11 septembre 2010

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TUNISNEWS

10 ème année,N° 3763 du 11.09.2010
 archives : www.tunisnews.net 


Comité national de Soutien aux Populations du Bassin Minier: Information Kalima: Sombres perspectives pour la balance alimentaire tunisienne Kalima: Hold up contre une agence bancaire à La Chebba Kalima: Arrestation de trois Tunisiens soupçonnés de terrorisme en Algérie Kalima: Procès en appel du tunisien Khaled ben Saïd Tunisia Watch: Rentrée scolaire : les enseignants et les lycéens tunisiens l’accueillent avec une grève ! Jeune Afrique: Tunisie – Retour rue du Pacha Le Journal du Dimanche: Terrorisme: « La menace n’a jamais été aussi grande » AFP: Sri Lanka: le Parlement amende la Constitution pour un 3e mandat présidentiel ATS: Commémoration du 11-Septembre sur fond de tensions religieuses AFP: 11-Septembre: les USA ne seront « jamais en guerre contre l’islam »


Comité national de Soutien aux Populations du Bassin Minier Le 11 septembre 2010   Information

Alors que les composantes de la société civile attendent un revirement permettant aux dirigeants syndicaux qui ont quitté la prison au début du mois de novembre 2010 * en bénéficiant d’une libération conditionnelle, de regagner leur poste de travail au début de la nouvelle année scolaire […], les syndicalistes de Redeyef remis en liberté ont eu la surprise de se voir soumis à un blocus sécuritaire et à un contrôle de leur déplacements dans et à l’extérieur de la ville. Ainsi le syndicaliste Adnane Hajji est l’objet de la surveillance rapprochée d’une voiture banalisée et d’une mobylette qui l’accompagnent partout où il va, situation qui est celle de tous les syndicalistes libérés ; de même beaucoup de citoyens nous ont informés d’un présence sécuritaire visible à Rédéyef, notamment près du domicile du militant des droits humains Hassen Ben Abdallah qui est emprisonné à Gafsa, après que des syndicalistes se soient rendus hier auprès de sa mère à l’occasion de l’Aïd. [ …] ·         Sic [LT] (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

 

Sombres perspectives pour la balance alimentaire tunisienne


Proposé par Rédaction le Mercredi 08 septembre 2010 Les denrées alimentaires ont connu une hausse de 5% au mois d’aout dernier, la plus forte en un an, annonce la FAO (organisation pour l’agriculture et l’alimentation). Une récolte céréalière 2010 particulièrement décevante va probablement contraindre le gouvernement tunisien à importer plus de 2 MT de blé. La hausse des prix aura de même de fortes répercussions sur les autres denrées importées telles que le sucre. La caisse générale de compensation, traditionnellement sollicitée pour amortir la hausse des prix à la consommation (déjà augmentés en juillet) et prévenir les tensions sociales, exigerait aussi des ressources budgétaires supplémentaires consistantes.
 
(Source: Le site de « Radio Kalima » le 8 septembre 2010)

Hold up contre une agence bancaire à La Chebba


Proposé par Rédaction le Mercredi 08 septembre 2010 Un homme masqué et armé d’un couteau s’est introduit ce matin, lundi 6 septembre, vers 9h15 dans les locaux de l’agence de l’Union Internationale des Banques de La Chebba (centre, 70 km au nord de Sfax). Semant la panique parmi les clients se trouvant dans l’agence, il a pu ressortir au bout d’un moment, emportant une petite somme d’argent.  Des voisins, alertés, ont pu le désarmer, à sa sortie ; certains se sont alors livrés à un tabassage en règle. Le braqueur n’a dû son salut qu’à l’arrivée tardive des policiers qui l’ont emmené à l’hôpital.  Des questions se posent sur la lenteur de la réaction des policiers. (Source:Le site de « Radio Kalima » le 8 septembre 2010) Lien: http://www.kalima-tunisie.info/fr/News-file-article-sid-213.html


Arrestation de trois Tunisiens soupçonnés de terrorisme en Algérie


Proposé par sihem le Jeudi 09 septembre 2010 Selon le journal « Le temps d’Algérie », daté du 1er septembre, les autorités algériennes ont arrêté sept personnes – dont trois Tunisiens – soupçonnées d’être liées à l’attentat de Mansoura (willaya de Borj Bouarreridj) qui a coûté la vie à 18 gendarmes et trois civils en 2009. Les services de sécurité indiquent que les Tunisiens seraient liés à AQMI. Les autorités algériennes estimes qu’entre vingt et trente jeunes Tunisiens se seraient introduits, cette année, en territoire algérien avec l’objectif de rejoindre les rangs de l’AQMI. (Source:Le site de « Radio Kalima » le 9 septembre 2010) Lien: http://www.kalima-tunisie.info/fr/News-file-article-sid-217.html


Procès en appel du tunisien Khaled ben Saïd


Proposé par sihem le Vendredi 10 septembre 2010 Les 23 et 24 septembre 2010 s’ouvre à Nancy le procès en appel de Khaled Ben Saïd, Le Parquet général, de façon inédite dans une affaire de cette gravité, avait lui-même décidé de faire appel. Cet en son absence que l’ancien diplomate tunisien avait été condamné à huit années de prison le 15 décembre 2008 par la cour d’assises du Bas-Rhin en Alsace, pour actes de torture et de barbarie. C’était la première fois qu’un diplomate qui a commis de tels actes dans son pays était jugé en France. Ce verdict a en effet été rendu en vertu du principe de compétence universelle, un principe fondé sur la Convention de New-York de 1984. Ratifiée par la France prévoyant que toute personne soupçonnée de torture ou de barbarie à travers le monde peut être jugée si elle se trouve sur le territoire français. Zoulaikha Gharbi, avait porté plainte en mai 2001 contre le diplomate, alors vice-consul tunisien en poste à Strasbourg qu’elle avait reconnu comme l’un de ses tortionnaires. Informé de la procédure ouverte à son encontre, Khaled Ben Saïd s’est aussitôt enfui en Tunisie où il continue de travailler pour le Ministère de l’intérieur. L’accusé, Khaled ben Saïd, 46 ans, était poursuivi par. Zoulaikha Gharbi, mère de cinq ans, qui vit aujourd’hui en France aux côtés de son époux réfugié politique, affirme avoir été torturée pendant deux jours par l’accusé en octobre 1996 dans un commissariat de Jendouba, situé dans le nord-ouest de la Tunisie. A l’époque des faits, Zoulaikha Garbi était entendue par la police tunisienne qui était à la recherche de son mari, Mouldi Gharbi, un « terroriste notoire » selon Tunis, soupçonné d’appartenir à un courant religieux islamique prohibé. Face à la démission des pouvoirs publics français dans la dénonciation du régime tunisien, la décision rendue par la Cour d’assises de Strasbourg avait mis en exergue la réalité des violations des droits de l’Homme en opposition avec le discours officiel et donné une réponse sans équivoque à la question de la responsabilité des officiels tunisiens dans la pratique récurrente de la torture, dans un contexte où règne l’impunité Madame Garbi espère que la justice française saura vaincre les réticences récemment exprimées par les autorités françaises et juger, les 23 et 24 septembre 2010 à Nancy, en toute indépendance du pouvoir politique, Khaled Ben Saïd pour les crimes graves dont il est accusé. (Source:Le site de « Radio Kalima » le 10 septembre 2010) Lien: http://www.kalima-tunisie.info/fr/News-file-article-sid-218.html

 

Rentrée scolaire : les enseignants et les lycéens tunisiens l’accueillent avec une grève !


 

Dans un communiqué commun du comité administrative de l’enseignement secondaire de l’UGTT et du syndicat national de l’ensegnement secondaire en date du 06 septembre 2009 un avis de gréve des ensegnants à été annoncé dans le secteur pour le mercredi 27 septembre 2010 dans tous les lycées et colleges en cas de refus du ministere de l’education nationale de répondre à leurs revendications. (Lire le communiqué)

De leur coté les éleves s’organisent sur les resaux sociaux pour se preparer à commencer l’année scolaire par une gréve de protestation contre les nouvelle mesures introduite par le ministére de l’ensegnement. Un mouvement que le site Tunivision relate dans cet article :

Mécontentement suite aux réformes de l’éducation primaire

La rentrée scolaire 2010 n’en finit pas de faire couler de l’encre, et susciter des réactions. Après les réformes ministérielles, touchant pratiquement à toutes les facettes de l’éducation primaire, c’est la réaction des lycéens face à ces changements qui commence à se faire entendre.

« Grève ». Ainsi s’intitule cet évènement créé sur Facebook, qui a réuni plus de 6000 participants en quelques jours, et qui réussit encore aujourd’hui à en réunir plus de 1000 personnes par jour. La grève est annoncée du mercredi 15 au samedi 18 septembre, elle est donc censée reporter la rentrée scolaire effective de quelques jours. S’agirait-il de vacances prolongées qu’ont souhaités nos écoliers ?

Sur la page de l’évènement, les créateurs appellent à une « grève pour protester contre les dernières décisions du ministère de l’éducation ». Les raisons semblent être bien présentes : il s’agit visiblement d’un mécontentement qui désire s’exprimer, par rapport aux dernières réformes. Mais vu la multitude des réformes décrétées par le ministère, lesquelles seraient visées par cette protestation ?

En prenant contact avec les créateurs de l’évènement, afin de se renseigner sur les demandes qu’ils souhaiteraient formuler à travers cette grève, la réponse n’est pas faite attendre. « Nous demandons juste l’annulation de la décision concernant le bac sport, nous voulons pouvoir fêter le bac sport, comme les générations précédentes l’ont fait, nous voulons évacuer le stress, et nous attaquer aux révisions avec enthousiasme, grâce à cette manifestation. C’est tout ce que nous demandons. »

Toutefois, les avis des participants ne semblent pas s’accorder unanimement avec l’organisateur. Si certains expriment également leur déception quant à la disparition du Bac sport, il paraît que ce sont plutôt les nouveaux protocoles de la salutation du drapeau dictés par le ministère qui dérangent. Il est à noter également qu’un grand nombre des participants semblent s’extasier uniquement parce que la grève signifie pour eux quelques jours de repos de plus.

Bien évidemment, toute cette mobilisation n’aura pas de réel effet tant que les demandes des grévistes n’ont pas été clairement formulées aux autorités qualifiées. Sans cette approche de dialogue, l’action ne pourra pas revendiquer ses objectifs, et n’aura donc aucun sens. D’ici-là, la mémoire courte bien réputée de nos jeunes et moins jeunes pourra bien leur jouer des tours. Toutefois, la détermination semble bien être le maître mot de la situation actuelle, et rares sont ceux qui semblent enclins à lâcher l’affaire. A suivre… Mercredi 08 septembre 2010 (Source: « Tunisia Watch » le 8 septembre 2010) Lien: http://www.tunisiawatch.com/?p=2896


Tunisie – Retour rue du Pacha


11/09/2010 à 11h:28 Par Frida Dahmani, à Tunis
Grâce aux opérations de réhabilitation, la médina de Tunis est en train de retrouver son lustre d’antan. Et sa cote d’amour. Boudée par ceux qu’elle a vu naître et par leurs enfants, la médina de Tunis a fait figure, pendant un demi-siècle, de vieille parente délaissée. Dès les années 1960, les familles bourgeoises lui avaient préféré le confort de nouveaux quartiers plus conformes à leur aspiration à la modernité. La médina s’est alors louée ou vendue, à bas prix, livrant demeures patriciennes et palais ottomans à des familles extérieures à la cité, ainsi que des commerces ou des ateliers. Conséquence de cette désaffection : la médina de Tunis, inscrite pourtant au patrimoine mondial de l’humanité, n’a pas été vraiment entretenue. Abandonnée, elle a souvent été pillée, voire dépecée, d’innombrables éléments architecturaux d’époque ayant été revendus aux propriétaires de nouvelles villas cossues cherchant à reproduire le fantasme d’un cadre de vie originel. Plongée dans une semi-léthargie, la médina, qui en a vu d’autres en douze siècles d’existence, attendait son heure. Depuis mai 2010, la réhabilitation des façades et de la voirie, entreprise sous le contrôle de l’Association de sauvegarde de la médina de Tunis (ASM), a redonné tout son lustre au quartier de la célèbre rue du Pacha. Une opération séduction qui a rencontré un écho auprès de nombreux jeunes Tunisois en quête d’identité et de retour aux sources, et qui envisagent aujourd’hui d’y habiter. Un commerçant de la rue Tourbet el-Bey, où se trouve le mausolée de la dynastie ottomane husseinite, constate que « depuis trois ans la médina est à la mode et les prix flambent. Certains, dans le but de réaliser un investissement juteux, se précipitent pour acheter avant que la surenchère ne devienne prohibitive ; d’autres voient la possibilité de développer des projets touristiques, mais beaucoup veulent tout simplement renouer avec cet espace ». Depuis quelques années, les tables les plus savoureuses de la capitale, les galeries d’art et les multiples manifestations culturelles ont en effet réappris aux citadins le chemin des rues pavées et des venelles discrètes. De là à songer à y vivre, il n’y a qu’un pas, qui coûte au minimum 1 000 dinars (500 euros) le mètre carré, sans compter les restaurations et aménagements indispensables Normes traditionnelles Le principal problème de la médina est la vétusté de ses bâtiments : les maisons ont non seulement subi l’outrage du temps, mais aussi pâti d’un manque d’entretien qui a fragilisé leur structure. « Acheter dans la médina, il faut vraiment en avoir envie, déclare Slim, qui a acquis l’étage d’un vieux palais. Il y a d’abord les négociations avec les héritiers, car les propriétaires sont souvent décédés, puis les travaux, avec leur kyrielle d’autorisations et qui ne sont pas une sinécure quand il s’agit de respecter les normes traditionnelles. Mais le rêve est à ce prix ! » L’approche de Sondos Belhassen, ballerine et comédienne, qui y réside depuis douze ans, est différente : « Vivre ici n’a rien d’exotique, nous y habitons comme d’autres occupent le centre historique de Rome ou de Prague. Les touristes ne sont que des visiteurs, alors que nous sommes, au quotidien, les usagers de la médina. Nous avons adapté notre mode de vie, nous nous déplaçons à pied ou à vélo et nous avons tout à proximité. Cependant, il reste beaucoup à faire, à commencer par une organisation efficace de la collecte des déchets, particulièrement ceux des ateliers, qui sont une vraie nuisance. Il faudrait également prévoir des parkings abordables afin que les ruelles ne soient plus des zones de stationnement. Améliorer les conditions de vie dans la médina est essentiel ; sans ses habitants, elle perdrait son âme. » Ce retour en grâce de la vieille ville arabe fait le bonheur de ceux qui ne l’ont jamais quittée, comme la famille Ben Saïd, aux yeux de laquelle cette valorisation est l’occasion de renouer avec un art de vivre citadin cher aux Tunisois.
 
(Source: jeuneafrique.com le 11 septembre 2010)


Terrorisme: « La menace n’a jamais été aussi grande« 


Bernard Squarcini, patron de l’antiterrorisme français, ne cache pas son inquiétude pour les « semaines ou les mois » qui viennent.. Sa plus grande crainte? Un attentat kamikaze en France.

 

 

Le plan Vigipirate rouge est en vigueur depuis 2005 et les attentats de Londres. Cette situation est-elle appelée à perdurer? Il faut être clair. Notre pays, à cause de son histoire, de son engagement en Afghanistan, de prises de positions fermes en matière de politique étrangère et de débats de société comme la loi sur le voile intégral, fait l’objet d’un intérêt très particulier de certains mouvements islamistes radicaux. Pour le moment, ils ne s’en sont pris qu’à nos intérêts à l’étranger…  

Concrètement, à quel niveau de menace la France est-elle confrontée? Nous sommes aujourd’hui au même niveau de menace qu’en 1995. S’il y a des militaires dans les aéroports, des barrières devant les écoles et des sacs poubelles en plastiques, ce n’est pas pour rien. Tous les clignotants sont dans le rouge. Notre dispositif nous permet de pouvoir anticiper et de neutraliser préventivement des projets terroristes. Vous dire que nous sommes infaillibles, non. Que nous faisons énormément d’efforts, oui. Aujourd’hui, compte tenu des signalements qui nous sont transmis par nos partenaires étrangers et de nos propres observations, il y a des raisons objectives d’être inquiets. La menace n’a jamais été aussi grande.

Quel genre d’attentats craignez-vous? Tous les scénarios sont envisagés. On sait depuis longtemps qu’Al-Qaida cherche à fabriquer des bombes virales mais ne parvient pas à isoler les virus ni à les faire durer. Selon nos analyses, la menace en France est triple: le français converti qui se radicalise et monte son opération seul; Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) qui dépêche un commando pour commettre un ou des attentats en France; et les djihadites, ces Français qui partent en Afghanistan ou au Yémen, demain en Somalie et qui reviennent clandestinement, aguerris, pour poursuivre leur combat sur le sol français.

«On sait depuis longtemps qu’Al-Qaida cherche à fabriquer des bombes virales»

Il y a donc de jeunes Français qui se battent contre des soldats français en Afghanistan? Je ne sais pas ce qu’ils font exactement là-bas – il nous revient que le Français ne serait pas très apprécié, contrairement au Kurde, notamment, sur les théâtres d’opérations – mais une dizaine se trouvent actuellement sur zone.

Craignez-vous une réaction d’Aqmi à l’opération de juillet pour libérer l’otage Michel Germaneau? A cause de la date butoir de l’ultimatum et parce qu’il n’avait plus de médicaments, il fallait tenter cette opération de la dernière chance pour le sauver. C’était d’ailleurs une opération qui a fait d’énormes dégâts chez l’adversaire. Mais nous n’avons pas besoin des communiqués du chef d’Aqmi, Abdelmalek Droukdal, pour savoir que nous sommes visés. Dans la bande sahélienne, de plus en plus élargie, le Français est une cible. Pourquoi croyez-vous que nous avons dissuadé le Paris- Dakar de s’y rendre ? Pour l’instant, les islamistes ont fait ce qui était le plus facile pour eux: attaque de notre ambassade et assassinats de touristes en Mauritanie, enlèvement de ressortissants au Mali et au Niger… Mais on s’attend à avoir des attentats sur notre territoire. N’oubliez pas qu’Aqmi est une franchise d’Al-Qaida: ils essaient de suivre les mêmes objectifs que la maison mère.

Avez-vous plus de craintes à cause de la date symbolique du 11 septembre? C’est vrai que les Américains sont inquiets à l’approche de cette date. De plus, ils doivent gérer cette polémique sur la construction d’une mosquée à New York, près de Ground Zero. Sans parler du pasteur fou qui veut faire des autodafés du Coran… Mais il faut aussi prendre en compte le contexte international : la remontée de la tension entre Israël et l’Iran, le retour du Hezbollah sur la scène internationale, l’approche du procès du Tribunal spécial pour le Liban, où nous avons des soldats au sein de la Force des Nations unies au Liban (Finul). La menace du terrorisme fondé sur le fanatisme religieux est assez lourde, nous n’avons vraiment pas besoin du retour d’un terrorisme à support étatique…

Les leçons du 11-Septembre ont-elles été retenues? Oui. Les Etats-Unis ont compris qu’ils étaient vulnérables non seulement à l’extérieur de leurs frontières mais aussi sur leur sol. Et la tentative d’attentat de décembre 2009 sur le vol Amsterdam-Detroit – avec ce jeune Nigérian qui a pu prendre l’avion et même choisir un siège juste audessus du réservoir central de l’appareil – démontre que, quel que soit le niveau de riposte, la menace est toujours d’actualité.

Et en France? Le Président a voulu une réforme du renseignement intérieur. Elle a été opérée il y a deux ans avec la fusion DST-Renseignements généraux. Quelques mois plus tard, nous avons opéré une seconde réforme, plus discrète, qui consiste en un rapprochement opérationel avec la DGSE. La communauté française du renseignement parle aujourd’hui d’une seule voix. Les notions de menaces extérieures et intérieures sont dépassées. Aujourd’hui, les renseignements, il faut aller les chercher très loin et ils ont une incidence directe sur notre territoire. Dès qu’un clignotant s’allume au sein du service extérieur, il pense au retour en sécurité intérieure.

«Les renseignements, il faut aller les chercher très loin et ils ont une incidence directe sur notre territoire»

Pour quels résultats? Nous déjouons en moyenne deux attentats par an. Je peux vous citer celui qui visait le 27e bataillon des chasseurs alpins, engagé en opérations extérieures en Afghanistan, Adlene Hicheur, cet ingénieur du Centre européen de recherche nucléaire (Cern) qui avait proposé ses services via Internet à Al-Qaida au Maghreb islamique. Ou celui d’un kamikaze qui prévoyait de faire sauter une salle de spectacle parisienne à l’occasion d’une collecte de fonds pour l’armée israëlienne… Il avait été interpellé en Egypte et nous venons de le récupérer.

Constatez-vous une radicalisation chez les musulmans de France? Ecoutez, sur 6 millions de musulmans en France, il y a peut-être 300 individus qui posent problème. Quant aux lieux de culte, sur 1.800 environ, moins d’une trentaine peuvent poser problème. Le système de veille du ministère de l’Intérieur, qui a la tutelle sur les cultes, est bon. Chaque fois qu’un imam dérape, il est rappelé à l’ordre ou expulsé.

La coopération avec nos partenaires européens est-elle satisfaisante? Travailler à 27, ce n’est pas simple. On l’a vu quand on a voulu instaurer un plan européen du Passenger Name Record, qui nous aurait permis de disposer de toutes les données du dossier du voyageur aérien dès la réservation du billet. Il n’y a pas eu d’unanimité. En fait, il existe un partenariat historique avec tous ceux qui ont déjà été frappés par des attentats terroristes: les Espagnols, les Italiens, les Allemands, les Anglais… La conséquence de ce blocage à Bruxelles, c’est qu’aujourd’hui, près de dix ans après le 11-Septembre, les compagnies aériennes ne nous transmettent la liste des passagers que deux heures après le décollage. Alors que ce serait peut-être intéressant de travailler préventivement…

A votre connaissance, Ben Laden est-il toujours vivant? Ben Laden vivant ou mort, ça ne change rien au problème. La question aujourd’hui est de savoir si Al-Qaida reste contenue sur la zone afghano-pakistanaise ou si elle parvient à s’implanter durablement au Yémen et en Somalie et, depuis la Corne de l’Afrique, réussir à faire la jonction avec Aqmi, qui opère déjà du Tchad au Sénégal… Rappelez- vous il y a quinze ans, quand nous avons subi la série d’attentats de 1995, la menace nous arrivait uniquement de l’est d’Alger. Elle s’est considérablement étendue.

(Source: « Le Journal du Dimanche » le 10 septembre 2010) Lien: http://www.lejdd.fr/Societe/Actualite/Terrorisme-La-menace-n-a-jamais-ete-aussi-grande-219509/


Sri Lanka: le Parlement amende la Constitution pour un 3e mandat présidentiel


le 9/9/2010 à 9h37  par AFP

 

Le Parlement du Sri Lanka a adopté mercredi un amendement controversé à la Constitution nationale, qui doit permettre au président Mahinda Rajapakse de briguer un troisième mandat à la tête du pays, a annoncé la télévision publique.
 

« Le 18e amendement à la constitution de 1978 vient d’être adopté, par 161 voix pour et 17 contre« , a indiqué la Rupavahini Corporation, contrôlée par l’Etat.
 

Le principal parti d’opposition, le Parti de l’unité nationale (UNP), avait décidé de boycotter le scrutin en signe de protestation, mais il n’aurait pas été en mesure d’empêcher les partisans de M. Rajapakse d’atteindre la majorité des deux tiers nécessaire pour modifier la Constitution.
 
La modification de la Constitution devrait permettre à Mahinda Rajapakse, 64 ans, réélu triomphalement pour un deuxième mandat en janvier 2010, de se présenter à nouveau à l’élection présidentielle de 2016. Elle renforce également les pouvoirs du président pour les nominations à des postes clés de la police, de la justice, à la commission électorale et à la banque centrale.
 
« Nous présentons le 18e amendement à la constitution aujourd’hui parce que nous croyons qu’il nous donnera un leader fort pour accélérer le développement économique après la guerre« , a déclaré le Premier ministre D.M. Jayaratne devant le Parlement.
 
M. Rajapakse, qui avait supervisé les combats qui ont conduit à la défaite des rebelles des Tigres tamouls en mai 2009 après des décennies de conflit, est accusé depuis d’utilisé son large pouvoir pour museler toute opposition.
 
« La date d’aujourd’hui marque la mort de la démocratie« , a déclaré avant le vote devant le Parlement le député d’opposition M. Sumanthiran de l’Alliance nationale tamoule, également avocat engagé pour la défense des droits de l’homme.
 
Des miliers de militants pro-gouvernementaux s’étaient rassemblés mercredi dans le centre de Colombo, bloquant des rues autour du Parlement, et réclamant « un président fort« .


11-Septembre: les USA ne seront « jamais en guerre contre l’islam »


AFP / 11 septembre 2010 19h02 WASHINGTON – Les Etats-Unis ne sont et ne seront « jamais en guerre contre l’islam », a assuré samedi le président Barack Obama, appelant ses compatriotes à la « tolérance » lors d’une cérémonie marquant le neuvième anniversaire des attentats du 11-Septembre près de Washington. Après la polémique entourant le projet d’un pasteur extrémiste de brûler des exemplaires du Coran, M. Obama a répété que les instigateurs du 11-Septembre « peuvent bien essayer de nous séparer, mais nous ne céderons pas à leur haine et à leurs préjugés ». « Les Ecritures nous enseignent d’abandonner amertume, ressentiment et colère, bagarre et insulte, et toute autre forme de méchanceté », a encore dit le président lors d’une courte cérémonie près du Pentagone, sur lequel les pirates de l’air d’Al-Qaïda avaient dirigé l’un des quatre avions détournés il y a neuf ans. « Ils peuvent bien essayer de provoquer des conflits entre nos croyances, mais en tant qu’Américains, nous ne sommes pas et ne serons jamais en guerre contre l’islam. Ce n’est pas une religion qui nous a attaqués en ce jour de septembre. C’était Al-Qaïda. Un groupe pitoyable d’hommes qui pervertissent la religion », a encore dit M. Obama. « Et tout comme nous condamnons l’intolérance et l’extrémisme à l’étranger, nous respectons notre essence de pays de diversité et de tolérance », a développé le président, qui avant de se rendre au Pentagone, dans la banlieue sud de Washington, s’était recueilli à la Maison Blanche, à l’heure précise (08H46, 12H46 GMT) à laquelle un des avions avait frappé la première tour du World Trade Center à New York. En fin de matinée, le président, qui avait appelé ses compatriotes à faire de cette date une « journée de service et du souvenir », est allé prêter main forte à des volontaires qui repeignaient les murs d’une école dans le sud-est de Washington. De son côté, l’épouse de M. Obama, Michelle, a exprimé son « admiration pour l’héroïsme » d’Américains ordinaires il y a neuf ans, lors d’une cérémonie à Shanksville, à 200 km au nord-ouest de Washington. C’est dans un champ de cette petite localité rurale de Pennsylvanie (est) que s’était écrasé le vol 93 d’United Airlines, quatrième avion détourné par Al-Qaïda après ceux qui avaient percuté le World Trade Center et le Pentagone, tuant ses 40 passagers. Les passagers, informés par téléphone des attentats de New York, avaient tenté de reprendre le contrôle du Boeing 757. L’objectif précis du détournement du vol 93 reste à ce jour inconnu, tout comme les circonstances exactes de la catastrophe. Les enquêteurs estiment qu’Al-Qaïda voulait faire s’écraser l’appareil dans la capitale fédérale, sur la Maison Blanche ou plus vraisemblablement le Capitole (siège du Sénat et de la Chambre des représentants). Sur les lieux d’un monument à la mémoire des victimes qui sera géré par le service des parcs nationaux, Mme Obama a affirmé que les passagers « savaient qu’il y avait 98% de risques de ne pas s’en sortir », mais qu’ils avaient décidé de sauver d’autres vies. « Les hommes et les femmes dans cet avion n’avaient jamais rencontré les personnes dont ils allaient sauver la vie, mais ils ont volontairement fait ce sacrifice », a-t-elle dit, précédée au micro par l’ancienne Première dame des Etats-Unis Laura Bush

Commémoration du 11-Septembre sur fond de tensions religieuses


ats / 11 septembre 2010 18:10 Les Etats-Unis ont marqué samedi le neuvième anniversaire du 11-Septembre dans une atmosphère de tensions religieuses. Les menaces d’une secte chrétienne, qui avait annoncé vouloir brûler le Coran ce jour-là, pour finalement y renoncer, ont mis le feu aux poudres. Le révérend Terry Jones, qui dirige une obscure communauté protestante à Gainesville, a assuré samedi que son église ne brûlerait « ni aujourd’hui ni jamais » le Coran, comme il avait prévu de le faire en ce jour anniversaire des attentats du 11 septembre 2001. Il a expliqué que l’objectif de son Eglise était « de montrer qu’il y a un élément très dangereux et très radical dans l’islam ». « Nous avons totalement accompli cette mission », s’est-il félicité dans un entretien à la chaîne de télévision NBC. Des manifestations sporadiques ont eu lieu en Afghanistan où des centaines de personnes ont crié leur colère, au moment où les musulmans du monde entier fêtent la fin du ramadan. « On ne peut pas jouer avec ça » De son côté, Barack Obama a reconnu samedi que l’anniversaire du 11-Septembre était un « moment difficile » pour les Etats-Unis, aux prises avec une montée de l’islamophobie. Le président américain a cependant appelé ses compatriotes à éviter de se laisser aller à la « division » et « l’amertume ». Au cours d’une cérémonie près du Pentagone, sur lequel les pirates de l’air d’Al-Qaïda avaient dirigé l’un des quatre avions détournés il y a neuf ans, il a assuré que les Etats-Unis n’étaient et ne seraient « jamais en guerre contre l’islam ». « Ce n’est pas une religion qui nous a attaqués en ce jour de septembre. C’était Al-Qaïda. Un groupe pitoyable d’hommes qui pervertissent la religion », a dit M. Obama. La veille, il était déjà intervenu pour plaider en faveur de la tolérance religieuse, droit « inaliénable », et pour appeler le révérend Jones à faire preuve de raison alors que les Etats-Unis sont toujours engagés dans la guerre contre les talibans en Afghanistan. « Cela met nos soldats, nos fils et nos filles en danger. On ne peut pas jouer avec ça

 

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