12 mars 2007

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2485 du 12.03.2007

 archives : www.tunisnews.net


IFEX-TMG: TUNISIE : LA DÉLÉGATION DU TMG EST BLOQUÉE DEVANT LA PRISON À L’OCCASION DE LA JOURNÉE CONSACRÉE À MOHAMMED ABBOU

AP: L’organisation Reprieve clame l’innocence de détenus tunisiens à Guantanamo AP: U.S to release Tunisian held in Guantanamo, London-based humanitarian group says AFP: Algérie: une vingtaine d’Algériens rejoigne les rangs d’Al-Qaïda (presse) Pour le droit des travailleurs tunisiens d’adhérer au syndicat de leur choix – Le cas de la CGTT PDPinfo: Lettre-témoignage d’un universitaire Le Soleil: JALEL LAKHDAR: « La dynamique démocratique fait honneur à l’Afrique » AFP:Les conséquences d’une attaque contre l’Iran « terribles » pour Israël (étude) AFP:Israël parle favorablement d’une initiative saoudienne en dépit de réserves


Chirac tire sa révérence…

Voilà ce que nous – tunisiens démocrates – retiendrons de son long règne :

« Le premier des droits de l’Homme, c’est de manger, d’être soigné, de recevoir une éducation et d’avoir un habitat. De ce point de vue, il faut bien reconnaître que la Tunisie est très en avance sur beaucoup, beaucoup de pays. » (Jacques Chirac, lors d’un déplacement en Tunisie, en décembre 2003)


TUNISIE : LA DÉLÉGATION DU TMG EST BLOQUÉE DEVANT LA PRISON À L’OCCASION DE LA JOURNÉE CONSACRÉE À MOHAMMED ABBOU

 
Les membres de la délégation du Groupe d’observation de la Tunisie organisé par l’IFEX (TMG), en visite en Tunisie, ont été empêchés physiquement le 1er mars 2007 de rendre visite en prison à l’avocat des droits de la personne et écrivain Mohammed Abbou. Des hommes, qui ont refusé de s’identifier, ont bloqué l’accès à la rue qui mène à la prison d’El Kef, ville située à 170 km au sud-ouest de Tunis. Un deuxième cercle d’individus, vraisemblablement des policiers en civil, a photographié la délégation du TMG tout en empêchant ses membres de prendre ders photos. Samia Abbou, épouse de Mohammed Abbou, a eu droit à une visite de 15 minutes. Les forces de sécurité l’ont harcelée de façon répétée et l’ont menacée, elle et sa famille, a affirmé le TMG. La sixième mission du TMG en Tunisie se composait du PEN de Norvège, de INDEX on Censorship, de l’Association mondiale des journaux (AMJ) et de l’Union internationale des éditeurs (UIE). Arrêté en 2005, Abbou purge une peine de trois ans et demi de prison pour avoir publié en ligne des articles critiquant les autorités tunisiennes. Pour marquer le début de sa troisième année de détention et exiger sa liberté, le Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT) a convoqué une journée de protestation, le 1er mars. À Paris, des militants de Reporters sans frontières (RSF) ont manifesté à l’extérieur de l’office du tourisme de Tunisie. Quelque 20 membres de RSF et d’organisations tunisiennes de défense des droits de la personne ont placardé les fenêtres de l’office du tourisme d’affiches portant la mention « Tunisie, terre de répression » et décrivant le cyberdissident. « Il est temps de montrer aux touristes le vrai visage du régime tunisien », dit RSF, « parce que de l’autre côté de la carte postale se trouve un État policier qui n’hésite pas à incarcérer les utilisateurs de l’Internet ». Abbou a été inculpé à cause d’un article affiché en août 2004 sur le site web « Tunisnews », dans lequel il comparait la torture des prisonniers politiques tunisiens aux violences commises par les soldats américains à la prison d’Abou Ghraïb à Bagdad. Bien que le président Ben Ali ait promis une plus grande liberté de la presse, le pluralisme de l’information n’existe pas et les sites web critiques de la politique du gouvernement tunisien sont systématiquement censurés, dit RSF, qui classe la Tunisie au 148e rang sur 168 pays dans son Indice de la liberté de la presse dans le monde en 2006. Consulter les sites web suivants : – IFEX-TMG : http://campaigns.ifex.org/tmg/ – PEN de Norvège : http://tinyurl.com/2y8tfy – Indice de la liberté de la presse dans le monde par RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=21144
 

L’organisation Reprieve clame l’innocence de détenus tunisiens à Guantanamo

Associated Press, le 11 mars 2007 à 18h12 par Bouazza ben Bouazza TUNIS (AP) — Le chef d’une délégation de l’organisation humanitaire Reprieve qui vient d’achever une mission en Tunisie, Christopher Chang, s’est dit « convaincu de l’innocence de détenus tunisiens » incarcérés dans la prison américaine de Guantanamo, à Cuba, lors d’un entretien vendredi avec l’Associated Press.  Basée à Londres, cette organisation dirigée par Clive Stafford Smith parraine 36 prisonniers du centre de détention de l’armée américaine à Guantanamo, dont quatre Tunisiens sur les 12 figurant sur la liste du Pentagone.  Il s’agit de Hisham Sliti, Abdul al-Hadi, Abdullah bin Omar et Adel Hakeemi. Quatre autres sont représentés par des avocats bénévoles américains et les quatre restants n’ont pas encore d’avocats, selon Chang.
 Pour l’enquêteur britannique, ces Tunisiens sont « détenus illégalement à Guantanamo Bay. Ils sont faussement accusés et la plupart des dossiers sont vides », a-t-il soutenu. « Sur les quelque 400 détenus libérés, pas un seul n’a eu l’occasion de passer devant un juge pour prouver son innocence. C’est frustrant. »  Il a par ailleurs dénoncé « les conditions d’incarcération très dures » et « la grande pression » que subissent les prisonniers à Guantanamo, faisant état de trois morts enregistrés depuis l’ouverture du centre en 2002.
 Christopher Chang a révélé au passage que le détenu tunisien Abdullah bin Omar, parrainé par Reprieve, serait libéré dans quelques mois.  « Nous avons reçu un message dans ce sens de la base de Guantanamo, dans lequel ils (les responsables du centre de détention) disent qu’il a été désigné pour être libéré. Ils ne disent pas qu’il est innocent, mais qu’il ne représente peut être pas une menace sérieuse et qu’il n’est pas trop dangereux », a-t-il précisé.
 Selon lui, la liste des détenus publiée par le Pentagone à la suite de la requête présentée à la Cour suprême des Etats-Unis par l’Associated Press, bien que contenant « le minimum de données » et malgré « les erreurs » qui y figurent, a « beaucoup aidé » Reprieve dans sa mission.  Au cours d’un séjour de plusieurs jours effectué cette semaine en Tunisie, en compagnie de l’avocate américaine Cori Crider, les deux représentants de Reprieve ont rencontré les familles de Hisham Sliti et Adel Hakeemi. Ils ont aussi pu rendre visite à la famille d’un troisième détenu, Adel Mabrouk, qui n’a pas d’avocat et obtenu les signatures devant permettre à l’organisation de les représenter légalement.
 « La plupart sont persuadés que leurs enfants détenus à Guantanamo n’ont rien fait. En Tunisie, c’étaient des jeunes normaux. Ils ne faisaient pas partie de groupes extrémistes et n’avaient pas de penchants prononcés pour la religion. Ils rêvaient de voyager », a relaté le représentant de Reprieve.  « Nous aussi, nous sommes convaincus qu’ils sont innocents, mais on a encore du travail à faire pour le prouver », a-t-il martelé.
 Les deux enquêteurs ont pris avec eux des photos, quelques lettres ainsi que des messages vidéo -une « nouveauté » désormais autorisée par l’administration de Guantanamo- qu’ils comptent transmettre aux détenus.  Ils projettent de revenir en Tunisie pour prendre contact avec d’autres familles de détenus et rencontrer aussi des officiels.  Des missions similaires ont déjà été menées par cette organisation ou sont en cours dans d’autres pays qui comptent des ressortissants détenus à Guantanamo, dont la Mauritanie, le Maroc, le Kenya et la Jordanie. Des représentants de Reprieve projettent de se rendre en avril en Algérie et au Tchad.  


 

U.S to release Tunisian held in Guantanamo, London-based humanitarian group says

 
Associated Press, le 11 mars 2007 à 20h16  TUNIS, Tunisia (AP) _ The U.S. government has agreed to free a Tunisian citizen being held at Guantanamo Bay, an official for a London-based group working on behalf of prisoners said Friday.  Abdullah bin Omar is among about 80 detainees who have been cleared for release or transfer from the Guantanamo Bay prison by a U.S. military review panel, said Christopher Chang, an official with the group Reprieve.  Bin Omar is one of 12 Tunisian citizens held in Guantanamo, according to documents released by U.S. authorities. Reprieve represents four of them, including bin Omar.  The group received word of the release in a message from Guantanamo authorities, Chang said. The message did not say bin Omar was innocent, only that he did not represent a threat, according to Chang.  During his four-day visit to the North African nation, Chang and a lawyer for the organization visited the families of three other Tunisian detainees: Hisham Sliti, 40, Adel Hakeem, 41, both arrested in Afghanistan in late 2001 and held in Guantanamo Bay since early 2002, and Adel Mabrouk.
The families « are convinced their children who are detained at Guantanamo didn’t do anything, » Chang told The Associated Press.  « We, too, are convinced that they are innocent, » he said.  


 

Algérie: une vingtaine d’Algériens rejoigne les rangs d’Al-Qaïda (presse)

AFP, le 10 mars 2007 à 11h04

ALGER, 10 mars 2007 (AFP) – Une vingtaine d’Algériens, âgés de 20 à 30 ans, ont rejoint les rangs de la branche d’Al-Qaïda au Maghreb, nouvelle appellation du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), rapportent samedi des journaux algériens.
Ces jeunes sont tous de la région d’El-Oued (600 km au sud-est d’Alger), près de la frontière tunisienne, précisent ces sources. Une dizaine d’entre eux est partie au maquis mercredi dernier, selon des journaux. El-Oued est la région natale de la famille d’Ali Belhadj, l’ex-numéro 2 du Front islamique du salut (FIS), dissous. Un grand nombre d’islamistes armés ayant rejoint les maquis islamistes par conviction religieuse, sont originaires du Sahara algérien, selon les spécialistes.
Début janvier, huit jeunes Algériens de cette même région avaient rejoint Al-Qaïda et étaient partis en Irak pour le jihad, selon des journaux. En décembre, cinq membres d’un réseau de recrutement de jihadistes pour l’Irak, avaient été arrêtés et écroués à El-Oued pour « appartenance à une organisation armée agissant pour l’étranger ». Ce réseau, affilié à l’ex-GSPC avait recruté sept Algériens âgés de 20 à 35 ans, qui avaient pu rejoindre des activistes d’Al-Qaïda en Irak, selon la presse.


Pour le droit des travailleurs tunisiens d’adhérer au syndicat de leur choix

Le cas de la CGTT

 

      La déclaration de la constitution d’une nouvelle organisation syndicale en

 Tunisie dénommée « Confédération Générale Tunisienne du Travail –CGTT », a  suscité un intérêt, jamais constaté auparavant, dans l’opinion publique, chez les syndicalistes, ainsi que dans les médias, et ce malgré l’interdiction de la conférence de presse prévue le 1er février 2007.

     Les débats féconds, à l’échelle nationale, autour de la légitimité du pluralisme

syndical, son impact sur la vie politique et sociale de notre pays, ont crée une conscience de la nécessité d’impulser une nouvelle dynamique du  mouvement syndical en vue de renouveler sa vision globale, ses structures et  ses méthodes d’action, tout cela dans le but de sa refondation.

        Les fondateurs de la CGTT remercient tous ceux qui, syndicalistes, journalistes et

intellectuels, ont participé à ces débats, soit pour applaudir à cette initiative, soit pour la critiquer. Mais ils s’étonnent des réactions hâtives de certains journalistes. Ils regrettent aussi les réactions négatives de certains dirigeants de l’UGTT, qui continuent d’ignorer les fondements  de l’action syndicale démocratique, le principe accordé à tout syndicat  de s’organiser librement. Ils oublient aussi l’expérience du mouvement syndical tunisien, de 1924 à 1956, période qui a vu naître et se développer, le pluralisme syndical, et ce pendant trois décennies, au moins, preuve indéniable s’opposant à la « pensée unique » , issue de la vision traditionnelle, totalitaire,  qui représente un obstacle historique à toute action réformatrice de l’action syndicale, à une refonte totale de sa vision , de ses structures, de ses méthodes.

        Ils insistent sur leur volonté de poursuivre, avec sérénité, le dialogue pour

approfondir ces débats, importants, et éviter toute personnalisation des problèmes, les diffamations et les contrevérités.

         Il est important de rappeler que la fondation de cette nouvelle organisation syndicale

est le résultat de longs débats et de profondes discussions, auxquels ont participé des militants,et militantes, de divers secteurs, de toutes régions, de toutes générations, venant d’horizons divers, ayant des expériences différentes. Un document « PLATEFORME POUR UNE REFONDATION DU MOUVEMENT SYNDICAL TUNISIEN » est le fruit final de toutes ces discussions. (Voir le document « Plateforme syndicale pour une refondation du mouvement syndical tunisien »)

              C’est le profond attachement à un principe de base : le droit de tout travailleur

d’adhérer, en toute liberté, à l’organisation syndicale qui défende au mieux ses intérêts. Ce droit est conforme au principe de la liberté syndicale, en tant que liberté publique, identique à la liberté d’expression et à la liberté de s’organiser. Libertés garanties par la Constitution tunisienne,  y compris la liberté syndicale, dans son article 8. Par ailleurs, les articles 242, 250, 252, du Code du Travail tunisien,  précisent la liberté syndicale, et la constitution de syndicats n’a aucunement besoin d’autorisation ni d’accord préalable de l’autorité en place, en conformité aussi avec le contenu de deux conventions internationales N° 87 et 98 consacrées par l’Organisation Internationale du Travail et ratifiées par notre pays.

        Malgré tous les obstacles et les difficultés, les fondateurs de la  nouvelle organisation

 syndicale tiennent à sa mise en oeuvre dans les meilleures conditions de réussite. Ils tiennent surtout :

— A tenir compte de toutes les mutations profondes que vit notre pays, et son

environnement régional et international, et à éviter les dérives de l’expérience syndicale tunisienne et toutes les entraves qu’elle a connues, particulièrement cette dernière décennie.

—  Tirer profit des expériences profondément ancrées dans les traditions des différentes

organisations du mouvement syndical patriotique tunisien, qui se sont développées et ont évolué à cause de l’incapacité des organisations syndicales françaises du temps de la colonisation à défendre les droits des travailleurs tunisiens et  être le reflet de leurs préoccupations. C’est ainsi le cas pour la Confédération Générale des Travailleurs Tunisiens de M’Hamed Ali , de l’expérience de Belgacem Gnaoui, et de l’Union Générale des travailleurs Tunisiens de  Farhat Hached. Ainsi le mouvement syndical tunisien a vécu dans le pluralisme syndical de 1924 à 1956.

Ce qui démontre que les allégations voulant entacher notre initiative, la qualifiant

« d’hérétique »  et « d’étrangère » même, n’ont aucun fondement.

Comme il faut aussi tirer profit des riches expériences du pluralisme syndical dans le

monde, et essentiellement les exemples de réussite des exemples belge et espagnol. Il est à signaler que l’unification des syndicats du monde dans une organisation unique en novembre 2006 à Vienne, sous le nom de Confédération  Syndicale Internationale (CSI), n’a jamais mis fin à l’existence du pluralisme syndicale dans chaque pays. Le pluralisme syndical est bel et bien vivant en France, en Italie, en Espagne, en Belgique, au Japon. C’est le reflet de la richesse du mouvement syndical, de sa diversité. D’ailleurs le règlement intérieur de la  nouvelle organisation mondiale stipule la liberté de l’organisation syndicale et le droit de tout travailleur d’adhérer au syndicat  de son choix.

—  Se démarquer de toutes  les tentatives de « pluralisme syndical » mises en œuvre,

après l’indépendance de la Tunisie, chaque fois qu’il y avait crise entre  l’organisation syndicale et le pouvoir en place.

       Et dans ce cadre, nous insistons sur l’indépendance et la représentativité de la

nouvelle organisation syndicale : ses fondateurs viennent d’horizons multiples, de générations diverses, de diverses régions et de différents secteurs de l’activité économique. Ils sont unis par les principes du volontariat, de la solidarité et du militantisme syndical.

Parmi les fondateurs, on retrouve ceux qui ont subit la prison et la torture même, pour

avoir défendu l’autonomie de l’action syndical et les droits des travailleurs, dans les pires moments de crises qu’a connu l’organisation syndicale tunisienne (UGTT) dans les années soixante dix et quatre vingt. Ils étaient là pour soutenir tous ses symboles quand elle fut abandonnée par tous ( mise à l’écart (révocation ??)de Habib Achour du secrétariat général  en 1986), comme ils ont violemment critiqué  l’organisation lorsqu’elle était au summum de sa puissance (suite à  l’affaire du journal Ech-Chaab en 1985), comme ils ont toujours fait face à toutes les déviations et dérives de ces dix dernières années, dans le cadre  de l’initiative « la plateforme syndicale de la rehabilitation de l’UGTT » où un appel a été lancé,à la veille du Congrès de Djerba en 2002, à l’ensemble des syndicalistes, qui prévenait que « la démocratie et l’unité syndicale sont organiquement et dialectiquement liées. Le pari posé à l’UGTT aujourd’hui est de montrer sa capacité à concrétiser cette liaison organique et dialectique. En fait, cela Signifie concrètement que ,s’il n’est pas admis et consacré au sein de l’UGTT,  le pluralisme syndical s’imposera en dehors de celle-ci, c’est-à-dire sous forme de pluralisme organisationnel- L’unité des syndicalistes au sein d’une organisation unique est directement tributaire d’un véritable pluralisme, d’une réelle diversité, et d’une coexistence démocratique au sein de l’UGTT avec ses  diverses  structures. »  Cette  hypothèse s’est  avérée  impossible- l’UGTT maintient son option monolithique, centralisée, bureaucratique et fonctionnarisée.

Il est à remarquer que c’est cette génération de militants syndicalistes qui a subit les mises

à l’écart , les exclusions, et ce, des diverses directions de l’UGTT  du congrès de Sousse de 1989 à nos jours.

          Parmi les membres fondateurs de cette nouvelle organisation syndicale, il se trouve

de jeunes gens et jeunes femmes, des cadres, membres de l’UGTT. Certains ont même  accédé à des responsabilités dans les années 90 et suivantes, puis ont préféré quitter, volontairement l’organisation, par déception, où ont en été exclus, d’autres découvrent l’action syndicale, et tous ont l’ambition et la volonté  de vivre une nouvelle expérience, loin des ornières habituelles, en participant de façon active à la fondation  d’une nouvelle organisation syndicale, de réanimer l’action syndicale , de l’encadrer et l’organiser à l’intérieur des entreprises, des secteurs, et à l’échelle nationale. Ils créeront ainsi bouillon de culture où seront analysés  les problèmes syndicaux, sociaux, économiques.

Ainsi, les fondateurs de la nouvelle organisation syndicale, toutes générations confondues,

considèrent de façon unanime qu’il faut rompre «  avec le modèle syndical  issu des années 90, des réformettes superficielles apportées au cours des congrès de Djerba en février 2002 et celui de Monastir en décembre 2007,qui ne changent rien au fond des choses. Les fondateurs de la nouvelle organisation syndicale sont décidés d’apporter ce plus attendu, en renouvelant les objectifs, les programmes, les structures, les moyens d’actions et la structure sociale de l’organisation.

Les fondateurs de la CGTT ne veulent  ni un deuxième syndicat, ni un syndicat équivalent, mais un syndicat différent »

La nouvelle organisation syndicale – CGTT, aura pour devise :

« Une organisation syndicale autre en Tunisie est possible »

 

La création d’une organisation syndicale nouvelle constitue aujourd’hui la réponse précise à la nécessité de rompre avec l’accumulation d’obstacles et de difficultés qu’a connus le mouvement syndical tunisien et en particulier  le parcours de l’UGTT et les dérives répétées que ce parcours a enregistrées, dont la plus grave est celle initiée à partir du Congrès de Sousse en 1989.

Le pluralisme syndical s’impose aujourd’hui comme réponse inévitable aux contradictions dans lesquelles s’est enlisée l’UGTT, du fait du conservatisme dogmatique en matière d’organisation, de gestion et de fonctionnement. Cette réponse est portée par des forces Syndicalistes nouvelles porteuses du projet de renouvellement et de réforme. Elles défendent de nouvelles conceptions syndicales, modernistes, démocratiques, admettant la pluralité et la coexistence au sein du syndicat, celle- la même qui permet la diversité des opinions et des thèses, rompant ainsi avec le centralisme, la concentration du pouvoir, notamment le pouvoir de décision, encourageant l’expression libre des individus, des courants et des sensibilités, et rejetant toute conception de pensée unique, traditionnelle et  totalitaire.           

La création d’une deuxième organisation syndicale tunisienne, à côté de l’UGTT, est l’expression d’une volonté autonome et libre d’un nombre important de syndicalistes, convaincus de la nécessité de défendre les intérêts des travailleurs. C’est une initiative qui n’est pas dirigée contre l’UGTT, bien au contraire : cette initiative  veut être un élément appelé à faciliter l’évolution de l’UGTT vers une organisation plus représentative (aujourd’hui, pas plus de 10%  des salariés y adhèrent). Elle se veut en même temps une adaptation inévitable aux exigences  du progrès, de la modernité, de la

 démocratie et des droits de l’Homme. Le pluralisme n’est-il pas, après tout, le meilleur facteur pour la compétition et la concurrence dans la défense des intérêts des salariés ?la maturité et l’expérience accumulées par de très nombreux syndicalistes tunisiens rendent possible le passage aujourd’hui au pluralisme syndical à l’instar de certains pays à forte tradition syndicale dans le monde.

Soyons plus clairs : la consécration du pluralisme syndical dans notre pays et dans les conditions actuelles constitue la solution adéquate au blocage et aux dérives dans lesquels s’est enlisée l’UGTT –Celle-ci a été incapable de sortir de ce blocage. Au contraire, elle n’a pas cessé de s’enfoncer dans des conceptions et des pratiques qui la bloquent  et  la  transforment  en  appareil  bureaucratique  qui  rejette   tout   renouvellement – A l’origine de cette sclérose, de nombreux facteurs empêchant l’UGTT d’évoluer vers une organisation syndicale plurielle, diversifiée, rompant avec le centralisme excessif, avec l’alignement derrière la direction et ses décisions et la soumission à son pouvoir, et ouvrant la voie à une diversification des centres de pouvoir. Il faut remarquer ici que la pérennisation de la situation de blocage tant au niveau des conceptions qu’au niveau des pratiques que connaît l’UGTT n’est pas étrangère à l’intériorisation par ses dirigeant successifs et par un bon nombre de ses cadres tout au long des dernières décennies, du modèle et de la culture de la pensée unique et monolithique issue de la pensée traditionnelle et totalitaire qui relève d’un modèle de gouvernance et de fonctionnement caractérisé par : un centralisme excessif, une bureaucratie tentaculaire, une concentration de l’autorité, une personnalisation du pouvoir, une crainte maladive de la diversité d’opinion et de la pluralité des positions et des pratiques. Or, il devient de plus en plus évident que tout projet de renouveau et de reconstruction du mouvement syndical tunisien répondant aux exigences nouvelles doit nécessairement rompre radicalement avec ce modèle et cette culture qui, à l’évidence, n’ont plus d’avenir.

Vive la Confédération Générale Tunisienne du Travail – CGTT

   Tunis Février 2OO7 

 Pour le comité de Liaison de la CGTT

 

  Fatma CHERIF et Habib GUIZA                                                                                                                                                                

       Cgtt2007@yahoo.fr  


 

Lettre-témoignage d’un universitaire

 
Mourad Regaya Chers collègues, J’ai à la fois le plaisir et l’honneur de vous contacter pour vous faire-part de la dégradation du climat universitaire en Tunisie pas seulement sur le plan syndical, matériel, mais aussi scientifique. je m’appelle Mourad Regaya, je suis maitre-assistant au département d’histoire à la Faculté des Lettres de Sousse. J’ai enseigné dans le secondaire de 1977 à 1991 ; puis j’ai intégré le supérieur ou j’enseigne depuis seize ans, je suis spécialiste en histoire moderne de la Tunisie.je suis titulaire d’une thèse de troisième cycle portant sur la fiscalité de la région de Sousse (1676-1820),auteur d’un grand nombre d’articles parus dans différentes revues (IBLA, cahiers de Tunisie, revues d’histoire magrébine). Le professeur André Raymond m’a félicité pour mon travail sur Kairouan. La moralité c’est qu’une carrière de bientôt 30 ans n’a pas été jugée convaincante pour obtenir mon habilitation « version Tunisienne » tenez-vous bien !!!! chers collègues, Notre habilitation à nous n’est qu’une pitoyable mascarade “pseudo-scientifique » le déterminant majeur d’une suite favorable du dossier, n’est ni la compétence, le sérieux, les activités de recherche ; mais les réseaux et les groupes de pression ; l’allégeance inconditionnelle à certains patriarches, voir « caïds » ces réseaux mafieux font chez nous à Tunis, comme à Sousse, la pluie et le beau temps. Certains de ces « caïds » se permettent même comble de la chose à signer des pétitions pour le respect de la société de droit qu’ils sont les premiers à bafouer. J’ai écrit à notre ministre, mais aussi à la presse ce qui m’a valu un questionnaire « pour outrage à l’université », puis un avertissement pour propos tendancieux. J’ai même écrit à deux professeurs émérites leur demandant justice, aucun d’eux n’a voulu intervenir de peur d’être marginalisé, ou court circuité. L’un d’eux de renommée internationale essentiellement francophone a été lynché par son ex-doctorant, devenu caïd, voire vampire, voulant le provoquer pour qu’il débarrasse la planche !!!! chers collègues, Je vous jure que cette triste situation mise en scène médiocrement et misérablement par le collège A (Z en réalité) concourt surement, rapidement, mais non lentement ; à la ruine de l’université Tunisienne, essentiellement dans les sciences humaines !!!!! Nous avons demandé l’adoption complète de l’habilitation dans sa version française du fait qu’elle est la version originale, civilisée, dénuée de pratiques « mafieuses » comme il est le cas malheureusement !!!!! merci de votre écoute Bon travail (Source: le site pdpinfo.org, le 11 mars 2007) Lien : http://pdpinfo.org/article.php3?id_article=4943  

JALEL LAKHDAR, AMBASSADEUR DE TUNISIE À PROPOS DU SCRUTIN DU 25 FÉVRIER 2007:

 « La dynamique démocratique fait honneur à l’Afrique »
  “ Nous avons suivi avec intérêt l’élection présidentielle au Sénégal et nous avons relevé cette dynamique démocratique qui fait honneur à l’Afrique et au Sénégal ”, a déclaré l’ambassadeur de Tunisie à Dakar, avant-hier, en marge de la cérémonie d’hommage aux femmes, organisée dans les locaux de l’ambassade. Selon le chef de la diplomatie tunisienne au Sénégal, “ les discours contradictoires, le rôle joué par la classe politique, la maturité du citoyen sénégalais ont donné une leçon sur le plan international ”. “ L’élection présidentielle montre que l’Afrique est capable de traduire l’esprit démocratique dans le respect des normes, la transparence et la dynamique de la communication avec des discours contradictoires ”, souligne-t-il, exprimant sa satisfaction sur le scrutin du 25 février dernier. Jalel Lakhdar a souhaité le renforcement de la coopération entre son pays et le Sénégal. Il a rappelé que Dakar et Tunis ont toujours eu de bons rapports. L’ambassadeur ajoute que depuis l’arrivée du président Abdoulaye Wade, les relations entre la Tunisie et le Sénégal ont connu encore une avancée significative. “ Elles ont atteint tous les axes de travail à travers la concertation dans les domaines politique, économique et social. Ces liens se renforcent également par la voie des composantes de la société civile ”, a indiqué l’ambassadeur qui souligne que les deux États ont encore du travail parce qu’ils doivent encore atteindre d’autres objectifs pour leur développement. B. DIONE (Source: “Le Soleil” (Quotidien – Sénégal), le 12 mars 2007) Lien : http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=22665

Les conséquences d’une attaque contre l’Iran « terribles » pour Israël (étude)

 
AFP, le 12 mars 2007 à 00h02     LONDRES, 12 mars 2007 (AFP) – Une éventuelle opération militaire israélienne contre l’Iran et son programme nucléaire aurait des conséquences « terribles » pour l’Etat hébreu, selon une étude d’un institut de réflexion stratégique de Londres publiée lundi. « Toute opération militaire d’Israël contre l’Iran porterait atteinte aux intérêts à long terme d’Israël », affirme Chatham House. « Cela serait nuisible à la sécurité globale d’Israël et les conséquences économiques seraient terribles et de longue portée », précise Yossi Mekelberg, qui a effectué cette étude pour l’institut londonien. Une telle opération est réalisable mais « extrêmement risquée », précise-t-il. De plus, elle favoriserait l' »extrémisme dans le monde musulman » ou « les modérés seraient placés dans une position intenable ». La République islamique pourrait réagir en lançant une attaque massive à l’aide de missiles balistiques contre des villes israéliennes comme Tel Aviv et Haïfa, avec pour conséquence d’importantes pertes humaines. Israël aurait également à faire face à une forte condamnation internationale et à d’avantage d’isolation au Moyen-Orient. L’Iran pourrait également viser des cibles américaines dans la région ou soutenir des attaques terroristes contre Israël ou les intérêts américains dans le monde, estime l’étude. Les responsables israéliens favorisent une solution diplomatique à propos du programme nucléaire iranien, mais, estime Yossi Mekelberg, en raison des appels du président iranien Mahmoud Ahmadinejad à ce que l’Etat hébreu soit « rayé de la carte », Israël pourrait se sentir contraint d’agir s’il pense que la République islamique est sur le point d’avoir l’arme atomique. « Les décideurs israéliens font face à une haine extrême exprimée par les dirigeants iraniens, un appel à la disparition de l’Etat hébreu et au développement de capacités militaires qui pourraient potentiellement infliger un coup fatal à Israël », affirme le chercheur de Chatham House. « De plus, Israël et les autres pays occidentaux font face à un danger plus grand qui est le transfert de savoir-faire et de technologie à des groupes terroristes par des éléments dévoyés au sein du régime iranien, qui pourrait potentiellement aboutir à une attaque terroriste non-conventionnelle », précise-t-il.  


Israël parle favorablement d’une initiative saoudienne en dépit de réserves

 
AFP, le 12 mars 2007 à 14h16 Par Delphine MATTHIEUSSENT
JERUSALEM, 12 mars 2007 (AFP) – Israël manifeste de plus en plus son ouverture à l’égard d’une initiative saoudienne de règlement du conflit israélo-arabe, en dépit de réserves, alors que des discussions secrètes sont apparemment en cours entre Israéliens et Palestiniens. Après le Premier ministre Ehud Olmert dimanche, c’était au tour de sa ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni de relever lundi « des éléments positifs » dans l’initiative de paix saoudienne, adoptée en 2002 par l’ensemble des pays arabes. « Il y a des éléments positifs dans l’initiative saoudienne, mais certaines clauses sont contraires au principe de deux Etats », Israël et la Palestine, a déclaré Mme Livni à la radio israélienne depuis Washington, où elle se trouve actuellement. Elle a toutefois estimé que ladite initiative contenait « deux clauses additionnelles très problématiques pour Israël », concernant le droit au retour des réfugiés palestiniens. « La première clause se réfère à la résolution 194 des Nations unies qui prévoit le retour des réfugiés palestiniens dans leurs foyers, la deuxième affirme qu’on ne trouvera pas de solution aux réfugiés palestiniens dans les pays où ils se trouvent actuellement. C’est complètement contraire au principe de deux Etats », a-t-elle déclaré. « Un Etat pour le peuple juif et un Etat qui verra le jour pour les Palestiniens, c’est la solution pour le peuple palestinien, y compris pour les réfugiés », a-t-elle ajouté. L’initiative de paix arabe prévoit la normalisation des relations des pays arabes avec Israël, en échange d’un retrait total des territoires arabes occupés depuis 1967, de l’établissement d’un Etat palestinien et d’une solution au problème des réfugiés palestiniens. M. Olmert avait affirmé dimanche, quelques heures avant un sommet avec le président palestinien Mahmoud Abbas à Jérusalem, qu’il prenait « très au sérieux » cette initiative. M. Olmert a exprimé le souhait que, lors du prochain sommet arabe à Ryad, prévu les 28 et 29 mars, les participants « mettent l’accent sur les aspects positifs de l’initiative saoudienne, ce qui permettrait de renforcer les chances d’une négociation avec les Palestiniens sur cette base ». Selon le quotidien israélien Haaretz, Washington mène en ce moment des discussions avec l’Arabie saoudite et Israël pour tenter d' »améliorer l’initiative saoudienne » à la veille du sommet de Ryad. Le journal affirme que M. Olmert avait discuté du plan saoudien il y a six mois lors d’une rencontre secrète à Amman avec le secrétaire général du conseil de sécurité nationale d’Arabie saoudite, le prince Bandar bin Sultan bin Abdelaziz. Le prince Bandar se trouve actuellement à Washington en même temps que Mme Livni, affirme le Haaretz. Les déclarations israéliennes sur l’initiative saoudienne surviennent sur fond d’informations sur des discussions israélo-palestiniennes secrètes sur les moyens de relancer le processus de paix. « Il y a des contacts secrets, mais pas de canal secret de négociations », a confié à l’AFP lundi un collaborateur de Mme Livni. « Il y a des échanges occasionnels, mais pas de continuité, donc pas de négociations », a-t-il ajouté. AFP

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