15 mars 2008

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TUNISNEWS
 8 ème année, N°  2852 du 15.03.2008

 archives : www.tunisnews.net

 


Liberté et Equité: Nouvelles des libertés

AFP: Algérie: les ravisseurs demandent la libération de 5 islamistes

AFP: Le sort des deux otages autrichiens suspendu à la libération d’islamistes

AFP: Les otages autrichiens d’Al-Qaida localisés au Mali (presse algérienne)

Reuters: Les deux Autrichiens retenus au Mali; Vienne négocie – Presse

AFP: L’Algérie « pas directement concernée » par l’affaire des otages (Premier Ministre)

AFP: Appel vidéo des parents d’un des otages autrichiens aux ravisseurs

AFP: Bamako confirme l’arrivée d’un envoyé autrichien et recherche les otages

Reuters: Négociations pour les Autrichiens retenus au Mali-presse

AFP: Un émissaire autrichien à Bamako, otages autrichiens localisés au Mali

AP: Les ravisseurs de deux touristes autrichiens demanderaient la libération de cinq détenus algériens

AFP: Turquie : Erdogan condamne la procédure engagée contre l’AKP

 


Sauvez la vie du prisonnier politique et ingénieur Ridha Boukadi Liberté pour Slim Boukhdhir, la plume libre Liberté et Equité Organisation de droits de l’homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis Tel/fax: 71 340 860 Email : Liberte_équite@yahoo.fr Tunis, le 13 mars 2008

Nouvelles des libertés

 

 
1) Slim Boukhdhir en butte aux brimades La femme du prisonnier d’opinion et militant des droits de l’homme, le journaliste Slim Boukhdhir, membre du bureau exécutif de l’organisation Liberté et Equité, qui lui a rendu visite ce matin, jeudi 13 mars 2008 à la prison civile de Sfax, nous a informés que son mari est toujours en butte à des brimades. Il a été privé d’eau, puisque celle-ci a été coupée dans sa cellule. En conséquence, il a annoncé qu’il commencerait une grève de la faim illimitée à partir du 13 mars pour protester contre le harcèlement dont il fait l’objet et pour exiger sa libération. 2) Arrestation d’Anouar Ben Laroussi Lundi 10 mars 2008, le jeune Anouar Ben La roussi été arrêté sur son lieu de travail à Ben Arous et conduit dans un lieu inconnu. 3) Le docteur Noureddine Arbaoui à la prison de Sfax Noureddine Arbaoui, prisonnier politique, a été transféré de la prison de Kasserine à la prison de Sfax afin d’y suivre un traitement. Le docteur Noureddine Arbaoui souffre de plusieurs pathologies, asthme, et d’ulcère cutané sur les zones sensibles du corps, en raison de la négligence sanitaire et de la situation pénible qui lui est faite. 4) Maher Beziouche suspend sa grève de la faim L’administration de la prison de Borj Er Roumi avait empêché la semaine dernière la famille du prisonnier d’opinion Maher Beziouche de rendre visite à ce dernier, sans justifier cette interdiction. Aujourd’hui 13 mars 2008, la famille a été autorisée à le rencontrer et le prisonnier les a informés qu’il était en grève de la faim depuis le 1er mars, grève à laquelle il avait mis un terme le 13 mars 2008, et que l’administration de la prison avais soumis l’autorisation de la visite à la fin de sa grève, et que lorsqu’il avait refusé de s’y soumettre, ils l’avaient privé de visite. Pour le bureau exécutif de l’organisation Maître Mohammed Nouri (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version originale, LT)

MAGHREB CONFIDENTIEL N° 825 du 13 mars 2008

 

TUNISIE Tounès Bledi

Tounès Bledi, radio sur Internet basée au Canada et animée par des étudiants tunisiens, vient d’être autorisée par le gouvernement à recevoir de la publicité. La station a été fondée par Faouzi Abdelkefi il y a trois ans.

MAGHREB L’Union pour la Méditerranée déjà enterrée ?

Des « messieurs Méditerranée » ne cessent d’être appelés à la rescousse du projet d’Union méditerranéenne, rebaptisé Union pour la Méditerranée (UM) après les tractations entre Paris et Berlin. Dernier en date, selon nos informations : Serge Telle. Le dircab de Bernard Kouchner devient ambassadeur pour le processus euro-méditerranéen à la place de François Gouyette, nommé en poste à Tripoli. Il devra travailler en symbiose avec Alain Le Roy, l’ambassadeur en charge de l’UM, pour sauver l’idée phare en matière de politique étrangère de Nicolas Sarkozy et de son éminence grise, Henri Guaino.

En théorie l’idée séduit, et sur les 25 pays du pourtour méditerranéen sollicités, tous ont répondu positivement sauf trois : le Liban, la Syrie et la Turquie, qui ne veut pas jouer en « deuxième division » européenne. Mais elle suscite aussi beaucoup de questions, comme en témoigne l’affluence au débat organisé par l’IFRI sur ce thème, le 11 mars. Chekib Nouira, président de l’Institut arabe des chefs d’entreprise, s’est pour sa part montré enthousiaste. Il a été chargé par le président tunisien Ben Ali de diriger un groupe de travail (comprenant entre autres Tarek Chérif, patron du groupe Alliance) sur le sujet. De son côté, l’ex-ambassadeur du Maroc à Paris et actuel ambassadeur itinérant du royaume, Hassan Abouyoub, qui s’exprimait « en son nom », est apparu nettement plus mesuré. Celui-ci fut l’un des artisans du processus de Barcelone, aujourd’hui au point mort.

Pour le nouveau projet, il a pointé du doigt les nombreux obstacles : absence de dialogue entre Rabat et Alger, politique vis-à-vis d’Israël, problèmes de financement et de structures, nombre important d’Etats membres… De quoi alimenter les débats lors du sommet sur la nouvelle Union voulue par Nicolas Sarkozy. Originellement prévu à Marseille, celui-ci devrait finalement avoir lieu le 13 juillet à Paris. Ce recentrage géographique est aussi symbolique. En persuadant la France d’ouvrir le projet à tous les membres de l’UE, soit au total une quarantaine de pays avec ceux du Sud, l’Allemagne pourrait l’avoir tué dans l’œuf.

Alger Saïd Bouteflika vice-président ?

 

 Selon nos informations, après avoir travaillé à la popularisation du principe d’un troisième mandat du président Bouteflika, l’entourage du chef de l’Etat teste l’idée de la nomination de son frère, Saïd Bouteflika, en tant que vice-président de la République algérienne. Ce poste serait créé dans le cadre de la réforme constitutionnelle qui doit permettre à Abdelaziz Bouteflika de rempiler pour un troisième mandat. Actuel conseiller auprès de la présidence, Saïd Bouteflika n’est pas contre une « accélération » de sa carrière politique. Le chef de l’Etat, dont l’endurance surprend tous ses médecins, y compris Mustapha Bouteflika, son autre frère et médecin personnel, entend rester au pouvoir « jusqu’à la fin » à la Boumediene

 

 

 

 


 

L’affaire des 2 otages autrichiens..

Les développements de la journée du samedi 15 mars 2008 Agence France Presse à 09h48

Algérie: les ravisseurs demandent la libération de 5 islamistes

 

ALGER, 15 mars 2008 (AFP) – Les ravisseurs des deux touristes autrichiens  enlevés le 22 février en Tunisie ont demandé la libération de cinq islamistes algériens, dont El Para, contre celle de leurs otages, a annoncé samedi le quotidien algérien indépendant

Annahar.

Cette revendication aurait été adressée à l’Autriche dans une lettre parvenue à son ambassade à Alger, selon Annahar.

La représentation diplomatique autrichienne se refuse depuis plusieurs jours à communiquer toute information sur les otages, renvoyant systématiquement les journalistes au ministère des

Affaires étrangères à Vienne.

Amar Saïfi, dit El Para (le parachutiste), ancien militaire et l’un des principaux « émir » (chef) du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC qui s’est rallié à El Qaïda en septembre 2006), avait été l’instigateur de l’enlèvement en 2003 dans le Sahara algérien d’un groupe de 32 touristes européens.

Dix-sept de ces 32 touristes suisses, allemands et néerlandais avaient été libérés au nord de Tamanrasset (extrême-sud algérien) par l’armée algérienne et quatorze avaient été libérés le 18 août suivant à Kidal (Mali) après le versement par Berlin d’une rançon de près de 5 millions d’euros, selon des informations jamais confirmées officiellement. Une otage allemande avait trouvé la mort dans le désert fin juin des suites d’une insolation.

Arrêté au Tchad et remis à l’Algérie, « El Para » est depuis en détention dans l’attente d’un procès reporté à plusieurs reprises.

Les ravisseurs ont également demandé la libération de Bouderbal Fatah, alias Abdelfattah Abou Bassir, « émir » de la brigade spécialisée dans les attentats suicides à Alger. Il avait été arrêté avec des complices en octobre 2007 dans une cache de la banlieue est de la capitale algérienne, avec 800 kg  d’explosifs.

Ils devaient utiliser ce stock dans des attentats suicide à Alger, selon les services algériens de sécurité.

Par ailleurs, selon le quotidien arabophone Al Djazaïr News, l’enlèvement des deux touristes autrichiens Andrea Kloiber, 44 ans, et Wolfgang Ebner, 51 ans, est la première grande opération menée par le chef des ravisseurs Abdelhamid Abou Zaïd. Ce dernier est l’adjoint de Yahyia Abou Ammar, le responsable du Sahara et du Sahel dans Al Qaïda au Maghreb Islamique.

« C’est la première grande opération que Abou Zaïd conduit en personne loin du Sahel, où il s’activait ces dernières années au Mali, Niger, Tchad et au sud de la Libye », souligne le quotidien.

AFP


 

 

Agence France Presse à 12h25

Le sort des deux otages autrichiens suspendu à la libération d’islamistes

Par Hassen ZENNATI

 

ALGER, 15 mars 2008 (AFP) – Le sort des deux touristes autrichiens enlevés par Al-Qaïda au Maghreb est suspendu à la libération d’islamistes détenus en Tunisie et en Algérie, exigée par

leurs ravisseurs qui ont fixé un ultimatum à dimanche minuit.

Selon le quotidien algérien indépendant Annahar, citant des « sources algériennes concordantes », les ravisseurs ont demandé la libération de cinq islamistes algériens, dont Amar Saïfi, dit « El

Para », contre celle de leurs otages, Andrea Kloiber, 44 ans, et Wolfgang Ebner, 51 ans, dans une lettre adressée à Vienne par l’intermédaire de son ambassade à Alger.

Selon le journal Al Khabar (indépendant), les ravisseurs demandent aussi la libération de 10 islamistes tunisiens emprisonnés en Tunisie. Ils étaient rentrés en 2006 pour « ouvrir un nouveau front » dans ce pays après avoir suivi un entraînement en Algérie.

La branche de l’organisation terroriste islamiste Al-Qaïda au Maghreb, qui a revendiqué l’enlèvement survenu le 22 février, réclame également une rançon, dont le montant n’a pas été précisé, indique-t-on de source proche de l’état-major de crise constitué à

Vienne au ministère des Affaires étrangères.

Cependant, l’Autriche refuse toute négociation, le chancelier Alfred Gusenbauer ayant exigé vendredi « la libération immédiate et sans condition des otages », soulignant que « l’Autriche ne négocie pas avec des terroristes ».

Mais le refus d’une « négociation » n’implique pas l’absence de

contacts avec les ravisseurs. Ainsi, le chef de la police anti-terroriste de Salzbourg, d’où sont originaires les otages, Burkhard Vouk, avait précisé vendredi que des « contacts avaient été établis » avec les ravisseurs, sans donner d’autres précisions.

Selon Annahar, des négociations seraient en cours « par téléphone portable, fax et télex » entre les autorités autrichiennes et les ravisseurs qui se seraient retirés au Mali, après avoir séjourné dans la région de Tébéssa et Oued Souf, à la frontière algéro-tunisienne.

Le quotidien indépendant Al Djazaïr News n’exclut pas que les ravisseurs et leurs otages se soient réfugiés au Tchad ou au Niger, deux pays faisant partie de l’ensemble sahélien dont Al-Qaïda veut s’assurer le contrôle.

Les ambassades d’Autriche à Alger à Dakar participeraient aux négociations, qui sont supervisées directement par Vienne, a précisé à l’AFP Anis Rahmani, Directeur général d’Annahar. Il a confirmé la demande de rançon en affirmant en ignorer le montant.

L’ambassade d’Autriche en Algérie se refuse à communiquer sur les otages et un mutisme absolu est observé du côté officiel algérien sur cette affaire.

Amar Saïfi, dit « El Para » (« le parachutiste »), ancien militaire et l’un des principaux « émirs » (chef) du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), qui s’est rallié à Al-Qaïda en septembre 2006, avait été l’instigateur de l’enlèvement en 2003 dans

le Sahara algérien d’un groupe de 32 touristes européens.

Ces touristes — Suisses, Allemands et Néerlandais – avaient été libérés après le versement par Berlin d’une rançon de près de 5 millions d’euros, selon des informations jamais confirmées officiellement. Une otage allemande avait trouvé la mort dans le désert des suites d’une insolation.

Arrêté au Tchad et remis à l’Algérie, « El Para » est depuis en détention dans l’attente d’un procès reporté à plusieurs reprises.

Les ravisseurs ont également demandé la libération de Bouderbal Fatah, alias Abdelfattah Abou Bassir, « émir » de la brigade

spécialisée dans les attentats-suicides à Alger. Il avait été arrêté en octobre 2007 à Alger.

Al-Qaïda demande aussi la libération de Mossaab Abou Abdallah, un des piliers de son état-major, donné pour mort dans une opération de l’armée algérienne en avril 2007. En fait, grièvement blessé, il aurait été soigné et serait emprisonné en Algérie.

 

AFP


 

 

Agence France Presse à 16h56

Les otages autrichiens d’Al-Qaida localisés au Mali (presse algérienne)

 

ALGER, 15 mars 2008 (AFP) – Les deux otages autrichiens d’Al-Qaïda au Maghreb se trouvent actuellement au Mali, où leurs ravisseurs exigent toujours la libération d’islamistes détenus en

Tunisie et en Algérie en fixant un ultimatum qui expire dimanche, a affirmé samedi un journal algérien.

« Les ravisseurs sont installés depuis le début de la semaine dans une zone à 150 km de Kidal (nord du Mali), où se trouve le QG

du chef de la zone Sahara Sahel d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique, Yahyia Abou Ammar », indique le site internet du journal Annahar, citant des « sources sûres ».

Al-Qaïda a donné jusqu’à dimanche minuit aux autorités autrichiennes pour répondre à leurs exigences.

Officiellement, Vienne refuse toute négociation, le chancelier Alfred Gusenbauer ayant exigé vendredi « la libération immédiate et sans condition des otages ». Burkhard Vouk, le chef de la police anti-terroriste de Salzbourg d’où sont originaires les otages, avait néanmoins précisé vendredi que des « contacts avaient été établis » avec les ravisseurs.

Selon Annahar, un émissaire du gouvernement autrichien est arrivé à Bamako où il aurait entamé des négociations avec les ravisseurs » de Andrea Kloiber, 44 ans, et Wolfgang Ebner, 51 ans,

enlevés le 22 février en Tunisie.

Les ravisseurs demandent la libération de cinq islamistes algériens, dont Amar Saïfi, dit « El Para », selon Annahar.

Le journal algérien Al Khabar (indépendant), précise pour sa part qu' »ils réclament la libération de 10 islamistes tunisiens emprisonnés en Tunisie et qui y étaient rentrés en 2006 pour « ouvrir un nouveau front » après avoir suivi un entraînement en Algérie.

La branche d’Al-Qaïda au Maghreb, qui a revendiqué l’enlèvement survenu le 22 février, réclame par ailleurs une rançon dont le montant n’a pas été précisé, selon une source proche de l’état-major de crise autrichien constitué à Vienne.

Les parents d’Andrea Kloiber ont appelé dans une vidéo les ravisseurs à libérer leur fille et son compagnon, a indiqué samedi

le porte-parole des familles à l’agence de presse autrichienne APA. La vidéo a été envoyée à la chaîne de télévision qatarie Al-Jazira.

La zone de Kidal, où les otages ont été transférés semble-t-il depuis une semaine, est contrôlée par les tribus Touareg « barabiche », hostiles au pouvoir central malien et vivant de contrebande.

Ils avaient joué un rôle dans la libération des 32 touristes suisses, allemands et néerlandais, enlevés en 2003 au Sahara

Algérien par des islamistes du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC rallié à Al-Qaïda en septembre 2006).

Quatorze de ces otages avaient été libérés le 18 août 2003 à Kidal après le versement par Berlin d’une rançon de près de 5 millions d’euros, selon des informations jamais confirmées

officiellement. Dix-sept avaient été libérés auparavant par l’armée algérienne et une touriste allemande était décédée des suites d’une insolation.

Amar Saïfi, dit « El Para » (« le parachutiste »), dont la libération est réclamée par Al-Qaida, a été arrêté au Tchad et remis à l’Algérie et se trouve depuis en détention dans l’attente d’un procès reporté à plusieurs reprises.

Les ravisseurs ont également demandé la libération de Bouderbal Fatah, alias Abdelfattah Abou Bassir, « émir » de la brigade spécialisée dans les attentats-suicides à Alger, arrêté en octobre

2007 à Alger, ainsi que celle de Mossaab Abou Abdallah, un des piliers de son état-major.

Donné pour mort dans une opération de l’armée algérienne en avril 2007, il n’aurait été en fait que grièvement blessé et serait aujourd’hui emprisonné en Algérie.

 

AFP


 

Agence Reuters à 17h12

Les deux Autrichiens retenus au Mali; Vienne négocie – Presse

    ALGER, 15 mars (Reuters) – Un émissaire autrichien a entamé des discussions avec l’organisation Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) en vue de la libération de deux touristes autrichiens retenus en otages dans la nord du Mali, rapporte samedi le quotidien algérien Ennahar sur son site internet.

    Les otages seraient aux mains d’un groupe dirigé par l’activiste algérien Abdelhamid Abou Zeïd établi à 150 km de

Kidal, dans une zone d’ordinaire contrôlée par la tribu touarègue El Barabich, précise-t-il.

    Un diplomate autrichien de haut rang est arrivé à Bamako et a commencé à négocier par téléphone avec les ravisseurs, qui

réclament une rançon et la libération de dix activistes détenus en Algérie et en Tunisie. Leur ultimatum expire dimanche à

minuit.

    Aucun représentant du ministère autrichien des Affaires étrangères n’a pu être contacté. Vienne avait auparavant exclu toute négociation.

    « Des pourparlers sont en cours, mais certaines exigences sont du ressort des autorités algériennes et l’Autriche ne peut s’y impliquer ou négocier sur le sujet », souligne Ennahar, qui a

de bons contacts au sein des forces de l’ordre.

    Al Qaïda au Maghreb a diffusé les images de ce couple de touristes qu’il dit avoir enlevé le 22 février en Tunisie. Selon les médias autrichiens, il s’agit d’Andrea Kloiber, 43 ans, et d’Aolfgang Ebner, 51 ans.


 

 

Agence France Presse à 18h13

L’Algérie « pas directement concernée » par l’affaire des otages (Premier Ministre)

 

ALGER, 15 mars 2008 (AFP) – L’Algérie n’est « pas directement concernée » par l’affaire des otages autrichiens, enlevés en Tunisie le 22 février par la Branche d’Al-Qaïda au Maghreb, a déclaré samedi à Alger le chef du gouvernement algérien Abdelaziz Belkhadem.

S’adressant à la presse, M. Belkhadem a déclaré que l’Algérie « (n’était) pas directement concernée par l’affaire des deux otages », soulignant que leur « enlèvement a eu lieu sur un territoire autre que l’Algérie » et « que les otages se trouvent actuellement sur un

autre territoire non algérien ».

Le site internet du journal Annahar, citant des « sources sûres », a affirmé samedi que les otages se trouvaient désormais au Mali, où leurs ravisseurs exigent la libération d’islamistes détenus en Tunisie et en Algérie.

A une question sur d’éventuels contacts entre les gouvernements autrichien  et algérien pour libérer ces otages, M. Belkhadem a simplement répondu: « nous sommes en contact avec tous les pays dans le cadre de la lutte antiterroriste ».

Les deux otages avaient été conduits par leurs ravisseurs en territoire algérien dans la région de Tebessa et Oued Souf, à la frontière algéro-tunisienne.

Selon Annahar, ils ont été ensuite canalisés par l’armée algérienne vers la frontière libyenne en direction du Mali où ils se trouveraient actuellement, à 150 km de Kidal, près du quartier

général du chef du Sahara et du Sahel d’Al-Qaïda, Abou Ammar Yahyia.

Le gouvernement autrichien avait demandé à l’Algérie et à la

Tunisie de ne pas intervenir militairement contre les ravisseurs afin de préserver la vie des otages.

Des négociations auraient été entamées, à partir de Bamako, avec les ravisseurs par un émissaire dépêché par Vienne. Les ravisseurs réclament la libération de cinq islamistes algériens et dix islamistes tunisiens, ainsi qu’une rançon en échange de la libération de leurs deux otages.

 

AFP


 

Agence France Presse à 18h39

Appel vidéo des parents d’un des otages autrichiens aux ravisseurs

 

VIENNE, 15 mars 2008 (AFP) – Les parents d’un des deux otages autrichiens enlevés par Al-Qaïda en Tunisie le mois dernier ont lancé un appel à leurs ravisseurs, les appelant dans une vidéo émouvante à libérer leur fille et son compagnon, a indiqué samedi le porte-parole des familles à l’agence APA.

Le président de la communauté musulmane d’Autriche (IGGiOe) a également appelé les ravisseurs à libérer les deux otages

« immédiatement et inconditionnellement ».

Les parents d’Andrea Kloiber, 44 ans, ont envoyé à la chaîne de télévision qatarie Al-Jazira une vidéo dans laquelle ils demandent aux ravisseurs de libérer leur fille et son compagnon, Wolfgang Ebner, 51 ans, a déclaré le porte-parole Michael Vogl à l’agence de presse autrichienne.

La vidéo, enregistrée vendredi à Salzbourg, a été envoyée dans la nuit à la chaîne arabe.

« Nous ne dormons plus. Nous souffrons énormément. S’il vous plaît, libérez nos enfants », déclare dans cette vidéo la mère de Mme Kloiber, Christine Lenz.

« Tout ce que nous pouvons faire est de rester assis à la maison et de penser à Andrea et à Wolfgang. Notre souffrance est inimaginable. C’est horrible », ajoute cette femme de 65 ans.

« S’il vous plaît, laissez-les partir. Ce sont des amis de la nation arabe. Wolfgang nous a montré des photos de cette superbe région », dit pour sa part son mari, Reinhard Lenz, 67 ans.

« Wolfgang a toujours eu de bonnes relations avec les musulmans et a forgé des amitiés avec eux », renchérit Mme Lenz. « Tous les deux

voulaient établir des liens culturels ».

Les deux otages sont détenus depuis février par la branche de l’organisation islamiste Al-Qaïda au Maghreb. D’après un journal algérien, ils se trouveraient actuellement au Mali.

Selon des journaux algériens, les ravisseurs ont donné au gouvernement autrichien jusqu’à dimanche minuit pour satisfaire leurs revendications, soit la libération d’islamistes algériens et

tunisiens ainsi que le versement d’une rançon.

Mais l’Autriche a refusé toute négociation, tout en affirmant que tout était fait pour assurer la libération des otages.

Le président de la communauté musulmane d’Autriche, Anas Schakfeh, a appelé les ravisseurs à libérer les deux Autrichiens, en expliquant que la prise d’otages allait à l’encontre des préceptes

islamiques.

« L’enlèvement de personnes innocentes viole les principes musulmans de clémence, de tolérance et d’hospitalité », a déclaré M.

Schakfeh dans une interview à Al-Jazira dont les réponses ont été reproduites sur le site de l’IGGiOe.

M. Schakfeh a insisté sur le fait que l’Autriche est un pays épris de paix et que l’Etat autrichien est constitutionnellement neutre, restant à l’écart des conflits.

Le pays cherche à jouer un rôle de pacificateur et de conciliateur, en particulier dans des affaires islamiques, a ajouté M. Schakfeh.

Il a insisté sur le fait que les musulmans jouissent en Autriche des mêmes droits que les membres des autres confessions religieuses et a souligné que le pays n’était pas en mesure de faire pression sur les pays dans lesquels sont emprisonnés ceux dont les ravisseurs demandent la libération.

 

AFP


 

 

Agence France Presse à 18h46

Bamako confirme l’arrivée d’un envoyé autrichien et recherche les otages

 

BAMAKO, 15 mars 2008 (AFP) – Un diplomate autrichien se trouvait samedi à Bamako pour une « mission d’information » au sujet de deux otages autrichiens qui se trouveraient, selon un journal algérien, dans le nord du Mali, ont confirmé les autorités maliennes, qui ont

lancé des recherches dans cette région.

Anton Prohaska, un ancien ambassadeur, est arrivé à Bamako samedi pour conduire « une mission d’information » sur ses compatriotes pris en otage et localisés, selon le quotidien algérien

indépendant Annahar, près de Kidal (nord), ont indiqué à l’AFP des sources diplomatiques maliennes.

Citant des « sources sûres », Annahar avait auparavant annoncé samedi sur son site internet qu’un émissaire du gouvernement autrichien était arrivé à Bamako pour conduire « des négociations avec les ravisseurs » de Andrea Kloiber, 44 ans, et Wolfgang Ebner,

51 ans, enlevés le 22 février en Tunisie.

Le journal avait également rapporté que « les ravisseurs (étaient) installés depuis le début de la semaine dans une zone à

150 km de Kidal, où se trouve le QG du chef de la zone Sahara Sahel d’Al Qaïda au Maghreb Islamique, Yahyia Abou Ammar ».

Les autorités maliennes, qui n’ont pu confirmer la présence des ravisseurs et des otages sur leur territoire, ont dépêché samedi une mission dans le nord du pays pour tenter de retrouver leur trace suite aux révélations de Annahar, a annoncé sous couvert de l’anonymat une source au ministère de l’Administration territoriale.


 

 

Agence Reuters à 19h13

Négociations pour les Autrichiens retenus au Mali-presse

 

ALGER, 15 mars (Reuters) – Un émissaire autrichien a entamé des discussions avec l’organisation Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) en vue de la libération de deux touristes

autrichiens retenus en otages dans la nord du Mali, rapporte samedi le quotidien algérien Ennahar sur son site internet.

Les otages seraient aux mains d’un groupe dirigé par l’activiste algérien Abdelhamid Abou Zeïd établi à 150 km de Kidal, dans une zone d’ordinaire contrôlée par la tribu touarègue El Barabich, précise-t-il.

Un diplomate autrichien de haut rang est arrivé à Bamako et a commencé à négocier par téléphone avec les ravisseurs, qui réclament une rançon et la libération de dix activistes détenus en Algérie et en Tunisie. Leur ultimatum expire dimanche à minuit.

Aucun représentant du ministère autrichien des Affaires étrangères n’a pu être contacté. Vienne avait auparavant exclu toute négociation.

« Des pourparlers sont en cours, mais certaines exigences sont du ressort des autorités algériennes et l’Autriche ne peut s’y impliquer ou négocier sur le sujet », souligne Ennahar, qui a

de bons contacts au sein des forces de l’ordre.

Le premier ministre algérien Abdelaziz Belkhadem, formulant la première réaction officielle de son gouvernement, a indiqué à l’agence de presse APS que l’Algérie n’était pas concernée par

l’affaire.

« L’enlèvement a eu lieu sur un territoire autre que l’Algérie, a-t-il déclaré, ajoutant sans plus de précisions que selon certains rapports, les otages pouvaient se trouver « dans

un deuxième pays ».

Interrogé sur l’existence de contacts entre l’Algérie et l’Autriche au sujet de cet enlèvement, il a répondu: « Nous sommes en contact avec tous les pays dans le cadre de la lutte antiterroriste. »

Une source proche des services de sécurité algériens a indiqué vendredi que parmi les activistes emprisonnés dont AQMI exigeait la libération, figurait Amari Saïfi, un chef de la guérilla algérienne connu sous le nom d’Abderrazak el Para, à l’origine de l’enlèvement en 2003 de 32 touristes européens durant plusieurs mois.

Al Qaïda au Maghreb a diffusé les images du couple de touristes qu’il dit avoir enlevé le 22 février en Tunisie. Selon les médias autrichiens, il s’agit d’Andrea Kloiber, 43 ans, et de Wolfgang Ebner, 51 ans.

 

Reuters


 

 

Agence France Presse à 19h33

Un émissaire autrichien à Bamako, otages autrichiens localisés au Mali

Par Hassen ZENATI

 

ALGER, 15 mars 2008 (AFP) – Deux otages autrichiens d’Al-Qaïda au Maghreb se trouvent au Mali, où leurs ravisseurs exigent en échange de leur libération celle d’islamistes détenus en Tunisie et en Algérie en fixant un ultimatum qui expire dimanche, selon un journal algérien samedi.

Les ravisseurs ont été localisés à 150 km de Kidal (nord du Mali), où se trouve le quartier général du chef de la zone Sahara-Sahel d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique, Yahyia Abou Ammar, et un émissaire autrichien se trouve à Bamako pour négocier leur libération, a affirmé samedi le quotidien Annahar sur son site internet.

Le Mali a confirmé l’arrivée à Bamako d’un ancien ambassadeur autrichien, Anton Prohaska, pour une « mission d’information » sur les deux otages, Andrea Kloiber, 44 ans, et Wolfgang Ebner, 51 ans, enlevés le 22 février en Tunisie, sans cependant confirmer leur

présence au Mali. Les autorités maliennes ont lancé des recherches dans la région de Kidal.

De son côté, le Chef du gouvernement algérien Abdelaziz

Belkhadem a indiqué que l’Algérie n’était « pas directement concernée » par cette affaire des otages autrichiens, soulignant que leur « enlèvement a eu lieu sur un territoire autre que l’Algérie » et « que les otages se trouvent actuellement sur un autre territoire non

algérien ».

Al-Qaïda a donné jusqu’à dimanche minuit aux autorités autrichiennes pour répondre à leurs exigences. Officiellement,

Vienne refuse toute négociation, le chancelier Alfred Gusenbauer ayant exigé vendredi « la libération immédiate et sans condition des otages ». Burkhard Vouk, le chef de la police anti-terroriste de Salzbourg d’où sont originaires les otages, avait néanmoins précisé vendredi que des « contacts avaient été établis » avec les ravisseurs.

Ceux-ci demandent la libération de cinq islamistes algériens, dont Amar Saïfi, dit « El Para » (« le parachutiste »), selon Annahar.

Le journal algérien Al Khabar (indépendant), a précisé pour sa part qu' »ils réclament la libération de 10 islamistes tunisiens emprisonnés dans leur pays, où ils étaient rentrés en 2006 pour « ouvrir un nouveau front » après avoir suivi un entraînement en Algérie.

La branche d’Al-Qaïda au Maghreb, qui a revendiqué l’enlèvement réclame par ailleurs une rançon dont le montant n’a pas été précisé, selon une source proche de l’état-major de crise autrichien constitué à Vienne.

Amar Saïfi, dit « El Para », a été arrêté au Tchad en 2004 et remis à l’Algérie. Il  est depuis en détention dans l’attente d’un procès reporté plusieurs fois.

Les ravisseurs des Autrichiens ont également demandé la libération de Bouderbal Fatah, alias Abdelfattah Abou Bassir, « émir » d’une brigade spécialisée dans les attentats-suicides à Alger, ainsi que celle de Mossaab Abou Abdallah, un des piliers de l’état-major

d’Al Quaïda au Maghreb.

Les parents d’Andrea Kloiber ont appelé dans une vidéo les ravisseurs à libérer leur fille et son compagnon, a indiqué samedi

le porte-parole des familles à l’agence de presse autrichienne APA.

La vidéo a été envoyée à la chaîne de télévision qatarie Al-Jazira.

La zone de Kidal, où les otages ont été semble-t-il transférés depuis une semaine, est contrôlée par les tribus Touareg « barabiche », hostiles au pouvoir central malien et vivant de contrebande. Elles avaient joué un rôle dans la libération des 32 touristes suisses, allemands et néerlandais, enlevés en 2003 au Sahara Algérien par des islamistes du Groupe salafiste pour la

prédication et le combat (GSPC rallié à Al-Qaïda en septembre 2006).

Quatorze de ces otages avaient été libérés le 18 août 2003 à Kidal après le versement par Berlin d’une rançon de près de 5 millions d’euros, selon des informations jamais confirmées officiellement. Dix-sept avaient été libérés auparavant par l’armée algérienne et une touriste allemande était décédée des suites d’une insolation.

AFP


 

Associated Press à 19h49

Les ravisseurs de deux touristes autrichiens demanderaient la

libération de cinq détenus algériens

 

TUNIS/ALGER (AP) — Le groupe armé relevant de la branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) qui a revendiqué l’enlèvement de deux touristes autrichiens dans le sud tunisien

exigerait notamment la libération de cinq détenus algériens, affirme le journal algérien « Ennahar » à la veille de l’expiration de l’ultimatum lancé par les ravisseurs.

Dans leur ultimatum, qui expire dimanche à minuit, les ravisseurs réclament la libération de cinq détenus algériens, des activistes de l’AQMI, et d’un groupe de détenus tunisiens ainsi qu’une rançon dont le montant n’est pas précisé, rapporte « Ennahar » sur son site Internet (www.ennaharonline.com)

Selon le journal qui se réfère à « des sources proches d’Al Qaïda », une liste a été adressée à l’ambassade d’Autriche à Alger qui comporte notamment l’ancien émir de la cinquième région de l’organisation armée, Ammari Saïfi, alias « Abderrazak El Para ».

Auteur de l’enlèvement des 32 touristes européens en 2003, El Para a été arrêté au Tchad avant d’être remis en 2004 aux autorités algériennes.

Côté tunisien, un autre journal algérien, Al Khabar, a fait état d’une revendication pour la libération de 10 salafistes emprisonnés en Tunisie. Venus d’Algérie où ils ont suivi un entraînement dans les camps de l’ex-groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), rallié à Al Qaïda, ces derniers ont été impliqués fin 2006

début 2007, dans des affrontements armés avec les forces de l’ordre qui ont fait 14 morts dont deux membres de la sécurité. Ils ont été récemment condamnés, dont un à mort et huit à la prison à perpétuité.

Par ailleurs, toujours selon « Ennahar », un émissaire du gouvernement autrichien serait arrivé à Bamako d’où il a entamé des négociations par téléphone avec les ravisseurs. Ceux-ci, campent depuis la semaine dernière dans une zone située à 150km de la ville

de Kidal, au nord du Mali, affirme en outre le journal en citant « des sources sûres ».

Les deux touristes, un couple originaire de la région de Salsbourg, Andrea Kloiber, 44 ans, et Wolfgang Ebner, 51 ans, n’ont plus donné de signe de vie depuis la mi-février date de leur dernier contact téléphonique, alors qu’ils effectuaient une randonnée dans le sud tunisien, limitrophe des frontières algérienne et libyenne.

Aucune réaction n’était enregistrée samedi de la part des autorités tunisiennes. Un responsable gouvernemental à Tunis interrogé par l’Associated Press s’est abstenu de tout commentaire. Même mutisme observé du côté de l’ambassade d’Autriche à Tunis.


Turquie : Erdogan condamne la procédure engagée contre l’AKP

AFP, le 15 mars 2008 à 18h58

 

par Gareth Jones

 

ANKARA, 15 mars (Reuters) – La procédure engagée par le parquet turc en vue de la dissolution du Parti de la justice et

du développement (AKP) au pouvoir va « à l’encontre de la volonté nationale », a jugé samedi le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan.

Le procureur de la Cour d’appel qui a saisi vendredi le

Conseil constitutionnel accuse l’AKP, issu de la mouvance islamiste, de menées anti-laïques. L’initiative a été condamnée par l’Union européenne, qu’Ankara à l’intention d’intégrer.

« Il s’agit d’une action entreprise à l’encontre de la volonté de la nation (…). Nul ne peut dire que l’AKP est un repaire d’activités anti-laïques. Nul ne peut nous détourner de

notre voie », a dit Erdogan lors d’un rassemblement de la formation dans le sud-est de la Turquie.

Le procureur reproche à l’AKP de vouloir transformer la

Turquie en un Etat islamique, selon le texte de leur acte d’accusation, cité samedi par les médias turcs. Ce document de 162 pages a été adressé vendredi soir à la Cour

constitutionnelle.

« Il y a tentative d’effacer de la Constitution les principes de laïcité(…). Le principe directeur de l’islam politique est la charia (loi islamique) », selon l’acte d’accusation, cité par la chaîne privée CNN Turk. « L’AKP envisage un modèle (de société) qui puise ses références dans la religion », lit-on par ailleurs.

Dans un communiqué transmis à Reuters, le commissaire européen à l’élargissement Olli Rehn juge la procédure contraire aux principes démocratiques européens.

 

UE ET USA S’INDIGNENT

 

« Dans une démocratie européenne normale, les questions politiques sont débattues au Parlement et tranchées par les urnes, pas dans les tribunaux », dit-il.

Les Etats-Unis ont réagi dans des termes quasi-identiques.

« Les électeurs se sont prononcés. Leur voeu doit être respecté », a déclaré Matthew Bryza, secrétaire d’Etat adjoint, au quotidien turc Zaman.

Les laïcs du CHP (Parti républicain du peuple), principale formation d’opposition, ont en revanche estimé samedi que la justice faisait tout simplement son travail.

Selon la chaîne de télévision turque NTV, le procureur en chef de la Cour d’appel, Abdurrahman Yalcinkaya, a, outre la dissolution de l’AKP, demandé qu’une suspension pour cinq ans de

la vie politique soit prononcée contre le président Abdullah Gül, Erdogan et d’autres hauts dirigeants de l’AKP. Selon ce procureur, la récente tentative du gouvernement

pour autoriser le port du foulard islamique dans les universités

et le durcissement des règles sur la consommation d’alcool constituent des atteintes à la laïcité.

L’AKP est en conflit avec les élites laïques judiciaires et militaires de Turquie depuis son arrivée au pouvoir en 2002.

Le Conseil constitutionnel turc avait dissous il y a dix ans le Refah (Parti du bien-être), considéré alors comme islamiste.

« De récents changements dans la Constitution ont rendu beaucoup plus difficile la dissolution de partis politiques en

Turquie », souligne Wolfango Piccoli, analyste pour l’Eurasia Group. « Même si l’AKP n’est pas dissous, l’affaire pourrait durer entre six mois et un an et ajouter à l’instabilité politique. »

AFP

 

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