AISPP: Communique’ Patriote 2005: L’Agence TAP : La chasse aux sorcières est ouverte Réalités: Liberté de la presse : Des avancées, malgré tout Réalités: Liberté de presse en Tunisie : Ce qui a été fait, ce qui reste à faire Réalités:Le couple, les successibles et l’Ijtihad
Le Monde: Edito du Monde L’après-Wolfowitz
L’Agence TAP :
La chasse aux sorcières est ouverte
Emission » ISLAM » sur FRANCE2 Le dimanche 13 mai 2007 à 08h15 heures
Liberté de la presse : Des avancées, malgré tout
L’ouverture de l’audio-visuel Notre pays a amorcé, depuis un peu plus de trois ans, une ouverture limitée du paysage audio-visuel : Radio Mosaïque le 7 novembre 2003, la chaîne Hannibal TV plus tard et dernièrement une nouvelle radio régionale Jawhara. Personne ne croyait vraiment à ce que cette ouverture au capital privé allait changer quoi que ce soit dans un paysage audiovisuel où la langue de bois et l’institutionnalisation de l’information sont devenues les règles d’or. D’autant plus que ces nouveaux médias n’affichaient aucune ambition et ne se présentaient que comme des médias de divertissement. Mais il y a toujours du bon dans les logiques commerciales. Pour vivre et prospérer, ces médias avaient besoin de la publicité privée, donc ils se devaient de faire de l’audience. Après quelques réglages de départ, la voie était toute tracée : parler au Tunisien le langage du Tunisien. Et même si cela ne touchait, au début, que le sport ou la chanson, cette fraîcheur et liberté de tons plaisaient aux Tunisiens. Cette dernière année il y a eu un palier supplémentaire qui a été franchi par “Mosaïque FM” et “Hannibal TV”. La première radio privée de Tunisie ne se contente plus du débat libre et audacieux sur les sujets de société ou les problèmes sportifs. Elle invite des intellectuels et des artistes pour discuter de tout, et donc de politique au sens large et noble du terme. On y parle de la censure, de la religion, de l’état du Monde arabe, de démocratie… “Hannibal TV” a aussi élargi sa panoplie. Après sa réussite spectaculaire dans les débats sportifs et avec des moyens presque artisanaux, la chaîne a élargi son champ aux débats d’idées et cela plait manifestement au téléspectateur. Hannibal TV, depuis quelque mois, surclasse TV7 selon tous les instituts de mesure d’audience. Il est faux de croire que les médias audio-visuels publics manquent de journalistes de qualité. Il suffit d’écouter la nouvelle radio culturelle pour se convaincre du contraire. Malheureusement pour cette jeune et dynamique radio, elle reste lestée par le fait qu’elle ne diffuse pas encore sur la FM. L’Etablissement de la Radio et Télévision Tunisienne (ERTT) ne souffre ni de manque de moyens financiers ni de compétences humaines. Son drame est sa gestion éditoriale. On se rappelle tous du fameux épisode Etoile sportive du Sahel et Club Sportif sfaxien quant à l’octroi du Championnat 2004-2005. La presse écrite en parlait tous les jours, mais aucune information n’a filtré dans l’émission sportive dominicaine (Dimanche Sport). C’est cela ce que reprochent les Tunisiens à leurs médias. Depuis quelques semaines “Dimanche Sport” s’ouvre de plus en plus au débat contradictoire. C’est à saluer. Mais nous disons à notre télévision nationale qu’il n’y a pas que le sport et que le débat pluraliste doit être la règle partout.
Le rôle pionnier de la presse écrite Il faut rendre à César ce qui lui appartient. C’est la presse écrite qui a accompli le plus d’avancées cette dernière année. Seulement l’écrit est beaucoup moins spectaculaire que l’audiovisuel. La presse des partis de l’opposition, des plus modérés aux plus radicaux, paraît d’une manière plus régulière qu’autrefois. Six périodiques se partagent ce marché avec une parité parfaite : trois pour les modérés : “l’Unité” du Parti de l’Unité Populaire, “Watan” de l’Union Démocratique Unioniste et “L’Horizon” du Parti Social Libéral. Quant aux organes des partis dits ou réputés radicaux ce sont : “Ettarik al Jadid” du Mouvement Ettajdid, “Al Mawkef” du Parti Démocratique Progressiste, et “Citoyens” du Forum Démocratique pour le travail et les libertés. S’il est vrai que certains de ces médias se sont illustrés par une audace peu commune -et pas toujours dans le bon sens- leur impact demeure assez marginal tout en donnant un tonus non négligeable pour le reste de la presse écrite. Mais c’est la presse indépendante qui a le plus progressé cette année. Il ne nous appartient pas de jeter des fleurs sur le travail accompli par “Réalités” et sa jeune consœur en langue arabe “Hakaïek”. Mais l’honnêteté exige qu’on reconnaisse les efforts louables de certains de nos confrères, et notamment “Akhbar Al Jomhourouya” “Tunis Hebdo”, les quotidiens de “Dar Assabah” et de “Dar Al Anwar” malgré leur parti-pris idéologique critiquable. Cette tendance à l’autonomie et au sérieux de l’investigation et de l’analyse s’est surtout manifestée suite aux événements qu’a connus la banlieue Sud de Tunis à la fin de l’année 2006. Le danger terroriste a été, d’une certaine manière, révélateur d’une presse écrite revigorée et plus accrocheuse. Cela veut-il dire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ? Absolument pas. Ces avancées que nous avons décrites demeurent encore fragiles, d’autant plus que les grands médias publics de masse ne suivent pas. Le cadre réglementaire demeure le même, et malgré tous les amendements positifs le Code de la presse demeure inadapté à cette volonté d’autonomisation et d’émancipation des médias. Ses deux talons d’Achille sont l’accès à la propriété des titres et le statut des entreprises de presse. Le Code a opté pour le système de l’autorisation, ce qui empêche, en partie, une véritable dynamique de rénovation du paysage médiatique. Le régime déclaratif est de loin plus démocratique et pluraliste. Cela n’empêche pas de réguler le secteur par un cahier de charges qui garantit l’indépendance des titres, le droit des journalistes et celui des citoyens à une information crédible et de qualité. La possession personnelle des titres est le second handicap du secteur. Elle empêche, dans les faits, la constitution de véritables entreprises de presse. Dans un monde de plus en plus ouvert et concurrentiel, cette disposition dessert les intérêts de la presse nationale. Le Ministère de la Communication et des Relations avec le Parlement réfléchit depuis plusieurs mois à une restructuration du secteur. Nous avons toutes les raisons de croire qu’elle sera faite dans un esprit libéral et dans le respect de la loi et de l’éthique professionnelle. En un an, plusieurs pas ont été franchis dans le bon sens. Des initiatives audacieuses ne pourront que conforter ces acquis et faire bouger encore les lignes. Les pouvoirs publics le souhaitent, les Tunisiens l’attendent.
(Source : « Réalités » (Magazine hebdomadaire – Tunis), N°1114 du 2 mai 2007)
Ce qui a été fait, ce qui reste à faire
Le couple, les successibles et l’Ijtihad
La société islamique reste régie par les lois religieuses telles qu’elles ont été précisées dans notre livre saint, le Coran, il y a de cela plus de quatorze siècles. On peut répartir ces lois en deux catégories, celles concernant le Dogme et celles concernant l’application des lois sociales régissant la société islamique. Le Dogme Le dogme de l’Islam est fondé sur cinq principes intangibles qui ne sauraient être ni discutés ni interprétés et qui sont l’unicité de Dieu et Mohamed son Prophète, les cinq prières journalières, le jeûne du mois de Ramadan, le Pèlerinage à la Mecque et la Zakat.
Les lois d’application sociales
Cette catégorie définit les rapports sociaux entre Musulmans, qu’ils soient de nature pénale, matrimoniale ou de succession. Les lois sociales ne peuvent pas rester figées dans un formalisme rigide mais peuvent évoluer en fonction des nouvelles réalités du Monde islamique, de façon à ce que les nouvelles transitions sociales se passent sans bouleversements traumatisants, sans heurts, de façon harmonieuse et paisible. Elles peuvent être interprétées pour s’adapter à la nouvelle structure sociale et aux nouvelles aspirations des peuples. Le Prophète lui-même encourageait l’Ijtihad, promettait une double récompense divine à celui qui réussissait dans sa tentative de faire évoluer les lois : d’ailleurs concernant les lois pénales appliquées au nom de la religion, certains Etats musulmans dont le Maghreb ont substitué aux peines charaïques des peines prononcées par des tribunaux étatiques au nom de l’Etat, en tenant compte de l’évolution de leurs sociétés et des aspirations nouvelles de leurs populations qui rejetaitent les mutilations du voleur et la lapidation des couples adultères. Dans l’ère moderne, la Tunisie a initié la première réforme fondamentale du statut matrimonial dans le Monde islamique.
Bourguiba, le réformateur
Le Père de l’Indépendance tunisienne était un cartésien humaniste. Il pensait à juste titre qu’à la naissance de l’être humain le nombre des personnes de sexe masculin était égal à celui des femmes et par conséquent il n’y avait plus aucune justification à ce qu’un homme puisse avoir plusieurs épouses, car en ce faisant il aurait privé d’autres hommes d’en avoir une. Pour pallier à ce déséquilibre social, il fit voter le Code du Statut Personnel en 1956, réglementant le statut personnel des Tunisiennes. Je ne vais pas entrer dans tous les détails de ce code, ce serait trop long, mais je vais retenir la suppression de la polygamie et le divorce par un tribunal. Suppression de la polygamie : l’article 18 du Code punit de peines de prison le polygame. Cependant l’homme qui désire se remarier peut contracter un nouveau mariage à condition de divorcer de sa première épouse sous peine de prison. Le divorce des époux doit être prononcé par un tribunal (article 30) qui fixe le cas échéant les dommages et intérêts dûs à la femme, ordonne la pension alimentaire nécessaire à la vie et à l’éducation des enfants du couple et réglemente le droit de garde, les conditions de la filiation, les ayants-droits aux aliments ainsi que plusieurs autres articles réglementant la vie du couple et de leurs enfants, l’établissement de l’Etat-civil (loi de 1957). Cependant, concernant les successions et les successibles, il n’a fait que reprendre l’ensemble des lois charaïques. Peut-être Bourguiba pressentait-il que la société tunisienne de l’époque n’était pas prête à accepter un tel bouleversement qui mettait en cause des traditions ancestrales et beaucoup d’intérêts pécuniers.
Zine El Abidine Ben Ali, continuateur des réformes
Dans le domaine des successions et des successibles on se heurtait à deux difficultés majeures. La première réside dans le nombre des successibles : pas moins de 67 articles leur sont consacrés dans le Code du Statut Personnel. Certes le législateur avait pour objectif de maintenir le plus largement possible les liens du sang de façon à renforcer la cohésion sociale, mais l’évolution de la société tunisienne, avec la disparition de la tribu, le relâchement sinon l’oubli des parentés, les phénomènes migratoires et surtout l’avènement de la famille nucléaire (couple et enfants) qui vivent dans nos villes et cités et parfois en terre étrangère-permettent au législateur d’envisager des réformes dans ce domaine sans qu’elles heurtent les paramètres de la nouvelle société tunisienne. La communauté des biens entre époux, instituée par la loi du 9 novembre 1998, est un premier jalon posé dans cette direction, même si elle est actuellement restreinte à l’immeuble d’habitation conjoint entre époux, en attendant la prochaine étape qui consiste, dans le choix des époux du régime de la séparation des biens entre eux ou de celle de la communauté intégrale de leurs biens, étant donné que la femme, à l’instar de l’homme, contribue à la richesse du couple. La deuxième difficulté réside en ce que la fille ou la femme reçoit la moitié de la part revenant au mâle. Si antérieurement, la femme était cloîtrée à la maison et attendait de l’homme qu’il subvienne à ses besoins, il n’en est plus de même actuellement où la femme est active et participe à la création de la richesse familiale et peut aspirer à juste titre à l’obtention légale de son égalité avec l’homme dans le partage du bien successoral. Dans la pratique sociale actuelle et pour l’élimination des intrus (cousins et cousines) dans les biens successoraux et afin de réaliser l’égalité de la fille et du garçon dans l’héritage, le couple, soit individuellement soit conjointement, procède de son vivant à la répartition de ses biens entre ses enfants par la vente régulière desdits biens. C’est ainsi qu’il arrive souvent qu’un homme ou une femme possédant deux villas procèdent de leur vivant à la vente à chacun de leurs enfants d’une villa. La même formule peut être appliquée s’il y en a plusieurs. Une autre solution consiste dans la constitution d’une société civile mobilière ou immobilière à capital variable entre le couple et ses enfants. Les enfants seront actionnaires à égalité dans cette société, avec interdiction de vendre à des tiers leurs parts dans l’actif social, et si l’un des associés veut vendre son actif il ne peut le faire qu’à l’un de ses co-associés. Cette société peut être dissoute en cas de décès de l’un des époux fondateur ou de commun accord entre associés, et son actif sera liquidé conformément au droit commun.
(Source : « Réalités » (Magazine hebdomadaire – Tunis), N°1114 du 2 mai 2007)
Al Jazira : balayer devant sa porte…
Egalement, je ne peux que souscrire à l’argument majeur de mon interlocuteur sur la révolution introduite par Al-Jazira dans le paysage médiatique mondial en rompant le monopole de sens détenu par les médias occidentaux depuis des siècles sur les évènements de notre monde. En effet, le monde entier se référait aux récits produits par les médias occidentaux et les quelques voix dissidentes étaient inaudibles et trop faibles pour espérer concurrencer les grands médias occidentaux, produire des récits différents et projeter un autre regard sur le déroulement des affaires du monde. De ce point de vue, Al-Jazira a produit une révolution en rompant ce monopole et en développant une voix différente et parfois dissidente sur les grands conflits mondiaux dont la guerre en Afghanistan, qu’elle a été la seule chaîne internationale à couvrir, ou la dernière guerre au Liban. Cette nouvelle voix a introduit une plus grande pluralité dans un système médiatique global dominé par les grands groupes internationaux. C’est probablement cette volonté de rupture du monopole de l’espace global de production de sens qui est à l’origine de la haine exprimée par différents milieux occidentaux vis-à-vis d’Al-Jazira. Ainsi, par exemple aucun opérateur aux Etats-Unis n’a accepté de diffuser la chaîne en anglais qui est accessible seulement sur Internet. Et Brent Bozell n’a pas hésité à déclarer sur Fox News « aucun opérateur digne de ce nom ne diffusera Al-Jazira English. Est- ce que les Américains ont permis à Hitler de diffuser sa propagande antisémite aux Etats-Unis pendant la guerre mondiale ? ».
Ces propos et cette haine témoignent de la rupture majeure introduite par la petite chaîne qatarie dans le paysage médiatique global. De ce point de vue, Al-Jazira est le véritable produit du monde post-moderne à un double niveau. D’abord, elle a su utiliser et mettre à profit le nouveau monde des nouvelles technologies et cette révolution en cours dans le domaine de la communication. Mais aussi ces technologies ont été utilisées pour remettre en cause le monopole du récit de la modernité et de l’universel occidental. C’est ce projet qui suscite aussi l’intérêt dans certains milieux intellectuels, notamment africains, qui considèrent que les arabes ont réussi à se doter d’une chaîne qui exprime leur voix et il faudrait que les Africains en fassent de même pour écrire leur propre récit sur leur vécu et leur expérience.
C’est là où j’ai eu la discussion la plus animée avec mon interlocuteur. Certes, il faut saluer ce pluralisme qui règne sur le paysage médiatique mondial avec l’arrivée d’Al-Jazira et la rupture de l’hégémonie dans la lecture des évènements mondiaux et la production de sens. Mais il ne faut pas s’arrêter là. Il faut aussi examiner le contenu de ce nouveau message qui émerge dans le paysage mondial. D’abord, est-il aussi objectif et neutre qu’il le proclame et donne-t-il une image plurielle du Monde arabe tel que le slogan de la chaîne le déclare ? A ce niveau, tous les observateurs s’accordent à dire que la chaîne donne d’une manière générale la prééminence dans sa lecture de notre vécu et de notre expérience à la voix islamiste. Ceci s’observe dans la liste des invités et dans le traitement des invités ou parfois dans certains émissions de débats le présentateur se range carrément derrière l’invité islamiste. Certes, la chaîne a donné la parole à certains représentants du nationalisme arabe comme le journaliste égyptien Mohamed Hassanin Haykel, ancien directeur du quotidien Al-Ahram et surtout proche collaborateur de Nasser, qui donne une lecture nationaliste de l’histoire arabe et de ses développements récents. Mais les voix modernistes restent relativement marginales sur la chaîne. D’ailleurs cette prédominance des voix d’obédience islamiste est le résultat de la prépondérance des personnalités islamistes dans le Conseil d’Administration de la chaîne et que les autorités qataries cherchent à renouveler en introduisant des personnalités plus libérales.
Par ailleurs, ma seconde préoccupation concerne le contenu de la chaîne et sa ligne politique. Cette vision ne s’éloigne pas des schémas et des analyses de la guerre des civilisations en considérant que l’Islam fait l’objet d’une attaque de la part des pays développés qui rappelle le temps des croisades. Cette vision se traduit dans les faits par une défense de l’Islam et surtout de ses tendances les plus rétrogrades en marginalisant les visions critiques, ouvertes et plurielles des nouveaux penseurs de l’Islam tels que l’Algérien Arkoun, l’Egyptien Nasr Abouzeid ou le Tunisien Mohamed Charfi. D’ailleurs, les dirigeants des mouvements salafistes et fondamentalistes arabes sont assez souvent les invités de la chaîne alors que les dirigeants nationalistes ou d’inspiration modernistes sont rarement invités. Par ailleurs, la chaîne ne cesse d’appeler à un retour au à l’âge d’or de l’empire arabo-musulman comme une issue à la crise actuelle du monde arabe. Les prêcheurs attitrés de la chaîne déploient toute leurs énergies et leurs forces pour montrer la pertinence de l’Islam et surtout de ses interprétations les plus rétrogrades aux problèmes de notre temps. Je me rappellerai toujours de cette émission de l’un des anciens dirigeants du mouvement des Frères Musulmans en Egypte, installé à Doha et converti dans le prêche, expliquer de manière stoïque à un téléspectateur qui lui demandait conseil après avoir juré de répudier sa femme trois fois qu’il fallait qu’il divorce et qu’elle se marie avec un autre homme avant qu’il ne puisse envisager de se remarier avec elle ! Des réflexions qui m’ont rappelé ce grand succès du cinéma marocain « Le mari de ma femme » et qui montre l’éloignement de ces interprétations obscurantistes de l’Islam de notre expérience et de notre vécu dans le monde de la post-modernité.
(Source : « Réalités » (Magazine hebdomadaire – Tunis), N°1114 du 2 mai 2007)