12 juillet 2010

Home – Accueil

TUNISNEWS
10 ème année, N° 3702 du 12.07.2010
 archives : www.tunisnews.net 


Liberté et Equité: L’administration de la prison de Borj Er Roumi prive de parloir le prisonnier d’opinion Hassan Nasri – Sa famille manifeste devant la prison

Liberté et Equité: La police politique réprime Mahfoudh Ayari, ex prisonnier d’opinion et l’empêche de se marier

Lettre ouverte du journalise Fahem Boukaddous à l’opinion publique

L´Humanité: Une délégation du PCF en Tunisie

Le Monde:Centres d’appels : des délocalisations en trompe l’oeil

AP: Tunisie: le syndicat des chirurgiens dentistes va porter plainte contre Gallas

Liberté pour Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité Organisation indépendante de droits  de l’homme 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax : 71 340 860   Tunis, le 12 juillet 2010

L’administration de la prison de Borj Er Roumi prive de parloir le prisonnier d’opinion Hassan Nasri Sa famille manifeste devant la prison


La famille du prisonnier d’opinion Hassan Nasri a manifesté dans la matinée du lundi 12 juillet 2010 devant la prison de Borj Er Roumi contre l’interdiction de l’administration de la prison précitée faite à leur fils de se rendre au parloir, et ce pour la seconde fois, au motif que ce dernier était soumis à la sanction du cachot. Le jeune Hassan Nasri est en butte depuis le début de son incarcération à une répression injustifiée des administrations des prisons qu’il a connues, ce qui a eu des répercussions sur son état psychique et sa santé. Sa famille redoute le pire et fait endosser à l’administration toute la responsabilité de ce qui pourrait lui arriver. […] Pour le bureau exécutif de l’Organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

 
Liberté pour Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité Organisation indépendante de droits  de l’homme 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax : 71 340 860  

Tunis, le 12 juillet 2010 La police politique réprime Mahfoudh Ayari, ex prisonnier d’opinion et l’empêche de se marier


Les services de la police politique de Menzel Bourguiba sont intervenus de façon illégale ces jours-ci dans la vie de l’ex prisonnier d’opinion Mahfoudh Ayari qui est à la veille de son mariage et l’ont empêché de se rendre au Kef où réside la famille de sa fiancée, en le menaçant d’arrestation et d’emprisonnement pour infraction aux dispositions du contrôle administratif. Le jeune Mahfoudh Ayari a passé plus de deux ans en prison dans le cadre de la campagne ciblant les jeunes pratiquant leur religion sous couvert de la loi antiterroriste inconstitutionnelle et il fait face depuis sa libération à des brimades quotidiennes des services de la police politique qui invoque la peine complémentaire de contrôle administratif. Or, le contrôle administratif ne prive pas la personne de ses droits civils garantis par la constitution, comme le droit à la circulation, la liberté de choisir son conjoint et de conclure des contrats, etc. le contrôle administratif suppose d’informer des déplacements, mais pas d’en demander l’autorisation. […] Pour le bureau exécutif de l’Organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

 

Lettre ouverte du journalise Fahem Boukaddous à l’opinion publique


 

« Les condamnations injustes ne sauraient m’en dissuader, même si c’est au péril de ma vie que je suis prêt à sacrifier sur l’autel de la liberté et de la démocratie. »

 

L’opinion publique est certainement déjà au courant du calvaire que j’ai vécu et que je vis encore depuis une semaine. En effet, alors que je suis encore hospitalisé, depuis le 3 juillet 2010, au service de pneumologie du Centre Hospitalo-universitaire (CHU) Farhat Hached à Sousse, suite à une crise d’asthme sévère, la cour d’appel de Gafsa a confirmé, mardi 6 juillet 2010, en mon absence et sans que mon avocat ait eu la possibilité de plaider, un verdict, rendu en première instance, me condamnant à une peine de quatre ans de prison ferme, pour « participation à une entente criminelle ayant pour but de porter atteinte aux personnes et aux biens et pour diffusion d’informations de nature à troubler l’ordre public ».

 

Un jugement sévère et inique rendu en violation flagrante du code de procédure pénale qui prévoit que quand un accusé est hospitalisé, le procès est automatiquement reporté. De plus, l’hôpital où je suis actuellement alité est encerclé par des policiers en civil qui exercent une pression sur les médecins pour qu’ils m’autorisent à quitter l’hôpital afin de pouvoir m’arrêter.

 

Par la présente lettre, je m’adresse à l’opinion publique nationale et internationale, et en premier lieu au corps journalistique auquel j’ai l’honneur d’appartenir, pour attirer leur attention sur la gravité extrême de ma situation.

 

En effet, je souffre depuis 20 ans d’une insuffisance respiratoire chronique due à des crises récidivantes d’asthme sévère. Une pathologie lourde qui a atteint un stade avancé, devenant de plus en plus handicapante, physiquement et psychologiquement. La surinfection pulmonaire affectant mes deux poumons et l’obstruction des bronches entraînent une diminution de l’apport en oxygène au niveau du cerveau, et provoquent un coma anoxique nécessitant le recours à une ventilation artificielle, seul moyen de me sauver d’une mort certaine.

 

Mon transfert en milieu carcéral, un espace dans lequel j’ai déjà vécu que je connais très bien, ne fera donc que compliquer davantage ma situation. La promiscuité, la saleté, l’humidité, le tabagisme passif dans des cellules bondées de fumeurs et la chaleur accablante de l’été, sont, pour une pathologie comme la mienne,  des facteurs très aggravants. De plus,  en raison de l’intervention de l’administration pénitentiaire, le suivi médical que nécessite mon état de santé ne peut pas être assuré avec la célérité et l’efficacité requises. Mon transfert en prison est, de ce fait, une véritable condamnation à mort.

 

Tout en vous adressant cet appel, je fais porter aux autorités tunisiennes la responsabilité de toute  dégradation inéluctable de mon état de santé. Si je suis incarcéré en quittant l’hôpital c’est vers une prison mouroir que je serai dirigé.

 

J’ai choisi la profession de journaliste par engagement au service de la liberté d’expression, par amour de la vérité et de l’intégrité. Je suis parfaitement conscient qu’en choisissant  cette voie j’ai un lourd tribut à payer. Je suis prêt à assumer ce choix et à emprunter le même chemin que ceux qui m’ont précédé, avec autant d’audace et de courage. Les condamnations injustes ne sauraient m’en dissuader, même si c’est au péril de ma vie que je suis prêt à sacrifier sur l’autel de la liberté et de la démocratie.

 

Le journaliste Fahem Boukaddous

Correspondant de la chaîne satellitaire « Al Hiwar Ettounsi » et du site électronique « Al Badil »

Centre Hospitalo-universitaire (CHU) Farhat Hached, Sousse (Tunisie)

 

LIEN: .http://fix.posterous.com/lettre-ouverte-du-journalise-fahem-boukaddous


Une délégation du PCF en Tunisie


Conduite par Marie-George Buffet, elle est allée manifester sa solidarité avec les démocrates et progressistes tunisiens, en butte à un climat politique fortement répressif. U ne délégation du PCF, composée de Marie-George Buffet, députée et ancienne ministre, de Jean-Paul Lecoq, député, et de Jacques Fath, responsable des relations extérieures, s’est rendue jeudi à Tunis. Pour les forces démocratiques et progressistes tunisiennes en butte à une situation « intolérable », souligne Jacques Fath, cette visite a été perçue comme un geste fort. Venue s’enquérir d’une situation politique préoccupante et manifester la solidarité des communistes français, elle a rencontré toutes les forces démocratiques et progressistes tunisiennes, ainsi que les associations de la société civile et des syndicalistes. Il en est ressorti un terrible constat sur le système politique, qualifié de « policier » par les progressistes tunisiens. Arrestations, condamnations de militants à la prison ferme, surveillance permanente pour les autres, l’impression de vivre dans « une prison mobile » pour l’un d’entre eux, car ces femmes et ces hommes ne peuvent se déplacer ou se réunir librement. À tout cela s’ajoute, poursuit Jacques Fath, « une instrumentalisation sophistiquée des appareils de l’État ». Comme, l’amendement du Code pénal tunisien criminalisant la liberté d’expression : tout Tunisien s’exprimant sur la situation intérieure du pays à l’étranger est passible de deux à sept ans de prison ferme ! Et, selon des féministes tunisiennes, ce climat fortement répressif risque de mettre en danger les acquis obtenus par les femmes. Autre catégorie sociale victime de ce système, les jeunes, dont beaucoup ont été incarcérés et certains passés à tabac dans les locaux judiciaires ! Pour les démocrates et progressistes tunisiens, cette situation répressive ne peut plus durer et appelle à un changement politique de fond. Dans ce but, assurent-ils, il faut contraindre le président Ben Ali à renoncer à modifier la Constitution pour postuler à un sixième mandat en 2014 ! Seule une forte pression internationale – France et Union européenne –, conjuguée aux luttes internes, peut l’y contraindre afin que s’ouvre une alternative au système actuel. La délégation du PCF, qui a été accueillie à Tunis par l’ambassadeur de France, a fait part à ce dernier des préoccupations des forces démocratiques et progressistes tunisiennes afin que Paris et l’UE changent de politique à l’égard du régime de Ben Ali. Elles demandent, ainsi, que le rehaussement du statut de la Tunisie dans le cadre du partenariat euroméditerranéen, en cours de négociation, soit conditionné par des progrès réels en matière de libertés. Hassane Zerrouky (Source: « L´Humanité » (Quotidien – France) le 1 juillet 2010)

Centres d’appels : des délocalisations en trompe l’oeil


 
Le gouvernement prépare un plan pour lutter contre les délocalisations des centres d’appels. Selon Le Parisien du 11 juillet, Laurent Wauquiez, secrétaire d’Etat à l’emploi, étudie plusieurs pistes telles qu’une surtaxe « des appels provenant des sites implantés à l’étranger » et une aide financière destinée aux entreprises qui ne recourent pas aux délocalisations. Des assises devraient avoir lieu à la rentrée.

 

 

 

Cette annonce intervient quelques jours après la suppression de 837 emplois chez Téléperformance, le leader du secteur. Les syndicats avaient dénoncé le transfert d’activités vers la Tunisie et le Maroc (Le Monde du 3 juillet). Mais pour Jean-Hervé Jenn, président de Téléperformance France, le plan social résulte de « la baisse de l’activité en France, liée à la crise, et n’a rien à voir avec le transfert vers des pays à bas coûts ».

La situation de cette entreprise reflète-t-elle celle du secteur ? « Il n’y a aucun autre plan social dans les centres d’appel externes, qui recrutent plutôt », indique Laurent Uberti, président du Syndicat professionnel des centres de contact externes (SP2C) et de la société Acticall. La société B.Call vient ainsi d’annoncer l’ouverture, en octobre, d’un centre au Mans. Arvato Services (filiale du groupe allemand Bertelsmann), le numéro deux en France, qui a créé quatre sites dans l’Hexagone depuis la fin de 2008, soit 1 200 emplois, espère en avoir un de plus à partir de 2011. Sans compter l’ouverture, en 2009, d’un centre à Niort chez… Téléperformance.

Malgré la crise, les créations d’emplois restent significatives dans ce secteur, qui compte entre 250 000 et 270 000 salariés (en équivalent temps plein), dont 60 000 ou 70 000 dans les centres d’appels externes. Selon le SP2C, 10 000 ont été créés en 2009, auxquels vont s’ajouter 8 000 autres cette année, selon l’enquête de l’Association française des centres de relation client (AFRC). La part revenant aux centres externes est floue : 70 % selon SP2C, 20 % d’après l’AFRC. Le décompte est complexe en raison de la dispersion des sites.

Et l’offshore ? « Ces quatre ou cinq dernières années, l’essor de l’emploi offshore a été phénoménal », estime Manuel Jacquinet, rédacteur en chef du site En-contact et ancien expert, en 2004, auprès de Jean-Louis Borloo, alors ministre de l’emploi, pour réfléchir sur la professionnalisation des centres d’appels.

Selon Bercy, l’offshore représentait en 2009 60 000 salariés, contre 10 000 en 2004. Parmi eux, 30 000 salariés travaillent à partir du Maroc, 12 000 de la Tunisie, le reste se répartissant entre le Sénégal et l’île Maurice. Mais pour M. Uberti, la grande vague des délocalisations est passée. « Après une croissance des emplois offshore autour de 80 % par an entre 2003 et 2007, on constate une stabilité depuis« . Aujourd’hui, ajoute-t-il, le taux de croissance des deux côtés de la Méditerranée « est identique, autour de 10 % à 15 % par an, et la répartition des emplois et du volume de travail est stable, selon un ratio de 80/20. » (80 % en France, 20 % à l’étranger).

Par ailleurs, cette fuite d’une partie des emplois n’aurait pas que des inconvénients. « Sans l’offshore, nous n’aurions pas connu le développement que nous avons eu en France car il nous permet d’offrir toute une palette de prestations aux clients », déclare Jean-Louis Thévenard, directeur de la coordination commerciale de la division centre d’appel chez Arvato, qui emploie 7 000 salariés, dont les deux tiers sur ses douze sites français et les autres sur 8 sites marocains.« L’offshore est une réalité qui nous permet d’équilibrer l’équation des prix », estime M. Uberti, pour Acticall, qui emploie 4 000 salariés en France et 400 au Maroc. « On n’est pas obligé de céder à la pression sur les prix. Les clients doivent être des partenaires », affirme-t-il.

Une vision un peu trop idyllique pour Eric Dadian : « La fonction achat a pris le pouvoir chez les donneurs d’ordres, les prix sont sans cesse tirés vers le bas et les entreprises sont incitées à faire de l’offshore. Cela ne peut pas continuer ainsi. La situation actuelle va déboucher sur des crises sociales. Aux donneurs d’ordres de devenir responsables. »

 
Francine Aizicovici (Ecofrictions)
 
(Source: « Le Monde » (Quotidien – France) le 13 juillet 2010)


 

Tunisie: le syndicat des chirurgiens dentistes va porter plainte contre Gallas


12/07/10 15:21 TUNIS (AP) — Les retombées du parcours décevant des Bleus avant et lors du Mondial sud-africain ne semblent pas se terminer. La dernière en date vient de Tunis où, selon l’hebdomadaire « Assabah al-Ousboui », le Syndicat tunisien des médecins dentistes de libre pratique (STMDLP) s’apprête à porter plainte contre le défenseur des Tricolores William Gallas pour avoir « porté atteinte à l’image de marque des praticiens tunisiens ». Souffrant d’un mal de dents lors du stage pré-Mondial effectué fin mai par les Bleus à Sousse, une station balnéaire huppée du centre tunisien, Gallas aurait exigé de la Fédération française de football (FFF) de faire venir son dentiste personnel, refusant qu’un dentiste tunisien le soigne. Selon l’hebdomadaire « 10 Sport », le coût de ce que plusieurs médias ont qualifié de « caprice de star » se serait élevé à quelque 25.000 euros, un jet privé ayant été affecté pour le voyage du dentiste venu de France. « Nous sommes déterminés à engager des poursuites judiciaires contre M. Gallas pour réparer le préjudice qu’il a porté aux chirurgiens dentistes tunisiens », a confirmé lundi à l’Associated Press le président du syndicat, le Dr Adel ben Smida. Pour lui, le joueur français est « libre d’opter pour le médecin de son choix », mais considère que la médiatisation sur Internet de son refus de se faire soigner par un médecin local constitue « incontestablement un préjudice à la profession en Tunisie ». Le Dr Ben Smida s’en offusque d’autant, dit-il, qu’un « grand nombre de personnalités politiques et de stars européennes viennent régulièrement en Tunisie pour des soins dans les diverses spécialités médicales allant de la chirurgie esthétique aux implants dentaires ». AP

Home – Accueil الرئيسية

 

أعداد أخرى مُتاحة

Langue / لغة

Sélectionnez la langue dans laquelle vous souhaitez lire les articles du site.

حدد اللغة التي تريد قراءة المنشورات بها على موقع الويب.