouvoir. Malgré ces incertitudes et une économie ralentie par la crise financière mondiale, investisseurs et analystes politiques s’accordent sur une forme de confiance en cas de succession. « Nous pensons que la perspective est raisonnablement claire au moins à court et à moyen terme et les chances sont bonnes d’avoir une transition stable et un environnement économique stable au cours de cette période », juge Wolfram Lacher, expert dans l’évaluation des risques dans les zones du Proche-Orient et d’Afrique du Nord. Un porte-parole de l’hôpital universitaire d’Heidelberg, où Moubarak est traité, a indiqué que « la convalescence se passait bien ».


Egypte: incertitudes sur l’après-Moubarak dix jours après son opération


AFP / 16 mars 2010 15h28 LE CAIRE – Dix jours après l’opération du président Hosni Moubarak en Allemagne, les incertitudes sur son état de santé alimentent les spéculations en Egypte sur l’avenir politique du pays. Face à l’inquiétude grandissante, notamment dans les milieux financiers, la télévision publique a diffusé mardi après-midi les premières images du président âgé de 81 ans depuis qu’il a subi une ablation de la vésicule biliaire et le retrait d’un polype du duodénum le 6 mars. La séquence montre M. Moubarak assis et en robe de chambre, pâle et amaigri, en train de parler à deux médecins à l’hôpital de Heidelberg. Un bulletin médical diffusé en même temps assure qu’il est « de bonne humeur » et que son état évolue de manière « satisfaisante ». Les interrogations persistent toutefois sur l’après-Moubarak. « Nous faisons face à plusieurs questions: que se passera-t-il s’il arrive un malheur au président, ou s’il est incapable d’exercer ses prérogatives et de finir son cinquième mandat (qui s’achève en septembre 2011)? », demande l’analyste Emad Gad, du Centre Al-Ahram d’études stratégiques et politiques. « Il y a une inquiétude générale en Egypte et la baisse de la Bourse en est un indice, tout comme il n’y a pas de certitude sur la manière et la forme dont le pouvoir va être transmis. » La Bourse du Caire avait chuté dimanche et lundi dans un climat marqué par des interrogations sur la santé du président. Elle a toutefois clôturé sur une hausse de 1,77% mardi, après des nouvelles rassurantes sur son état. Dans la matinée, « des informations ont largement circulé sur le marché sur une apparition du président à la télévision dans l’après-midi », contribuant à la reprise, a affirmé à l’AFP Eissa Fathi, un courtier. Véritable sport national en Egypte, les spéculations sur les scénarios possibles de passation du pouvoir ont repris de plus belle après l’hospitalisation du président, au pouvoir depuis 29 ans. Comme beaucoup d’analystes, M. Gad ne voit pas Gamal, 46 ans, le fils cadet du président considéré comme son dauphin présumé, lui succéder malgré sa montée en puissance au sein du Parti national démocrate (PND) ces dernières années. « J’écarte le scénario Gamal car les services de sécurité et l’armée savent qu’il y a un mécontentement (généralisé) vis-à-vis d’une succession héréditaire du pouvoir, et que l’on parle de plus en plus de la richesse du groupe qui l’entoure et des soupçons de corruption qui pèsent sur des hommes d’affaires » proches de lui, a-t-il dit. M. Gad ne juge pas crédible « la possibilité que le poste de chef des forces armées (qu’occupe le chef de l’Etat selon la Constitution) aille à un jeune civil qui n’est ni populaire ni expérimenté », ajoute-t-il. L’analyste politique Amr Choubaki estime pour sa part que M. Moubarak « ne se représentera pas à la présidentielle de 2011 pour des raisons liées à son état de santé et son âge avancé ». Pour lui, le scénario le plus probable porterait au pouvoir quelqu’un venant « de l’intérieur de l’Etat et sur lequel seraient d’accord l’armée et les services de sécurité ». Il évoque ainsi les noms du chef des renseignements Omar Souleimane et du patron de la Ligue arabe, Amr Moussa. M. Choubaki juge en outre que l’ex-chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Mohamed ElBaradei est devenu une option sur la scène politique car il jouit d’une « popularité » et d’une « crédibilité » certaines. L’arrivée de M. ElBaradei dans le cercle des présidentiables « a rendu difficile d’envisager Gamal Moubarak », renchérit le politologue Mustapha Kamal al-Sayyed, évoquant « l’expérience et le poids international » de M. ElBaradei.


 Visite en Turquie du chef d’état-major israélien


AFP, le 16 mars 2010 à 09h32

JERUSALEM, 17 jan 2010 (AFP) – Le chef d’état-major israélien, le général Gabi Ashkénazi, se rend lundi en Turquie pour participer à une conférence de l’Otan sur le « terrorisme et la coopération internationale », selon un communiqué de l’armée israélienne.

Lors de cette visite, le général Ashkénazi doit rencontrer son homologue turc Ilker Basbug et le ministre turc de la Défense Vecni Gönül.

Une crise diplomatique a éclaté en janvier entre les deux payx après l’humiliation de l’ambassadeur de Turquie à Tel-Aviv, Oguz Celikkol, convoqué au ministère israélien des Affaires étrangères qui voulait protester contre la diffusion par une télévision turque d’un feuilleton jugé antisémite par Israël.

Israël et la Turquie ont néanmoins annoncé la poursuite de leur coopération militaire, ce qui n’a pas empêché Ankara de continuer à critiquer vivement la politique d’Israël vis-à-vis des Palestiniens.

La Turquie, pays musulman mais laïque, a longtemps fait figure d’allié régional d’Israël, après la signature en 1996 d’un accord de coopération militaire, au grand dam des pays arabes et de l’Iran.

Mais leurs relations se sont nettement dégradées après l’offensive israélienne sur Gaza, violemment critiquée par le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, qui avait dénoncé des agissements « barbares », et déclaré au président israélien Shimon Pérès, assis à ses côtés: « Vous savez bien comment tuer des gens ».


Turkish prosecutors seek jail for admirals – paper


Reuters, le 16 mars 2010 à 10h35 * Three admirals, including two on active duty, charged * Indictment investigates alleged targetting of minorities By Daren Butler ISTANBUL (Reuters) – Turkish prosecutors are seeking jail sentences of up to 15 years for three admirals over an alleged plot to destabilise the Islamist-rooted government with attacks on non-Muslim minorities, a newspaper has reported. The plot, news of which first surfaced in local media last November, is one of several alleged conspiracies that have strained ties between the secularist military and the ruling AK Party, unsettling investors in the European Union-candidate. The Sabah daily reported on Tuesday that a newly prepared indictment called for prison sentences for 33 defendants including the three admirals, one of whom is retired, on charges of membership in an armed gang. The other accused include colonels and other officers. The so-called « Cage Action Plan » allegedly involved bomb attacks and assassinations of non-Muslims, which would be blamed on Islamist militants and used to discredit the government. State-run Anatolian news agency said the deputy chief prosecutor had sent the indictment to an Istanbul criminal court calling for the case to be merged with another investigation into a cache of weapons found near the city. The indictment has not been formally released to the public, and details in the Sabah report could not be immediately confirmed.

La diplomatie américaine lance un forum d’opinions sur l’internet

AFP, le 15 mars 2010 à 22h28

WASHINGTON, 15 mars 2010 (AFP) – Le département d’Etat a lancé lundi un site internet destiné à recueillir des opinions dans le monde sur les sujets internationaux et la diplomatie américaine.

La page « Opinion space » (espace d’opinion, accessible du monde entier à l’adressewww.state.gov/opinionspace) se veut « un forum unique de dialogue international », a écrit dans un communiqué la secrétaire d’Etat Hillary Clinton, qui s’est dite « impatiente de prendre part à la conversation ». Le site a été conçu en collaboration avec le centre des nouveaux médias de la prestigieuse université californienne de Berkeley. Pour y participer, les utilisateurs doivent fournir une adresse électronique et indiquer le pays où ils vivent. Une « carte des opinions » présente les idées les plus débattues et celles « jugées les plus intéressantes par la communauté des participants ». Pour lancer le débat, le département a posé une première question aux participants: « Si vous rencontriez Hillary Clinton, la secrétaire d’Etat des Etats-Unis, de quel dossier voudriez-vous lui parler? Pourquoi est-il important à vos yeux, et quelles sont vos suggestions pour le traiter? » Le département d’Etat a refondu récemment son site internet (www.state.gov), désormais complété par le blog DipNote, une chaîne sur Youtube, un compte sur le site de micro-blogs Twitter, une page Facebook et un compte photo sur Flickr.  


Smart sanctions can support democratic change-U.S.


Reuters, le 15 mars 2010 à 16h23 * Iran, Cuba, Sudan curbs eased to boost Internet access * Online technology seen helping pro-democracy efforts * Iran seen as top US foreign policy and security priority By Pascal Fletcher (Reuters) – Adjusting and even selectively loosening U.S. sanctions against countries like Iran and Cuba can serve foreign policy goals by encouraging democratic change through greater Internet freedom and other means, a U.S. Treasury official said on Monday. Adam Szubin, director of Treasury’s Office of Foreign Assets Control (OFAC), which enforces U.S. sanctions against designated states, companies and people, told a conference such « smart sanctions » would help the U.S. government further its goals of fostering greater freedom and democracy. He said Washington last week adjusted its sanctions regimes against Iran, Cuba and Sudan to allow the export by U.S. companies of services and software related to personal communications over the Internet. This was aimed at increasing the access of citizens in those states to online communications technologies. « It’s exactly what I think OFAC needs to be doing, not simply designating new targets or tightening sanctions, but also loosening sanctions when it can further our foreign policy goals, » Szubin said in a keynote address to an international money laundering conference in Hollywood, Florida. He cited the increased use over the last year of the Internet and social networking sites by opponents of Iran’s government to disseminate their anti-government activities. He said this activity, carried out through online sites and tools like Twitter, Facebook and instant messaging, removed any doubts « that personal communication software and its widespread availability are integral to seeing democratic change come to some of the most oppressive regimes on earth. » « So we are doing our part … to open that world up to the people of Iran, to the people of Cuba and to the people of Sudan, » Szubin said. Iran remained a top priority in U.S. foreign policy and national security, he said, citing its « pursuit of weapons of mass destruction in contravention of repeated U.N. Security Council resolutions » and its « active role as a supporter of terrorism. » « There is no country in the world that is supporting terrorism as close to the level of Iran and its destabilizing role in the region, in funding, arming and fueling insurgencies and the Taliban, » Szubin said. He said OFAC would seek to make its overall sanctions enforcement more effective by clearly focusing and targeting its actions on major violators.

 

 

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