TUNISNEWS
7 ème année, N° 2304 du 12.09.2006
AFP: Six Tunisiens volent un bateau de pêche et débarquent en Italie AFP: Exercice aéronaval du Dialogue méditerranéen de l’Otan, sans Israël Le Temps: Me Abdelkerim Allagui, ex-vice-président « La Ligue n’est ni l’adversaire, ni l’allié des pouvoirs publics » Le Temps: Le désarroi d’une femme qui rêvait de créer une association pour handicapés Mustapha Yahya: Victoire du Liban ATS: Irak – selon un rapport de l’ONU :En moyenne, cent civils tués chaque jour The Dominion: Setting up a Stand for Justice – A battle for a few feet of sidewalk
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Cliquez ici pour accéder au reportage exceptionnel de l’AISPP sur la catastrophe humanitaire des prisonniers politiques Tunisiens
Six Tunisiens volent un bateau de pêche et débarquent en Italie
Exercice aéronaval du Dialogue méditerranéen de l’Otan, sans Israël
Un magazine de Dubaï ouvre son antenne en Tunisie
Saniöu Al Hadath (signifiant les créateurs de l’événement). Tel est le nom du magazine émirati qui sera édité bientôt en Tunisie, en cas d’autorisation des autorités de tutelle.
Il s’agit d’un magazine économique en langue arabe qui sera lancé par le groupe Medialeader en coopération avec une agence de publicité tunisienne. Selon certaines sources, il s’agirait de la régie Bien Vu.
L’intérêt du groupe émirati au marché économique tunisien est justifié par les investissements récents du groupe Dubaï Holding ainsi que les investissements futurs. Édité à partir de Dubaï, le magazine proposera cependant un contenu tunisien en partie. Le concept est connu (et fait beaucoup de succès), on présente un magazine international avec des éditions nationales présentant de légères différences de contenu éditorial les unes des autres.
R.B.H.
(Source : www.webmanagercenter.com, le 12 septembre 2006 à 10h02)
Lien : http://www.webmanagercenter.com/management/article.php?id=19880
Une nouvelle station TV
NESSMA.TV
Le groupe Karoui & Karoui lancera bientôt une nouvelle station TV satellitaire, NESSMA.TV, elle émettra sur le satellite Hotbird et Nilesat, devenant ainsi la 2ème station TV privée en Tunisie après Hannibal TV.
Cette nouvelle station va commencer à émettre début novembre 2006, elle sera essentiellement musicale, émettra des clips et des chansons et comportera un projet artistique de parrainage d’artistes maghrébins TOP FIVE.
F.B.F.
(Source : www.webmanagercenter.com, le 9 septembre 2006 à 04h08)
Lien : http://www.webmanagercenter.com/management/article.php?id=19370
Crise de la Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LTDH)
Me Abdelkerim Allagui, ex-vice-président
« La Ligue n’est ni l’adversaire, ni l’allié des pouvoirs publics »
Notre invité, aujourd’hui, dans le débat sur la crise de la Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LTDH) et sur les questions de son financement extérieur de ses relations avec les pouvoirs publics et de consensus en son sein, est M. Abdelkerim Allagui ex-vice président de la Ligue. Il a occupé ce poste de 1989-1994. Interview.
•Le Temps : En tant qu’ancien vice-président de la Ligue, comment concevez-vous ses relations avec les pouvoirs publics ?
-M.Abdelkerim Allagui : L’initiative prise par le journal Le Temps d’un débat contradictoire sur la crise que traverse la Ligue tunisienne des Droits de l’Homme est une bonne initiative de dialogue et de lieu de confrontation des idées et des analyses sur les grands axes du référentiel et du fonctionnement de cette association. Ce débat sur la scène publique à travers votre journal en créant une dynamique et un intérêt illustre bien la place et le statut particulier de la LTDH au sein des élites, son ancrage dans la société et dans la mémoire collective.
Ce débat que j’espère être ouvert à toutes les parties concernées, la direction de la Ligue et ses contradicteurs, est une prémisse et un espoir aux horizons flous d’une solution honorable à la crise.
Votre première question est la question principale et la question centrale. Pour résumer les rapports de la LTDH avec les pouvoirs publics, c’est l’histoire tout court de la Ligue depuis sa naissance en 1977 jusqu’à nos jours. Ces relations n’ont pas été toujours au beau fixe, elles ont connu des périodes de tension, voire de crise et de rupture, mais aussi des moments de répit, de dialogue et de coopération. Plusieurs raisons sont à l’origine de cette situation parmi elles les ambiguïtés, les désaccords et les malentendus sur le statut, rôle et fonction de la LTDH.
De par sa fonction, la Ligue est une association, ayant pour but la défense, la protection et la sauvegarde des droits et des libertés fondamentales de la personne humaine. Son champ est celui des Droits de l’Homme, elle n’a pas à piétiner sur le plan du terrain politique. C’est un contre-pouvoir, moral de repérer, dénoncer les violations des DH, de les défendre et d’attirer l’attention des pouvoirs publics à ces abus afin d’y trouver des solutions. C’est dire l’importance du dialogue avec ces pouvoirs publics.
Ainsi la Ligue n’est pas un adversaire du pouvoir politique ni son allié, mais aussi elle n’est pas l’allié de l’opposition, ni son ennemi. Elle se situe au-delà de la mêlée politique et ne doit pas être soumise aux aléas de la vie politique changeante et muable. D’où l’importance de son autonomie de tous les partis politiques et de son indépendance.
Ainsi défini le rôle de la Ligue, il est dans l’intérêt de cette première association des DH dans le monde arabe et africain et l’intérêt du pays qu’aucun noyautage politique ni hégémonie ne se réalisent sur la Ligue.
Une LTDH perdant son autonomie, son indépendance, perdra de sa crédibilité et n’a plus raison d’être.
Lorsque les ambiguïtés sont levées, les malentendus dissipés, l’autonomie et l’indépendance de la fonction de la Ligue dans le domaine des D.H et non celui du politique et de la gestion des affaires de la cité, il y a une possibilité de sauvegarder cet acquis national et préserver l’image d’une Tunisie plurielle et moderne.
De là découle les bons rapports entre les pouvoirs publics et la Ligue, rapports basés sur le dialogue. Toutes les interviews, déclarations ont parlé longuement de la nécessité du dialogue pour résoudre les problèmes. J’adhère à cette démarche, je préfère un dialogue boiteux à une ligue se transformant à un bureau de déclarations incapable de résoudre les problèmes, de trouver des passerelles avec le pouvoir pour trouver des solutions aux éventuelles atteintes aux D.H et aux libertés.
Les pouvoirs publics, de leur côté, en instaurant le dialogue vont certes responsabiliser l’équipe dirigeante et l’amener à une souplesse et à une attitude moins radicale.
La Ligue est amenée aussi à faire un recentrage de son travail, essentiellement sur la fonction de la promotion des D.H.
Un de ces principaux objectifs, est de diffuser la culture des D.H et de démocratie. Son action n’est pas seulement orientée vers les autorités, mais aussi vers la société où les valeurs conservatrices anti-D.H et anti-démocratiques dominent malgré tous les efforts fournis de part et d’autre. La tâche est primordiale vu l’impact médiatique, audio-visuel des chaînes satellitaires. Un effort considérable doit être fourni pour combler ces lacunes dans notre culture et notre environnement régional.
•Que pensez-vous du financement extérieur de la Ligue ?
-Les O.N.G dans le monde sont passées actuellement à la professionnalisation vu les multiples activités, l’importance des interventions. La L.T.D.H ne peut échapper à ce phénomène si elle veut être efficace, et pragmatique. D’où la nécessité d’une logistique perfectionnée à la hauteur de sa tâche de plus en plus importante à l’échelle nationale, régionale et internationale. Pour cela la question du financement se pose avec acquitté pour maintenir et développer ses activités, séminaires de formation, journées d’études, bulletins. Normalement à l’instar des associations culturelles l’Etat subventionne ces ONG et doit subventionner la LTDH dans un cadre légal.
En absence de subventions de l’Etat, la LTDH s’est appuyée sur les fondations étrangères et l’Union Européenne, dans le cadre du partenariat.
Ce cadre a permis à certaines ONG tunisiennes, d’en bénéficier. La LTDH qui a bénéficié d’une 1ère tranche doit aussi en bénéficier dans un contexte légal. Le problème financier se pose lorsqu’il y a un problème de lisibilité, de transparence et d’influence directe ou indirecte sur la gestion de la Ligue ses décisions et ses stratégies par les donateurs. Ce qui n’est pas le cas.
•Comment voyez-vous le consensus au sein de la Ligue ?
-De par la composition sociale, les courants politiques, les tendances idéologiques et les catégories générationnelles, la Ligue a opté pour le consensus comme la meilleure expression de co-existence de ces divers courants.
Leur cohabitation sur la base de la charte de la Ligue, de la Déclaration universelle des D.H. Ce consensus est difficile, des difficultés ont pu surgir lors de la première guerre du Golfe et celle de la Charte de la Ligue.
Cependant, la LTDH a pu dépasser ses contradictions, les résoudre et surmonter ces turbulences fortes capables de la secouer. Le fait de se maintenir, de perdurer et un symptôme de la réussite de ce consensus qui a connu des mutations, un consensus inclusif, intégrateur qui a permis de donner une image positive de cohabitation, d’école démocratique, une image tolérante et plurielle. En acceptant cette formule qui n’est pas en contradiction avec le libre jeu électif, nous avons évolué positivement depuis 27 ans au sein de la Ligue d’une position dogmatique, sectaire à une attitude d’ouverture sur l’autre, à l’écoute, à la tolérance et au respect des hommes et des idées.
Interview réalisée par : Néjib SASSI
(Source : « Le Temps » (Tunisie) du 12 septembre 2006)
Le désarroi d’une femme qui rêvait de créer une association pour handicapés
Om Kalthoum Bradaï
Je suis triste, profondément triste, j’écris pour partager avec le lecteur mon amertume et ma désolation. Je suis veuve et mère de deux enfants handicapés, âgés de 30 et 35 ans.
J’ai souvent bercé le rêve de créer une Fondation pour les handicapés. Je m’étais rendue à la fondation TEMIMI pour enquêter sur la procédure à suivre. J’ai trouvé que les moyens pécuniaires ne sont pas du tout à ma portée. Alors, je me suis tournée vers l’idée de faire participer une Association. Je possédais un lopin de terre (2500 m2 environ), héritage de mes aïeux (je suis l’arrière petite fille de feu Cheïkh M. M’zah, Cadhi, Ras Jebel).
Ce terrain m’étais très cher. Je n’ai jamais pensé le vendre car, comme les bijoux de ma mère, leur valeur à mes yeux et dans mon cœur ne peut pas être convertible en dinars. Le terrain est situé sur la route de Chatt Mami, au flanc de la colline de Metline, à 500m de la plage. Il était à vocation agricole, j’ai tout essayé pour le mettre en valeur et ne pas le laisser aride, abandonné comme on en voit plein sur les routes, je n’ai pas réussi.
Bref, j’ai pris contact avec le président de l’Association pour la promotion des handicapés de Ras Jebel. Nous avons discuté des difficultés rencontrées (principalement un local) et des projets de l’Association. Je lui ai proposé mon terrain en donation à l’association. Il en était aux larmes tellement mon geste l’a ému. A l’époque, beaucoup de gens de Ras Jebel m’avaient traitée de folle. Il paraît que le Gouvernement de Bizerte voulait me recevoir pour me remercier, seulement je n’ai jamais reçu ni invitation ni remerciements officiels et d’ailleurs je n’en voulais pas.
La donation a été concrétisée très rapidement, et on promettait de faire construire un Centre qui deviendrait un » Modèle « . Il semblait que le Gouverneur de Bizerte ait octroyé à ce projet la somme de 100MD, en guise de première tranche. En 2005, l’autorisation de bâtir a été refusée. La cause : l’entrée prévue se situe sur un chemin qui n’existe pas sur les plans officiels du cadastre. Et là, je me demande si le plan a été élaboré par un architecte ! Comment peut-on entamer un projet aussi délicat, aussi spécifique sans consulter les plans du cadastre ?
Bref, la parcelle dont j’ai fait don à l’association a été vendue en juillet 2006 sans que je sois prévenue. Et, cet acte m’a fait affreusement mal. Et, c’est là que je me pose des questions. Est-il aussi aisé de décider des » Biens » d’une Association ? Le terrain que j’ai donné n’était pas à vendre, et même s’il s’est avéré enclavé et non constructible, il aurait servi comme ferme thérapeutique, les handicapés de l’association avaient tout à gagner et rien à perdre. Ils se seraient épanouis en pratiquant toutes sortes d’activités sportives et agricoles dans une région réputée pour son air pur, c’était le sanatorium du coin. On y aurait installé une tente ou deux en guise d’abri et ceci n’aurait nécessité aucune autorisation. Je suis d’autant plus malheureuse en sachant que la vente a été décidée à l’unanimité par les membres du comité pour la bagatelle de 30MD.
Encore si le terrain acquis en échange était mieux, ça m’aurait consolé un peu. Hélas ! C’est plutôt monstrueux ! Il faut être aveugle et démuni de tout bon sens pour adhérer à un site pareil. Une centre pour handicapés en bordure de route à circulation intense est une aberration, (le bruit, la poussière et surtout le danger). Du côté nord, le voisin limitrophe est un kiosque à essence. A -t-on idée d’implanter des handicapés, des êtres fragilisés dans un environnement aussi polluant ? N’en parlons pas de la limite sud. Normalement, cette direction est la plus prisée, c’est par là qu’il y a le plus de rayons solaires, le moins d’intempéries, on y place le plus d’ouverture, on y consacre la plus grande partie du jardin…
Or dans le cas de figure du centre prévu, cette direction est complètement obstruée. Le centre est séparé du voisin par un mur mitoyen. Dans notre langage, il y a un dicton qui dit qu’il faut choisir le voisin avant l’habitation. Alors, non seulement la meilleure orientation est occultée, le voisin ne peut être, en aucun cas, convenable. Les fondations d’une grosse bâtisse sont faites, il s’agira d’un garage de mécanique, d’un atelier de menuiserie ou autre chose du même genre qui ne peut que nuire aux enfants.
D’autre part, on veut adapter la structure d’un frigo géant à un centre pour handicapés, le résultat sera catastrophique. Quelles que soient les éléments enjoliveurs employés, la structure sera celle d’une prison. D’un asile. Je me demande si on a pris l’avis des spécialistes tels que psychiatre, sociologue, urbaniste…
Il existe plusieurs associations qui, en fait, ont été décidée par une seule personne. Cette dernière fait appel à des parents et des amis pour la constitution du comité et c’est elle qui devient président à vie. Les associations qui œuvrent pour l’aide et la promotion des handicapés reçoivent beaucoup d’argent et des dons nationaux et internationaux de toutes sortes. Un scandale éclate de temps à autre à cause d’abus et de fuites de fonds de la part des dirigeants. Je me demande s’il existe une autorité qui ait droit de regard sur les comptes, les biens de ces associations.
Quant à moi, je me rends à l’évidence, j’ai perdu un idéal, j’ai fait perdre à mes enfants beaucoup d’argent. comme c’est décevant et décourageant. Aujourd’hui, je comprend qu’il y ait des gens très riches. Qui ne savent pas quoi faire de leur argent et qui refusent de donner aux associations dites de bienfaisance.
(Source : Courrier du lecteur, « Le Temps » (Tunisie) du 12 septembre 2006)
Projection presse du premier long-métrage tunisien de dessins animés »les naufragés de Carthage »
»Les naufragés de Carthage » tel est le titre du long-métrage tunisien de dessins animés, le premier du genre en Tunisie, du réalisateur Abdelkader Belhadi, présenté mardi lors d’une projection-presse (version arabe) au cinéma le mondial à Tunis en présence d’un grand nombre de journalistes.
Ce film, produit par la société cinétéléfilms (2006) et traduit en français, anglais et en italien, est d’une durée de 75 minutes et cible un public de 7 à 14 ans. Il raconte l’histoire d’une équipe d’aventuriers menée par un garçon de dix ans qui traverse les méandres du temps à bord d’un vaisseau enchanté à la découverte des moments clés de la méditerranée antique.
Notre héro, le petit sédik et son équipe: la pétillante ghada et le grincheux kothar, sans oublier hamoura l’âne, croisent les destins fascinants de l’histoire et vivent des évènements exceptionnels avec une mission : explorer et écrire leur histoire. Le carthago est leur navire.
Il possède un pouvoir particulier car il glisse entre les mailles du filet du temps, en passant a travers un mystérieux nuage et se retrouve projeté dans une autre époque.
Ce film retrace l’histoire de la méditerranée, sa culture, ses peuples a travers une aventure humaine construite autour d’un jeune aventurier qui part à la rencontre d’histoires vraies et passionnantes peuplées de personnages de légende. A l’issu de la projection, un point de presse a été organisé en présence du réalisateur, du producteur exécutif et du représentant de l’Unicef en Tunisie.
L’accent a été mis sur l’originalité de cette fiction de dessin animé qui permettra aux enfants et aux adultes de redécouvrir l’histoire de Carthage et du bassin de la méditerranée. Sachant que L’unicef s’est associé a »la société cinételefilms » pour le lancement de ce film d’animation tunisien.
Il est a noter que la projection de la première du film est prévue pour le samedi 16 septembre 2006 au ciné jamil en deux séances: à 16 heures et 18 heures 30. La sortie de ce film dans les salles aura lieu à partir du lundi 18 septembre au ciné-jamil et aux salles de cinema Amilcar et Hannibal (El Manar).
(Source : www.infotunisie.com (Officiel), le 12 septembre 2006)
Irak – selon un rapport de l’ONU En moyenne, cent civils tués chaque jour
Setting up a Stand for Justice
A battle for a few feet of sidewalk
by Dru Oja Jay
Montreal, August 15 — Around 1 a.m., I stop by the 24 hour café that has free wireless internet and, I later discover, Lebanese owners. I’m there to meet a friend, who tells me there is a “Tunisian hippy” who has been camped out in front of the café every day for what at that point had been 13 days, to protest the bombing of Lebanon, pass out information and gather signatures in support of a ceasefire. The man in question is not sporting dreadlocks or punctuating his sentences with “man.” It’s a kind of joke, because the others sitting and drinking coffee don’t have the patience to sit through what they see as the same discussions with people who are making the same arguments as the ones that came before. Fethy the Tunisian hippy, it is surmised, possesses a kind of naiveté or idealism that allows him to return day after day.
I crane my neck to see the middle-aged man in front of the café engaged in a heated argument. Nearby is a large display he has set up: two easels festooned with Lebanese, Quebecois and Canadian flags, display petitions for passersby to sign, along with newspaper clippings about bombing of Lebanon and the demonstration earlier this week. Organizers estimated that 50,000 people attended.
Fethy’s interlocutors tell him they’re on their way to report for duty in the Israeli Defense Forces (IDF) the next day in Tel Aviv. The IDF has been shelling southern Lebanon, the Israeli Navy has been blockading the country’s ports, and the Israeli Air Force has dropped more than 8,000 bombs. Bridges, airports, roads, apartment buildings and entire neighbourhoods have been destroyed, a thousand civilians have been killed, and a million people have been displaced. Some drive their cars out of Beirut, some are forced to walk out of the city. Officially a response to the capture of two Israeli soldiers, Prime Minister Harper has at this point maintained for weeks that the assault is “measured.” Hezbollah has responded by firing rockets at targets in northern Israel.
Fethy passes out flyers, asking passers-by to sign the ceasefire petition, and making sure they know about the demonstration planned for Colin Powell’s planned visit to Montréal.
When I stop by the next day, he’s wearing a kaffiyeh on his head. He laughs, flashes a peace sign, and says it reminds “them” of Arafat. By them, he means the portion of folks strolling on Montréal’s “le main” who support Israel’s bombing campaign and blockade–its “right to defend itself,” as some put it. And who, for whatever reason, oppose his call for an immediate ceasefire.
Within a few minutes of my arrival, a police car pulls up. Someone has complained, again, that he is harassing pedestrians. He chats with them for a few minutes, and they drive away.
Once, when he stepped inside the coffeeshop for a minute, somone knocked down his display. Another time, someone poured water on him and his display. One man argued with him for 45 minutes and became enraged when Fethy would no longer respond. A lot of people, he says, try to provoke him. But he doesn’t get mad. “When I gets mad,” says Fethy, “I get extremely mad.” So he saves his anger.
Various supporters stop by to say hello or drop off flyers or, in one instance, to accompany him to the police station. He needed a witness to testify that one antagonist had verbally threatened his life. One woman, who says her family is Iranian, stops by to cut up sheets of flyers. Making sure that I know that she doesn’t support Hezbollah or Iran’s theocratic regime, she says she is afraid that the conflict is the first step toward an attack on Iran. She read Seymour Hersh’s New Yorker article about the Bush administration considering the use of nuclear weapons.
The head of a local business association has an office across the street. Fethy says that he and others come up with excuses to force him to move from his high-traffic location. The man from the business association “passes by here,” he says, pointing, “but he doesn’t look at me anymore.” At one point, someone claimed that the stakes he was using to plant flags were hurting the roots of the flora inhabiting the large concrete planter near his display. He laughs at repeated attempts to establish that he is blocking the flow of pedestrian traffic. “People are not gazelles,” he says, pointing to lampposts blocking the way on either side of his display.
Fethy, whose name I later find out means “victorious one,” sees himself as a small part of a larger effort. “When I’m done here,” he says, “there are people who work at night.” They compile the reams of names and email addresses, organize demonstrations, and petition politicians.
Later on, he takes a break and tells me stories of the political battles of decades past. Arafat’s 1974 address to the UN General Assembly. Or how, when he was a young man in Tunisia, he recalls the US opened its doors to Cubans, promising money and jobs. The idea was to foment a revolt inside Cuba. But, he recalls with a laugh, Castro was smart. “He said ‘you want Cubans? Ok. Get the boats, open the jails.’ And so now Miami is full of Cuban criminals.” But soon, he’s back to flyering and asking window shoppers, errand runners and tourists to sign the petition for a ceasefire.
They keep trying, buy they won’t stop me, he says. “I’ll keep coming back, I’ll keep fighting.”
And by fighting, he means showing up every day to calmly speak to anyone who stops by about what’s going on.
(Source: The Dominion (Québec), le 7 septembre 2006)
Lien : http://dominionpaper.ca/accounts/2006/09/07/setting_up.html