TUNISNEWS
11 ème année, N°4182 du 11.12.2011
archives : www.tunisnews.net
Nawaat: La lutte contre l’impunité : Rached Jaïdane
Les juifs tunisiens sont des « citoyens à part entière », assure Ennahdha
Business News: Abid Briki invite le CPR et Marzouki à prendre leurs responsabilités
La Presse: Constituante — Examen de la loi portant organisation provisoire des pouvoirs
Libération: Tunisie: l’Assemblée constituante proche de la désignation d’un exécutif
Agoravox: Rached Ghannouchi et le sionisme aux épices tunisiennes
Maghrebemergent: Tunisie : Le prochain gouvernement adoptera un nouveau schéma de développement (Jebali)
Romandie: Tunisie: émotion à l’ANC pour la journée des droits de l’Homme
Investir en Tunisie: Tunisie : nous serons les premiers à investir, affirme Chekib Nouira
Afique Jet: Tunisie: La création d’emplois premier défi
La lutte contre l’impunité : Rached Jaïdane
Rached Jaïdane a décidé de porter plainte contre ses tortionnaires. Le code pénal tunisien, amendé en 1999, punit en effet de huit ans d’emprisonnement tout fonctionnaire public ayant fait usage de la torture dans l’exercice de ses fonctions. Une plainte qu’il n’a pu déposer qu’après la chute de Ben Ali. Avant, il y a fort à parier qu’elle n’aurait pas été instruite, ni même enregistrée. Au début d’un nouveau périple, il revient ici sur son calvaire.
Rached Jaïdane, vos problèmes ont commencé au début des années quatre-vingt dix, une période que beaucoup des révolutionnaires d’aujourd’hui n’ont pas vécue et ignorent totalement. Pouvez-vous retracer le contexte de l’époque ?
R. J.: En 1993, la position géopolitique du pays souffrait d’un bouleversement occasionné par les événements en Algérie, dits “guerre civile”. Le régime de Ben Ali cherchait la fuite en avant pour récupérer un peu de stabilité, vu l’instabilité du pays voisin. La situation des droits de l’homme en Tunisie était au plus bas, avec trente-mille prisonniers politiques.
L’affaire dite de la “couscous connexion” dans laquelle était impliqué Moncef, le frère du Président Ben Ali, a fait couler beaucoup d’encre dans la presse française. C’était une affaire de trafic de drogue et de blanchiment d’argent sur le sol français qui remontait à 1992. La justice française avait demandé l’extradition de Moncef Ben Ali. Pour se débarrasser du problème, il a fallu inventer une théorie de complot, un choix fait au plus haut niveau au palais de Carthage et de la direction de la Sûreté de l’Etat. Ce choix s’est porté sur douze personnes dont Salah Karker, un leader du parti islamiste, et de ses fondateurs, et trois autres personnes, indépendantes, dont moi-même. D’autres étaient déjà incarcérées.
Pourquoi ce choix, que représentait alors Salah Karker ? Pourquoi avez-vous alors été visé ?
R. J.: Une grosse affaire se fait avec de gros poissons. J’étais chercheur en mathématiques, Mohammed Mseddi et Mohammed Koussai Jaïbi, les deux autres indépendants, étaient respectivement commandant de bord à Tunis Air et docteur pharmacien. L’objectif restait Salah Karker, un militant islamiste qui avait obtenu le statut de réfugié en France. Il était l’ennemi numéro un de Ben Ali. Les termes du marchandage étaient les suivants : on vous livre Moncef si vous nous livrez Karker ! Mais c’était impossible car la loi en France interdisait de livrer un réfugié politique. Cette affaire de complot contre l’Etat est une pièce de théâtre orchestrée au plus haut niveau au palais de Carthage avec l’appui du ministre de l’Intérieur français de l’époque, Charles Pasqua. Ce dernier a reçu le paquet pour faire taire la presse française.
C’est en effet Pasqua qui a signé l’arrêté d’expulsion en urgence absolue de Salah Karker, qui n’a pu être exécuté comme vous l’avez dit. Karker a été depuis assigné à résidence et cette assignation a été levée au lendemain des élections à la Constituante de 2011 ! Mais revenons à vous ;
R. J.: J’ai été arrêté le 29 juillet 1993 à deux heures du matin. La veille, j’avais assisté au mariage de ma petite sœur. Des agents de la Direction de la Sûreté de l’Etat sont venus frapper à ma porte. Azzedine Jenayah en personne, le directeur de la Sûreté de l’Etat ! Ils ont confisqué mon passeport, une somme de deux mille dinars que j’avais économisés pour l offrir à ma sœur à l’occasion de son mariage. J’ai été conduit au troisième étage du ministère de l’Intérieur. Lors de cette nuit, j’en ai vu de toutes les couleurs. L’interrogatoire a duré dix huit heures sans interruption, sans répit. Des équipes successives d’enquêteurs aguerris dans les méthodes de torture n’ont pas cessé : bain, courant électrique, poulet rôti, bastonnade. J’ai passé quarante jours dans les caves du ministère de l’Intérieur. On m’a obligé à plusieurs reprises à signer des feuilles. Des équipes spéciales de la Présidence étaient présentes au cours des interrogatoires, la DST française aussi.
Comment l’avez-vous su ? Sur quoi portaient les questions et que disaient les fameux procès verbaux que vous avez du signer ?
R. J. Pour la DST française, je l’ai appris ultérieurement. J’ai été déféré devant le juge d’instruction de l’Ariana. J’étais passible de la peine de mort. Même le juge était affolé par cette pièce de théâtre. Il a refusé. Il y avait beaucoup de confusion et de contradictions. La pièce était mal orchestrée. Mais le 4 septembre 1993, j’ai été écroué à la prison civile du 9 avril à Tunis.
Comment s’est passée votre incarcération ?
R.J. Alors que ma vie ne tenait qu’à un fil, alors que jusqu’à aujourd’hui, je survis, eh bien en prison je n’ai pu voir un médecin qu’en 1996, c’est-à-dire au bout de trois ans. Il ne fallait pas voir un médecin à cause des traces de torture. J’avais demandé à maintes reprises au juge d’instruction de me faire examiner par une commission médicale, en vain. Des ordres avaient été donnés aux services pénitentiaires pour nous mater et nous rendre la vie difficile. Dès le premier jour, j’ai été battu par les agents pénitenciers. On a voulu me priver de la prière, ce que j’avais refusé bien sûr.
J’en ai vu de toutes les couleurs dans les prisons tunisiennes, nous étions battus à coups de matraques, enchaînés, cela rappelle l’inquisition au moyen-âge. Je suis resté en isolement pendant trois ans à cause de mes revendications. Je n’avais pas droit à un stylo, ni de lire les journaux. Je suis passé par neuf prisons en treize ans. Je me battais contre un régime mafieux. Je faisais la grève de la faim. En 2000, je suis tombé dans le coma.
Heureusement, grâce à la pression internationale, le Comité International de La Croix Rouge a pu nous rendre visite au terme d’un combat de douze ans. J’ai eu un entretien avec eux pendant trois heures. C’était une Australienne qui a eu les larmes aux yeux quand je lui ai raconté mon histoire. Elle m’a dit qu’elle avait servi à Abou Ghraïb en Irak, et qu’elle ne voyait pas de différence entre les pénitenciers tunisiens et ceux d’Abou Ghraïb.
Dans quelles conditions s’est passé votre procès ? Avez-vous eu droit à un avocat ? Avez-vous fait appel ? Qu’est devenu le groupe emprisonné dans la même affaire ?
R. J. En fait le procès n’avait dure que quarante-cinq minutes ; nos avocats se sont vus interdire de nous défendre ; ils avaient même été menacés. Après ma libération j’ai essayé pas mal de fois de rouvrir ce dossier mais en vain. Nous étions tous privés de nos droits civiques et empêchés de travailler. Bref, on n’avait pas les droits les plus rudimentaires.
A votre libération, avez-vous récupéré vos droits ?
R. J. Libéré au bout de treize ans, j’étais soumis à la pression des agents de la Sûreté. Je ne pouvais pas travailler. Mes amis avaient peur de me contacter. C’était une autre forme d’emprisonnement.
Vous avez eu votre carte d’identité ? Votre passeport ?
R.J. J’avais eu ma carte d’identité en 2006. Quant à mon passeport je ne l’ai obtenu qu’après la révolution du 14 janvier 2011. J’avais essayé à maintes reprises d’avoir mon passeport avant cette date pour revenir en France car j’avais l intention de reprendre mon doctorat que j’avais arrêté en 1993 suite à mon incarcération et de récupérer mon argent bloqué à la BNP Paribas.
De quoi avaient souffert vos familles?
R. J. Ce n’est pas tout. Il ne faut pas oublier nos familles qui ont été ciblées à leur tour par les tortionnaires. Mon jumeau, Kaïs Jaidane, a été torturé à cause de sa solidarité envers moi. Il a été démis de sa fonction en 1996,-il était instituteur. Il a été torturé physiquement physiquement et moralement par la police de la région. Stressé, il a contracté un cancer du cavum. Il est décédé le six août 2006, six mois après ma libération. Il m’a raconté ce qu’il a subi. C’était de l’acharnement. Kaïs était ma moitié, c’était mon jumeau. Son décès est toujours une grande perte pour moi. Depuis, je …survis.
C’est aussi pour lui que vous portez plainte ?
R. J. Oui, et pour moi. Je porte jusqu’à aujourd’hui les séquelles, un œil éclaté, des fractures, une vie sexuelle altérée. J’ai porté plainte contre Ben Ali, Abdallah Kallel, l’ex ministre de l’Intérieur, Sériati et des tortionnaires de la Sûreté de l’Etat et des services pénitentiaires. Le médecin légiste est en train d’étudier mon dossier afin d’évaluer le taux d’invalidité physique et psychique.
Qu’attendez-vous de ce procès ?
R. J. Qu’on me reconnaisse le droit de vivre, le droit à la citoyenneté. Je veux voir mes tortionnaires passer en justice. Je veux aussi voir mon compte bancaire en France débloqué. Il avait été bloqué sous la pression des autorités françaises en 1993. Je tiens à ce que le procès soit équitable, y compris pour les tortionnaires. Par-dessus tout, je veux que soit connue et reconnue cette page sombre de l’histoire de la Tunisie.
J’espère qu’on me rende justice dans mon pays. Si tel n’était pas le cas je porterais plainte à la CPI (Cour Pénale Internationale).
Propos recueillis le 10 décembre 2011 par Luiza Toscane
(Source: nawaat.org le 10 decembre 2011)
Les juifs tunisiens sont des « citoyens à part entière », assure Ennahdha
TUNIS (AP) — Le mouvement islamiste tunisien Ennahdha a assuré samedi que les membres de la communauté juive de Tunisie étaient des « citoyens à part entière », dénonçant l’appel dont des médias s’étaient fait l’écho pressant les juifs tunisiens de quitter le pays pour aller s’installer en Israël.
« Les membres de la communauté juive de Tunisie sont des citoyens à part entière disposant de la plénitude de leurs droits et de leurs devoirs », souligne un communiqué d’Ennahdha, vainqueur des dernières élections organisées en Tunisie onze mois après la chute du régime de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali.
Le communiqué diffusé par l’agence officielle TAP, affirme « la Tunisie est aujourd’hui et restera demain un Etat démocratique qui respecte ses citoyens et veille sur eux quelle que soit leur religion ».
Selon le journal « Le Maghreb », le vice-premier ministre israélien Silvan Shalom a « appelé la communauté juive établie en Tunisie à quitter (ce pays) dans les plus brefs délais pour s’installer dans les territoires occupés (Israël) ». Le mouvement Ennahdha qualifie ces propos d' »irresponsables et irrationnels », jugeant « fort suspect » le moment choisi.
Pour le président de la communauté juive de Tunisie Roger Bismuth, cette polémique « n’est qu’une tempête dans un verre d’eau et une tentative de saper le processus engagé par la Tunisie après s’être débarrassée du joug de la dictature ». « Aucune partie étrangère n’a le droit de s’ingérer dans les affaires de la Tunisie, y compris les affaires de la communauté juive établie dans ce pays depuis plus de trois mille ans », a-t-il réagi dans une déclaration à la TAP.
La Tunisie compte quelque 1.500 juifs établis à Tunis et à Djerba, une île du sud tunisien qui abrite la synagogue de La Ghriba, la plus ancienne d’Afrique. AP
inx/sb
(Source : « nouvelobs» Le10-11-2011)
Abid Briki invite le CPR et Marzouki à prendre leurs responsabilités
Intervenant vendredi 9 décembre 2011 en début de soirée sur Nessma TV, Abid Briki, porte-parole de l’UGTT a invité Moncef Marzouki et son parti CPR à prendre leurs responsabilités, suite aux déclarations irresponsables de Tahar Hmila, élu CPR à l’Assemblée constituante.
Le plus âgé des élus tunisiens a fustigé l’UGTT, le 7 décembre, en prédisant à la Centrale syndicale la même extinction que celle du RCD. Il a ensuite proféré des insultes à l’encontre des manifestants du Bardo en les qualifiant de « déchets de la francophonie ».
L’UGTT a réagi et a envoyé un courrier, vendredi 9 décembre 2011, au CPR exigeant des explications quant à cet élu, s’il représente ou non le parti. Le courrier a été envoyé à Moncef Marzouki, appelé dans quelques jours à occuper les hautes fonctions de président de la République et devenir, de fait, président de tous les Tunisiens.
L’UGTT a également envoyé un courrier à Mustapha Ben Jâafar, président de l’Assemblée constituante, demandant également des explications quant aux déclarations de cet élu.
Abid Briki a évoqué un « dossier » que l’on est en train de préparer pour le dévoiler au public à propos de l’historique de Tahar Hmila. Il a ainsi cité son parcours caméléon qui est passé du MDS au RCD puis à Ettakatol ou encore des articles journalistiques louant le régime Ben Ali.
R.B.H.
(Source : « businessnews» Le10-11-2011)
Constituante — Examen de la loi portant organisation provisoire des pouvoirs
Fin des débats aujourd’hui
• «Le défi majeur serait de parvenir à un consensus sur des principes clairs et communs», déclare la vice-présidente de la Constituante
• Adoption des articles 14 et 15 du projet relatifs à la désignation du candidat chargé de la formation du gouvernement et à la démission du chef du gouvernement de l’Assemblée constituante, au cas où il en serait membre
Le débat sur le projet de la loi constitutive portant organisation provisoire des pouvoirs publics devrait être parachevé aujourd’hui, samedi 10 décembre, a annoncé, hier, Mme Mehrezia Laâbidi, premier vice-président de l’Assemblée nationale constituante, à l’agence TAP.
«Parvenir à un accord entre les différentes parties, au sein de l’Assemblée, sur les principes, sera une bonne nouvelle pour l’ensemble des Tunisiens», a-t-elle déclaré.
Elle a, également, déclaré: «Nous sommes en période constitutive sur la voie de l’instauration d’une démocratie», précisant «qu’il est naturel que les débats soient houleux et longs».
«Le défi majeur serait de parvenir en fin de compte à un consensus sur des principes clairs et communs», a-t-elle soutenu.
Mme Mehrezia Laâbidi, qui a présidé, hier, la séance plénière de l’Assemblée Constituante, pour la première fois, a indiqué que les relations entre la présidence de l’Assemblée et son bureau, d’une part, et la présidence, le bureau et les constituants, d’autre part, reposent sur la concertation, l’écoute et le respect mutuel, en dépit de certains malentendus inhérents à la nature de l’action des assemblées parlementaires.
Le cumul, possible, sauf pour le chef du gouvernement
Les membres de l’Assemblée nationale constituante ont adopté, hier, la version finale de l’art. 15 du projet de la loi constitutive portant organisation provisoire des pouvoirs publics, avec une majorité de 134 voix, 47 contre et 16 abstentions.
La version remaniée de l’art. 15 se présente comme suit:
– Après avoir obtenu la confiance de la Constituante, le chef du gouvernement doit présenter sa démission de l’Assemblée, s’il en est membre.
– A l’exception du chef du gouvernement, il est possible de cumuler le statut de membre du gouvernement et celui de membre de l’Assemblée nationale constituante. Toutefois, le membre du gouvernement ne peut être à la fois constituant, siéger au bureau de l’Assemblée ou appartenir à l’une de ses commissions permanentes. Il ne peut également participer au vote d’une motion de censure ou de la loi de finances.
Le vote a eu lieu après une polémique suscitée par l’institution ou non du principe du cumul sus-indiqué.
L’un des constituants (Fdtl) a demandé la levée provisoire de la séance pour se concerter sur les points de divergence. La demande a été acceptée.
Au cours du débat instauré autour de cet article et, tout particulièrement, sur le cumul des fonctions de membre du gouvernement et de membre de la Constituante, le PDM et le Fdtl se sont prononcés contre cette proposition.
Plusieurs constituants ont, pour leur part, considéré cette question comme étant au coeur du principe de la séparation des pouvoirs, alors que d’autres ont soutenu l’impossibilité du cumul pour des raisons procédurales.
D’un autre côté, des membres de l’Assemblée ont proposé une solution consensuelle, en accordant au constituant, membre du gouvernement, le droit de participer, à titre honorifique, aux débats de la Constituante, sans pour autant bénéficier du droit de vote.
Des représentants du mouvement «Ennahdha» ont, cependant, fait remarquer que le cumul «n’est pas une «hérésie» du point de vue constitutionnel, et qu’il est bien utile pour fixer les priorités.»
Un équilibre à rechercher
Il est à préciser que l’Assemblée nationale constituante a adopté, hier en fin de matinée, l’article 14 du projet de loi constitutive portant organisation provisoire des pouvoirs publics.
Cet article a été adopté par 149 voix pour, 29 contre et 5 abstentions après avoir fait l’objet de quelques modifications.
En vertu de cet article, le président de la République confie au candidat du parti ayant obtenu le plus grand nombre de sièges au sein de la Constituante la formation du gouvernement.
Lors de la discussion des dispositions de cet article, plusieurs constituants notamment ceux de l’opposition ont souligné la nécessité d’apporter des modifications sur le premier alinéa de cet article afin de favoriser l’équilibre entre les attributions du président de la République et celles du chef du gouvernement. Il s’agit de permettre au président de la République d’engager des concertations avec les coalitions, les groupes parlementaires, les partis et les formations et de choisir une personnalité nationale bénéficiant du consensus pour remplir cette mission.
Certains élus de la Constituante ont attiré l’attention sur la prééminence du principe du régime parlementaire, alors que l’Assemblée n’a pas encore statué sur le régime politique envisagé.
Ils ont, également, proposé de réduire le délai de la formation du gouvernement de 21 jours à une durée de 48 heures à deux semaines, à la lumière de la conjoncture qui prévaut dans le pays.
Ajouté le : 10-12-2011
Tunisie: l’Assemblée constituante proche de la désignation d’un exécutif
TUNIS (AFP) – L’Assemblée nationale constituante a décidé des attributions des futurs président et Premier ministre qui dirigeront la Tunisie jusqu’aux prochaines élections générales, et devait achever ce week-end l’examen de la constitution provisoire pour permettre de former un exécutif.
Les 217 députés devraient conclure avant dimanche l’examen du texte de 26 articles sur l’organisation des pouvoirs publics, une constitution provisoire qui permettra le démarrage des institutions de l’Etat, un mois et demi après les élections du 23 octobre.
L’Assemblée annoncera officiellement l’ouverture des candidatures à la présidence dès l’adoption du texte, puis élira le président qui désignera le Premier ministre. Ce dernier soumettra son équipe à l’approbation de l’Assemblée.
Le président sera « exclusivement Tunisien, de religion musulmane, descendant de parents tunisiens et âgé de 35 ans minimum ». Il renoncera d’office à tout poste de responsabilité au sein de son parti et à son statut d’élu, selon l’article 8 de la loi voté vendredi soir.
Le président est choisi au vote secret à la majorité absolue (50+1) parmi des candidats qui doivent être parrainés chacun par quinze élus au moins, un deuxième tour étant prévu dans le cas où aucun n’obtiendrait la majorité.
Lors des débats souvent vifs et houleux, des élus avaient proposé en vain d’autoriser la candidature de binationaux ou d’énoncer expressément le droit de « chaque Tunisien ou Tunisienne » d’être candidat à la présidence.
Le président devrait être Moncef Marzouki, chef de file du Congrès pour la république (CPR, gauche, 29 élus) membre de la coalition majoritaire avec Ettakatol (gauche, 20 élus) et le parti islamiste Ennahda (89 élus).
L’article 10 relatif aux prérogatives du président a enflammé l’hémicycle du palais du Bardo. L’opposition a boycotté le vote, arguant que le futur président est dessaisi au profit du Premier ministre, poste destiné à Hamadi Jebali, numéro deux du parti islamiste Ennahda (98 élus).
L’article stipule que le président désigne le chef du gouvernement et fixe « en concertation » avec lui la politique étrangère du pays. Il est le chef suprême des forces armées mais ne nomme ou ne révoque les hauts officiers qu' »en concertation » avec le chef du gouvernement.
Le président dispose du droit de grâce et peut déclarer la guerre et conclure la paix après approbation des deux tiers des membres de l’Assemblée. Une autre disposition controversée (article 7) a été amendée pour déléguer « en cas de force majeure » les pouvoirs exécutif et législatif aux trois présidents (président de l’Assemblée, chefs de l’Etat et du gouvernement) et non plus au seul Premier ministre.
Le cumul des mandats d’élu et de membre du gouvernement a été âprement négocié tout comme le statut du Gouverneur de la Banque centrale qui sera nommé par le chef du gouvernement, comme tous les autres hauts fonctionnaires, au lieu d’être élu comme l’a bruyamment réclamé l’opposition.
L’Assemblée devait encore adopter des dispositions « délicates » sur le pouvoir judiciaire et la motion de censure du gouvernement avant de conclure ses travaux.
Malgré la longueur des débats entamés mardi, les séances, retransmises en direct à la télévision, ont suscité un engouement sans précédent des Tunisiens, des média et réseaux sociaux qui se délectent des polémiques et scrutent le vote, les faits et gestes des élus.
Les uns s’emerveillent d’un « exercice de la démocratie » et d’autres crient à la « tyrannie de la majorité » ou s’étonnent de voir des élus s’étaler sur des « détails » politiques, juridiques ou sémantiques alors que le pays s’enfonce dans une grave crise socio-économique.
(Source : « liberation» Le10-11-2011)
Rached Ghannouchi et le sionisme aux épices tunisiennes
Avant de prendre les rênes du pouvoir et sur les conseils de son ami Richard Pearl, le Premier ministre turc Erdogan s’était rendu en 2003 à Washington pour présenter ses lettres de créance. Aujourd’hui c’est à Rached Ghannouchi de quémander l’accord américain pour jouir en toute tranquillité du pouvoir tunisien.
Au début du mois de décembre, M. R. Ghannouchi s’est rendu à Washington pour assister à la cérémonie organisée par le magazine Foreign Policy au cours de laquelle il a reçu la distinction de l’un des plus grands intellectuels de l’année 2011 décernée par le prestigieux média américain.
Il est à noter que parmi ces 100 plus grands intellectuels dont fait partie Rached Ghannouchi on retrouve les sinistres Dick Cheney, Condoleezza Rice, Hillary and Bill Clinton, Robert Gates, John McCain, Nicolas Sarkozy, Rajae Tayeb Erdogan et comble de tout le sioniste Bernard Henri Lévy comme on retrouve certains de nos « intellectuels arabes » tels que Wadah Khanfar, Mustapha Barghouthi, Wael Ghonim ou Sami ben Gharbia, Mohamed Baradei et une liste malheureusement encore bien longue de laquais bien rodés à la tartufferie révolutionnaire par des organismes comme Freedom House ou Global Voice Project. Curieux nationalistes que ces « héros » qui acceptent les honneurs d’un organisme américain qui a de tout temps soutenu les dictatures et qui continue à clamer haut et fort par la personne de son président qu’aucun allié n’est plus important aux Etats-Unis qu’Israel. Il est vrai que comme l’estime le Foreign Policy « le Printemps arabe a remodelé la région et Obama s’est adapté, comme les valeurs et les intérêts de l’Amérique l’exigeaient. C’est vrai qu’en politique américaine, les alliances changent, les intérêts restent les mêmes.
Et comme si ce n’était pas suffisant, Rached Ghannouchi a profité de son séjour pour se rendre au Washington Institute for Near East Policy où il a tenu une conférence sur sa conception de l’Islam moderne et modéré et où il a répondu à plusieurs questions posées par l’assistance. Avant de rendre compte de la teneur de ses discussions avec les dirigeants du WINEP, il est utile d’expliquer que cet organisme est un thinktank très influent fondé en 1985 par M. Martin Indyk, auparavant chargé de recherche à l’American Israel Public Affairs Committee ou AIPAC, le lobby israélien le plus puissant et le plus influent aux Etats-Unis. Son influence s’exerce principalement sur les médias et le pouvoir exécutif américain. A cet effet, le Winep convie les journalistes à des déjeuners hebdomadaires, publie des analyses et fournit des « experts » aux stations de radio et aux talk-shows télévisés. Les collaborateurs israéliens du WINEP, et parmi eux les journalistes Hirsh Goodman, David Makovsky, Ze’ev Schiff et Ehud Yaari, bénéficient également d’un accès direct aux médias américains.
C’est donc devant un parterre composé de journalistes, de politiques et décideurs dans leur majorité plus soucieux des intérêts d’Israel que de ceux des Etats-Unis eux-mêmes que Rached Ghannouchi a exposé sa vision du futur rôle joué par les Frères Musulmans en Tunisie, en Afrique du Nord et dans le monde arabe et de leur collaboration avec les Etats-Unis. Non content de montrer son allégeance totale au gouvernement américain en ponctuant ses discours par des compliments mielleux, Rached Ghannouchi a tenu à rassurer le lobby sioniste quant à l’article que lui-même avait proposé d’inclure dans la constitution tunisienne concernant le refus du gouvernement de collaborer avec Israël. Il ne sera jamais inscrit dans la Constitution tunisienne que la Tunisie n’établira jamais de relations de quelque nature que ce soit avec l’entité sioniste. Le problème n’est pas tant dans l’inscription de l’article dans la Constitution (bien que réclamée à cor et à cris par les sitinners du Bardo) mais les dans les voltes-faces et les revirements du Cheikh comme il aime à se faire appeler. Le peuple tunisien n’est pas le seul à le taxer de menteur. Son passage au WINEP n’a pas été un moment de plaisir, On ne plaisante pas avec le lobby juif qui est très rancunier et n’oublie pas la moindre phrase ou déclaration faite à son sujet. Croyant jouer au plus malin, notre pauvre Cheikh s’est fait épingler avec vidéo à l’appui quand il a renié avoir traité les Etats-Unis de Grand Satan en 1989. La honte pour une personne qui prétend devenir une é en matière d’enseignement islamique. Mais bon, notre serviteur de service accumule les sciences et les expériences et les alliances qu’il en tire. Il a commencé par le nassérisme égyptien, puis le baathisme syrien, en passant par le tourabisme soudanais, le khomeïnisme iranien, le belhadjisme algérien, le saddamisme irakien, le kadhafisme libyen, l’erdoganisme turc, le hamadbenkhalifisme qatari et même le benalisme tunisien, le voilà qui aujourd’hui s’essaie au sionisme israélien et à l’atlantisme américain. Son appétit est grand, c’est pourquoi il aura mangé à tous les râteliers. Mais lors de sa visite à Washington, il s’est réservé le morceau du chef en déclarant qu’il s’engage à respecter la démocratie et à coordonner ses actions avec l’OTAN. Clair et net, la Tunisie de Ghannouchi sera occidentale ou elle ne le sera pas, comme l’a été celle de Ben Ali. On appelle cela le changement dans la continuité. Avec cependant avec deux nuances de taille. La première est qu’aujourd’hui les choses ont changé et les Tunisiens ont appris à séparer l’Etat du parti. Si Ennahdha a obtenu le plus grand nombre de voix, ce parti n’est pas l’Etat. M. Ghannouchi qui n’est que chef de parti, doit se souvenir que la Tunisie plus à l’ère du RCD-Etat et à ce titre il n’a aucun droit de parler au nom du gouvernement qui est composé de plusieurs partis. La seconde est que dire une chose et faire son contraire a un prix et dans le cas de la Tunisie de 2011, la maison ne fait pas de crédit.
M. Ghannouchi doit garder en tête que la révolution s’est faite par les braves et sans son soutien. S’il est vrai que les millions de dollars du Qatar l’ont mené au pouvoir, les millions de Tunisiens qui ont renversé Ben Ali sont autant capables de le renvoyer en Grande Bretagne si jamais il lui prenait l’envie d’en faire des collaborateurs du sionisme ou de l’impérialisme. Il est dommage qu’un Cheikh qui se prétend « Haut Guide Musulman » se place en tête de peloton de ceux qui ruent dans les bras du sionisme international alors qu’on attendait de lui qu’il soit le chef de file du combat contre l’occupation d’Al Qods et le projet de destruction de sa Mosquée.
Fatma Benmosbah
(Source : «agoravox» Le10-11-2011)
Tunisie : Le prochain gouvernement adoptera un nouveau schéma de développement (Jebali)
M. Hamadi Jebali, secrétaire général du mouvement Ennahdha, a souligné, vendredi, que le prochain gouvernement est déterminé, avec la collaboration de toutes les parties, à jeter les bases d’un nouveau schéma de développement qui répond au mieux aux aspirations du peuple tunisien prônant le droit à une vie digne et une croissance équitable ».
M. Jebali qui s’exprimait devant une pléiade d’hommes d’affaires tunisiens et maghrébins, lors d’une cérémonie organisée à l’honneur d’une délégation d’hommes d’affaires libyens participant à la 26ème édition des journées de l’entreprise (9-10 Décembre à Sousse), a avancé que l’objectif recherché de sa participation est d’être à l’écoute des préoccupations des hommes d’affaires et de prendre connaissance de leurs visions et points de vues concernant les défis économiques de la Tunisie au cours de cette période.
Il a fait état de l’engagement du nouveau gouvernement à développer le code d’incitation aux investissements afin de conférer plus de flexibilité au cadre réglementaire et législatif.
Il a indiqué que la coalition tripartite (Ennahdha, Ettakatol et le Congrès pour la République) qui a hérité un lourd fardeau économique (taux de chômage et pauvreté élevés, exclusion sociale) va œuvrer à l’instauration d’un cadre réglementaire équitable afin de garantir la transparence requise et lutter contre toutes formes de malversation et de gaspillage des fonds publics. Le but étant de réunir les conditions à même d’attirer Les investissements arabes et étrangers.
M. Jebali a soutenu que les entreprises économiques, pilier du projet de développement du prochain gouvernement, selon ses dires, bénéficieront de toute l’attention dont elles auront besoin, afin de leur permettre de jouer pleinement leur rôle en matière d’impulsion des investissements et de création d’emplois, notamment dans les régions intérieures du pays.
Il a fait état de son engagement à assurer l’ouverture de la Tunisie sur les marchés maghrébin, arabe et européen, à tirer profit de la position géographique de la Tunisie et à miser davantage sur son capital humain.
M. Idris Omran Abdelhedi, président de l’Union Générale des chambres de commerce, d’industrie et de l’agriculture de Libye, a, pour sa part, affirmé que la Tunisie qui regorge de ressources humaines compétentes et d’hommes d’affaires expérimentés, sera l’un des premiers pays appelés à consolider les assises de l’économie libyenne.
Le responsable a réitéré la solidité des relations tuniso-libyennes qui ne seront pas, a-t-il précisé, influencées par le incidents isolés qui se sont déclarés aux postes frontaliers.
Pour M. Saad Eddine Othmani, président du conseil national du parti marocain de la justice et du développement, les anciennes politiques adoptées par les pays maghrébins ont toujours constitué une entrave à l’intégration économique maghrébine.
Il a en outre exprimé le souhait que les changements politiques survenus dans la région (Tunisie et Libye) participeront au renforcement la coopération économique entre les peuples de la région du Maghreb arabe.
(TAP)
(Source : «maghrebemergent» Le10-11-2011)
Tunisie: émotion à l’ANC pour la journée des droits de l’Homme
Tunis – Le président de l’Assemblée nationale constituante (ANC) tunisienne, M. Mustapha Ben Jaafar, a marqué son émotion lors de la reprise des travaux de l’Assemblée coïncidant avec la journée internationale des droits de l’Homme.
Permettez moi de commencer par une commémoration d’une journée grandiose et de m’incliner devant les militants et défenseurs des droits de l’homme dans le monde entier, a déclaré en larmes M. Ben Jaafar dans l’hémicycle du palais du Bardo où siègent des élus ayant connu pour la plupart la prison, la répression et la torture.
M. Ben Jaafar a salué la lutte et les sacrifices des militants de la liberté en Tunisie, soulignant le rôle de la Ligue de défense des droits de l’Homme (LTDH) et du Conseil national des libertés, deux parmi les associations brimées ou interdites sous l’ancien régime.
Le président de l’ANC est co-fondateur et dirigeant de la LTDH, la première du genre à voir le jour en 1977 dans le monde arabe et en Afrique et dont les activités avaient été paralysées durant des années jusqu’à la chute de Ben Ali sous la pression d’une révolte populaire le 14 janvier.
Pour la première fois, nous célébrons cette journée dans la liberté grâce à la révolution du peuple pour sa dignité et ses droits…, a lancé M. Ben Jaafar la gorge nouée. Auparavant, il s’était fait remettre solennellement par le président de la LTDH Abdessattar Ben Moussa un mémorandum demandant l’inscription des principes des droits humains dans la future Constitution.
La rédaction de cette constitution sera la principale tâche de l’ANC dominée par le parti islamiste Ennahda (89 élus sur 217) et ses co-alliés, deux partis de gauche.
La LTDH célébrait de son côté samedi le 63e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme sur le thème une Constitution qui garantit les droits humains.
A l’ANC, l’émotion a fait place à une tempête de protestations et d’humour noir, lorsque Brahim Kassas, un élu de la Pétition populaire parrainée par l’homme d’affaires londonien Hechmi Hamdi s’est plaint d’atteinte à son intégrité de la part d’un collègue l’ayant dénommé Brahim Bassas (pétomane en arabe).
Issu de Kébili (sud), M. Kassas s’est illustré par son habit traditionnel du sud tunisien et par ses envolées oratoires dans les débats ouverts le 5 décembre.
Des excuses ont été présentées et le président a fermement clos l’incident pour reprendre la discussion des six articles restants de la loi sur l’organisation provisoire des pouvoirs.
Le vote de ce texte devait intervenir en fin de journée et permettre la désignation d’un nouvel exécutif qui dirigera la Tunisie jusqu’aux prochaines élections générales et la promulgation d’une nouvelle constitution.
(Source : « romandie» Le10-11-2011)
Tunisie : nous serons les premiers à investir, affirme Chekib Nouira
« Les Tunisiens seront les premiers à investir dans leur pays. Ce sont eux qui vont reprendre les investissements. En second degré, viendront les étrangers », a indiqué M. Chekib Nouira, président de l’IACE et des 26émes journées de l’entreprise :
« Pour le moment, ont est en pleine Révolution, mais les choses vont évoluer avec le temps. Il faut seulement que les gens aient de l’espoir. Dés que le pays se stabilise et la confiance revient, il y aura certainement une croissance.
Dans cette période de Révolution, il y a beaucoup de revendications. Je ne veux pas dire que c’est bien mais quand même c’est attendu. Le gouvernement va mettre les choses en ordre. Les premiers à investir seront les Tunisiens. Quand les compatriotes reprennent les investissements, les étrangers reviendront ».
Au sujet de son départ de l’IACE M. Nouira a indiqué que c’est son choix depuis plus que 2 ans : « Je quitterai en juin 2012 pour céder la place aux jeunes. Je pense que 18 ans c’est suffisant ! Mais je reste toujours à la disposition de l’institution. Nous allons quand même continuer nos efforts pour faire de l’IACE un centre de formation continue. L’Institut poursuivra son rôle d’initiateur avec des personnes plus jeunes et dynamiques ».
Khadija.T
(Source : « investir-en-tunisie» Le10-11-2011)
Tunisie: La création d’emplois premier défi
Afrique du Nord – Tunisie
Sousse, Tunisie- ‘Le premier défi auquel la Tunisie est affrontée, aujourd’hui, est la création d’emplois, notamment, destinés aux diplômés du supérieur’, a affirmé Mme Eileen Murray, représentante-résidente de la Banque mondiale (BM) à Tunis. Intervenant vendredi, à Sousse, à la 26ème session des Journées de l’entreprise, elle a souligné que le pays était appelé à investir davantage dans ce domaine, à travers l’impulsion de l’investissement privé, la mise en place de nouvelles incitations financières pour les jeunes promoteurs, et surtout, l’adoption d’une réforme adéquate du secteur éducatif.
La corruption constitue aussi, selon elle, un fléau que la Tunisie doit éradiquer.
La Tunisie doit en parallèle booster le secteur de l’innovation technologique, ce qui permettra de renforcer la compétitivité des entreprises sur le marché local et international, a indiqué la responsable de la BM.
Elle a estimé que la Tunisie, berceau du printemps arabe, ne cessait de déployer des efforts gigantesques afin de réussir sa transition démocratique, lesquels devraient, selon elle, être appuyés davantage par le secteur privé, les ONG et les organisations internationales.
C’est dans cet objectif, a-t-elle rappelé, que la BM a accordé à la Tunisie une ligne de crédit de 50 millions de dollars, soit environ 70 millions de dinars, en 2011, destinée à appuyer l’accès au financement des petites et moyennes entreprises (PME) tunisiennes et à promouvoir et préserver les emplois, notamment, dans les régions défavorisées.
Cette ligne de crédit, d’une valeur globale de 100 millions de dollars, soit 137 millions de dinars, est co-financée par le Fonds de financement des PME au sein de la Banque mondiale et la BAD.
Le Fonds prévoit, pour le prochain quinquennat, de mettre une enveloppe de 500 millions de dollars, à la disposition des pays de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient (MENA), pour les aider à résoudre ‘les problèmes de développement’.
Pana 10/12/2011
(Source : « afriquejet» Le10-11-2011)