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   TUNISNEWS  
 8 ème année, N° 2702     du 15.10.2007
  
     
  
  
 
  
Luiza Toscane: Rendez-vous             demain à la prison de Mornaguia             Reuters: Tunisie – Les inondations du week-end             ont fait onze morts              Associated Press: Report: 11 killed, 6 missing after heavy storms in             Tunisia              Associated Press: Tunisie: le bilan des             intempéries s’alourdit              La Presse Canadienne: L’imam Saïd Jaziri arrêté par les services             frontaliers             AFP: Tunisie: un couple d’enseignants             américains retrouvé mort             Le Figaro: Deux opposants tunisiens en grève de la faim              Le Monde: A Mahdia, les Tunisiens célèbrent             l’Aïd, entre don et pardon              Khérridine   SALHI: Vérité
  
 
 
 
  
 
 
 
  
  
 
 
  
   Appel de détresse de Tunisie (*)
   
   
 Au nom de   Dieu le Clément, le  Miséricordieux,
 Appel à   toute âme charitable
 A nos frères   en Dieu dans le monde entier
 A toute   conscience vive et humanitaire
   
 Nous sommes   sur la terre de la Zeitouna et de Kairouan et nous sommes submergés par le   malheur et le dénuement.
   
 Les   difficultés de vos frères et sœurs sont démesurées et il ne nous reste plus   aucun espoir après Dieu et vous.
   
 Chers   frères, une fois sortis de prison, nos frères se sont trouvés dans une   nouvelle grande prison, ils se sont heurtés à la dure réalité à laquelle ils   ne s’attendaient pas.
   
 Leur séjour   a été si long qu’ils doivent non seulement surmonter des obstacles matériels   mais  aussi psychologiques notamment au sein de leurs familles.
   
 Ils ont   frappé à toutes les portes recherchant du travail peu importe le salaire ; peu   d’entre eux ont subvenu à leur besoin. Par contre la majorité d’entre eux se   trouvent au seuil de la pauvreté alors qu’ils avaient promis à leur famille   richesse et aisance et  une vie en rose ; d’autant plus que les enfants ont   grandi entre temps et que leurs demandes et leurs besoins ont grandi aussi.
   
 Tous les   rêves et les espoirs se sont envolés, le travail se fait rare et les proches   et les amis ont tournés le dos ; certains d’entre eux ont même vu partir leurs   épouses et leurs enfants.
 Il y a,   certes,  des frères comme ceux cités par Allah : «… que   l’ignorant croit riches parce qu’ils ont honte de mendier – tu les   reconnaîtras à leur aspects – Ils n’importunent personne en mendiant.. »   La vache/273 . Nous nous soucions d’eux et nous ressentons ce qu’ils   ressentent.
 Il y en a d’autres qui, par pudeur, n’ose pas sortir de chez eux refusant   tout contact extérieur ; craignant le regard des autres en raison de  leur   pauvreté.
   
 D’autres   sollicitent  Allah avant d’aller affronter les gens et leur dire « donnez moi   à manger j’ai faim », et les cas similaires sont nombreux.
   
 Chers   frères, cette crise qui a longtemps duré a engendré des conséquences et des   situations néfastes.
   
 Nos frères qui sont restés en prison parfois plus de quatorze ans se   sont retrouvés dans des situations alarmantes :
   
 Certains ont atteint la cinquantaine et sont toujours célibataires,   ajouté à cela de nombreuses maladies de l’estomac, du rein, le phénomène   d’impuissance sexuelle, le cancer  entraînant  la mort dans de nombreux cas.
   
 Le pire   c’est que la majorité de ces frères sont privés de cartes de soins et certains   d’entres eux sont au chômage ou en invalidité.
   
 La   situation  de leurs enfants est parfois plus alarmante. De nombreux sont ceux   qui présentent des maladies psychologiques du fait du stress permanent   entraînant des perturbations graves, et comme vous le savez, ces cas   nécessitent de l’attention, de la prévention et une prise en charge permanente   qui est coûteuse.
   
 Tout cela   n’est qu’un aperçu de la réalité, une goutte dans un océan.
   
 Chers   frères, la lecture de cette lettre ne doit pas vous laisser indifférents, nous   sommes persuadés qu’après sa lecture votre cœur sera touché.
   
 Notre espoir   en Dieu est grand ainsi qu’en votre générosité devant pareil cas de dénuement   et de pauvreté.
   
 Nous ne   souhaitions à personne de vivre cette situation. Nous prions Dieu pour qu’Il   vous protège et vous donne la paix.
   
 Nous n’avons   pas voulu vous importuner avec nos souffrances mais si nous  faisons appel à   vous après Dieu, c’est que la situation a atteint un seuil critique.
   
 Nous   demandons à toute âme charitable de nous aider afin que nos frères puissent   retrouver et garder leur dignité.
   
 Grâce à   votre aide généreuse et votre main tendue, vous pouvez empêcher le désespoir   de s’emparer de vos frères qui n’ont pour tort que d’avoir souhaiter vivre   dans leur pays en harmonie avec leur religion.
   
 Nous gardons   espoir en Dieu qui, inchallah, nous unira sur la voie de la foi et l’amour de   Dieu.
 Le prophète psl dit : « celui qui soulage le   fardeau d’un croyant, Dieu le soulagera d’un fardeau le jour du jugement   dernier »
   
   Qu’Allah vous vienne en aide et vous protège !
   
 Wassalem   alaikom wa rahmatoullah wa barakatouhou.
   
   
(*) Cette lettre est parvenue récemment de   la Tunisie à l’Association « TAKAFUL » pour le secours et la solidarité, et   nous  la transmettons à l’opinion publique  pour l’alerter sur l’inquiétante   situation matérielle, sociale et psychologique d’un grand nombre de tunisiens   victimes de la politique répressive du régime durant les deux dernières   décennies.
 
Vu l’ampleur du drame et le nombre important   des victimes qui sont dans le besoin et la précarité ; l’Association TAKAFUL   fait  appel à votre générosité pour nous aider à secourir vos frères et les   aider à sauvegarder leur dignité.
   
    « Et toute dépense que vous faites dans le bien, Il la remplace, et c’est Lui   le meilleur des donateurs »   (34 Saba /verset 39.)
   
    « Quiconque prête à Allah de bonne grâce, Il le lui rendra multiplié plusieurs   fois. Allah restreint ou étend (ses faveurs).Et c’est à lui que vous   retournerez »   (la vache, verset 245)
   
    Vous pouvez  faire parvenir vos dons:
   
    * directement en donnant vos dons à des gens de confiance en contact avec   l’association TAKAFUL (enregistrée en France)
   
    * en envoyant vos dons à cette adresse :
    TAKAFUL  16, cité vert –  94370 Sucy en Brie.
    France
   
    Tél: 06 09 17 22 88 / 06 80 85 92 98
    e-mail :contact@hotmail.fr
   
    * par virement  bancaire à l’adresse suivante :
   
    la Banque Postale. / France
   
    Etablissement         guichet          n° compte          clé RIP
    30041                   00001        5173100R020          42
   
    Identifiant International de Compte  IBAN
  FR54  3004  1000   0151   7310  0R02  042
  
 
 
 
 La police politique continue à  empêcher   certains membres influents de la société civile à  visiter les grévistes de la   faim, les agents, en civil, utilisent la force physique pour emmener les gens   loin des objectifs des caméras du local du PDP.       Voici un exemple: http://www.youtube.com/watch?v=ArXm_BrRDMw
   
Rendez-vous demain à la prison de   Mornaguia
   
  Rendez-vous demain mardi 16 octobre à la prison de Mornaguia pour accompagner   Abdelmajid Bouhjila, qui s’y rendra comme chaque semaine, dans l’espoir de   pouvoir rendre visite à son fils Abdellatif.        A trois reprises ce mois-ci Abdelmajid Bouhjila s’est vu empêcher de parler à   son fils qui n’avait pas été extrait de sa cellule au motif qu’il était « puni   ». En réalité, Abdellatif Bouhjila est victime de représailles pour avoir   tenté d’écrire des courriers aux autorités de tutelle où il se plaignait des   mauvais traitements.        Ce faisant, l’administration pénitentiaire se met deux fois hors la loi, une   première en sanctionnant l’exercice d’un droit, une seconde en n’appliquant   pas son propre règlement qui limite la durée de l’interdiction de visites.       Pour rappel, Abdellatif Bouhjila (*), condamné à onze années d’emprisonnement,   est incarcéré depuis neuf ans : neuf ans de grèves de la faim, de combats   solitaires contre l’injustice, l’arbitraire et l’impunité. Neuf ans d’une   obstination qui fait écho à celle de son père, déterminé à se battre pour son   fils, indéfiniment.       Luiza Toscane       (*) Pour écrire à Abdellatif   Bouhjila:    Abdellatif Ben Abdelmajid Bouhjila   N° 40533   Prison de Mornaguia,   1110 Gouvernorat de Manouba, Tunisie
Tunisie – Les   inondations du week-end ont fait onze morts
 Reuters, le 15 octobre 2007 à 12h36
  TUNIS, 15 octobre (Reuters) – Les inondations provoquées par des pluies   torrentielles le week-end dernier au nord de Tunis s’est alourdi lundi à 11   morts, rapporte l’agence de presse officielle TAP, qui fait état en outre de   cinq disparus.     
Report: 11 killed, 6 missing   after heavy storms in Tunisia
 Associated Press, le 14 octobre 2007 à 21h53
 TUNIS, Tunisia (AP) _ Rising flood waters caused   by devastating rains swept across northern Tunisia, killing at least 11 people   and leaving six others missing, the official news agency reported Sunday.    The deaths, which followed an unusual downpour Saturday, prompted President   Zine El Abidine Ben Ali to cancel a planned visit Monday to the town of   Bizerte, the TAP agency reported.    Nine people died after their vehicles were swept away by the swelling flood   waters, TAP reported. One person was killed outside Tunis and eight others   died in the region of Sabbalat Ben Ammar, some 30 kilometers (18 miles) to the   northwest on the road to Bizerte.    Search teams discovered another two victims later Sunday, and the search was   continuing, TAP said. Rescuers who rushed to the scenes Saturday pulled out   several survivors. National news broadcasts showed images of several inundated   neighborhoods in the capital, Tunis, with floodwaters rising into some homes.   Several professional soccer matches were called off. After a respite Sunday,   national weather forecasters   predicted further rains on Monday.       Associated Press
Tunisie: le bilan des   intempéries s’alourdit
 Associated Press, le 14 octobre 2007 à 20h58
 TUNIS (AP) — Trois nouveaux corps ont été   repêchés dimanche par les secouristes portant à onze morts le bilan officiel   des victimes des pluies diluviennes qui se sont abattues samedi sur la plupart   du territoire tunisien, selon l’agence de presse officielle TAP.    La télévision et la radio publiques avaient dans un premier temps fait état   de neuf morts et neuf disparus, mais le nouveau bilan n’explique pas la   différence entre les différents chiffres annoncés.    Toutes les personnes ont péri emportées par les eaux alors qu’elles se   trouvaient dans leur voiture.  Les opérations de secours, auxquelles   participent des unités de la protection civile, de la garde nationale et de   l’armée, se poursuivent encore pour porter assistance aux populations   sinistrées et rechercher les corps des six personnes encore portées disparues.         
Associated Press 
 
   
 
L’imam Saïd   Jaziri arrêté par les services frontaliers
 
     La Presse Canadienne Le lundi 15 oct 2007   Montréal   L’imam montréalais Saïd Jaziri a été arrêté par les services frontaliers,   lundi matin, en vertu de la Loi sur l’immigration et la protection des   réfugiés.   Le Tunisien d’origine n’avait plus de statut juridique au Canada puisqu’il   avait perdu son statut de réfugié en 2006, entre autres parce qu’il avait omis   de révéler aux autorités canadiennes qu’il avait un casier judiciaire en   France.      Il sera détenu au Centre de prévention de l’immigration à Laval jusqu’à   mercredi après-midi, compte tenu des risques présumés de fuite. La Commission   de l’immigration et du statut de réfugié se penchera alors sur les motifs de   détention.      La porte-parole de l’Agence des services frontaliers du Canada, Kareen Dionne,   explique que l’organisme peut demander la détention d’un individu qui fait   l’objet d’une ordonnance d’expulsion lorsqu’elle a des motifs de croire qu’il   ne se présentera pas à son audition ou à son renvoi.      En décembre dernier, l’imam Jaziri s’était barricadé dans sa mosquée après la   révocation de son statut de réfugié, qu’il avait obtenu en 1998.
  
Tunisie: un couple d’enseignants américains retrouvé mort
 
 
Agence France-Presse Le lundi 15 oct 2007
Tunis
Le directeur adjoint de l’école américaine en Tunisie et son   épouse, enseignante dans la même école, ont été retrouvés morts lundi dans   leur résidence à Gammarth, banlieue résidentielle en front de mer dans le nord   de Tunis, a-t-on appris de sources concordantes.
Les corps inertes de Michael Adams, sous-directeur de l’école   américaine à Tunis, et de son épouse Kathryn, ont été découverts à l’intérieur   de la maison, a indiqué l’agence tunisienne TAP (officielle).      L’école a confirmé lundi la mort de M. Adams et de son épouse, tous deux   enseignants au niveau élémentaire de l’établissement depuis août 2003.      Le couple, dont le décès datait de deux jours au moins, aurait été intoxiqué   par des émanations de monoxyde de carbone produites par un chauffage à gaz,   selon les premiers éléments de l’enquête policière.      Ces éléments excluent, selon la TAP, tout acte criminel d’autant qu’aucune   trace d’effraction ou de vol n’a été relevée au domicile dans lequel le couple   s’était enfermé.      L’école a repris cette hypothèse en citant l’enquête de la police et affirmé   que des indications supplémentaires pourraient être obtenues à l’issue des   investigations menées par les autorités tunisiennes.
 
 
Deux opposants   tunisiens en grève de la faim
 
   
 A. T.       TUNISIE. Deux dirigeants du Parti démocratique   progressiste (PDP, opposition) Maya Jribi, 48 ans, et Néjib Chebbi, 64 ans,   poursuivaient hier à Tunis leur grève de la faim entamée le 20 septembre pour   protester contre une procédure d’expulsion orchestrée, selon eux, par le   gouvernement. La justice tunisienne a décidé d’expulser le PDP de son siège   central, un appartement au coeur de Tunis étroitement surveillé.       Les dirigeants du PDP accusent le régime du président Ben Ali d’avoir poussé   le propriétaire des locaux à rompre le bail sous prétexte d’usage abusif du   siège qui abritait depuis seize ans les activités du parti. Mme Jribi et M.   Chebbi affirment que cette procédure fait partie d’une série de jugements   destinés à paralyser ses représentations dans plusieurs villes du pays et   dénoncent « une parodie de justice destinée à couvrir une manœuvre politique   visant à étouffer toute voix discordante » .        Le comité de soutien à Maya Jribi et Néjib Chebbi a protesté contre cette   décision qui revient, selon lui, « à condamner un parti d’opposition au   silence définitif comme ce fut le cas de la Ligue tunisienne des droits de   l’homme ou l’Association des magistrats tunisiens » .       Samedi, des dizaines de policiers en civil ont barré la route à une vingtaine   de membres de ce comité qui tentaient de rendre visite aux deux grévistes de   la faim, dont l’état de santé se serait détérioré de manière inquiétante,   selon un communiqué médical.     (Source : « Le Figaro » (Quotidien – France), le 15 octobre 2007)
A Mahdia, les Tunisiens célèbrent   l’Aïd, entre don et pardon
   
 Florence Beaugé       Le soleil ne s’est pas encore levé, mais elles sont déjà là. Assises sur les   tombes, revêtues de djellabas ou d’Haïks (voiles) blancs qu’elles ont coincés   entre leurs dents pour les empêcher de s’envoler, elles bavardent. Leurs voix   sont couvertes par le bruit de la mer. Ces femmes sont venues par groupe de   cinq ou six. Leurs familles dorment encore. Pour rien au monde, elles ne   manqueraient à la tradition.        Le premier devoir, le jour de l’Aïd, est de rendre visite aux morts. Difficile   de trouver un endroit plus idyllique que le cimetière marin de Mahdia, ce port   de pêche proche de Monastir, à 200 km au sud de Tunis. Petites, blanches, bien   entretenues, les tombes s’étalent par milliers le long d’une eau turquoise et   limpide.        Avec 24 heures d’avance sur l’Algérie et le Maroc, la Tunisie a fêté l’Aïd,   vendredi 12 octobre. Dans toutes les familles, on a poussé un soupir de   soulagement, jeudi soir à 20 heures, quand le mufti de la République, la plus   haute autorité religieuse du pays, est apparu à la télévision nationale pour   annoncer que le ramadan était terminé.       Le nouveau croissant de Lune avait été observé dans le ciel. Des pétards ont   éclaté dans les rues de Mahdia. Les gens étaient à bout de force au terme de   ce mois de jeûne. Trente jours pendant lesquels les musulmans sont invités à   se priver de boire et de manger, du lever au coucher du soleil. Or, cette   année, le ramadan avait commencé à la mi-septembre. A l’idée que l’année   prochaine, il débutera fin août, les Mahdouas frémissent.  » Combien   serons-nous à accepter de jeûner dans ces conditions ? « , s’interroge déjà   Zohra, jeune enseignante.        Avec l’Aïd Kébir (la fête du mouton), l’Aïd El Fitr – qui tient à la fois de   la Toussaint et de Noël – est la fête la plus importante du monde musulman. On   célèbre les morts en même temps qu’on gâte outrageusement les enfants. Garçons   et filles sont rhabillés de la tête aux pieds. On leur donne de l’argent et on   les couvre de cadeaux. Les parents, déjà couverts de dettes avec les dépenses   du ramadan, continuent les achats, anxieux et fatalistes. Pendant deux jours,   on passe de famille en famille pour s’embrasser. Ceux qui ont des ennemis sont   tenus de se réconcilier.  » L’Aïd nous donne l’occasion d’oublier le passé et   le mal qu’on nous a fait « , souligne Sonia, mère de quatre enfants.        A Mahdia, la tradition, c’est aussi d’aller à la foire, en ce jour de fête.   Connue de tout le Sahel, elle est destinée aux enfants. Fleurs et barrettes   dans les cheveux, les petites filles exhibent leurs collants blancs et leurs   souliers vernis, en dépit de la chaleur, tandis que leurs frères paraissent   guindés dans des jeans et baskets neufs, parfois même dans de petits costumes   d’hommes, avec cravates ou noeuds papillons.        Sur la plage, pendant ce temps, les touristes sont encore nombreux – Russes et   Allemands surtout. Certaines femmes se baignent les seins nus ou déambulent en   string. L’Aïd ? Le ramadan ? Ce n’est pas leur affaire.         (Source : « Le Monde » (Quotidien – France), le   15 octobre 2007)
 
 Vérité
   
    
 Suite à la parution de l’article de M.     Taieb Baccouche à Tunisnews ,  je me permets d’éclaircir certains points     syndicales qu’il a citées et au congrès de l’U.G.T.T du 30 Avril 1977,     il est devenu  membre du bureau exécutif  jusqu’au 26 janvier 1978,     date de notre incarcération ; à notre retour à l’U.G.T.T  et lors du congrès     de Gafsa , le camarade T. Baccouche  fut élu contre toute attente,     Sécrétaire Général le 30 Avril 1981 jusqu’au 30 novembre 1981,     date du retour du camarade Habib Achour, élu par le conseil national     , président de l’organisation, ainsi T. Baccouche est devenu le     deuxième responsable.  
 En effet, sollicité par de nombreuses     revues et fondations , particulièrement celle de TEMIMI, en vue de témoigner     sur la période des années 70 et 80, je m’abstenais à chaque occasion  de     tout commentaire ; histoire de ne pas nuire à l’ingratitude et à l’audace de     certaines personnes à l’instar de  monsieur T. Baccouche, habilité à tracer     des assertions sciemment contraires à la vérité et des récits riches en jeux     de mots au détriment de l’histoire et de la règle des principes syndicaux.
 Avant de répondre aux allégations de     monsieur T.Baccouche , j’insiste sur le fait que c’est bien lui qui     a  inversé les rôles, domaine dans lequel  il excelle. Par ailleurs et afin     de rédiger son ouvrage , le camarade Mustapha Kraiem que j’ai connu     au mouvement  syndical , m’a demandé de répondre à certaines questions     auxquelles j’ai répondu en toute objectivité et en toute vérité et ce en     présence du camarade Abdelhamid Belaid qui est disposé à témoigner .
 Il est malheureux de constater que le     camarade Baccouche se base sur des contrevérités et avance des propos     infondés pour consolider sa thèse. En effet, il semble oublier, ou feignant     oublier que pendant cette période de crise entre le pouvoir et l’U.G.T.T,     j’étais le premier à présenter ma démission en tant que membre du comité     central du Parti, estimant que je ne pouvais plus concilier mes     responsabilités syndicales  avec mon appartenance au comité central du     P.S.D. De ce fait tout ce qu’il a avancé sur la députation n’est qu’une      pure fiction. En ayant l’art d’inverser les rôles et de présenter des     fausses informations, le camarade Baccouche a cru convaincre ses     lecteurs ; en effet  ma position était toujours claire sur les élections     législatives de 1981, à savoir participer à la campagne sans être candidat.     Le camarade Baccouche, usant de beaucoup de  moyens, a réussi à me     convaincre de la nécessité d’une alliance avec le Parti.      
   Lors de la réunion du bureau exécutif     de l’U.G.T.T tenue à l’hôtel Amilcar contrairement à     l’habitude qui consiste  à ce que le Secrétaire Général présente l’ordre du     jour avec ses explications et sa position, le camarade Baccouche a     demandé de chacun de nous,  son avis sur les élections et la participation .
 Les douze membres du bureau exécutif ont     donc opté pour la participation aux élections et l’alliance avec le Parti au     pouvoir croyant ainsi s’aligner avec l’avis du Secrétaire Général. Mais à la     surprise générale, prenant en dernier la parole, le camarade Baccouche     a annoncé une position contraire . Cette  volte-face a engendré l’étonnement     et la révolte de tous les membres du bureau exécutif, Baccouche a     essayé de se justifier avec des arguments insoutenables. Ainsi un climat de     déception et d’incertitude régnait sur la salle d’autant plus que  la     commission administrative de l’U.G.T.T devait se tenir dans les prochains     jours avec deux positions apposées, l’une du Secrétaire Général et l’autre      des membres du bureau exécutif. Précisons également que c’est Baccouche     en personne qui a mené les pourparlers avec le parti et qui a signé le     manifeste électoral avec le Parti ; il a en outre  désigné son propre frère     à la députation, et a bien participé  à la campagne électorale avec Monsieur     Le Premier ministre de l’époque.
   Contrairement à ce qu’il a voulu     insinuer, le camarade T. Baccouche sait très bien, qu’effectivement      un profond respect mutuel entre le camarade Habib Achour et moi-même     a toujours existé , et ce malgré le malheureux désaccord de 1983. Après la     fameuse réunion du bureau exécutif du 10 Novembre 1983, T.     Baccouche a insisté à ce qu’on se rencontre chez le camarade  Sadok     Bèbès.  
 Lors de cette rencontre  nous étions neuf     membres du bureau exécutif, et le camarade Baccouche, en a profité     pour nous demander d’être méfiants du camarade Habib Achour et     d’établir un rapport  à la commission administrative relatant les     agissements de ce dernier dans la gestion des affaires. Feu Khalifa Abid     a décidé de ne pas s’associer à ces critiques . de  ma part je préconisais     qu’il ne fallait pas donner a cet incident plus d’ampleur qu’il ne mérite,     et à mon avis , le camarade Néji Chaari devrait prendre une décision     bien déterminée et que chacun de nous  avait la liberté de réagir comme bon     lui semblait. Furieux et hors de lui , T. Baccouche  prit de nouveau     la parole et m’accusa de me soumettre aveuglement au camarade Habib Achour et de refuser toute critique à son égard. Face à ses propos,     j’ai rétorqué que  cela  n’était pas une  soumission mais une relation de     profond respect mutuel et qu’aucune de mes décision n’a jamais été prise au     détriment des principes syndicaux.
 D’ailleurs, le Camarade Néji Chaari     peut témoigner qu’à la fameuse réunion  durant laquelle a eu l’incident, je     me suis levé et je me suis interposé entre les deux camarades Habib     Achour et Néji Chaari ; pour neutraliser la tension en leur     rappelant le respect  qui devait être maintenu, alors que le camarade T.     Baccouche n’a fait aucun effort en ce sens .
 Comme convenu, nous avions organisé     plusieurs réunions pour préparer un manifeste ; T. Baccouche  a     insisté sur le fait  que nous  n’allons plus à la centrale de l’U.G.T.T,     il est même allé voir feu Abderrazak Ghorbel pour lui demander la     même chose. Le manifeste a été corrigé par monsieur Baccouche. Par     ailleurs, notre camarade T. Baccouche  nous a fait savoir qu’il ne     signera pas le manifeste afin de pouvoir assister à la réunion de la     commission administrative dans le but de nous défendre et nous a fait savoir     que s’il  échouait, il présenterait sa démission avec une déclaration     aux journalistes. C’est ainsi que  j’ai pris la parole pour manifester  mon objection et suggérer une  solidarité entre tous les membres .
  En réalisant que les autres camarades     n’approuvaient pas mon opinion, j’ai quitté les lieux sans jamais y     retourner. Trois jours après, les camarades Néji Chaari, feu Ghorbal et     feu Gharbi m’ont rendu visite vers minuit, en me demandant de signer le     manifeste  lequel  ne portait  pas la signature de T. Baccouche  . En     demandant des explications à propos de ce fait , mes camarades m’informent     que T. Baccouche  a laissé au camarade Bouraoui un Procés     Verbal interne signé reconnaissant et approuvant le contenu du     manifeste. Le lendemain matin, je suis allé chez le camarade Bouraui. A     pour vérifier du P.V par monsieur T. Baccouche ; notre     camarade  Bouraui m’annonce que T. Baccouche avait repris le     Procès Verbal pour le corriger et avait promis de le remettre le matin     même. Je lui ai communiqué mes impressions en lui affirmant que j’étais      persuadé dès le départ qu’il n’y aura plus de retour du P.V de la     part de T.Baccouche  .
 A la réunion de la commission     administrative, T.baccouche  a failli à ses engagements à notre     égard, brillant par son silence, il a même voté contre nous après avoir     proposer un gel à nos activités.
 Tout cela me laisse perplexe, cela semble     être prémédité, est-ce cela est du à un manque de courage ?  
     
 Khérridine   SALHI
 Membre de Bureau  Exécutif de
 L’U.G.T.T Khérridine   SALHI     Membre de Bureau  Exécutif de     L’U.G.T.T
 
 
 
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