TUNISNEWS
7 ème année, N° 2394 du 11.12.2006
LTDH: Communiqué LTDH: Flash info AP: Tunisie: des opposants réclament la liberté d’organisation AP: Tunisie: pour la première fois une femme brigue le leadership d’un parti politique
Le Maghrebin du 11 décembre 2006 est en ligne
Balha Boujadi: Ils mentent….
Arouts 7 : Les Juifs de Tunisie à Yad Vashem
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Ligue Tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme Tunis le 08 décembre 2006 Communiqué (Traduit de l’arabe)
Les autorités viennent d’interdire, de nouveau, une activité programmée par La ligue Tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme à l’occasion de la commémoration du 58ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Il était prévu que le local central de la LTDH abrite, les 8 et 9 décembre courant, une session de formation ayant pour thème : « le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies ». Toutefois, tout le quartier où se trouve le local a été assiégé et tous les invités et les militants empêchés d’y accéder, à l’exception des membres du Comité Directeur. Ainsi, les autorités récidivent et interviennent de nouveau dans les affaires de la Ligue sous prétexte d’une décision de justice datant de 2001 interdisant au comité directeur toute activité en dehors de la tenue du congrès national, mais en même temps, elles empêchent la tenue de ce congrès par un jugement quémandé à l’occasion. Le Comité Directeur s’élève encore une fois contre une telle interdiction et réaffirme sa détermination et celle de tous les militants (tes) de la ligue à défendre leur organisation face à cette offensive visant son élimination définitive. Il rappelle qu’au moment même où les autorités déclarent dans leurs média que le conflit est « une affaire interne entre gens de la Ligue », elles procèdent à fermer les locaux des sections, imposer un blocus sur le local central et y interdire toute activité. Le Comité Directeur exhorte toutes les forces démocratiques, les partis, les associations et les personnalités nationales à soutenir la ligue contre toutes les tentatives destructrices Pour le Comité Directeur Le Président Mokhtar TRIFI
Ligue Tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme Flash info
A l’occasion de la célébration de la fête des Droits Humains, « ELTEATRO » a été interdit le 10 décembre 2006 sans aucune justification, par les autorités tunisiennes de nous offrir les 120 minutes d’expression artistique : théâtre, vidéo, musique, chant … Ainsi, ils ont empêché la célébration des Droits des Femmes dans la joie. Un grand nombre de forces de l’ordre présent devant l’hôtel « El Mechtel » à Tunis où se trouve le local d’ « ELTEATRO », a empêché les invités d’accéder à cet espace, d’ailleurs déjà fermé par les autorités.
Tunisie: des opposants réclament la liberté d’organisation
vendredi 8 décembre 2006, 20h52 TUNIS (AP) – Réunis vendredi soir à l’occasion de la célébration du 58ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme, des opposants tunisiens ont réclamé le droit d’organisation dont « sont privées de nombreuses associations et ONG ». La rencontre, à laquelle assistaient deux diplomates américains, dont Susannah Cooper, première secrétaire de l’ambassade des Etats-Unis à Tunis chargée de la section politique et économique, se tenait à l’initiative du parti démocratique progressiste (PDP) de Me Néjib Chebbi et du Forum démocratique pour le travail et les libertés, du Dr Mustapha Ben Jaâfar. Plusieurs intervenants ont dénoncé « les obstacles qui », selon eux, « entravent la fondation d’associations indépendantes » en Tunisie, appelant à l’élaboration d’une nouvelle loi qui mette fin à ces freins. Les autorités font valoir quant à elles que la Constitution garantit la liberté d’association et d’organisation, avançant le chiffre de plus de 8.000 associations qui opèrent en toute légalité dans le pays. L’opposant Ayachi Hammami, du « mouvement du 18 octobre pour les droits et les libertés », a annoncé l’organisation samedi d’une marche devant rassembler les représentants des associations non reconnues qui se dirigeront vers le gouvernorat de Tunis (préfecture) pour réclamer leur reconnaissance légale. AP
Tunisie: pour la première fois une femme brigue le leadership d’un parti politique
lundi 11 décembre 2006, 18h34 TUNIS (AP) – Militante depuis sa prime jeunesse dans les rangs de l’opposition, une femme tunisienne, Maya Jribi, a annoncé lundi sa candidature à la tête du Parti démocratique progressiste (PDP), l’une des neuf formations politiques légales du pays, qui tiendra son congrès à partir du 22 décembre. Membre fondateur du PDP, cette biologiste de formation actuellement à la tête d’un bureau d’études privé, fait partie du bureau politique de ce parti qui s’est forgé la réputation d’être l’une des principales formations de l’opposition en Tunisie. Elle est pour l’instant la seule candidate à la succession du charismatique chef du PDP, l’avocat Néjib Chebbi. Forte du « large soutien » dont elle estime bénéficier auprès de nombre de ses collègues, elle s’apprête à faire le tour du pays pour mener campagne dans les 19 fédérations que compte le PDP. Outre le rajeunissement et la féminisation des cadres, les revendications démocratiques seront l’un des chevaux de bataille de cette femme de 46 ans au physique frêle mais mue par une solide conviction. Elle fait sienne les requêtes du « Mouvement du 18 octobre pour les droits et les libertés » que sont la liberté d’organisation, la liberté d’expression et la promulgation d’une amnistie générale, « sans lesquelles une décrispation du climat politique ne peut être possible ». Réaliste, elle se dit consciente que « la tâche n’est pas aisée dans un contexte de blocage. Mais nous militerons selon les possibilités existantes », a-t-elle confié lors d’un entretien avec l’Associated Press. A la tête du PDP depuis sa fondation en 1983 et sa légalisation en 1988, le secrétaire général sortant a quant à lui annoncé qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat. A travers cette prise de position, il entend lancer deux messages à l’opinion publique et au pouvoir, d’abord celui de l’alternance « en commençant par nous-mêmes », ensuite « pour dire à l’élite et aux indépendants que le PDP est une institution qui fonctionne selon les règles démocratiques et qui est ouverte à toutes les potentialités ». « Ce retrait n’est pas une démission de la vie politique. Je resterai membre actif du PDP », a martelé Me Chebbi, âgé de 63 ans. AP
Le Maghrebin du 11 décembre 2006 est en ligne
Sommaire
MAGHREB |
Immenses potentialités et immenses gachis, l’éditorial de Akim Taïbi Dans l’ éditorial et dans l’etude l’accompagant que Akim Taïbi présente à la reflexion de nos lecteurs, il énumére les monumentales potentilités de notre région – dont certaines sont scandaleusement gaspillées – interpelle les Etats maghrébins et appelle au débat (cliquer ici )
Figures Maghrébines : Hannibal Hannibal, fils d’Hamilcar Barca qui appartenait à l’une des plus grandes familles de l’aristocratie carthaginoise, naîtra en 247 avant Jésus-Christ. Son père commandait les forces carthaginoises de Sicile menacées par l’avance des troupes romaines. La Méditerranée orientale est alors constituée de royaumes hellénistiques construits sur les vestiges des conquêtes d’Alexandre le Grand. L’Egypte, la Syrie, l’Asie mineure sont gouvernées par les héritiers de l’empereur grec qui soumettront à l’influence grecque les vieilles civilisations ( cliquer ici)
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Maroc : Al Monadhara, la montagne qui va accoucher d’une souris, l’opinion de Ayad Ahram. Les 8, 9 et 10 décembre 2006 Rabat accueille le « débat transnational » dans le cadre du collectif Al Monadara. Une occasion en or pour la MAP ( Agence de presse étatique ) de coller à l’actualité. Il ne faut pas être journaliste-médium pour prédire ce qu’écrirait la MAP à l’occasion du 58ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme. Voici par anticipation à quelques mots près ce qu’on pourrait lire par exemple dans les journaux officiels et semi-officiels du Maroc
Algérie: La corruption a encore de beaux jours devant elle…Par Rachid Dahman.Contrairement à son homologue tunisien, l’Etat algérien n’a pas l’institution d’une association de lutte contre la corruption (l’AACC, Association Algérienne de lutte contre la Corruption). Un organisme de ce type induit une reconnaissance implicite de l’existence du phénomène de la corruption dans le pays concerné. Or, comme tout un chacun le sait, la Tunisie sœur est vierge – absolument vierge – de tout virus corrupteur. Mr Ben Ali et ses tentaculaires familles et proche familles – c’est une vérité unanimement admise – sont des modèles parfaits d’intégrité et de propreté….
Libye : Les vaines démenées africaines de Kadhafi…Par Bassam Bounenni Retranché sous sa légendaire tente à Syrte, où il a négocié la remise à l’ONU des deux suspects de l’affaire Lockerbie (270 morts le 22 décembre 1988), de façon à ce que puissent être levées les sanctions internationales le 5 avril 1999, le colonel Mu’ammar al-Kadhafi a offert ses bons offices à un «règlement des problèmes de l’Afrique dans un cadre africain».
Tunisie: Humiliante défaite à la conférence de l’Union Internationale des Télécommunications, par Fatima Kabba L’élection du nouveau secrétaire Général l’Union Internationale des télécommunications (UIT) s’est achevée le 24 novembre 2006, sur un cuisant échec de la Tunisie de monsieur Ben Ali. Tous les quatre ans, les délégués à cette conférence, représentants tous des Etats membres de l’ONU, procèdent, entre autres, à l’élection du secrétaire général de l’organisation, une fonction qui prend, à la faveur du développement vertigineux et planétaire des télécommunications, une importance centrale.
رحم الله صحافة بلدي بقلم زهرة الهمامي
Lu : Trouvons une stratégie commune pour apaiser le moyen-Orient…Par Yoshka Fisher,Ancien ministre allemand des affaires étrangères La situation politique et les problèmes de sécurité sont extrêmement préoccupants dans la vaste région comprise entre la vallée de l’Indus et la rive est de la Méditerranée. Quand les États-Unis sont intervenus militairement en Irak en 1991, leur objectif était d’entraîner un changement radical dans toute cette région. Aujourd’hui, il est clair que pour l’essentiel ils n’y sont pas parvenus, quel que soit le domaine considéré. Et même un succès, la tenue d’élections libres en Irak, menace de diviser le pays, plutôt que de l’unifier.
ILS MENTENT…
BALHA BOUJADI Les islamistes qui se disent porteurs de la Vérité divine sur terre et messagers de la Vertu céleste, ne cessent de nous bombarder par leurs mensonges qui, à force de pousser la grossièreté à l’extrême, ils commencent à perdre les pédales et à tomber dans le ridicule le plus burlesque… Ils disent que le monde va changer quand ils auront le pouvoir, et voilà que Hamas, après les Talibans et le régime soudanais, vient de montrer dont elle est capable de faire pour dépouiller le peuple palestinien du peu de dignité humaine qu’il avait auparavant, au moins il mangeait et il travaillait et il percevait un salaire chaque fin de mois. Ils disent qu’ils sont pour la paix, alors que depuis qu’ils sont là ils n’y a que violence et destruction, en Algérie, en Afghanistan, en Indonésie, en Espagne, en Angleterre… sans parler du 11/9, ils tuent leurs propres frères au nom de Dieu, ils égorgent les intellectuels comme des moutons en Algérie, ils violent les femmes comme des monstres… Ils disent qu’ils sont démocrates, alors qu’ils ont érigé leur système fasciste sur la vertu de l’obéissance aveugle aux gourous, ils sont clonés comme des robots, ils parlent tous le même langage et personne n’ose avoir sa propre personnalité ni son propre point de vue. Ils disent qu’ils sont pour la liberté de la femme, alors qu’ils la considère comme une « Awra » (traduction : « honte »), pour eux elle est un être inférieur qu’on peut posséder, vendre, cacher, frapper, tromper avec quatre concubines légales… car, d’après eux, la religion le permet. Ils disent qu’ils sont pour le droit de l’homme, alors qu’ils ne font que juger les gens sur leurs croyances et leur conduite « morale », et ils ne font qu’installer les potences virtuelles pour pendre les femmes et les hommes libres, laïcs, athées, homosexuels, alcooliques, drogués… ils ne savent pas respecter la différence, ils veulent que toutes les personnes soit égaux dans… la médiocrité. Ils disent qu’ils respectent les autres peuples, alors qu’ils prêchent le Djihad et les futures conquêtes pour islamiser la terre entière. Tout le monde non musulman est pour eux un champ de bataille et tous les peuples non musulmans sont des « Kouffar » (trad : infidèles) qu’il faut convaincre et convertir coûte que coûte. Ils disent qu’ils sont pour la culture, alors qu’on peut chercher partout sans trouver une seule création de valeur faite par un islamiste, regardez leurs débats, écoutez leurs discours hystériques… Ils censurent la musique, le cinéma, la sculpture, la peinture… ils ne chantent que pour la mort et pour l’au-delà, il suffit de voir leurs mariages (car en Tunisie nous avons des mariages islamistes) ils sont contre la joie de vivre et contre toute exaltation du bonheur terrestre. Ils parlent, ils manipulent, ils agressent, ils menacent, ils trompent, ils dupent, ils défient, et surtout ils nous mentent tous les jours… Ils mentent comme ils respirent.
BALHA BOUJADI, le 11/12/2006 balhaboujadi@yahoo.es
Les Juifs de Tunisie à Yad Vashem
Claire Dana Picard lundi 11 décembre 2006 – 08:29
Le sort tragique des Juifs de Tunisie, soumis pendant six mois au joug nazi au cours de la Seconde Guerre mondiale, semble avoir été méconnu jusqu’à présent. Et c’est pour réparer cet oubli que cette année, à Yad Vashem, a été organisée une cérémonie, sous l’impulsion de l’historien Claude Sitbon, spécialiste du judaïsme tunisien.
Plusieurs centaines de personnes, pour la plupart des Juifs d’origine tunisienne, se sont donc retrouvées dimanche après-midi 10 décembre pour cette commémoration. Après une visite dans le mémorial de la Shoah, les visiteurs ont assisté avec émotion et recueillement à la cérémonie dans la Tente du Souvenir au cours de laquelle deux rescapés âgés de plus de 90 ans ont ranimé la flamme. Le docteur Bellaïche a ensuite lu quelques psaumes et prononcé la prière du El Maleh Rahamim avant de réciter le Kaddish en mémoire des victimes. Ensuite, toute l’assistance a entonné la Hatikva, l’hymne national de l’Etat d’Israël.
A l’issue de cette cérémonie, la foule s’est dirigée vers l’auditorium pour écouter l’allocution du directeur de Yad Vashem Avner Shalev, puis de celle du directeur du département des « Justes parmi les Nations » du mémorial, le docteur Mordehaï Paltiel. Le député David Tal a ensuite été invité à prendre la parole, suivi par Claude Sitbon.
Mais avant tout, un rappel historique a permis à l’assistance de connaître le sort des Juifs tunisiens pendant la Seconde Guerre mondiale : à la veille de la Shoah, vivaient en Tunisie près de 90 000 Juifs, pour la plupart à Tunis, capitale du pays. Avec l’invasion allemande en France en 1940 et l’instauration du régime de Vichy dans le sud, ont commencé les persécutions des Juifs également en Tunisie bien que ce pays ait été uniquement sous protectorat français.
A la fin des années 40, les lois raciales de Vichy portant sur le Statut des Juifs ont été appliquées à Tunis. Des mesures discriminatoires ont été prises pour limiter la liberté d’action des Juifs, imposant notamment le numerus clausus dans les professions libérales et dans les institutions éducatives. Le gouverneur désigné par Vichy, Jean-Pierre Esteva, n’a fort heureusement pas fait preuve d’un zèle particulier pour ces lois qui n’ont été observées que partiellement.
Le 9 novembre 42, les Allemands ont envahi la Tunisie pour réagir à l’entrée des forces alliées en Algérie et au Maroc. Deux semaines plus tard, ils ont commencé leurs persécutions en spoliant entre autres les biens des Juifs et en arrêtant des notables de la communauté. A de nombreuses reprises, des incidents violents ont été déclenchés à l’intérieur des synagogues où des fidèles ont été frappés. Les Allemands se « vengeaient » ainsi de la « Juiverie internationale » qu’ils accusaient d’être responsable de l’invasion des forces alliées en Afrique du Nord.
En outre, près de 5000 Juifs ont été emmenés pour le Service du travail obligatoire (STO) dans une trentaine de camps disséminés en Tunisie. Des dizaines de Juifs ont péri dans ces camps en contractant des maladies, en succombant aux travaux trop durs ou en tombant sous les balles des gardiens allemands mais également lors des raids des alliés. Des dizaines d’enfants juifs de Tunisie, séjournant en France à cette époque, ont connu un destin tragique en étant déportés à Auschwitz.
Ce calvaire a pris fin au mois de mai 43 lorsque les forces allemandes ont été contraintes de se retirer de Tunisie. Tunis a été libérée le 7 mai 1943. Il convient de souligner que seules les circonstances historiques ont permis aux Juifs de Tunisie d’échapper finalement au sort tragique que les Allemands leur réservaient, sort qu’ont malheureusement connu les Juifs d’Europe.
(Pour écouter le son de la cérémonie dans la « Tente du souvenir », cliquez sur la flèche de l’enregistrement).