TUNISNEWS
11 ème année, N°4155 du 14 .11 . 2011
archives : www.tunisnews.net
La Presse :Fausse arrivée de Hachmi Hamdi à l’aéroport de Tunis-Carthage:Un coup de théâtre diversement interprété Slate Afrique:Le neveu de Leïla Trabelsi en grève de la faim
Omma:Le butin de Leïla Trabelsi : 1 000 paires de chaussures de luxe
Lakhdhar Lala, membre du secrétariat politique d’Ettajdid :«L’échec aux élections de la Constituante est un séisme pour le parti»
elwatan:Tunisie : L’émancipation, une ligne rouge à ne pas franchir
Afreek election:Tunisie – Les Amazighs veulent faire entendre leur voix à la Constituante
wmc:Tunisie : Bientôt la burqa!
Le Temps:Transition démocratique:Quelle participation au pouvoir ?
La Presse:Ennahdha – Centre des jeunes dirigeants:Le pari d’une relance économique soutenue
Fausse arrivée de Hachmi Hamdi à l’aéroport de Tunis-Carthage Un coup de théâtre diversement interprété
L’aéroport Tunis-Carthage connaît une agitation inhabituelle. Ceux qui sont venus accueillir «le père des pauvres» ou encore «le sauveur de la révolution», comme ils aiment à dire, ont très tôt annoncé la couleur. Des youyous et des cris dans le style «vive Al Aridha Achaâbiya», «Hamdi est le père des pauvres» s’élèvent de tous bords. Ils étaient là pour accueillir celui à qui ils ont offert leurs voix, lui confiant l’avenir des classes sociales démunies. Mais, après avoir annoncé son arrivée hier à midi, l’homme n’était pas au rendez-vous, donnant libre cours à diverses interprétations. D’ailleurs, une de ces interprétations avance le fait que le scénario préparé pour Hamdi serait semblable à celui qu’a monté le président déchu il y a près de deux décennies à l’encontre des islamistes d’Ennahda. Sur cette même lancée, une dame âgée de 70 ans, venue spécialement de Béja pour accueillir «le père des pauvres et l’homme de foi», comme elle le qualifie, considère que ce dernier fait l’objet d’un complot élaboré par ses ennemis vu qu’il présente un danger permanent et un obstacle de taille devant la réalisation de leur objectif qu’est la conquête du pouvoir : «Je l’aime parce qu’il est honnête. Il est le seul à s’être intéressé aux pauvres et aux classes défavorisées. Tout notre espoir est en lui», a renchéri la dame. Dans le même ordre d’idées s’est exprimé un professeur de mathématiques originaire de Rgueb (Sidi Bouzid). Pour lui, Hamdi parle un langage simple et compréhensible par tous. «Il parle un langage simple, sans fioritures. L’homme est réaliste. Il connaît comme personne les spécificités de la société tunisienne et ses aspirations modestes : le pain et la paix. En annulant son arrivée, je pense qu’il s’est finalement rendu compte que ses ennemis l’attendent au tournant, après tout ce qui a été annoncé sur les plateaux télévisés ainsi que sur les colonnes des journaux».
(Source : « La Presse » Le 13-11-2011) Lien :http://www.lapresse.tn/13112011/40225/un-coup-de-theatre-diversement-interprete.html
Le neveu de Leïla Trabelsi en grève de la faim
Le comité de la défense de Mohammed Imed Trabelsi, le neveu de Leïla Trabelsi, l’épouse de l’ex-dictateur Zine el Abidine Ben Ali, a annoncé que son client entamait une grève de la faim. Le site tunisien Kapitalis revient sur les déclarations de ses avocats, rangés en ordre de bataille pour protéger leur client. «L’éradication de la corruption et la lutte contre la dictature ne peuvent pas se limiter au jugement de certaines personnes uniquement, mais commande de prémunir le pays d’un éventuel retour à ces pratiques», a déclaré Maître Wissem Saïdi.
Et de souligner que son client a «avoué ses crimes mais refuse d’être un bouc émissaire». Pour lutter contre ce que les avocats appellent un acharnement, Imed Trabelsi a entamé une grève de la faim jusqu’à ce que ses réclamations soient entendues. Imed Trabelsi dénonce par le biais de ses avocats «les manipulations de la justice», une entrave à un procès équitable.
Maître Saïdi dénonce à son tour les injustices infligées à son client depuis le 14 janvier, date à laquelle Ben Ali a fui le pays pour l’Arabie Saoudite. Selon lui, il est aberrant que le décret-loi portant amnistie générale pour «les crimes relatifs à l’émission de chèques sans provision a bénéficié à tous les citoyens à l’exception des proches de l’ex-président.» Outre cette affaire de chèques sans provision, le neveu de Leïla Trabelsi était parfaitement intégré au clan des Trabelsi faisant la pluie et le beau temps en Tunisie. Le clan Trabelsi, car c’était bien une affaire de famille, s’était illustré dans des affaires douteuses frôlant les bornes de la légalité.
Un journaliste de Libération parlait déjà en 2008 de «l’encombrante belle-famille» lorsqu’il évoquait les frasques du clan Trabelsi. Au printemps 2006, le neveu de la première dame de Tunisie était mouillé dans un vol de yacht de luxe, d’une valeur d’1,5 millions d’euros, dérobé par un gang dans la port de Bonifacio en Corse. Les pistes mènent les enquêteurs tout droit vers le commanditaire de ce vol organisé, Imad Trabelsi en personne.
Avant le 14 janvier, l’impunité protégeait le clan Trabelsi et les proches du pouvoir. Mais depuis la chute de Ben Ali, le changement de décor est total pour Imad Trabelsi qui séjourne à la prison militaire de l’Aouina.
(Source : « Slate Afrique » Le 13-11-2011)
Lien :http://www.slateafrique.com/67057/le-neveu-de-leila-trabelsi-entame-une-greve-de-la-faim-tunisie
Le butin de Leïla Trabelsi : 1 000 paires de chaussures de luxe
Si l’on vous dit que la griserie de la tyrannie n’avait d’égale que la folie des grandeurs, enivrant deux êtres qui exultaient dans l’accaparement du pouvoir, des biens, des terres, et l’aliénation de leur peuple, vous pensez à qui ? A Zine Al Abidine Ben Ali et Leïla Trabelsi, bien sûr ! Un couple qui faisait la paire, deux despotes dans l’âme qui ont fait main basse sur la Tunisie, unis dans une véritable association de malfaiteurs.
Bien que ne se faisant plus guère d’illusions sur un règne qui a mis au pouvoir la corruption, les Tunisiens ont appris vendredi ce que recelaient les caves du palais présidentiel, réalisant, si ce n’était déjà fait, l’ampleur d’une mégalomanie furieuse et d’une vénalité inassouvie. Véritable butin de guerre, pas moins d’un millier de chaussures de luxe et 1.500 pièces de bijoux, qui appartenaient à la « reine noire » de Carthage, mais aussi des stocks d’équipements sanitaires, ont été découverts dans les sous-sols de la forteresse dorée, selon un rapport publié à Tunis.
« J’ai honte. Il y a de quoi avoir honte pour la communauté nationale », a confié Néji Baccouche, un juriste qui présentait à la presse le rapport de la Commission d’investigation nationale sur la corruption et la malversation de l’ancien régime. Au-delà des travers de Leïla Trabelsi, le dossier met en lumière l’étendue de la corruption organisée qui a gangrené tout un système, et perverti institutions, ministères, banques, services de douanes, médias, avocats…, les incorruptibles en col blanc n’étant pas légion.
Abus à grande échelle, expropriations, chantages, délits d’initiés et pratiques mafieuses, la Tunisie sous Ben Ali était une vaste entreprise criminelle qui prospérait sur le dos du peuple, en impliquant les forces vives de la nation. Ainsi, les 345 pages du rapport dévoilent l’identité de ceux qui se sont laissé étourdir par ce tourbillon délétère, et qui en ont croqué.
Parmi eux, figure le nom de Hechmi Haamdi, un riche homme d’affaires londonien, dont la liste « Pétition populaire » a raflé 26 sièges dans l’Assemblée constituante issue de l’élection du 23 octobre. La commission a remis son rapport au président par intérim Foued Mebazaa, qui avait ordonné la confiscation des biens de la famille élargie des deux fugitifs Ben Ali et Leïla Trabelsi, et exigé que « tous ceux qui ont porté atteinte à la nation et pillé ses richesses » rendent des comptes.
(Source : « Omma » Le 13-11-2011) Lien : http://www.oumma.com/Le-butin-de-Leila-Trabelsi-1-000
Lakhdhar Lala, membre du secrétariat politique d’Ettajdid
«L’échec aux élections de la Constituante est un séisme pour le parti»
• La réunion du Conseil national, aujourd’hui, s’annonce chaude
Le Mouvement Ettajdid tient aujourd’hui son conseil national en son siège à Tunis. Une réunion qui s’annonce chaude après le faible score obtenu par le Pôle Moderniste et Démocratique dont Ettajdid est l’une de ses composantes lors des élections du 23 octobre de l’Assemblée constituante. Le Pôle n’a obtenu que 5 sièges alors qu’il tablait sur au moins une vingtaine. Aujourd’hui, certains militants d’Ettajdid et notamment des membres de la commission et du secrétariat de ce parti appellent à une révision de la politique d’Ettajdid et au changement de sa direction. Notre invité Lakhdhar Lala nous explique les raisons de l’échec du parti à ces élections et le changement nécessaire de la stratégie d’avenir d’Ettajdid. Interview.
Le Temps : D’après vous Ettajdid traverse aujourd’hui une crise après les résultats obtenus aux élections de la Constituante ?
Lakhdhar Lala : La crise actuelle que connaît Ettajdid est une crise politique et structurelle. Ses origines ont commencé avec les retombées négatives du 2ème congrès du parti tenu en 2007. La majorité actuelle dans la commission politique et le secrétariat étaient incapables de les résoudre ou de les dépasser.
La question qui s’est posée après ce congrès est comment réunifier Ettajdid surtout avec l’inexistence d’une plate forme politique économique et sociale concrète issue de ce congrès. Il y avait des textes adoptés par le congrès mais ce sont avérés inadaptés et ne permettaient pas de rassembler tous les cadres du parti. Ces textes ne favorisaient pas la démocratie au sein d’Ettajdid. Au contraire elles accentuaient la centralisation et les pratiques rétrogrades.
Depuis ce congrès la majorité des membres de la direction et surtout du secrétariat n’ont cessé d’accentuer la division au sein du parti et la marginalisation des militants.
· Revenons aux élections et à l’alliance au sein du Pôle Démocratique, comment jugez-vous la constitution du Pôle et les résultats des élections ?
– La constitution du Pôle est une aspiration légitime de tous les militants d’Ettajdid. La recherche de l’Union des Forces Démocratiques et Progressistes est une stratégie adoptée par Ettajdid lors de son premier congrès en 2001 et à laquelle nous sommes toujours attachés. Le problème du Pôle résidait dans trois éléments. Le premier : la majorité des cadres et des structures d’Ettajdid n’ont pas participé réellement au débat sur la forme et la composition de cette alliance électorale et même les remarques émises par certains cadres n’ont pas été prises en compte. Ainsi beaucoup de militants se sont sentis marginalisées au sein du Pôle. Le deuxième élément est le retard de l’annonce de la constitution de cette alliance.
Le Pôle s’est fait connaître tardivement. Le troisième élément est celui des indépendants qui sont entrés dans cette alliance.
Nous croyons que c’est une erreur. Le résultat est que le programme et le discours politique du Pôle se sont avérés élitistes et n’ont pas pris en considération les aspirations et les revendications populaires. Nous devions au contraire respecter les vœux du peuple et ses aspirations culturelles tout en défendant avec acharnement les acquis de la Tunisie indépendante. Nous sommes tombés dans les provocations des intégristes.
· Aujourd’hui quelles en sont les conséquences sur Ettajdid ?
– Dans les pays démocratiques et les partis politiques démocratiques les directions qui échouent dans des élections remettent spontanément leurs mandats à leurs bases pour discuter les origines et les causes de l’échec et aboutir à une solution ou bien la reconduite de la direction ou bien son changement ou bien sa recomposition en renouvelant certains membres. On ne peut pas accepter que dans Ettajdid les choses continuent comme si de rien n’était. L’échec aux élections de la constituante est un séisme pour Ettajdid et nous sommes dans l’obligation de reconstruire le parti. Toute fuite en avant peut aboutir au moins au blocage d’Ettajdid et au pire à sa disparition. Aujourd’hui le premier secrétaire du parti Ahmed Brahim assume une responsabilité historique. C’est à lui de choisir. Nous appelons à la tenue du 3ème congrès du parti avant la fin de 2011.
(Source : « Le Temps » Le 13-12-2011) Lien : http://www.letemps.com.tn/article-60645.html
Tunisie : L’émancipation, une ligne rouge à ne pas franchir
L’étranger de passage à Tunis (particulièrement celui qui n’a pas visité ce pays depuis quelques années, comme c’est notre cas) est frappé par l’effervescence des débats, des échanges verbaux, dans les cafés, sur les places publiques, dans les bus, près des échoppes…
Autre fait frappant, c’est la religiosité ostensible et arrogante dans l’espace public tunisien. Ce qui sous Ben Ali était interdit, s’affiche aujourd’hui ouvertement : hidjab, nikab, barbe, kamis, côtoyant les tenues vestimentaires à l’occidentale. Les mosquées ne désemplissent pas et ne ferment plus leurs portes après la prière. Cette religiosité rampante pourrait-elle être source de remise en cause de la spécificité de la condition des femmes tunisiennes dans le monde arabe ? De la tolérance qui caractérisait jusqu’ici la société tunisienne ? L’inquiétude, particulièrement des femmes, doublée toutefois de détermination et de mobilisation, sont perceptibles et s’expriment. L’émancipation des Tunisiennes — qui semble devenir un enjeu politique et de société crucial — est avérée, portée par un demi-siècle de droits acquis et pratiques modernistes.
Et c’est pourquoi elle constitue, pour ses défenseurs, une ligne rouge à ne pas transgresser. Avec ses 90 sièges (sur 217) à l’Assemblée constituante élue le 23 octobre dernier, le parti islamo-conservateur Ennahda serait-il tenté de franchir cette ligne ? En direction des militantes des droits des femmes et des progressistes, ses dirigeants redoublent de déclarations conciliantes. Ce discours qui se veut rassurant est-il pure stratégie, voire stratagème ? Quelle sera la nature des relations qu’Ennahda voudra établir entre droit et religion ? Que recouvre le vocable de citoyenneté et des droits pour Ennahda ? On reste dans le flou ou l’ambivalence.
Ennahda affirme qu’il respectera les principes démocratiques et les droits de l’homme et se revendique d’un Islam modéré, à l’image de celui appliqué par le Parti de la Justice et du Développement (AKP) au pouvoir en Turquie.
Un pôle moderniste en Tunisie pourra-t-il s’organiser et regrouper le plus grand nombre de forces politiques et la société civile pour faire contrepoids à toute velléité d’islamisation de la société tunisienne, quand on sait que la Turquie, prise en exemple, a un siècle d’expérience laïque, et que l’armée turque est garante de la laïcité ? L’une des composantes les plus actives de cette mouvance moderniste tunisienne, ce sont les femmes qui, comme nous l’avons observé, ne semblent pas prêtes à une quelconque concession sur leurs droits.
Toutes celles que nous avons rencontrées et entendues, dont des voilées, le disent haut et fort. Elles refusent d’accorder un chèque en blanc à Ennahda. Double langage, disent les unes, tandis que d’autres pointent les premières entames au code du Statut personnel du fait qu’Ennahda a exprimé publiquement sa volonté de remplacer les dispositions législatives sur l’adoption par la kafala et de ne pas revoir les dispositions relatives à l’héritage, alors que les démocrates progressistes et les féministes demandent l’égalité homme/femme en matière de succession.
(Source : « elwatan » Le 12-11-2011) Lien.http://www.elwatan.com/dossier/tunisie-l-emancipation-une-ligne-rouge-a-ne-pas-franchir-13-11-2011-147043_151.php
Tunisie – Les Amazighs veulent faire entendre leur voix à la Constituante
Pour la première fois en Tunisie, les Amazighs (Berbères) rassemblés en association souhaitent agir au grand jour et se faire entendre par l’assemblée constituante élue le 23 octobre dans la foulée de la révolution qui a chassé l’ex-président Ben Ali du pouvoir. « Nous avons été trop longtemps marginalisés et exclus, maintenant est venu le temps de revaloriser notre patrimoines en tant que composante de la société », indique dans un entretien à l’AFP Jalloul Ghaki, secrétaire général de l’association tunisienne de la culture Amazighe (ATCA) Cette association légale déposera ses « revendications pour la reconnaissance de la culture amazigh » à l’assemblée constituante –qui doit tenir sa première réunion le 22 novembre– et devant le gouvernement en cours de formation. M. Ghaki tient à écarter toute visée ou projet séparatiste en Tunisie. Selon lui, si 50% des Tunisiens arabisés sont d’origine berbère, moins d’un pour cent de la population parle encore le dialecte (chelha) dans quelques régions du sud et dans des villages de l’ile de Djerba. « Nous n’avons aucun projet séparatiste contrairement aux accusations qui pèsent sur nous depuis longtemps », souligne M. Ghaki, un ancien prisonnier politique de gauche. « Même si nous comptons former un parti, nous serons contre toute idée séparatiste, pour nous la Tunisie est indivisible de Borj el Khadra (pointe de l’extrême sud) à Bizerte (extrême nord) », affirme-t-il. « Nous ne renions pas l’arabisation du pays –les arabes étant venus après les romains– mais nous sommes les habitants authentiques de cette terre et nous avons le droit du sol pour lutter contre la marginalisation », poursuit l’homme originaire de Tamezret. L’ATCA a été légalisée le 30 juillet 2011, soit 34 ans après la création en 1984 d’un noyau clandestin pour la protection du patrimoine Amazigh à Tamezret, village d’un millier d’habitants dans le sud-est de la Tunisie. Ce village qui ne compte que 620 habitations a accueilli en août 10.000 personnes de Tunisie et d’ailleurs pour un festival célébrant la culture berbère. L’association compte procéder à un recensement des Amazighs en 2012 et sa page Facebook affiche des centaines de fans « parlant ou ne parlant pas la langue », relève-t-il. M. Ghaki, qui tient l’Amazigh de sa mère octogènaire, affirme que les berbères au Maroc, en Tunisie et en Libye (Nalout, Yfren, Zenten, Zouara) descendent de la même lignée et ont un lexique commun à 45%, à la différence des berbères de la Kabylie en Algérie. « Notre objectif est de sauver le patrimoine, l’alphabet tifinaghe et de lutter contre la négation », s’enthousiame l’homme spécialiste de plantes médicinales. Son association est implantée à Nabeul (nord-est), Gafsa (ouest), Tataouine (extrême sud), Gabes (sud), Béja et Mjaz el Bab (nord-ouest) et Bizerte (nord). Elle a fait son entrée au Congrès mondial Amazigh (CMA) qui a tenu son assemblée générale en octobre à Djerba, l’île touristique du sud tunisien. « Le CMA est notre grand syndicat basé en France. Un pays qui a toujours soutenu les mouvements Amazighs », note M. Ghaki. « Tout ce qu’on demande c’est la reconnaissance de nos droits culturels », lance la présidente de l’ACTA, Khadija Ben Saidane, s’insurgeant contre « la négation et l’ignorance » récemment affichées, selon elle, par une élue d’Ennahda, parti islamiste disposant de 89 des 217 sièges de l’assemblée qui rédigera une nouvelle constitution pour la Tunisie post-Ben Ali. Mme Ben Saidane faisait référence à Souad Abderrahim qui a dit ignorer l’existence d’Amazighs en Tunisie dans un récent entretien avec une radio étrangère.
(Source : « Afreek election » Le 13-11-2011) Lien :http://www.afreekelection.com/tunisie/item/9615-article7849.html
Tunisie : Bientôt la burqa!
Discussion entre voisines de table dans un fast food, autour des récents évènements: des enseignantes universitaires sont chassées des amphis, pour «tenue incorrecte»… Zohra: «Tu as vu ce qui s’est passé? Tu comprends maintenant que j’avais raison d’avoir peur? Bientôt on va nous imposer la Burqa dans les amphis, ensuite on va nous dire rentrez plutôt faire la cuisine, on s’en occupe…!» Amina: «Mais non! Arrête de dramatiser, c’est quelques évènements isolés, ça ne veut rien dire, nos étudiants sont en général ouverts et tolérants, et rappelle-toi comme tu disais, il n’y avait aucun slogan religieux le 14 janvier devant le ministère de l’Intérieur…. Et puis, parlons franchement. Allez, ça te plait toi qu’une femme aille en cours avec un maquillage de soirée? Avec des jupes courtes? Ou des pantalons serrés? Ces femmes ne savent-elles pas qu’elles ont affaire à des jeunes de tradition arabo-musulmane? Qui forcément ne sont pas comme les jeunes garçons européens… On n’est pas à Nice tu sais! Tiens, quand une femme se balade en jupe micro, ou va bronzer les seins nus sur la plage…personne ne la regarde! Les femmes sont même de plus en plus malheureuses et seules là-bas… tellement les hommes ne les regardent plus[1]! Phénomène assez répondu et inquiétant en effet dans -et pour- les sociétés occidentales en général (misères du désir, Alain Soral), et qui, pense-t-on, accroît le nombre d’homosexuels, forcés quelque part, ou de célibataires endurcis, d’où misère sexuelle et affective… Le corps est presque devenu objet de consommation, d’où une baisse du désir, et presque un contre effet, de ce qui était l’objectif de liberté individuelle, porté par les féministes et toute la philosophie Mai 68…
· Zohra: «Oh lala Amina, je ne te savais pas aussi conservatrice! Maintenant tu vas me sortir ton refrain de toujours? Le voile ne cache pas le corps, mais le protège du regard «désobligeant, et parfois agressif» de l’Autre… en l’occurrence celui de l’Homme…».
Amina: «Non, pas exactement ça, mais ça protège en effet, et ça permet de limiter un certain nombre d’effets, néfastes au niveau de toute la société. Tiens, par exemple tout à l’heure au rond point, la circulation était infernale, toutes les voitures klaxonnaient, le policier n’arrivait pas à s’en sortir … et une très jeune fille traversait la rue, elle portait un haut très serré, couleur rose bonbon… Tu vois un peu le tableau: les cheveux au vent, et un pantalon cigarette.
Eh bien, tout le monde dans le rond point, l’espace de quelques secondes, a oublié la circulation, on n’entendait plus de Klaxons, le policier regardait, mon mari regardait, et moi aussi je t’avoue que je regardais….parce que c’était attirant, voilà!
Après, moi je ne dis pas qu’il faut mettre une burqa, mais que dans la rue, dans l’amphi à la fac, c’est pas comme dans un salon de thé, ou dans une soirée, etc. Dis donc, les hôtels haut de gamme imposent une tenue correcte à l’entrée du restaurant, celle de la plage doit rester à la plage… Tu vois, je ne suis pas conservatrice, outre mesure, je dis des choses logiques! De bon sens! C’est tout. Quand tu es prof et que tu passes la moitié du temps à écrire sur le tableau, il faut savoir que pendant ce temps, tes étudiants te regardent toi, ne pensent plus au cours… Tu vois ce que je veux dire? Alors, on ne va pas aller chercher le loup! Et après se plaindre!
Zohra: «Oh mon Dieu, comment tu parles! Et donc à ton avis, au lieu d’éduquer nos jeunes, de leur dire qu’il faut respecter le corps de la femme, on doit le cacher ce corps?» Amina: «pas exactement, mais à chaque chose sa mesure, et ça c’est du travail sur des années, ça ne se fait pas tout de suite avec une baguette magique! En attendant, ces jeunes, figure-toi, vivent une certaine frustration, sexuelle entre autres, car ils voient des choses à la télé… sur le net, une certaine version du corps de la femme, ils voient leurs voisines de bancs à la fac porter des tenues qui ressemblent un peu à ce qu’ils voient à la télé, mais les choses ne sont pas très claires après… Est-ce que l’habit fait le moine? Le jeune ne sait pas très bien faire la différence et sortir le vrai du faux dans tout ce chaos, et on a de plus en plus de couples qui vivent en concubinage dans le milieu étudiant…
Le corps de la femme a toujours posé problème, il faut l’avouer. Pour ma part, je préfère me préserver de tout ça, ne pas provoquer, à chaque contexte sa tenue, voilà, je ne vais pas au marché aux poissons avec une jupe courte! Je mets un jean, c’est tout!
Le forcing qu’a fait Bourguiba n’a peut-être pas été correctement avalé par tous, mais surtout et plus que ça, il faut un contexte, des conditions générales, pour qu’il y ait ouverture et apprentissage de la tolérance…»
Zohra: «Allez salut je te laisse, je n’ai plus envie de manger, je vais demander un passeport de réfugié politique je crois; elle avait raison Souhir Belhassen, vous me faites très peur vous tous…».
(Source : « wmc» Le 13-12-2011) Lien :http://www.webmanagercenter.com/management/article-112506-tunisie-bientot-la-burqa
Transition démocratique Quelle participation au pouvoir ?
Ahmed NEMLAGHI « La participation au pouvoir », tel a été le sujet d’une rencontre organisée vendredi dernier par le Réseau Tunisien des Droits, des Libertés et de la Dignité, et à laquelle ont participé plusieurs représentants de partis politiques, ainsi que des journalistes appartenant à la presse écrite et audiovisuelle. En fait qu’entend-on par pouvoir ? Le pouvoir c’est cette appellation vague et parfois ambiguë pour désigner l’autorité qui gouverne un pays et assure sa protection et sa sécurité. C’est ce qu’appelle l’historien et sociologue tunisien Ibn Khaldoun, « Assoultane » c’est-à-dire l’autorité. Mais ce mot arabe désigne communément le chef de l’Etat ou roi. Louis XIV a dit à juste titre : l’Etat c’est moi, en ce sens qu’il gouverne en monarque absolu sans faire participer le peuple. Il a fallu des Révolutions, pour que cette notion change, afin de laisser place au régime démocratique où c’est le peuple qui participe au pouvoir. Mais comme il est pratiquement impossible que tout le peuple prenne part aux décisions du gouvernant il charge de cette mission des personnes qui le représentent et auxquelles il délègue son pouvoir. Il y a donc un transfert du pouvoir par le peuple à ses représentants qu’il choisit par le biais de l’élection, théorie chère à J.J.Rousseau. C’est ce qui distingue le régime autoritaire d’un régime démocratique. Dans le régime autocratique le peuple est complètement en dehors des rouages de l’Etat. Il ne fait que s’incliner à l’autorité du seul souverain, gouvernant en despote absolu. Dans le régime démocratique le peuple est impliqué. Il est tenu de faire le bon choix de ses représentants qui seront les garants de la préservation de ses intérêts et de la défense de ses droits. Après la malheureuse expérience par laquelle est passé notre pays, il importe désormais que le peuple soit suffisamment vigilant pour ne plus se laisser dominer ou embobiner afin de faire le bon choix de ses représentants. En effet, durant des dizaines d’années, le peuple n’a eu aucunement l’occasion de choisir librement ceux qui vont agir en ses lieu et place et défendre ses droits. Il n’y avait qu’un seul parti dominant qui agissait pour l’intérêt d’une minorité dominante, laquelle a violé toutes les règles de la représentativité démocratique ; ce qui a tourné en pouvoir absolu force devant lequel le peuple se sentait non seulement impuissant mais de plus en plus menacé dans ses droits. C’est la raison pour laquelle, il importe, maintenant que le peuple a arraché sa souveraineté, à un prix fort, et grâce aux martyrs, de ne plus retomber dans les mêmes tares, et les mêmes pièges que ceux qu’ils ont subis avant la Révolution. En effet, s’il y a eu des élections libres et massives de la constituante ; il n’en reste pas moins,qu’il importe de bien réfléchir sur la participation au pouvoir, de ceux qui ont été élus par le peuple à la constituante. Le rôle de cette assemblée législative est essentiellement d’élaborer une constitution, mais également de gérer les affaires courantes, c’est-à-dire choisir un chef du gouvernement et un chef d’Etat, voter le budget, bref un certain nombre de prérogatives relevant de ses attributions en tant qu’organe du pouvoir. Il est tenu cependant de rendre compte au peuple et de manière continue de toutes ses activités. C’est la raison pour laquelle on parle de participation au pouvoir qui est de deux sortes : Une participation interne par les membres élus de la constituante et une participation externe par le peuple auquel la constituante lui soumet certains de ces actes pour approbation, par la voie du référendum. * Abou Yâârib Al Marzouki au nom du parti Ennahdha a affirmé qu’il n’y a pas de raison que ce parti domine ou le monopolise la scène politique. Nous sommes ouverts à toutes les tendances, y compris les partis qui ont choisi de militer dans l’opposition. Nous devons œuvrer tous ensemble pour l’intérêt national * Khalil Zaouia du parti Attakatol a insisté à ce propos sur la nécessité d’une concertation massive à travers les partenaires sociaux dont notamment l’UGTT et l’UTICA. La participation au pouvoir doit concerner toutes les forces vives du pays pour l’intérêt national. Il a ajouté que la participation massive aux élections, prouve le degré de maturité du peuple qui désormais se garde de se méprendre en choisissant ses représentants. Il faut donc cesser de semer le doute sur la crédibilité des élections. Le peuple sait ce qu’il fait ; la preuve qu’il y a eu également des abstentionnistes. Par ailleurs, il y a une différence entre la constituante à l’aube de l’indépendance, et celle de l’après Révolution Bourguiba n’a fait que consolider les vœux du peuple qui aspiraient à la liberté. Les élus de la constituante de l’après-Révolution doivent élaborer une constitution qui consolidera les acquis démocratiques les acquis nationaux et sociaux * Saïd Ben Amor du congrès pour la République estime pour sa part que la participation au pouvoir doit commencer par faire participer toutes les forces vives de la nation * Abderrazak Hammami du parti national démocratique a fait remarquer qu’il y a des critiques à faire après les élections, pour une évaluation objective Il ne faut pas que les élections constituent une course pour le pouvoir ; quoique comme l’a déjà affirmé Ibn Khaldoun, vaincre est un moyen pour acquérir le pouvoir. C’est la raison pour laquelle il faut la participation de tout le peuple à l’élaboration de la constitution. C’est à lui en effet que revient le choix du régime qui préserverait au mieux ses intérêts, ses droits et ses acquis démocratiques. * Mohamed Kilani, du partir Socialiste de gauche a quant à lui déploré le fait qu’il y ait eu une influence d’ordre religieux au cours des élections, certains sympathisants ou même membres du parti Ennahdha allant jusqu’à transformer le prêche du vendredi en une campagne électorale. Bien plus certains autres sont allés jusqu’à l’usage de la violence. Il se montre donc sceptique sur la participation du peuple au pouvoir. * Hamma Hammami du parti ouvrier communiste lui emboîte le pas en se montrant sceptique sur la réussite de la transition démocratique lorsqu’on assiste après la Révolution à des procédés qui rappellent ceux de l’ancien régime. Il déplore entre autre la participation de l’Emir du Qatar à la séance inaugurale de la constituante, sur invitation du parti Ennadha. Nous continuerons pour notre part de mener une lutte sur tous les fronts afin de combattre tout ce qui est de nature à porter atteinte aux libertés et aux droits de l’Homme. Il n’y a donc lieu de participer au pouvoir. Enfin Abdelwahab El Hani du parti Al Majd, actuellement à Genève pour participer au congrès international pour la lutte contre la torture, n’a pas manqué quand même d’intervenir par skype, afin d’observer qu’il était plutôt optimiste à l’avenir de la Tunisie. Il a affirmé qu’il y a désormais une nouvelle culture politique en vertu de laquelle toutes les forces vives du pays participent à la défense des droits et des libertés que seule la nouvelle constitution doit garantir celle-ci ne peut être que le fruit d’une concorde totale pour la réalisation de buts communs dans l’intérêt national (Source : « Le Temps » Le 13-11-2011) Lien : http://www.letemps.com.tn/article-60646.html
Ennahdha – Centre des jeunes dirigeants Le pari d’une relance économique soutenue
Par Ridha Maamri
Des négociations sont en cours avec les responsables libyens pour faciliter l’implantation des entreprises tunisiennes et leur participation aux travaux de reconstruction, ainsi que pour l’emploi des compétences tunisiennes • Le parti table sur un taux de croissance de 5% pour l’année 2012, et des taux plus élevés pour les années suivantes. —«Avec les autres forces politiques du pays, notamment le Congrès pour la République et Ettakatol, nous sommes préoccupés de l’évolution des investissements, de la situation des entreprises sinistrées, surtout dans le secteur touristique, et des tensions sociales qui ne cessent de gagner du terrain», a indiqué M. Hammadi Jebali, secrétaire général du mouvement Ennahdha, lors de son passage à l’assemblée générale du Centre des jeunes dirigeants (CJD), hier, à Tunis. «Une équipe de spécialistes est chargée de mener les diagnostics nécessaires et de dresser des plans d’urgence.», ajoute-t-il. Ne pouvant assister à tout le round, M. Jebali a été représenté par M. Ridha Saidi, membre du bureau exécutif du parti, chargé des études et de la planification, et d’autres membres actifs du mouvement islamique. Pour le responsable, l’objectif est de fournir les préalables nécessaires à la relance de l’économie nationale. Le parti table sur un taux de croissance de 5% pour l’année 2012, et des taux plus élevés pour les années suivantes, après le passage à vide de 2011. Pour ce faire, il faut mettre en place les fondements d’une économie saine et forte, qui assure un développement équilibré entre les régions, favorise la création de l’emploi, attire les projets à haute valeur ajoutée et ouverte à son environnement maghrébin, arabe, islamique et international. «Notre programme économique regorge de plusieurs signaux forts qu’on souhaite concrétiser avec le concours de nos partenaires et de tous les opérateurs politiques, économiques et sociaux». Et d’ajouter : « L’entreprise est au cœur de tout développement et les hommes d’affaires sont un partenaire de choix dans le processus d’élaboration des politiques économiques». Ainsi, le mouvement Ennahdha a adressé un message clair en vue de rassurer les investisseurs nationaux et étrangers. Dans ce cadre, des réformes sont en vue pour adapter le Code des investissements aux exigences actuelles. En plus, des restructurations seront engagées pour améliorer le rendement de l’administration et des services publics. La bonne gouvernance Etudes à l’appui, le membre du bureau exécutif a indiqué que « la transparence des marchés publics et la modernisation de l’administration sont en mesure de réduire les gaps de 1 à 3 points de croissance constatés et éviter la perte de 16 mille à 20 mille postes d’emploi». D’où une réponse, partielle, à la problématique du chômage, étincelle de la révolution tunisienne.
Pour l’autre cause principale, le développement régional, il a insisté sur le fait «qu’il faut rompre avec la planification centralisée». Selon la vision du mouvement Ennahdha, partagée par la majorité des forces politiques, ce sont les collectivités locales qui auront la charge de dresser les plans de développement régionaux. Il est à signaler que le territoire national sera découpé en pôles de développement, formé chacun par plusieurs régions. L’Etat, pour sa part, sera appelé à déployer de plus importantes ressources pour améliorer l’infrastructure dans les régions, afin d’orienter les investissements vers ces zones défavorisées. Outre l’infrastructure, pour canaliser ces investissements dans les régions, l’Etat s’engagera dans la mise à niveau des services administratifs et leur décentralisation. Pour ce qui est des marchés extérieurs, il a révélé que «des négociations sont en cours avec les résponsables libyens pour faciliter l’implantation des entreprises tunisiennes et leur participation aux travaux de reconstruction du pays frontalier, ainsi que pour l’emploi des compétences tunisiennes». Le parti mise sur une nouvelle vision du marché maghrébin. Au nord, il a expliqué que l’Union européenne ne se réduit pas à quatre ou cinq marchés classiques.
En guise de réponse à la problématique des diplômés et des compétences disponibles sur le marché du travail, il a indiqué qu’une réforme s’impose pour tout le dispositif d’enseignement et de formation, de la base à l’enseignement supérieur. «A court terme, il est judicieux de compléter les diplômes par des formations spécifiques pour répondre au mieux aux besoins des entreprises», a ajouté le responsable. S’agissant du secteur bancaire, l’orientation du mouvement est de promouvoir la finance aussi bien islamique que classique. Quant aux banques commerciales, des restructurations seront engagées pour mettre à niveau ces unités, notamment leurs assises financières. Et ce, pour un meilleur accompagnement des investisseurs tunisiens à l’étranger, notamment en Afrique.
Profitant de cette rencontre pour évoquer la question du statut de la femme, il a mis en exergue le procès d’intention dont fait l’objet le parti islamique. A quoi il a répondu: «Au contraire, on va renforcer le rôle de la femme dans la vie économique et politique, sans aucune ségrégation entre femme voilée ou non. La compétence est le critère de choix», précise-t-il. Bref, l’édifice de la deuxième République, la nouvelle Tunisie, est un travail de longue haleine. Mulitiplier les négociations et élargir leur champ à toutes les parties prenantes, notamment l’opposition, est au cœur de la démocratie.
(Source : « La Presse » Le 13-11-2011) Lien :http://www.lapresse.tn/13112011/40224/le-pari-dune-relance-economique-soutenue.html