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Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa – Paris:Procès politiques atteignant les sommets du ridicule
Déclaration unitaire (Syndicats, Associations, Partis):Urgence Tunisie – Soutien à la population du bassin minier de Gafsa – Dénonciation de la répression Immigrés de Nantes originaires de Redeyef (sud-ouest Tunisie):Invitation à une manifestation
comité régional du gouvernorat de Tozeur de soutien aux populations du bassin minier de Gafsa :Communiqué
FTCR:manifestation du Samedi 14 Juni à Nantes Liberté et Equité:Abdelhamid Sghaïer à nouveau traduit en justice Reuters:Rocard et Lang approuvent l’invitation d’Assad le 14-Juillet
AFP:Biodiesel: Bruxelles ouvre une enquête anti-dumping contre les Etats-Unis
INFORMATION URGENTE – TUNISIE
Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa – Paris
Procès politiques atteignant les sommets du ridicule
Jeudi 12 juin 2008, se déroulait à Gafsa (chef lieu de la région du bassin minier de Phosphate) le procès politique de quatorze jeunes. Tous ont été arrêtés dans le cadre de la répression violente des manifestations populaires qu’a connu la ville de Métlaoui le 31 mai dernier. Ce procès s’inscrit dans l’offensive policière et judiciaire contre le mouvement social du bassin minier pour le droit à une vie digne. Vingt six avocats défenseurs des droits humains se sont déplacés de tout le pays pour assurer leur défense. Beaucoup d’entre ces derniers ont été bloqués par la police un peu partout sur le territoire du pays afin de les empêcher d’atteindre la ville de Gafsa. Une fois parvenus sur place, les avocats se sont rendu compte qu’un véritable siège policier entourait le tribunal et la salle d’audience, empêchant les familles et le public d’assister au procès. Les avocats, observateurs et habitants présents sur place ont manifesté de manière déterminée pour défendre le principe de la publicité de l’audience. Malgré les brutalités et les violences policières qu’ils ont subies, ils ont fini par obtenir que les familles et certains observateurs puissent accéder à la salle d’audience. Il s’en est suivi un simulacre indigne d’un procès de justice. Le juge a d’abord tenté d’interroger les inculpés sans l’assistance de leurs avocats. Devant leur refus unanime de répondre et les protestations des avocats et des familles, il a fini par faire marche arrière pour, ensuite, interrompre et entrecouper les plaidoiries des avocats d’une manière systématique. Il a fini par déclarer subitement que « cela lui suffisait » et de lever l’audience au beau milieu du débat. Il a annoncé que ses décisions concernant le maintien en détention des inculpés et la fixation de la prochaine audience seraient communiquées plus tard et s’est retiré sous les yeux abasourdis de la défense et du public ! Aujourd’hui, vendredi 13 juin au tribunal de Gafsa se déroule une nouvelle audience politique des révoltés du bassin minier. Un procès se tient également au tribunal de Kasserine (Chef lieu du ouvernorat de Kasserine, au nord de la région de Gafsa) où d’autres révoltés de la faim, du chômage et de la cherté de la vie sont poursuivis en raison de leur participation à un mouvement de contestation populaire. Méthodes policières criminelles à Redeyef Depuis trois jours, la ville de Redeyef est la cible d’une nouvelle forme de violence qui rappelle les méthodes du crime organisé. Un grand nombre d’agents en civil de la police politique, embarqués dans des véhicules de location, font des incursions au centre ville et aux alentours du marché. Ils procèdent à des enlèvements de dizaines de jeunes qui disparaissent dans divers lieux de détention où ils sont soumis à la torture. Les force de l’ordre veulent par là (ils n’hésitent pas à le crier aux habitants) se venger de la grande détermination et forte solidarité des habitants et espèrent semer la peur parmi eux. Nous apprenons aujourd’hui qu’une véritable chasse aux jeunes de Redeyef et du bassin minier a été lancée par le pouvoir. L’armée est en effet en train de mener des opérations de ratissages poursuivant les jeunes de Redeyef jusque dans les montagnes environnantes et jusqu’à la « porte du désert » aux environs du hameau martyr de Tabeddit. Par ailleurs la persécution du « peuple des mines » s’étend hors de la région de Gafsa, des arrestations arbitraires ciblent en effet les jeunes originaires du bassin minier dans les villes du gouvernorat de Tozeur. Nous tenons cette folie répressive pour criminelle et irresponsable, elle apparaît comme une véritable guerre menée par le pouvoir contre la population et risque d’ancrer durablement les conditions d’une spirale de la violence. Nous appelons à une mobilisation massive pour s’opposer à la surenchère de la violence répressive. Nous adressons un grand salut d’admiration et de solidarité à toutes les habitantes et tous les habitants des régions résistantes Nous dénonçons les méthodes délinquantes des forces de l’ordre ainsi que la répression féroce appliquée à la contestation populaire Face à la gestion policière et judiciaire du mécontentement social, une importante mobilisation des défenseurs des droits sociaux et des droits humains a commencé à s’organiser en Tunisie. Nous appelons à élargir et à renforcer la solidarité internationale autour de ce combat pour la liberté et contre les politiques de la faim afin qu’il ne puisse être écrasé dans l’œuf. Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa – Paris c/o FTCR, 3 rue de Nantes 75019 Paris – Tél : 0146075404 – Mail :bassin.minier@hotmail.fr ftcr2@wanadoo.fr – www.ftcr.eu
Déclaration unitaire (Syndicats, Associations, Partis) Urgence Tunisie – Soutien à la population du bassin minier de Gafsa – Dénonciation de la répression
Depuis plus de cinq mois maintenant, les habitants de la région du bassin minier de Gafsa au sud-ouest de la Tunisie mènent un mouvement de protestation contre la corruption et les conditions injustes d’accès à l’emploi. Parti de la contestation des méthodes de recrutement de la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG) il s’est transformé en une véritable révolte pour le droit de vivre dignement posant dans sa globalité la question sociale dans une région particulièrement défavorisée : L’emploi, la redistribution des richesses, la cherté de la vie, la corruption… Les différentes formes de contestation pacifique ont impliqué des chômeurs, des ouvriers et employés, des travailleurs de la sous-traitance privée et du secteur public, des syndicalistes, des veuves de mineurs, des diplômés sans emploi, des jeunes élèves et étudiants… Face à cela, les pouvoirs publics comme la CPG, principal employeur et principal acteur économique de la région, ont pratiqué une gestion du mécontentement par l’étouffement. Un blocus médiatique a été appliqué aux évènements et des renforts de plusieurs milliers d’agents de l’ordre ont été dépêchés pour encercler le bassin minier. La région a été coupée du reste du pays pendant des mois, subissant des opérations de répression répétées qui ont notamment causé la mort dans le hameau de Tabeddit d’un jeune chômeur (Hicham al-Alaymi) participant à un sit-in. Il a été également procédé à des dizaines d’arrestations, de tabassages, de mises à sac de domiciles… La semaine dernière, une offensive policière d’une grande violence a été menée contre la ville de Redeyef. Une vaste campagne d’arrestations, des tirs à balles réelles, des menaces et des mises à sac de domiciles privés et de boutiques ont semé l’épouvante et la colère dans la ville durant deux nuits. Cela s’est soldé par un mort par balle (Hafnaoui Bel-Hafnaoui) et au moins 26 blessés dont 17 graves ainsi que par la fuite d’un nombre important d’habitants vers les montagnes environnantes. A partir du vendredi, 6 juin, au soir les véhicules blindés de l’armée ont pris position dans l’ensemble de la ville. Aujourd’hui, le mouvement n’a toujours pas montré de signes d’essoufflement après cinq mois de blocus. La mobilisation est au contraire plus large et mieux organisée. Surtout, elle commence à déborder la région minière de Gafsa vers d’autres régions du pays (notamment dans la région de Kasserine plus au nord). Elle trouve également un écho dans les révoltes de Sidi Ifni au Maroc, et dans une exaspération populaires contre la pauvreté et la cherté de la vie un peu partout au Maghreb. Face à cette situation extrêmement inquiétante, les organisations syndicales, associations et partis politiques signataires réunis à Paris, affirment leur détermination à suivre de prés l’évolution des évènements dans cette région. Ils affirment leur soutien aux habitants du bassin minier et à leurs revendications. Elles condamnent la politique répressive des autorités tunisiennes vis à vis des mouvements sociaux et syndicaux. Elles tiennent à rappeler que cette politique hostile à la liberté d’expression et d’organisation et en infraction avec les lois et conventions de défense des droits, bénéficie de la complicité des plus hautes autorités françaises (déclarations de N. Sarkozy lors de sa dernière visite en Tunisie). Plus largement, les signataires considèrent que les autorités françaises et l’Union Européenne ont une lourde responsabilité dans cet état de fait. Le partenariat euro-méditerranéen, fondé essentiellement sur une zone de libre-échange néo-libérale, a aggravé la situation des pays concernés. Dans ce contexte de crise grave les états européens et l’Union se doivent de réévaluer d’urgence le fond de leur politique afin de montrer aux pays de la rive sud une volonté de véritable coopération d’intérêt mutuel et d’apporter une contribution positive aux attentes sociales et aux exigences du développement dans toutes ses dimensions. Ils demandent d’urgence : – L’évacuation immédiate des troupes policières disposées dans la région et dans la ville de Redeyef en particulier. – La libération de l’ensemble des personnes arrêtées dans le cadre du mouvement et l’arrêt des poursuites à leur encontre. – La reprise de négociations en vue d’aboutir à des mesures concrètes et rapides d’allègement de la situation de pauvreté et d’injustice que subit la population de la région. Ces négociations ne peuvent se faire qu’avec les négociateurs choisis par la population. – La levée du blocus imposé à Redeyef, qui est en train de devenir une menace pour l’approvisionnement en aliments et en produits de première nécessité, y compris de lait pour bébé. Cela a été aggravé par les saccages de boutiques d’alimentation dont ce sont rendu coupables des membres des forces de police – La mise en place des conditions d’une enquête indépendante et transparente afin de faire toute la lumière sur les violences policières ayant coûté la vie à aux moins deux personnes et fait un grand nombre de blessés. – Les signataires expriment par ailleurs leur entière solidarité à la communauté des migrants originaires de Redeyef à Nantes qui mènent un mouvement en solidarité avec la population du bassin minier et dont 12 personnes ont entamé une grève de la faim ouverte à partir du mardi 13 juin 2008 Premiers signataires : Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM); Association des Travailleurs Maghrébins en France (ATMF); Association des Tunisiens en France (ATF); ATTAC; Cedetim; Comité pour le respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT); Confédération Nationale du Travail (CNT); Corelso; Ettajdid France; Fédération Syndicale Unitaire (FSU; Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR); Forum Action Citoyen et Solidarité; Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés; Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR); Ligue des Droits de l’Homme (LDH); Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP); Parti Communiste Français; Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie (PCOT); Parti Démocrate Progressiste –Tunisie/France (PDP); Parti Socialiste Unifié – Maroc/France; Rassemblement des Associations Citoyennes des Originaires de Turquie (RACORT); Solidarité Algérienne en Europe; Syndicat de la Magistrature; Union Syndicale Solidaires; Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens; Réseau No-Vox; Les Verts; La Voie Démocratique; Avec le soutien de : La Confédération Générale du Travail (CGT); Pour signer ce texte, veuillez adressez vos signatures à : zonegrise@yahoo.fr Tel. 01 46 07 54 04
Tunisie… – Redeyef…Nantes …
Invitation à une manifestation
Organisateur: Immigrés de Nantes originaires de Redeyef (sud-ouest Tunisie) Objet: Soutenir la population du bassin minier Date: Samedi le 14 juin 2008 Heure : 16h 30
Parcours: Départ: Place royale
Arrivée: La préfecture de Loire atlantique Nantes
La répression du mouvement du bassin minier prend une tournure d’une extrême gravité. Depuis le 6 juin 2008, à Redeyef, de violentes confrontations ont eu lieu entre les manifestants et les forces de police. Un énorme dispositif policier a envahi la ville tirant à balles réelles sans prévention sur les jeunes et saccageant les maisons et les boutiques. Le bilan est très grave, Hafnaoui ben Ridha Belhafnaoui, jeune citoyen tunisien, a été mortellement touché par balles dans le dos, on dénombre plusieurs autres blessés par balles. Il s’agit du deuxième jeune tué après Hichem ben Jeddou. En donnant l’ordre de tirer sur les manifestants, le pouvoir a décidé d’en découdre avec le mouvement du bassin minier de la manière la plus lâche et la plus irresponsable. Par la suite, il a eu recours au déploiement de l’armée, qui contrôle désormais les principaux axes de la ville. Ce mouvement social, qui revendique le droit au travail et à la vie digne dure depuis le 5 janvier 2008 n’a cessé de s’amplifier. La situation de la région, à cause de la répression et de l’encerclement qu’elle subit, se dégrade de plus en plus. Les immigrés de Nantes originaires de la ville de Redeyef s’inquiètent du sort des leurs familles et leurs proches, ils ont entamé une grève de la faim depuis le mardi 10 juin 2008 dans la Cours des 50 otages à Nantes. Signé : Les immigrés de Nantes originaires de Redeyef (sud-ouest Tunisie).
Communiqué
Le 11 juin un comité régional du gouvernorat de Tozeur de soutien aux populations du bassin minier de Gafsa s’est constitué. Ce comité est constitué de : M. Chokri DHOUIBIPrésident de la section régionale de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme Lotfi HAMDAMembre du Syndicat régional de l’enseignement de base du gouvernorat de Tozeur M.Mohamed-Ali HADFIMembre du Bureau de l’Union régionale du travail du gouvernorat de Tozeur M. Abdelkader IMAMProfesseur de l’enseignement secondaire, Syndicaliste M. Mongi ALOUIMembre du Mouvement ETTAJDID M. Mohamed Hédi HAMDAMembre du Parti Démocratique progressiste M ; Hichem BOUATTOUR Membre du Parti Démocratique progressiste Abderrahman BOUAJAMembre du Parti Démocratique progressiste Abdelkader TABOUBIMembre du Parti Démocratique progressiste
manifestation du Samedi 14 Juni à Nantes
La Fédération des Tunisiens Citoyens des deux Rives soutient l’appel à la manifestation du Samedi 14 Juni à Nantes, à l’initiative des Immigrés de Nantes originaires de Redeyef. La FTCR appelle toutes les forces sociales et démocratiques à Nantes à se joindre à cet appel et à participer massivement à cette manifestation pour exprimer leur solidarité avec la lutte des populations de Redeyef et de tout le Bassin Minier et pour exiger : La levée immédiate du dispositif policier et militaire qui est imposé aux habitants de la région et l’arrêt des agressions dont ils sont la cible La libération de l’ensemble des personnes arrêtées dans le cadre du mouvement et l’arrêt des poursuites à leur encontre. La reprise de négociations en vue d’aboutir à des mesures concrètes et rapides avec les négociateurs choisis par la population pour répondre à ses revendications légitimes La levée du blocus imposé à Redeyef et au bassin minier L’ouverture d’une enquête indépendante et transparente afin de faire toute la lumière sur les violences policières ayant coûté la vie à aux moins deux personnes et fait un grand nombre de blessés. La FTCR exprime sa pleine solidarité avec la communauté des migrants originaires de Redeyef à Nantes qui mènent un mouvement en solidarité avec la population du bassin minier et dont 12 personnes ont entamé une grève de la faim ouverte à partir du mardi 10 juin 2008 Paris le 12 Juin 2008 FTCR : 3, rue de Nantes 75019 PARIS Tél. : 01 46 07 54 04 – fax : 01 40 34 18 15 e-mail : ftcr2@wanadoo.fr – www.ftcr.eu
Sauvez la vie du prisonnier politique et ingénieur Ridha Boukadi Liberté pour Slim Boukhdhir, la plume libre Liberté et Equité Organisation de droits de l’homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis Tel/fax: 71 340 860 Email : liberte.equite@gmail.com Le 12 juin 2008 Abdelhamid Sghaïer à nouveau traduit en justice
Maîtres Atef Ben Salah et Aymen Triki ont plaidé lors de l’affaire de monsieur Abdelhamid Sghaïer. Le tribunal a levé la séance pour le prononcé du jugement à l’issue de l’audience d’aujourd’hui, 12 juin 2008. Pour le bureau exécutif de l’organisation Maître Mohammed Nouri (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version originale, LT)
Reuters, le 13 juin 2008 à 16h17 Rocard et Lang approuvent l’invitation d’Assad le 14-Juillet
PARIS, 13 juin (Reuters) – Michel Rocard et Jack Lang ont approuvé vendredi l’invitation du président syrien Bachar al Assad à Paris lors des cérémonies du 14-Juillet à Paris, prenant le contre-pied du premier secrétaire du PS, François Hollande. « On a des raisons d’en vouloir à la Syrie », a estimé l’ancien Premier ministre sur France 2 mais « quand on est en guerre, on ne se parle pas, on se tire dessus. Tant qu’on n’est pas en guerre, on se parle. C’est un devoir ». « Techniquement, c’est une bonne chose » d’inviter le président syrien, a-t-il souligné, craignant toutefois que les médias ne « dramatisent » le débat. « J’aurais été M. le président de la République, j’aurais invité le président (syrien) pour une séance de travail: trois photos et une poignée de main à l’image, c’est tout (mais) il l’invite pour le 14-Juillet, ça se verra plus », a-t-il ajouté. Interrogé sur RTL, Jack Lang s’est dit en « désaccord total » avec les autres socialistes ayant dénoncé l’invitation d’Assad. Aux yeux de l’ancien ministre de la Culture, il s’agit d’une « attitude politicienne ». « Je ne comprends pas l’attitude de ceux aujourd’hui qui font la fine bouche », a-t-il déclaré, approuvant une diplomatie française qui « va depuis quelques semaines dans le bon sens ». « Il me semble important que la France soit pionnière, avant-gardiste sur le chemin de la paix », a-t-il ajouté. Si les socialistes veulent réserver le sommet de Paris, destiné à lancer l’Union pour la Méditerranée, aux démocrates « que le PS dise: ‘l’Egypte dehors’, la Tunisie dehors’, ‘la Libye dehors’ ou bien on accepte que sur un point particulier qui est sur l’Union pour la Méditerranée et le dialogue de paix, il puisse y avoir cette grande réunion », a insisté Jack Lang. Dans un communiqué publié dans l’après-midi, Julien Dray, porte-parole du PS, qualifie l’invitation d’Assad de « cadeau inutile » et de « preuve d’une confusion préoccupante entre realpolitik et éthique républicaine ». « La fête nationale française est un symbole universel pour les combattants de la liberté, la lutte contre l’absolutisme et tous les défenseurs des droits de l’homme et des citoyens – autant de valeurs qui ne sont pas pleinement respectées par l’Etat syrien », note-t-il. Julien Dray ne conteste cependant pas « la nécessité d’un dialogue avec la Syrie et donc avec son gouvernement ». REUTERS
AFP, le 12 juin 2008 à 21h02 Biodiesel: Bruxelles ouvre une enquête anti-dumping contre les Etats-Unis
BRUXELLES, 12 juin 2008 (AFP) – La Commission européenne va ouvrir vendredi une enquête anti-dumping dans le domaine des biocarburants contre les Etats-Unis, soupçonnés de subventionner de manière déloyale leurs exportations de biodiesel, ont indiqué jeudi des sources européennes à l’AFP. Saisie fin avril d’une plainte des fabricants de biodiesel européens, les services du commissaire au commerce Peter Mandelson ont jugé après un examen préliminaire qu’il y avait suffisamment d’éléments pour ouvrir une enquête formelle pour pratiques de dumping, selon ces sources. Ces subventions sont versées sous la forme de crédits d’impôts ou d’aides directes à la production. Pour les fabricants européens l’enjeu est énorme puisque le biodiesel représente jusqu’à 80% de la production totale de biocarburants dans l’UE. Ils s’estiment lésés par les subventions américaines qui permettent selon eux à leurs concurrents aux Etats-Unis de vendre leurs produits à des prix meilleur marché en Europe, ce qui met en danger leur rentabilité. La plainte avait été initiée par la fédération européenne des producteurs de biodiesel, le European Biodiesel Board (EBB). Ce dernier avait alors accusé certains biodiesels américains d’être même vendus à des tarifs inférieurs au seul coût d’achat en Europe des matières premières nécessaires à la production du carburant. A l’époque, il avait parlé d' »un coup sévère à l’industrie du biodiesel européen » et demandé à la Commission européenne d’initier une enquête « en vue d’imposer dès que possible des mesures contre les exportations américaines dans l’UE ». La plus grande partie des importations de biodiesel en Europe provient des Etats-Unis: celles-ci ont augmenté de 7.000 tonnes par an en 2005 à environ un million de tonnes l’an dernier. Les industriels de l’UE accusent aussi certains de leurs concurrents en Asie ou en Amérique du Sud de profiter des subventions américaines, en faisant transiter leurs propres biodiesels dans le pays, où ils sont mélangés de manière marginale à des produits locaux. L’enquête des services de la Commission est prévue pour s’achever au plus tard le 13 mars 2009. L’enquête européenne intervient alors que l’UE et les Etats-Unis sont déjà divisés sur la stratégie à adopter concernant le développement des biocarburants, de plus en plus controversés dans l’opinion publique. Les Européens critiquent la priorité donnée par les Etats-Unis aux biocarburants, y compris aux dépens de cultures alimentaires, ce qui à leurs yeux contribuent à la flambée des prix des matières premières agricoles. L’UE entend pour sa part encadrer strictement le développement de cette énergie, notamment en lui appliquant des critères de durabilité, actuellement en cours de négociations. AFP
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