TUNISNEWS  
 8 ème année,      N° 2730 du 12.11.2007
       
AISPP: Infos en continu Walfadjri: Torture dans les prisons, existence de détenus politiques… : Le ministre tunisien de la Justice nie tout AFP: Tunisie: un cadavre rejeté par la mer, 22 clandestins interpellés AFP: Les pays du sud de la Méditerranée se tournent vers l’énergie nucléaire
2 Agressions contre Mourad Ennouri devant son bureau au cours des dernieres 24 h
 les liens des 2 photos:  
 la premiere 
 la seconde 
Sur la chaine « France 24 », le débat en anglais… Tunisia: The price of prosperity
             Tunisia marked the twentieth anniversary of the coup d’etat that swept       President Ben Ali to power in 1987. His achievements have been remarkable       but critics say Ben Ali has become a brake on Tunisia’s further       advancement.               (Source: le site pdpinfo.org, le 12 novembre 2007)       Lien :            http://smawebdaesign.com/mcgallerypro/show.php?start=0&id=269&video=1 
 Liberté pour tous les prisonniers politiques         Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays Association Internationale de Soutien aux         Prisonniers Politiques         43 rue Eldjazira, Tunis         Email : aispptunisie@yahoo.fr                  Tunis, le 10 novembre 2007                  
Infos en continu
                 La quatrième chambre criminelle du Tribunal de Première Instance de         Tunis présidée par le juge Mehrez Hammami a examiné aujourd’hui 10         novembre 2007 une série d’affaires connues sous le vocable « d’anti         terroristes »         * Dans l’affaire n°13697 ont été déférés Hechmi Madani, Raouf Jaouadi et         Nejmeddine Besdouri, accusés d’adhésion à une organisation terroriste, à         l’incitation à la commission de crimes terroristes, d’utilisation d’un         nom, d’un mot ou d’un symbole pour désigner l’organisation ses activités         et ses membres, d’avoir pensé à rejoindre la résistance irakienne et         d’enrôlement d’éléments à cette fin. Le juge a décidé de reporter         l’audience à la demande de maître Abdelmajid Abdelli.         * Dans l’affaire n °13175 Lotfi El May a été déféré, accusé d’adhésion à         une organisation terroriste, de l’avoir fait connaître, d’incitation à         la commission de crimes terroristes, d’utilisation d’un mot, nom ou         symbole pour désigner l’organisation, ses activités et ses membres.         Maître Samir Ben Amor a plaidé la nullité de la procédure,         l’administration de Sûreté de l’Etat n’ayant pas les prérogatives de la         police judiciaire et parce qu’elle avait fait usage de la torture pour         extorquer des aveux à son client, parce que le dossier est vide de         preuves ou de faits matériels tombant sous le coup de la loi. A l’issue         de la séance, le jugement a été mis en délibéré.         * Dans l’affaire n°11089, ont été déférés Karim Mahdaoui, Abdelbari         Elayeb, Hichem Manaï, Mahjoub Zayani, Nader Ferchichi, Ali Saïdi, Hosni         Nasri, Anis Krifi, Abdelhalim Aroua, Taoufik Kadri, Tarek Boukhili,         Heulmi Boughanmi, Lamjed Karghali, Chekib Omri, Saber Mekkaoui, Mohammed         Omri, Okba Nasri, Mohammed Abbachi, Tarek Hammami, Mohammed Zoubeïr         Karoui, Maher Chammam, Aymen Ghrib, Mimoun Alloucha, Lamjed Homri, Sabri         Mejri et Zyed Ben Jeddou. Ils sont accusés d’incitation à la commission         de crimes terroristes, d’adhésion à une organisation en rapport avec les         crimes de terrorisme, d’utilisation d’un mot, nom ou symbole pour         désigner cette organisation, ses activités et ses membres, d’adhésion à         une organisation terroriste hors du territoire de la République en vue         de la commission de crimes terroristes sur le territoire et en dehors du         territoire de la République, d’utilisation du territoire de la         République pour les préparatifs des crimes terroristes, d’avoir fourni         des informations à l’organisation pour aider à la commission de crimes         terroristes, de mise à disposition d’un local de réunion aux membres         d’une organisation ayant un rapport avec les crimes de terrorisme,         d’aide à leur hébergement et à leur fuite, de n’avoir pas contribué à         leur recherche, de cotisation et de collecte de fonds destinés à         financer des personnes et une organisation en rapport avec des crimes         terroristes, d’avoir renseigné, facilité, aidé et organisé         l’exfiltration secrète de personnes du territoire tunisien,         d’hébergement, d’avoir couvert leur fuite et de n’avoir pas aidé à leur         recherche, de participation à une entente ayant pour objectif la         commission de crimes en vertu des articles 38, 39 et 40 de la loi sur         les passeports et les documents de voyage, et de participation à cela en         vertu du Code pénal et de la loi du 14 mai 1975 relative aux passeports         et aux documents de voyage et de la loi du 10 décembre 2003 relative à         la contribution à l’effort de lutte international de lutte contre le         terrorisme et le blanchiment d’argent.         Après la lecture de l’acte de la chambre d’accusation, le juge a décidé         de reporter l’audience au 17 novembre pour la plaidoirie des avocats.         […]         Pour la commission de suivi des procès         Le Secrétaire général de l’association         Maître Semir Dilou (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs         de la version en arabe, LT)
Torture dans les prisons, existence de détenus politiques… :
Le ministre tunisien de la Justice nie tout
                 Ils sont une trentaine d’islamistes à être détenus dans les prisons         tunisiennes. Onze d’entre eux viennent de bénéficier de la grâce         présidentielle. Mais, pour le ministre tunisien de la Justice et des         Droits de l’homme, Béchir Tekkari, ce ne sont pas des détenus politiques         quand bien même l’un de leurs chefs d’accusation est leur appartenance à         un mouvement islamiste. Le ministre nie également avec véhémence les         accusations de torture dans les prisons et d’arrestations arbitraires         proférées par les organisations de défense des droits de l’homme.                  (Envoyé spécial à Tunis) – Des mensonges. Il est quasiment hors de lui,         le ministre tunisien de la Justice et des Droits de l’homme, Béchir         Tekkari, quand il est interpellé sur les nombreuses accusations de         violations des droits de l’homme proférées contre son pays par des Ong         de défense de ces droits. En parlant hier de ces organisations non         gouvernementales face à la presse internationale, le ministre tunisien         est sorti de ses gonds : ‘Ce sont des rentiers des droits de l’homme.’         Les tortures et autres sévices corporels dont seraient victimes des         détenus dans les prisons tunisiennes, ce sont des ‘allégations         mensongères’, martèlera-t-il. Toutefois, admet-il, des bavures ‘ont pu         se produire’ qui sont le fait de gardes pénitentiaires. Et de citer le         cas de ce gardien de prison condamné, il y a deux ans, pour avoir         maltraité un détenu qui a été ensuite dédommagé. Il s’y ajoute que s’il         y avait des cas de sévices corporels en prison, les observateurs du         Comité international de la Croix Rouge (Cicr) qui visitent régulièrement         les prisons tunisiennes et ‘discutent librement’ avec les détenus, les         auraient signalés à l’attention de la communauté internationale, dira le         ministre tunisien de la Justice et des Droits de l’homme pour clore ce         débat.          Béchir Tekkari réfute également avec véhémence les allégations selon         lesquelles les prisons tunisiennes comptent des détenus politiques parmi         leur population carcérale. Aucune de ces personnalités politiques ne se         trouve en prison pour ses idées politiques, jure-t-il, la main sur le         cœur. ‘Il n’y a pas de prisonniers politiques en Tunisie. Aucune         personne n’a été condamnée pour son appartenance politique ou pour ses         idées. Ceux qui se trouvent en prison le sont pour des délits de droit         commun’. En tout état de cause, plusieurs d’entre ces détenus politiques         sont des islamistes, dont certains ont été condamnés à perpétuité pour         tentative de coup d’Etat et appartenance à une association non reconnue.         Même s’ils sont plus d’une trentaine de détenus – le ministre n’a pas         voulu préciser leur nombre – dont l’un des chefs d’accusation est         d’avoir appartenu au mouvement islamiste Ennahdha ou au Groupe Al Ansar,         le ministre tunisien de la Justice et des Droits de l’homme persiste         dans ses dénégations sous les interpellations de la presse         internationale présente à Tunis. Que le président Zine El Abidine Ben         Ali ait gracié onze d’entre eux à l’occasion du 20e anniversaire de son         arrivée au pouvoir ne change rien dans le refus du ministre Béchir         Tekkari de reconnaître à leur vingtaine de camarades restés en détention         le statut de détenus politiques.          Quant aux arrestations arbitraires que dénoncent des organisations non         gouvernementales, elles sont, selon lui, une invention de ces Ong de         défense des droits de l’homme. Pourtant, jusqu’à récemment, l’officier         de police judiciaire n’avait pas besoin de l’autorisation préalable d’un         juge pour proroger de quarante-huit heures le délai légal de garde-à-vue         qui est de trois jours au maximum en Tunisie. Ce qui est à l’origine de         nombreuses bavures policières, à en croire les Ong de défense des droits         de l’homme. Et pour y mettre un terme, le président tunisien a ‘ordonné’         à son gouvernement ‘d’élaborer un projet de loi renforçant les garanties         judiciaires durant la période de détention préventive, en obligeant la         partie judiciaire à justifier la décision de prorogation des délais, de         manière à éviter toute prorogation automatique de ces délais“. Le même         projet de loi portera également ‘obligation pour le juge d’instruction         de justifier la décision d’arrestation du prévenu à titre préventif afin         de souligner le caractère exceptionnel de l’arrestation préventive’. Le         président Ben Ali a fait part de cette décision hier, jeudi, à         l’occasion du 20e anniversaire de son arrivée au pouvoir. Il n’a sans         doute pas pris une telle décision ex-nihilo. (
 (Source: Le site senegalais de « Walfadjri »         (L’ aurore) le 9 vovembre 2007)
Tunisie: un cadavre rejeté par la mer, 22 clandestins interpellés
      AFP, le 12 novembre 2007 à 14h30               TUNIS, 12 nov 2007 (AFP) – Un cadavre non identifié, probablement » celui       d’un migrant clandestin africain, a été rejeté par la mer sur le littoral       sud-est de la Tunisie, alors que vingt-deux clandestins tunisiens ont été       interpellés sur la côte est, a rapporté lundi l’hebdomadaire       Assabah-Ousbouî.       Le cadavre, découvert sur les rivages de Djerba, une île du sud-est de la       Tunisie proche du littoral de la Libye, a été déposé dans un hôpital de       Sfax (270 km au sud de Tunis) pour des analyses, a ajouté le journal       privé.       Le journal a rapporté en outre l’arrestation au large de Chebba (170 km au       sud de Tunis) de dix-huit clandestins tunisiens qui tentaient de naviguer       vers l’île de Lampedusa (Italie) à bord d’un bateau de pêche.       Quatre autres candidats à l’émigration clandestine on été appréhendés à       Ghedhabna, près de Mahdia sur le littoral centre-est, a indiqué le journal       sans préciser de date.       Le littoral méditerranéen des pays du Maghreb sert de point de départ aux       migrants clandestins cherchant à gagner le sud de l’Europe, notamment via       les îles sud de l’Italie.       La presse tunisienne privée fait souvent état de tentatives d’émigration       illégale déjouées et de découverte de corps de clandestins noyés, mais       aucun décompte officiel n’a été publié àTunis.       L’Italie a compté 12.419 migrants clandestins arrivés par mer au cours des       huit premiers mois de l’année, contre 14.511 pour la même période en 2006.               AFP   
Les pays du sud de la Méditerranée se tournent vers l’énergie nucléaire
      AFP, le 12 novembre 2007 à 09h56
             RABAT, 11 nov 2007 (AFP) – Les pays du sud de la Méditerranée, producteurs       d’hydrocarbures ou non, marquent un intérêt croissant pour le nucléaire       afin d’assurer leur indépendance énergétique au       cours du 21e siècle.       « Les pays maghrébins et l’Egypte montrent un intérêt croissant pour le       nucléaire car ils savent qu’au cours du siècle, les énergies fossiles se       tariront », a fait valoir Jacques Percebois, directeur du       Centre de recherche en économie et droit de l’énergie (CREDEN) de       Montpellier (sud de la France).       « L’énergie de demain c’est le charbon ou le nucléaire, et comme le premier       pose des problèmes environnementaux, c’est donc naturellement vers le       second qu’ils se tournent pour le long terme »,       a-t-il dit à l’AFP.       A l’heure actuelle, la grande majorité des centrales électriques d’Egypte,       de Libye et d’Algérie fonctionnent au gaz qui se trouve dans leur       sous-sol. La Tunisie comme la Turquie utilisent aussi le       fuel. Le Liban et la Syrie ont opté également pour ce carburant etle Maroc       pour une combinaison d’énergie thermique (charbon, gaz, fuel), hydraulique       et éolienne.       Mais tous « sentent la nécessité de diversifier leur bouqueténergétique et       d’avoir le nucléaire civil dans leur palette. On nepeut exclure que       certains n’aient pas dans la tête l’idée de passer       un jour au nucléaire militaire avec le retraitement des déchets », avertit       Jacques Percebois.       Un « échange préliminaire » sur la construction de centrales nucléaires au       Maroc a été amorcé avec le groupe français Areva, lors de la récente       visite du président français Nicolas Sarkozy dans leroyaume. Des « échanges       généraux » sont en cours avec la Libye, selon Areva.       Par ailleurs, le ministre algérien de l’Energie et des mines, Chakib       Khelil, avait affirmé avant de se rendre fin octobre à Paris qu’il allait       parler du nucléaire civil. Nicolas Sarkozy a déclaré que la France était       « prête à aider tout pays qui veut se doter de l’énergie nucléaire civile.       Il n’y a pas une énergie de l’avenir pour les pays occidentaux, et des       pays d’Orient qui n’auraient pas le droit d’y accéder ».       La Tunisie a conclu de son côté avec la France, en décembre 2006, un       accord pour l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire. Elle prévoit       de se doter d’une centrale nucléaire d’une capacité de       900 mégawatts en 2020. Le groupe Areva a été approché. Plus à l’est,       l’Egypte avait annoncé fin octobre son intention de construire plusieurs       centrales nucléaires, relançant un programme       civil gelé depuis 20 ans. Il s’agirait d’ériger d’ici à 2022 quatre       centrales ayant une énergie totale « équivalente à 7 millions de tonnes de       pétrole ». La première devrait entrer en fonction en 2017.       Quant à Israël, il compte construire une centrale nucléaire de production       d’électricité d’une capacité de 1.000 mégawatts d’un coût estimé à 1,5       milliard de dollars, avait indiqué en février 2007 le       PDG de la compagnie israélienne d’électricité.       Au nord de la Méditerranée, le nucléaire ne fait pas l’unanimité. La       Turquie a voté le 9 novembre une loi autorisant la construction des       première centrales nucléaires, après une séance       houleuse. Elle en veut trois d’une capacité totale d’environ 5.000       mégawatts qui devraient être opérationnelles en 2012 pour réduire sa       dépendance énergétique.       L’Albanie envisage aussi de recourir au nucléaire pour devenir une       « superpuissance énergétique » dans la région des Balkans, a déclaré le 9       novembre le Premier ministre albanais Sali Berisha. Ce pays a besoin de 18       millions de kilowatts par jour et n’en produit que 5,5 millions.       La Bulgarie et la Roumanie possèdent des centrales, dont certaines ont dû       fermer et en Espagne le nucléaire assure 26% de l’énergie du pays.       En revanche, la Grèce n’a pas recours au nucléaire et l’Italie a voté en       1987 par référendum la sortie du nucléaire civil: ses quatre centrales ont       été arrêtées en 1990.  

