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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2240 du 10.07.2006
Reuters: Pas de débouchés en Tunisie pour les jeunes diplômés A P: Court keeps Tunisian human rights group in limbo
AFP: Le Ministre des Sports estime justifié le nouveau contrat de Lemerre AFP: Premier concert de Mariah Carey depuis 2003, en juillet à Tunis
Zinedine Zidane traité de « sale terroriste » ? SOS Racisme demande une enquête à la FIFA
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POUR LA 1ére FOIS DEPUIS LE DECLENCHEMENT DE LA REPRESSION BARBARE EN TUNISIE EN DECEMBRE 1990, UN DOCUMENTAIRE POIGNANT MIS EN LIGNE PAR LE SITE www.nawaat.org CE LUNDI 10 JUILLET 2006 EXPLIQUE AU MONDE LE CALVAIRE INSOUTENABLE ENDURE JUSQU’A CE JOUR PAR LES PRISONNIERS POLITIQUES EN TUNISIE ET PAR LES MEMBRE DE LEURS FAMILLES( MERES, EPOUSES, ENFANTS, PERES ET PARENTS PROCHES ET LOINTAINS)…
N O U S S O M M E S T O U S R E S P O N S A B L E S
Reportage (Vidéo) Aispp,
Le Drame Des Prisonniers Politiques En Tunisie
Reportage Aispp, Le Drame Des Prisonniers Politiques En Tunisie [VIDEO] 50 minutes sur 80Mb.
Milles mercis à celles et ceux qui ont pris des risques pour la transmission à Nawaat de cette vidéo,
Merci aussi au membre de Nawaat de l’intérieur de la Tunisie qui a déployé énormément d’efforts pour que cette transmission ait lieu. On ne connaît pas encore les noms des réalisateurs de ce reportage, mais on cherche à le savoir pour lier leurs noms aux fruits de leur excellent travail (si, bien entendu, cela ne pose pas de problème pour leur sécurité). PS : Nous sommes en possession d’une vidéo de près de 700Mb, on essaye encore de voir comment faire pour la publier de la manière la plus adéquate pour le web. (Source: Vidéo mise en ligne par par « Mistral » sur le site www.nawaat.org , le Lundi 10 juillet 2006 à 02h23 AM)
URL de la vidéo : http://www.nawaat.org/portail/news_dernieres_nouvelles.php3?postid=35948&react=0&tpcref=11741
I L F A U T T O U T F A I R E P O U R S T O P P E R
C E T T E T R A G E D I E I N H U M A I N E
Pas de débouchés en Tunisie pour les jeunes diplômés
Reuters, le 9 juillet 2006 à 06h25 par Sonia Ounissi TUNIS, 9 juillet (Reuters) – Parcourant du regard les offres affichées dans son agence locale pour l’emploi, Karim Ben Mansour ne voit aucun poste qui lui permettrait d’utiliser les compétences liées à son diplôme d’études financières. « Je suis très inquiet. L’avenir me fait peur », soupire ce Tunisien. « Cela devient urgent, et je n’ai toujours rien. J’ai frappé à toutes les portes possibles pour trouver un emploi, sans succès. »
Ce scénario se répète dans tout le Maghreb et dans les pays en voie de développement. Des jeunes dont les familles se sacrifient pour qu’ils puissent faire des études ne trouvent pas d’emploi adapté, et finissent parfois au chômage. Beaucoup décident quant à eux de faire de petits boulots, dans leur pays ou, s’ils sont plus aventureux, à l’étranger. L’Organisation internationale des migrations estime à 20.000 le nombre de personnes qualifiées – médecins, infirmières, ingénieurs, comptables et enseignants – qui quittent le continent africain chaque année, le privant de compétences dont il a besoin. Les sommes envoyées dans leur pays d’origine par les émigrés ont, d’après les chiffres officiels, doublé au cours des dix dernières années, pour atteindre 232 milliards de dollars en 2005, dont 167 milliards à destination de pays en voie de développement, selon la Banque mondiale. Souvent, les diplômes des immigrés venus du continent africain ne sont pas reconnus dans les pays d’accueil. PETITS BOULOTS Raoudha Ferdjani, une Tunisienne de 27 ans vivant à Londres et titulaire d’un diplôme de littérature anglaise, travaille comme vendeuse dans un magasin après avoir fait la plonge dans un restaurant. « Cet emploi n’est pas très prometteur », reconnaît-elle. « Mais au moins je gagne de l’argent, ce qui ne serait pas le cas dans mon pays, où les possibilités d’emploi sont de moins en moins nombreuses. Je suis sûre que je finirai par trouver un travail plus intéressant. » La Tunisie a tenté de créer des emplois. Autrefois très dépendante de son agriculture, elle a développé le secteur textile, l’assemblage des voitures et l’industrie agro-alimentaire, ainsi que le tourisme. Le pays mise aussi sur les centres d’appel, prisés par les entreprises francophones. Les investisseurs apprécient sa stabilité politique, le faible coût des structures sur place et la qualité de sa main d’oeuvre. La Tunisie, qui compte dix millions d’habitants, espère voir son économie croître de 5,7% cette année, contre 5% en moyenne au cours des dix précédentes années. Selon des observateurs, elle n’attire pas encore suffisamment d’investissements étrangers dans les services et l’informatique pour générer la croissance économique nécessaire pour combattre le chômage. Les diplômés représentent une grande partie des 80.000 jeunes qui arrivent sur le marché chaque année. « Nous étudions aujourd’hui pour être chômeurs demain », lance Karim, désabusé. Il fait partie des quelque 40.700 diplômés inscrits au chômage. Ils n’étaient que 6.300 il y a dix ans. Les autorités affirment que l’économie a besoin d’informaticiens, le secteur étant considéré comme le principal moteur de la croissance future du pays. Selon les chiffres officiels pour 2005, seuls 10% des étudiants suivent des formations dans ce domaine. INADEQUATION ENTRE L’OFFRE ET LA DEMANDE Selon Mohamed Elferioui, un analyste spécialisé dans l’éducation, « si le gouvernement ne peut absorber tous ces demandeurs d’emploi, il doit réformer le système éducatif afin de créer de nouvelles compétences qui puissent satisfaire les demandes des nouveaux marchés ». Le taux de chômage officiel est de 13,9%, et les autorités affirment que l’accélération de la croissance économique permettra de ramener ce taux à 10,3% d’ici 2016. Fekri, 35 ans, semble personnifier l’inadéquation entre l’offre et la demande sur le marché de l’emploi tunisien. Il tente depuis huit ans de réaliser son rêve, devenir professeur d’histoire. « J’ai été diplômé en 1998 mais je n’ai pas trouvé de travail correspondant à ma formation », explique-t-il. Il veut se marier, acheter une voiture et une maison. « Je suis obligé d’accepter n’importe quel boulot pour au moins avoir de l’argent de poche. J’ai honte de demander de l’argent à mes parents. » Le gouvernement compte consacrer cette année 70,5 millions de dinars (53 millions de dollars) aux formations pour les jeunes diplômés. Les détracteurs du projet craignent qu’il ne suscite des parcours absurdes en encourageant, par exemple, les diplômés en droit à devenir agriculteurs. Selon Elferioui, si le problème persiste, travailler à l’étranger consistue un moyen de desserrer l’étau sur le marché de l’emploi en Tunisie. « S’il n’y a pas assez d’oxygène pour tous dans une pièce, il faut ouvrir les fenêtres pour survivre. » REUTERS
Court keeps Tunisian human rights group in limbo
Associated Press, le 8 juillet 2006 à 17:59 TUNIS, Tunisia (AP) _ A Tunisian court on Saturday delayed a long-awaited verdict in a case of alleged violations by a leading human rights group, again forcing the group to postpone a key conference. The verdict was expected after having first been delayed in June, but court officials said Saturday it was postponed again until Oct. 14. They did not give a reason. Pro-government members of the Tunisian Human Rights League filed suit in September accusing the director of violating internal rules and abusing his position. Citing the lawsuit, authorities blocked the group from holding a forum scheduled that month. The group tried again to hold the conference in May, but authorities said it had to wait until after the verdict. The EU expressed concern last year that the human rights league faced obstructions in carrying out its work because of the court case. Plaintiffs say the group’s leadership sought to merge some departments in a bid to squeeze out pro-government members. The group’s president, Mokhtar Trifi, says the government is using the case to stifle the group. The government denies any involvement. Four activists with the group were briefly detained last month after one of its branches accused the government of torture and holding political prisoners. Human rights groups have often leveled such charges at the government, which routinely denies them. Associated Press
Le Ministre des Sports estime justifié le nouveau contrat de Lemerre
AFP, le 8 juillet 2006 à 13h32 Tunisie TUNIS, 8 juil 2006 (AFP) – Le ministre tunisien de la Jeunesse et des Sports a estimé que le renouvellement du contrat de l’entraîneur Roger Lemerre à la tête de l’équipe nationale de football, éliminée au premier tour du Mondial en Allemagne, était justifié, a indiqué samedi la presse tunisienne. « Concernant les campagnes ayant visé personnellement l’entraîneur, nous réaffirmons que cet entraîneur constitue une valeur sûre au plan international », a déclaré le ministre Abdallah Kaabi vendredi à la Chambre des députés. Tout en soulignant que « c’est l’entraîneur national qui assume la responsabilité de ses bons ou mauvais choix », M. Kaabi a rappelé que Lemerre avait joué « un rôle crucial » dans la victoire de la Tunisie en Coupe d’Afrique des nations 2004 (CAN-2004) et dans la qualification pour le Mondial 2006. La presse privée, notamment audiovisuelle, avait vivement réclamé le départ du Français après l’élimination des Aigles de Carthage à l’issue du 1er tour au Mondial, où la Tunie a terminé 3e du groupe H sans victoire. Les commentateurs dénonçaient notamment le renouvellement de son contrat, conclu avant même le début du tournoi. Cette reconduction, a indiqué M. Kaabi, avait été favorisée par les bonnes relations de Lemerre avec la Fédération tunisienne, « malgré les propositions alléchantes » reçues par l’entraîneur « et ses liens avec plusieurs parties africaines, françaises ou des pays du Golfe ». « C’est pour ces raisons que le bureau fédéral a jugé utile de renouveler le contrat de Lemerre avant de s’envoler pour l’Allemagne en vue de lui assurer de bonnes conditions dans l’exercice de ses fonctions », a déclaré M. Kaabi. L’échec de la Tunisie au Mondial, a estimé le ministre des Sports, est dû à plusieurs raisons: insuffisance de matches de préparation de haut niveau, absence d’un « bilan scientifique » après l’élimination en quart de finale face au Nigeria à la CAN-2006, faiblesse structurelle du championnat national, fréquentes non titularisations en clubs des joueurs tunisiens évoluant à l’étranger et constituant l’ossature de l’équipe nationale, blessures, « multiples fautes d’arbitrage » ayant desservi la Tunisie au Mondial, « manque de suivi par le bureau fédéral du travail de l’entraîneur ». AFP
Premier concert de Mariah Carey depuis 2003, en juillet à Tunis
AFP, le 9 juillet 2006 à 6h11 Par Hamida BEN SALAH TUNIS, 9 juil 2006 (AFP) – La fièvre monte en Tunisie avant la première apparition sur scène depuis trois ans, les 22 et 24 juillet dans un stade de Tunis, de la chanteuse américaine Mariah Carey, pour le plus grand bonheur de ses fans et le profit du tourisme local. La star newyorkaise, aux 160 millions de disques vendus dans le monde et qui se produira pour la première fois en Afrique, chantera exclusivement à Tunis avant une tournée estivale en Amérique du Nord, la première depuis 2003. « Historique! » exultent les organisateurs, distillant des détails à coup de conférences de presse et de publicités en Tunisie et à l’étranger sur le retour de la chanteuse après une traversée du désert de trois ans marquée notamment par une dépression nerveuse. Sous le slogan « Mimi in Tunisia », la vedette signera son retour sur scène après le succès de son dernier album « The Emancipation of Mimi », déjà vendu à neuf millions d’exemplaires et six fois disque de platine. Mariah Carey, qui a renoué avec le succès en raflant trois Grammy Awards en février dernier, donnera un méga-show coloré au Stade olympique d’El Menzah à Tunis. Des techniciens sont attendus cette semaine à Tunis avec 100 tonnes de matériel pour planter le décor et la scène dans cette arène de 40.000 places. Mais déjà, l’image séduisante et très contrôlée de la star a commencé à prendre le relais du football, la page du Mondial tourné, sur les écrans de télévision. Ses portraits s’étalent sur les avenues et les places de Tunis, dans les gares et aéroports. « Trente mille affiches et un millier de portraits géants de plus de deux mètres de haut » ont été apposés dans toute la Tunisie par les soins de l’agence Intervalle Events. Le directeur tunisien de cette agence, Issam Allani, et l’agent de la star en France, Abdou Mansouri, font monter les enchères à mesure que se peaufinent les détails du show en négociation depuis plus d’un an.
Rien ne sera laissé au hasard: 3.400 agents de sécurité, tapis rouge dans la chambre, salle de bains attenante à la scène, marguerites et nuées d’enfants seront prêts pour l’accueil de « Mimi », qui voyage avec un entourage de 50 personnes et dont l’arrivée est prévue le 18 juillet. « Le regard du monde sera braqué sur la Tunisie », affirment les organisateurs, Mariah Carey n’ayant prévu aucun autre concert avant une tournée dans 30 villes des Etats-unis et du Canada. 80.000 billets sont déjà en vente en Tunisie, Algérie et Libye, ainsi qu’en France, Italie et Espagne à des prix allant de 21 à 120 euros environ.
« C’est absolument incroyable. Je ne m’attendais pas à une telle déferlante », avoue Issam Allani, comptant sur le soutien logistique des autorités. Si les promoteurs des deux conerts se frottent les mains, la venue de « Mimi » est une manne céleste pour le tourisme tunisien dont la saison a démarré timidement en raison de la Coupe du monde de football en Allemagne. Mariah Carey sera « l’événement de l’été 2006 en Tunisie et nous comptons dessus pour multiplier les flux de visiteurs », a déclaré un représentant de l’Office national tunisien du Tourisme (Ontt), Férid Fetni. La compagnie Tunisair est mise à contribution et des tours opérateurs proposeront des forfaits séjour en Tunisie avec frais de transport, hébergement et billet d’entrée au concert. La voix d’or résonne déjà en avant-goût du spectacle de Mariah, les radios musicales alternant douces ballades connues « My all », « One weet day » et rythme d’enfer de R’n’B/hip-hop (« Fantasy », « It’s like that »). Les amateurs d’autres sonorités seront aussi gâtés avec les nombreux festivals musicaux de l’été en Tunisie: classique avec la célébration à El Djem (centre) du 250e anniversaire de Mozart, au jazz, latino et raï à Tabarka (Nord) en passant par Carthage, près de Tunis, notamment. AFP
Zinedine Zidane traité de « sale terroriste » ? SOS Racisme demande une enquête à la FIFA.
Paris, le 10 juillet 2006 –
Selon plusieurs sources très bien informées dans le monde du football, il semblerait que le joueur italien Marco Materazzi ait traité Zinedine Zidane de «sale terroriste ». Si cette hypothèse se confirmait, le joueur italien serait donc l’auteur d’un propos raciste, attitude malheureusement courante dans le football et dénoncée par notre association depuis plusieurs années.
Alors que l’ensemble du mondial était placé sous le signe de la lutte contre le racisme et que la FIFA a fait modifié son règlement en avril 2006 a la suite des propos racistes proférés à l’encontre de Samuel Eto’o, nous demandons à la FIFA d’être à la hauteur de ses déclarations.
C’est pourquoi SOS Racisme demande avec fermeté à la FIFA de faire toute la lumière sur cette altercation et que les sanctions prévues par le règlement officiel soient appliquées le cas échéant.
SOS Racisme restera extrêmement vigilante quant à la suite donnée à cet incident.
(Source: Le site de SOS Racisme le le 10 juillet 2006 )
