10 décembre 2009

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TUNISNEWS

9 ème année, N° 3488 du 10.12.2009

 archives : www.tunisnews.net  


Hommage de reconnaissance et de respect au Dr. Salaheddine KECHRID ATF: Communiqué Front Line: Tunisia: Restrictions on the right to defence of human rights defender Mr Taoufik Ben Brik AFP: Tunisie: inquiétude sur l’état de santé de Ben Brik, le pouvoir rassure Nouvelobs: La femme de Taoufik Ben Brik inquiète pour la santé de son mari Sihem Bensedrine: Lettre ouverte au président Ben Ali – Partez Monsieur le Président ! – RÉACTIONS DES LECTEURS Luiza Toscane: Le 10 décembre d’Ammar Hanchi Abdel Wahab Hani: Le débat AÏDOUN / Retornados s’invite à la Chambre des Conseillers, au Campus universitaire, dans les Tribunaux et sur FaceBook Jamel HENI: Syndrome de la place rouge Hend Harouni répond à Houcine Ghali

Oueld Byrsa: Les secrets (الدواحة): nouveau caca du cinéma tunisien

AFP: Torture : le procès de l’ange blond de la mort s’ouvre en Argentine 32 après les faits

AFP: France: il faut refuser la nationalité aux maris de femmes en burqa (ministre)

Reuters: France-Le débat sur l’identité nationale se focalise sur l’islam

AFP: Allemagne: des cours d’allemand pour aider les imams à mieux s’intégrer


 

En cette journée internationale des Droits de l’Homme, « TUNISNEWS » désire adresser un hommage de reconnaissance et de respect à une personnalité tunisienne illustre, bien connue à l’étranger et dans le monde francophone en particulier.. à un militant pour l’indépendance de la première heure et à un érudit exceptionnel et de très grande valeur.

Il s’agit du Docteur Salaheddine KECHRID

Pharmacien Biologiste,Ex-interne des Hôpitaux de Paris. Né à KAIROUAN (Tunisie), le 23 février 1924. A pris une part active à la lutte pour la libération nationale (cellule de Paris). Élu en en 1956 comme député à l’Assemblée Constituante et comme secrétaire général de la fédération destourienne de Kairouan et des Jlass (région de Kairouan).

A remis sa démission après la publication du nouveau code du Statut Personnel et autres graves prises de position en contradiction flagrante avec la loi et l’esprit de l’Islam.

A fait partie de 1968 à 1982 de l’équipe de rédaction de la nouvelle revue mensuelle « Jawhar al Islam» (« Signification essentielle de l’Islam ») fondée et dirigée par feu Habib MISTAOUI, alors professeur à la faculté de Théologie de Tunis. Cette revue visait à combler le grand vide spirituel dû à la laïcisation à outrance des programmes de l’éducation nationale.

Elle voulait ainsi remettre sur la bonne voie une société en pleine dérive et sauver une jeunesse harcelée par toutes sortes de propagandes incitant,  au nom d’un faux modernisme, à l’athéisme et à la dépravation.

Pour corroborer cette action salvatrice, l’auteur a écrit, ou traduit de l’arabe, un certain nombre de livres destinés à faire mieux connaître l’Islam et à défendre ses points de vue.

En voici la liste actuelle:

1. 1965 : Le Vrai Visage de l’Islam.

2. 1971 : Assises et structuration de la Cité Islamique.

3. 1975 :

4. 1993 : Méditations d’un Musulman sincère

Livres traduits:

1. 1970 : Des jalons sur la voie, du martyr Sayed QOTB (Egypte)

2. 1981 : Le Saint Coran

3. 1981 : L’enseignement de la prière, Cheikh Mohammed ASSAWAF (Arabie Saoudite)

4. 1987 : Les Jardin des vertueux de l’Imam AN-NAWAWI

5. 1990 : Le Licite et l’Illicite, Dr. Youssef QARDHAWI (EGYPTE)

6. 1991 : Clarification de la foi islamique, Cheikh Hassan AYOUB (EGYPTE)

7. 1991 : Quintessence des partages successoraux, Cheikh Mohamad Sadok CHATTI (TUNISIE)

8. 1991 : La femme à travers les versets coraniques, Dr Ismatuddine KARKAR (TUNISIE)


 
Association des Tunisiens en France (ATF )

COMMUNIQUE
Depuis plus d‘un an, la presse indépendante et d’opposition en Tunisie, les journalistes et en particulier les journalistes critiques et d’opposition ainsi que leur syndicats sont la cible systématique  du pouvoir. Avant les dernières élections législatives et présidentielles et pendant toute la campagne électorale  du mois d’octobre dernier, le gouvernement  n’a cessé de multiplier  ses pressions et ses provocations des journalistes critiques et indépendants. Ainsi les trois journaux d’opposition légale, « ATTARIQ EL JADID », « EL MAOUQUIF » et « MOUATINOUN », ont été victimes d’interdictions illégales (d’après la loi seul un juge peut interdire la diffusion d’un organe de presse et non le Ministre de l’intérieur) et/ou d’interdiction de vente dans les kiosques de presse. Ces pratiques ont perduré en pleine campagne électorale. Avec l’aide du Gouvernement, le RCD (Parti du pouvoir) a engagé par ses membres journalistes un putsch contre la direction légitime du syndicat national des journalistes tunisiens, a organisé un congrès fantoche et a imposé une direction soumise aux ordres du RCD et du Pouvoir. Contrairement à la direction légitime, dès son installation, le bureau putschiste a exprimé son soutien à la candidature du Président candidat. A cette politique qui vise à domestiquer les rares médias indépendants et d’opposition, s’ajoute la censure systématique de la toile du net et des divers sites et journaux électroniques. Avec l’achat, du dernier groupe de presse indépendant, celui de DAR ASSABAH (ce groupe existe depuis avant l’indépendance de la Tunisie), cette volonté de mise au pas prend une autre dimension puisqu’à  à l’exception des 3 journaux de l’opposition légale, qui peinent à exister, la quasi-totalité de la presse écrite est propriété de personnes proches du pouvoir ou responsables  du RCD. C’est aussi le cas  pour les deux radios privées et les deux chaînes TV privées. Les derniers actes de cette mise aux pas des médias tunisiens par le pouvoir ont consisté en  l’ouverture, d’une campagne calomnieuse, par la presse de caniveau, contre certaines personnalités d’opposants et de défenseurs des droits humains, les arrestations et les procès contre les journalistes indépendants et/ou des journaux de l’opposition en plus des pressions  et les intimidations répétées  contre les journalistes. En deux semaines les tribunaux tunisiens ont condamné les journalistes Taoufik Ben BRIK et Zouheir MAKHLOUF, respectivement à 6 mois et 3  mois  de prisons fermes pour des motifs fallacieux. Réuni, le 02 décembre 2009, le Bureau National de l’ATF : –          Condamne la main mise du pouvoir sur les médias tunisiens. –          Exprime sa solidarité avec les journalistes et les médias autonomes et soutien leur lutte pour l’autonomie. –          Dénonce les verdicts iniques prononcés contre les journalistes et exige leur libération immédiate. –          Exprime sa solidarité avec les militants politiques et des droits de l’homme calomniés par la presse aux ordres. –          Considère que la lutte pour le respect de la liberté d’expression et la liberté de la presse en Tunisie est une tâche essentielle à laquelle doivent s’atteler tous les démocrates et toutes les forces démocratiques en Tunisie particulièrement en ce moment délicat dans l’histoire de la Tunisie. –          Demande à tous les adhérents -es de l’ATF de se mobiliser pour la défense de la presse et des journalistes libres en Tunisie.  

Front Line International Foundation for the Protection of Human Rights Defenders

Tunisia: Restrictions on the right to defence of human rights defender Mr Taoufik Ben Brik

Posted on 2009/12/10    In the aftermath of the sentencing of journalist and human rights defender Mr Taoufik Ben Brik to six months in prison on 26 November 2009, the Tunisian authorities continue to restrict his right to defence by limiting his access to his lawyers. Further Inforamtion The most recent instance, which followed a series of irregularities in his trial, occurred on 7 December 2009. One of Taoufik Ben Brik’s lawyers, Mr Ayachi Hammami, requested the public prosecutor to grant him a permit to visit his client in prison. The prosecutor refused to issue such a permit on the basis of restrictions imposed due to influenza A. However, according to the information received, other prisoners were not subjected to such restrictions. Following the prosecutor’s refusal, a group of lawyers improvised a spontaneous sit-in outside the office of the prosecutor, at the Court of Appeal of Tunis. Several lawyers who were in the building at that time also participated. After about three hours, the authorities asked Ayachi Hammami to come back the next day to receive the permit requested. On 8 December, Ayachi Hammami did receive permission to visit his client. However, when he went to Siliana prison, accompanied by lawyers Mr Mohammed Abbou and Ms Radhia Nasraoui, the prison authorities denied them access despite the permit. The lawyers had to leave without meeting their client. Taoufik Ben Brik has had his rights to visits by family and to access legal counsel severely limited since 19 November, the day of his hearing. Since then, despite several requests, Taoufik Ben Brik has met only once and very briefly with one of his lawyers, Mr Chawki Tabib, on 2 December. However, the authorities prevented Chawki Tabib from discussing privately with Taoufik Ben Brik and two guards remained beside them. This represents a serious violation of the right to defence. During the brief meeting, Taoufik Ben Brik informed his lawyer that prison authorities have repeatedly and falsely told him that his family and lawyers did not want to visit him. To protest against the restrictions imposed as well as against his conviction, Taoufik Ben Brik began a hunger strike which has been lasting for eight days. Chawki Tabib has reported that Taoufik Ben Brik appeared very weak. Taoufik Ben Brik was sentenced to six months in prison following a trial marred by numerous violations of the right to a fair trial and the right to a defence. In addition, the authorities have denied him the right to be present during the reading of the verdict of his case on 27 November. As previously reported by Front Line, several human rights observers and lawyers were denied access to the court during the trial hearings and a forged document allegedly containing a ‘confessions’ by Taoufik Ben Brik was admitted as evidence by the court, despite Taoufik Ben Brik’s declaration that he had made no confessions and that he never signed the minutes of the interrogation. The trial against Taoufik Ben Brik began following the publication of numerous critical articles he had written in the international press during the Tunisian election campaign. On the eve of the election return, Tunisian President Ben Ali announced measures « against those who issue accusations or doubts about the integrity of the electoral process, without providing concrete evidence. » Front Line previously reported its concerns over Taoufik Ben Brik’s trial on 27 November 2009. Front Line reiterates its deep concern over repeated violations of the right of defence of Taoufik Ben Brik by the Tunisian authorities. The situation of independent journalists and human rights defenders in Tunisia continues to deteriorate, as documented by the significant increase in attacks against them, and in intimidation and harassment of them. Front Line reiterates its previous calls to the Tunisian authorities, namely to: 1. Repeal the decision of the Tribunal de Grande Instance of Tunis because the trial has been marked with grave violations of fair trial guarantees; 2. Immediately and unconditionally release Taoufik Ben Brik, as Front Line believes that his detention and conviction are a direct result of his legitimate and peaceful work in the defence of human rights; 3. Guarantee immediate visitation rights for Taoufik Ben Brik’s family and ensure respect for his right of access to his lawyers; 4. Ensure that the treatment of Taoufik Ben Brik while in detention adheres to all those conditions set out in the Basic Principles for Treatment of Prisoners, adopted by General Assembly Resolution 45/111 of 14 December, 1990; 5. Ensure that in all circumstances, all human rights defenders in Tunisia can carry out their legitimate work in human rights work without restrictions or fear of reprisal.


Tunisie: inquiétude sur l’état de santé de Ben Brik, le pouvoir rassure

AFP, le 10 décembre 2009 TUNIS — Le Parti démocratique progressiste (PDP, opposition légale en Tunisie) s’est inquiété jeudi de l’état de santé du journaliste détenu Taoufik Ben Brik, appelant à la libération d’un « prisonnier d’opinion ». Les autorités ont en revanche assuré jeudi que son état était « normal ». Dans une déclaration de sa secrétaire générale Maya Jribi, le PDP se dit « extrêmement préoccupé » par l’état de santé du journaliste et « choqué » par le fait que sa famille et ses avocats aient été empêchés, selon lui, de le rencontrer dans la prison de Siliana (130 km de Tunis). Le PDP a appelé à l’élargissement du journaliste, « un prisonnier d’opinion atteint d’une maladie rare et qui nécessite des soins spécifiques d’urgence ». Ce parti a également exigé la libération de « tous les prisonniers d’opinion » et invité les autorités à « cesser de pénaliser opposants et indépendants en les jugeant pour des délits de droits commun fabriqués », selon la déclaration. L’organisation Reporters sans frontières (RSF) s’était également préoccupée mercredi du sort de Taoufik Ben Brik, atteint du syndrome de Cushing, maladie dégénérative des défenses immunitaires, affirmant que son « état de santé nécessite un suivi médical régulier ». Selon elle, le journaliste souffrant de « diarrhée chronique, d?urticaire et de symptômes grippaux » n’a pas été autorisé à voir sa femme le 9 décembre, seuls sa soeur et un de ses frères ont pu s’entretenir avec lui dix minutes. La direction générale des prisons a cependant démenti des « informations erronées » assurant que l?état de santé de Taoufik Ben Brik était « normal ». « L?intéressé continue de prendre régulièrement ses médicaments et fait l?objet, comme tout prisonnier ayant des antécédents médicaux, d?un suivi médical approprié », a affirmé cette direction qui relève du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme. Taoufik Ben Brik a été condamné le 26 novembre en première instance à six mois de prison ferme à l’issue d’un procès pour violences contre une femme. Ecroué le 29 octobre, il avait été inculpé sur la base d’une plainte déposée contre lui par Rym Nasraoui, une femme d’affaires de 28 ans, l’accusant d’avoir délibérément embouti sa voiture, de l’avoir frappée et injuriée devant témoins. Durant son procès, le journaliste a affirmé être « victime d’un traquenard » posé, selon lui, par la police politique en raison de ses écrits contre le régime du président Zine El Abidine Ben Ali. Un de ses avocats, Chawki Tabib a indiqué à l’AFP qu’il avait interjeté appel du jugement sans pouvoir consulter son client, l’administration de la prison ayant exigé la présence de gardiens durant leur entrevue.

TUNISIE La femme de Taoufik Ben Brik inquiète pour la santé de son mari

NOUVELOBS.COM | 10.12.2009 | 16:51 Jointe par téléphone, la femme du journaliste tunisien emprisonné explique qu’elle n’a toujours pas pu voir son mari. Selon la soeur de Taoufik Ben Brik, ce dernier est gravement malade. Condamné le 26 novembre, à six mois de prison fermes pour une prétendue agression, le journaliste tunisien Taoufik Ben Brik est toujours détenu à la prison de Siliana, à environ 130 km de son domicile de Tunis. Jointe par téléphone jeudi 10 décembre, Azza Zarrad, son épouse, s’est déclarée inquiète pour la vie de Taoufik Ben Brik. Hier, jour de visite, Azza Zarrad s’est rendue à la prison en compagnie de trois frères et sœur du journaliste. Une fois de plus, elle n’a pas pu rencontrer son mari qu’elle n’a pas vu depuis le 19 novembre, « si, une fois deux seconde, mais tout de suite on m’a chassée de la prison ». Azza Zarrad a réclamé des explications au directeur de la prison qui s’est contenté de lui répondre qu’il avait « reçu des instructions. » Taoufik Ben Brik est gravement malade Sa sœur Saïda, a été autorisée à voir Taoufik Ben Brik hier pendant 10 minutes. A l’issue de cette visite, elle se dit « alarmée » par l’état de son frère, détenu dans des « conditions lamentables ». Taoufik Ben Brik est malade, il souffre d’une diarrhée chronique. Il a bien reçu la visite du médecin de l’hôpital mais ce dernier n’a rien pu faire pour soigner le journaliste dont l’état nécessite l’intervention d’un spécialiste. Selon sa sœur, Taoufik Ben Brik aurait déclaré : « Ben Ali veut que je meure. Il attend que je m’éteigne à petit feu. Si ensuite je meurs chez moi, il sera dédouané. » Pour sa famille, lma condamnation à six mois de prison n’aurait donc rien d’un hasard. L’accès au journaliste est aussi interdit à ses avocats. Une seule visite a été proposée à l’un d’eux mais en présence des gardiens, ce que Taoufik Ben Brik et l’avocat ont refusé. « Nous sommes face à des hors-la-loi » s’indigne Azza Zarrad. « Nous sommes face à la jungle. A la jungle, en fait non, même la jungle a ses règles. » (Louis Morice – Nouvelobs.com)


Tunisie : Sihem Bensedrine à Ben Ali :

Partez Monsieur le Président !

 le 09 Décembre, 2009 |

Monsieur le président, partez

 Lettre ouverte au président Ben Ali Monsieur le président; Vous avez mal gouverné la Tunisie durant plus de vingt ans et vous venez de vous octroyer cinq autres années de pouvoir absolu sur nos vies et notre avenir. Votre règne reste aux yeux des Tunisiens celui de l’injustice, des atteintes à la dignité du citoyen, du népotisme, du développement de la corruption et de la dilapidation des ressources humaines et matérielles de notre pays. La Tunisie va aujourd’hui à la dérive, menée par on ne sait quelle force occulte face à un Etat absent et marginalisé. Vous vous êtes affranchi de cette morale tacite qui faisait qu’en Tunisie les puissants ne pouvaient pas être trop puissants et les pauvres trop misérables, générant ainsi une forte classe moyenne et faisant de la Tunisie un pays prospère et équilibré. Votre régime qui tablait sur le «consommez et taisez-vous», a rompu ce deal et permis tous les excès, plongeant de larges franges de cette classe moyenne dans le dénuement et favorisant l’enrichissement illicite de quelques bénéficiaires du clientélisme d’Etat. La rébellion du bassin minier n’est, au bout du compte, qu’une saine réaction symptomatique de ce naufrage qui n’a épargné aucun secteur de l’économie. Cette politique prédatrice a inexorablement entaché les acquis qui faisaient la fierté des Tunisiens. Nos universités et nos écoles qui soutenaient la concurrence avec nombre d’institutions européennes ont périclité sous l’effet du nivellement par le bas et la marginalisation des compétences insoumises. Nos hôpitaux et structures de soins tombent en ruines et les cadres performants sont découragés. Nos institutions républicaines ont été dévoyées et la Justice est désormais un lieu où le droit se vend et s’achète, réduite à une annexe de la police politique qui lui dicte des « injonctions ». Les juges intègres qui résistent encore à cette dégénérescence sont marginalisés et sanctionnés. Le parlement nommé par vos services à l’issue d’une farce électorale est devenu une machine à produire des lois vidées de tout sens du droit. Notre presse est naufragée par l’action conjuguée de la censure et de cette « presse-poubelle » qui pollue l’espace médiatique et déprave ses mœurs. Les compétences fuient le pays comme on fuie une jungle qu’aucun droit ne régule. Cette Tunisie qui a tant d’atouts pour figurer en bonne position dans le peloton des pays développés est aujourd’hui prise en otage par les clans qui vous entourent et son élan bridé. Votre police tire sur tout ce qui bouge, moleste, insulte, arrête et terrorise les voix pacifiques qui tentent d’alerter sur cette dérive. Vous êtes affaibli et la guerre pour votre succession est ouverte dans votre sérail, sans que les citoyens tunisiens n’aient la moindre idée sur comment la transition sera assurée ou si les lois de la République seront respectées. Votre épouse, introduite en contrebande dans notre paysage politique, a aujourd’hui l’ambition de diriger notre pays. C’est une perspective effrayante. Non pas que nous ne voudrions pas être dirigés par une femme – des femmes d’envergure et intègres existent dans notre pays et je serais fière de voir l’une d’elles à la tête de la Tunisie – mais votre femme a eu des comportements peu éthiques qui ne rassurent pas sur sa capacité à préserver le patrimoine public du pillage des siens. Son sens du droit et de l’intérêt public semble déficient et je doute qu’il y ait beaucoup de Tunisiens qui en veulent pour dirigeante. Je crains que son ambition n’expose la paisible Tunisie à un cycle de violences dont personne n’est capable d’en présager l’issue. Monsieur le président; je ne vous félicite pas pour ce 5e mandat ; Vos services ont dû vous le rapporter, cette mascarade électorale n’a convaincu personne, pas même les troupes du RCD essoufflées et à court d’imagination. Leurs bannières vous glorifiaient comme un Dieu, mais le cœur manifestement n’y était plus. Voyez-vous monsieur, un cinquième mandat, ce n’est pas vraiment convaincant ! « A vaincre sans péril on triomphe sans gloire », disait Corneille. Il n’y a pas eu de compétition, ni d’arbitre, encore moins un scrutin où la volonté populaire était respectée contrairement à ce que vous avez dit dans votre discours d’investiture. Tout juste une mise en scène sans génie avec de faux témoins. Vous avez clôturé votre campagne par un discours fait d’avertissements et de menaces à l’adresse de ceux qui avaient osé mettre en doute la sincérité du processus électoral. Vous avez repris ces mêmes menaces dans votre discours d’investiture où vous aviez dénié patriotisme et honneur à tous ceux qui ne vous font pas allégeance. En sortant de votre obligation de réserve, vous avez pris le parti de vous afficher comme le président d’un clan. Vous avez déclaré la guerre à tous les Tunisiens qui vous reprochent d’avoir mal gouverné la Tunisie, dilapidé ses ressources et hypothéqué son avenir après avoir bâillonné ses medias et asservi sa Justice. Monsieur le président; Ces Tunisiens n’ont pas de leçons de patriotisme à recevoir des clans qui parasitent l’Etat et son administration, propageant des mœurs politiques indécentes qui insultent notre civilité et nous font honte. Ces Tunisiens, monsieur, ont résisté durant vos 22 ans de règne absolu aux lâches attaques de votre police politique, aux représailles familiales, à la faim à laquelle vous les avez réduit, les privant de leurs droits élémentaires à une vie digne, à un toit, à un travail, à la liberté de se déplacer. Vous avez fait tout cela en proclamant votre respect pour les droits humains et en ratifiant les conventions internationales qui les protègent. Mais vous n’avez pas réussi à les réduire au silence. Ils ont survécu à vos bulldozers et trouvé un soutien auprès des sociétés civiles algériennes, marocaines et plus largement arabes et internationales, qui ont tissé un véritable bouclier de solidarité autour d’eux. C’est ce que vous qualifiez d’« appui sur les forces étrangères »; Cela n’est pas pour vous plaire évidemment! Vous aviez déclaré que « le vrai patriote est celui qui répugne à porter son différend avec son pays hors des frontières nationales». Notre différend, monsieur, n’est pas avec notre pays que nous aimons si fort que nous sommes prêts à braver votre sinistre machine répressive pour le défendre. Notre différend est avec vous et votre régime qui étouffe la Tunisie et hypothèque son avenir. Dites moi, quand avez-vous accepté de dialoguer avec vos contradicteurs ? Le seul outil de « dialogue » que vous avez consenti à manier est le bâton de vos policiers et la violence verbale de vos barbouzes de la plume. Non seulement vous avez dénié le droit à l’existence légale à toutes les ONG indépendantes, mais même les associations professionnelles qui avaient osé manifester des velléités d’indépendance ont subi des putschs et les membres des bureaux légitimes ont été persécutés, comme cela a été le cas pour les magistrats et les journalistes. Vous avez empêché la LTDH, la plus ancienne ONG de droits humains, de remplir son mandat d’observatoire vigilant du respect des droits humains. Vous avez toujours perçu la posture citoyenne comme une attitude hostile et le devoir de vigilance propre à toute société civile comme une menace sur la pérennité de votre régime qui fonctionne dans l’opacité la plus totale couvert par la loi de l’omerta. Et vous avez certainement raison, car votre régime est perçu par nous tous comme l’ennemi de notre pays. Monsieur le président; Ces étrangers que vous nous accusez de chercher à introduire dans votre « forteresse » et qui menacent votre « souveraineté » ne les aviez vous pas qualifié tantôt d’amis ? La France que vous stigmatisez aujourd’hui, n’est-t-elle pas le principal soutien à votre régime ? N’est-elle pas la principale puissance européenne qui vous « protège » du devoir de rendre compte de vos manquements à vos engagements pris dans le cadre des accords d’association avec l’Union Européenne, dont vous réclamez aujourd’hui le statut avancé ? Renierez-vous maintenant ces accords par lesquels vous êtes engagé à promouvoir l’Etat de droit et la démocratie en Tunisie et en vertu desquels vous acceptez une évaluation périodique de l’état d’avancement de cette démocratie? Lorsque le président de la France déclarait contre toute évidence que « l’espace des libertés progresse» en Tunisie, vous n’avez pas à ce moment là crié à l’ingérence ! Par contre lorsque le ministre des Affaires étrangères du même pays se dit « déçu par les arrestations de journalistes en Tunisie », les jugeant « inutiles», là vous criez à l’ingérence ! Lorsqu’un Eric Raoult (fréquemment invité par l’ATCE à effectuer des séjours dans les palaces tunisiens) se fond en flagorneries sur votre politique éclairée, il ne fait pas de l’ingérence. Mais lorsqu’une Florence Beaugé fait sereinement son travail de journaliste, elle est accusée de nostalgie colonialiste. L’apologie serait donc la bienvenue et la critique illicite ! Monsieur le président, je ne vous félicite pas; Vous avez perdu la bataille médiatique et vous en attribuez, à juste titre, la victoire à Taoufik Ben Brik. Vous aviez cru qu’elle se gagne par vos posters géants qui envahissent nos murs et les articles commandés aux mercenaires de la plume à l’étranger. C’est ainsi que vous percevez vos élections, une simple joute médiatique ! Mais le langage de la vérité triomphe toujours, vous savez ! Vous avez entamé votre cinquième mandat en embastillant mon ami Taoufik Ben Brik et vous vous êtes vengé de lui en le détenant dans des conditions dégradantes. Personne ne croit à ce montage juridico-policier mal ficelé où une pauvre bougre prétend avoir été agressée par Taoufik devant une école primaire où elle n’avait aucun enfant à chercher. Si le sort des femmes violentées vous préoccupe tant, monsieur le président, vous auriez commencé par interdire à vos policiers de violenter les femmes défenseures de droits humains et surtout, vous auriez laissé votre justice poursuivre les coupables et statuer sur leurs multiples plaintes classées sans suite. Nul n’ignore que ce sont les écrits de ce poète qui vous ont tant irrités et qui lui valent votre lettre de cachet. Dans les pays démocratiques, ce genre d’articles sont monnaie courante et ne conduisent pas en prison ; « On ne met pas Voltaire en prison » monsieur ! En agissant ainsi vous révélez la grande fragilité de votre régime caché derrière un masque en carton pâte, reconstruit chaque jour par votre agence de propagande, l’ATCE, à coup de milliards par an, pour reproduire par le verbe mensonger, une image artificielle d’un miracle économique et politique auquel vous êtes seul à croire. Les jeunes, monsieur le président, ont voté pour votre miracle en fuyant le pays par milliers. Les plus récents, ce sont ces 4 sportifs qui ont déserté l’équipe nationale pour se réfugier au Canada portant ainsi à 140 le nombre de sportifs de haut niveau qui ont fui la Tunisie. Sans parler des dizaines de milliers qui traversent la méditerranée au péril de leur vie pour échapper à un avenir confisqué. Une véritable réussite économique, monsieur, attire plus qu’elle ne fait fuir. Monsieur le président ; Vous avez lâché vos cerbères sur tous ceux et celles qui sont l’honneur de ce pays. Ces barbouzes de la plume payés par l’argent public insultent, diffament à longueur de colonnes en des termes qui déshonorent la presse tunisienne et avilissent nos mœurs. Jamais nous n’avons été si bas dans la gestion de l’espace public que vous monopolisez vous et vos proches. La fiabilité est la première qualité d’un Etat qui se respecte. Sous votre règne, le mensonge d’Etat est devenu un sport national pratiqué par nombre de vos ministres et commis. Vos policiers de la plume sont passés maîtres dans l’art du faux et de l’usage de faux. Voila maintenant qu’ils nous accusent d’être des espions d’Israël recherchés par les Palestiniens et les Libanais. Cet appel au lynchage vous discrédite. Notre honneur de défenseurs des valeurs universelles de liberté et de droits fondamentaux est intact. Les Palestiniens et les Libanais qui nous connaissent, pour avoir vérifié notre attachement à leurs justes causes sur le terrain et sous les bombes israéliennes, le savent et vous aussi vous le savez pertinemment. Cette manière d’abuser d’une cause juste pour trainer des citoyens dans la boue est indécente et témoigne du peu de cas que vous faites de cette cause. Si l’un de vos barbouzes attente à notre vie, tout le monde sait que vous en serez seul tenu pour responsable. Monsieur le président, partez; Les Tunisiens n’espèrent plus rien de vous, sinon votre départ et celui des clans qui vous entourent. J’en appelle à la conscience citoyenne des responsables politiques intègres ; J’en appelle à la conscience citoyenne des cadres intègres du RCD ; J’en appelle à la conscience citoyenne des cadres intègres de notre administration ; J’en appelle à la conscience citoyenne des magistrats intègres au sein de l’institution judiciaire ; J’en appelle à la conscience citoyenne des cadres intègres dans les corps de la police et de l’armée ; J’en appelle à la conscience citoyenne des militants des vrais partis d’opposition ; J’en appelle à la conscience citoyenne des acteurs courageux de la société civile, femmes, syndicalistes, artistes, journalistes, défenseurs de droits humains ; à tous les démocrates et tous ceux que le devenir de notre patrie importe ;  

Sauvons notre pays, sauvons la Tunisie, avant qu’il ne soit trop tard. Sihem Bensedrine

 

RÉACTIONS DES LECTEURS

 
  • Posté par Farid, 10 Décembre, 2009
    Dommage que le Matin online soit devenu un journal qui censure digne de ces quotidiens à la solde du gouvernement. Mais pourquoi tant d’acharnement sur le régime de Bénali. Pourquoi ne pas balayer d’abord devant sa porte? C’est, je suppose, ma troisième réation à ne pas être publiée. Mes idées ne semblent pas conformes à la ligne du Matin qui se plait à rabacher exclusivement et ne se consacrer qu’au régime de Bénali. C’est lassant. C’est dommage!
  • Posté par Hakim, 10 Décembre, 2009
    Ferraôun ya ma adraka ferraôun pour finir on sait le reste quant à nos qui soi-disant dirigeants qui gouvernent nos pays respectifs ne sont que des momies du monde occidentale. Voilà une femme qui a le courage de dire ce que des millions d’Arabes le disent sous leurs djellabas, hélas,trois fois hélas et je ne crois pas que ça changerai de sitôt.
  • Posté par Bey Mustapha BEBBOUCHE, 10 Décembre, 2009
    Madame Sihem Bensedrine vient de démontrer aux pseudo-démocrates que la Tunisie n’est pas stérile.Touness ben nsaaha oua rjaalha oua kaadra ala chraalha.Bon courage Madame!
  • Posté par Bey Mustapha BEBBOUCHE, 10 Décembre, 2009
    @ François Bécet, Vous vous êtes tellement abaissé que vous ne savez plus où vous êtes. Cinq (5) mandats ça vous parait normal? Nous, avec seulement trois (3) mandats, nous sommes déjà asphyxiés.
  • Posté par Bey Mustapha BEBBOUCHE, 10 Décembre, 2009
    @ Ahmed, Si dans votre balance vous n’avez pas le mot LIBERTé; alors vous ne faites peser que du vent.
  • Posté par Pierre ABI-SAAB, 10 Décembre, 2009
    Bravo Mme Bensedrine Quel courage! C’est la voix de la Tunisie que nous connaissons et que nous aimons tant qui parle. Encore faut-il savoir jusqu’à quand les « démocraties occidentales » – si soucieuses de la démocratie dans nos pays – cesseront de jouer les faux témoins, et de cautionner cette mascarade entâchée de larmes et de sang. Courage
  • Posté par Faouzi, 10 Décembre, 2009
    Bravo Sihem, je serais rassuré, si un jour, vous êtes élue à la tête de notre pays, dans votre lettre ouverte, vous avez décrit avec beaucoup de panache et de clairvoyance la situation politique chaotique, dans laquelle se trouve notre pays, je n’ai pas votre admirable courage hélas, j’écris des années durant sur tous les sites et forums qui m’étaient donnés, pour dénoncer ce régime mafieux, mais à aucun moment, je me suis exposé directement à lui, de peur de représailles contre les miens restés au pays, c’est pour ça que j’ai une admiration sans limites pour votre courage et tous ceux qui suivent le même chemin tels Ben Brick et autres journalistes et démocrates qui croupissent dans les geôles de ce régime népotique. Ce régime a fait taire toutes les voix libres, il a fait du mensonge, une règle de gouvernance, a fait main basse sur toute l’économie du pays, et remplit les prisons de tout ce qui ressemble à une voix discordante. Quel avenir pour ce pays, la guerre de succession a commencée par clans interposé et tous les parasites qui gravitent autour du pouvoir, heureusement qu’il y a des gens comme vous Sihem pour espérer.
  • Posté par nadir, 10 Décembre, 2009
    Bravo madame et bon courage a nos freres tunisiens dans leur lutte pour la démocratie .vous avez sauver lhonneur des musulmans en faisant barrage aux islamites et vous etes a deux pas de la democratie si vous precipitez le depart du despote ben ali. amen
  • Posté par ben, 10 Décembre, 2009
    Pour bien lire cet article, changez juste le titre par :mr bouteflika partez!
  • Posté par Tag, 10 Décembre, 2009
    Madame Bensedrine – vous devriez dire: « Partez Général putschiste ». L’appellation de président il ne peut la mériter. Pour ce qui est de l’intégrisme c’est de la supercherie des politicards sans plus. Tous les putschistes des pays arabes sont de connivence avec les islamistes. L’intégrisme est leur allié parce qu’il endorme. Il promet aussi le paradis mais pas la vie. Bon courage à tous les défenseurs des droits de l’homme et des libertés. Merci Sihem Bensedrine de la part d’un Algérien.
  • Posté par rak, 10 Décembre, 2009
    chapeau bas madame! sachez que nous algeriens democrates qui tentant aussi de mener le meme combat que vous afin de nous debarrasser de ces boulets qui nous empechent d’avancer, sommes avec vous de tout coeur…saddam aussi se croyait invincible, meme si la maniere dont il a fini peut donner matiere a discussion, mais il a fait par tomber et rejoidre la poubelle de l’histoire irakienne… ils se croient eternels meme en cadavres ambulants ils ne veulent rien lacher.. je les plains plus que tout… que diront ils le jour du jugement dernier auquel il n’echapperont pas! courage et gardez la peche!
  • Posté par afroukh, 10 Décembre, 2009
    les pays occidentaux sont les plus grands incubateurs,exportateurs de toutes sortes idéoligiques et utopiques,aux jeunes nations,soit pour les rendre amnésiques,ou les laisser en pleine léthargie,mais aprés…Se sont les cas de révoltes un peu partout sur la planète qu’on ignore,parce qu’on est 21eme siécle?…
  • Posté par Gaillot, 10 Décembre, 2009
    Bravo et merci. Sihem Bensedrine est l’honneur de la Tunisie. Voilà une femme libre, car elle n’a pas peur. Tant que des femmes comme Sihem existeront, l’humanité pourra garder l’espoir. Avec ma reconnaissance
  • Posté par matri, 10 Décembre, 2009
    Vraiment c’est pathologique chez les dictateurs et en particulier les présidents arabes quand ils arrivent au pouvoir resteront j’usqu’a la mort ou renverser par militaire etc… devant votre courage, madame sihem quelles sont les procedures de traduir les criminelles devant la justice internatonale.
  • Posté par YEZID, 10 Décembre, 2009
    MERCI SIHEM, J’ai mal à ma Tunisie, celle qui est violée par ces hordes d’arrivistes, de sangsues ignares, de vautours puants. IL PARTIRA Sihem, car nul n’est éternel, mais on crachera sur sa tombe et sur Ses rejetons. ILS CREVERONT avec lui , et nous les maudissons….
  • Posté par bona, 10 Décembre, 2009
    Cette lettre sied également à être adressée au nain qui nous gouverne car il était le premier à le féliciter.
  • Posté par Ahmed, 10 Décembre, 2009
    La Tunisie est un pays où il fait bon vivre, il sufit de s’éloigner de la drogue et de la politique fanatique. Ce n’est pas sur qu’une autre personne aurait mieux fait en tant que président. Pour comparer il faut tout mettre dans la balance, le bon et le mauvais.
  • Posté par ahmed mahmoud, 10 Décembre, 2009
    Mes respects Mme Bensedrine ! j’ai votre photo sous mes yeux et je peux vous dire que vous êtes une femme très respectable, sage et très belle d’une beauté amazighe. Algérie, Maroc, Tunisie, Libye … vous n’êtes pas sans savoir que tous ces pays qui nous appartiennent toujours sont sous domination arabo islamo fasciste. Votre combat est le notre et ô combien nous le comprenons. Tamazgha, donc l’Afrique du nord a besoin d’un autre combat libérateur du joug arabo musulman après le colonialisme français complice comme vous l’avez si bien souligné. En Algérie, Maroc, Tunisie et Libye nous devrons nous unir face à la maffia ( Bouteflika, Med6, Ben Ali, El Keddafi) qui nous gouverne par la force grâce à l’appui des services occidentaux français notamment. Comptez sur notre soutien et nous comptons beaucoup sur le votre pour que notre lutte à tous ne serve plus jamais les pouvoirs fascistes en Algérie et en Tunisie pour ne citer que ceux là. Amicalement.
  • Posté par hamou, 10 Décembre, 2009
    Le M D S et contres l’intégrisme dont toute ces formes ses visages il n’est pas que religieux il est tunisien comme il était hitlérien et comme il est régimes arabes au jour d huit lamkhaiar fi ouled el kalba kalb ça veut tout dire.
  • Posté par Kacem Madani, 10 Décembre, 2009
    La Tunisie a eu la chance d’avoir eu Habib Bourguiba, le combattant suprême, à sa tête. Le seul musulman a avoir osé braver l’Islam en se permettant d’étancher sa soif en public, un jour de Ramadan, pour faire passer le message (oh combien important!) que la croyance est avant tout une affaire personnelle ! Ces pantins de régimes Islamo-militaires (Boutef, Benali, et consorts) oseraient -ils de telles actes de bravoures ? Si la Tunisie d’aujourd’hui rayonne c’est grâce à ces gestes à contre-Coran. Ben-Ali n’a pas la stature de Bourguiba, il est là pour piller le peuple et servir sa famille, comme le fait Boutef chez nous. Bravo Madame Bensedrine! Vous êtes une vraie Tunisienne debout ! Mais SVP ne prenez pas exemple sur une certaine Algérienne qui se prétendait debout aussi mais qui est devenue l’image malsaine par excellence de combats vils et affligeants.
  • Posté par ahmed, 10 Décembre, 2009
    Nos amis tunisiens sont entrain de se mettre le doigt dans l’oeil. Certes, en matière de respect des libertés collectives, Ben Ali est un oiseau rare. Mais, à ma connaissance, la seule organisation dont on entend parler autre que le RCD, c’est bien le truc à Ghannouchi. Le meilleur service que peut rendre l’opposition démocrate à la Tunisie, c’est de préparer l’après Ben Ali. En d’autre termes, se préparer pour être en mesure de gouverner le temps venu, ne pas laisser l’espace aux intégristes. Bien que le contexte n’est pas le même, l’expérience algérienne peut servir aux tunisiens.
  • Posté par HADJ – MESSAR $ _ Canada _$, 10 Décembre, 2009
    HADJ – MESSAR $ CANADA Les élections présidentielle et législatives en Tunisie ont été « honnêtes et transparentes » comme ceux de L’Algérie du 09 Avril 2009 au cours desquelles le peuple tunisien a exprimé sa volonté et son choix, a déclaré le ministre tunisien de l’Intérieur, M. Rafik Hadj Kacem. « Les élections ont été honnêtes et transparentes, au cours desquelles le peuple a exprimé sa volonté et son choix », a affirmé M. Hadj Kacem lors d’une conférence de presse après l’annonce de la réélection de M. Zine el-Abidine Ben Ali, pour un 5e mandat, à la tête de la magistrature suprême, et l’obtention de la majorité des 214 sièges de la Chambre des députés par son parti le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD).Felcitations aux Peuples Frèeres Algerien et Tunisien . Lancé par Mon I-PHONE ( C )–SANS RANCUNE –(rassem054@yahoo.fr ) Posté par
  • Posté par François Bécet, 10 Décembre, 2009
    Sihem bensedrine est forcée de lancer cet appel mensonger à l’étranger non pas en raison d’une quelconque censure mais parce qu’elle n’a aucune crédibilité dans son pays. Lisez bien et vous verrez les contradictions, le manque d’arguments. La « lionne « rugit dans le vide, ne propose strictement rien mais veut uniquement détruiore. la suivre serait précipiter la Tunisie vers le pire. Analyser la situation, renseignez-vous, allez sur place au lieu de croire cette dame qui ne vit que par la provocation. C’est vraiment triste. La Tunisie a des progrès à faire. Ce n’est pas avec Sihem bensedrine qu’elle pourrait avancer.
  • Posté par Ettounsi, 10 Décembre, 2009
    Bravo Maitre Ben Sedrine ! Nous, tunisiens avons marre d’être gouvernés par système dégradant indécent inculte malhonnête mafieux qui ne sied point au prestige de notre cher pays. Tunisiens, relevez la tête et marchez pour votre liberté ! Ne comptez pas sur l’occident pour vous offrir la Liberté. Il faut lutter, souffrir et la mériter. Chère Sihem, j’appuie totalement et sans condition votre appel.
  • Posté par Ettounsi, 10 Décembre, 2009
    Bravo Maitre Ben Sedrine ! Nous, tunisiens avons marre d’être gouvernés par système dégradant indécent inculte malhonnête mafieux qui ne sied point au prestige de notre cher pays. Tunisiens, relevez la tête et marchez pour votre liberté ! Ne comptez pas sur l’occident pour vous offrir la Liberté. Il faut lutter, souffrir et la mériter. Chère Sihem, j’appuie totalement et sans condition votre appel.
  • Posté par said, 10 Décembre, 2009
    Le courage a ceci de particulier: il est non negociable! Dans nos societes maghrebines ou tout est soumis au rapport marchand…l’integrite fait sourire. J’ose esperer que des dames aussi authentiques que Sihem Bensedrine, puissent enfanter l’orgueil et la dignite.
  • Posté par izirdhi, 10 Décembre, 2009
    @Mon concitoyen nacer. Dois je comprendre que la Tunisie n’a le choix qu’entre une dictature theocratique et une dictature rentière? si c’est le cas, j’y vais de ce pas adhérer au RND puisqu’il constitue une barrière contre l’islamisme.
  • Posté par un Algerien-Tout-Simplement, 10 Décembre, 2009
    Izirdhi. Tu dis: que bcp se croient qu’ils sont democrates parcequ’ils sont contre les Islamistes. Oui ! Monsieur, on ne peut se revendiquer Democrates si on accepte de collaborer avec les ennemis de la democratie. Les Islamistes n’ont jamais caches leurs intentions, Ali Bakradj a declare plusieurs fois que LA DEMOCRATIE EST KOFRE, Il voulu dire par la, une fois nous serons au pouvoir nous allons torde le cou a la Democratie. donc comme veux-tu que le democrates vont accepter de jouer les futures condamnes a mort avec des Integristes qu’ils leurs promettent la potence, la prison ou l’exil.
  • Posté par narsis, 09 Décembre, 2009
    arrêtons de dire que si ben ali part ghannouchi lui succèdera!!! les tunisiens sont vaccinés contre l’intégrisme.
  • Posté par sawles, 09 Décembre, 2009
    courage sihem ,par-fois les tyrans est les assassins peuvent nous somblés invinsible ,mais ils se trompent toujours ..quand la voix de la verité surgisse en quelques seondes , elle anéantira se que le mensonge a mis des année voir meme des siecles a construire comme un ouragon qui effacera les injustes est les tyrans , avec courâge est patience
  • Posté par nacer, 09 Décembre, 2009
    nous aimons notre president B.Ali qui a sauve la tunisie de l integrisme obscure.
  • Posté par izirdhi, 09 Décembre, 2009
    Et pourtant le régime tunisien est anti-islamiste. Et cela prouve, si besoin est, qu’être anti-islamiste ne signifie aucunement être démocrate. C’est valable surtout chez nous en Algérie, où beaucoup se « croient » démocrates rien que parce qu’ils sont anti-islamistes. Je pense particulièrment au mort-né ANR (de Reda Malek, un pricipaux rédacteurs des chartes de Tripoli (qui consacre, entre autre, le parti unique et l’economie dirigée), et la charte de 1976, je pense aussi au MDS, au RCD. Tiens, déja le parti au pouvoir en Tunisie d’appele, curieusement, RCD.
  • Posté par dfg, 09 Décembre, 2009
    Je n’ai rien à rajouter simplement un grand merci à cette dame courageuse qui dit tout haut ce que pense une majorité de citoyens Tunisiens, majorité silencieuse dans une prison à ciel ouvert bénie par certaines puissances. Encore bravo et courage dans ce monde de mafieux.
  • Posté par skikdi, 09 Décembre, 2009
    attention,si ben ali part ghannouchi (l’integriste)prendra sa place et adieu a la tunisie.
  • Posté par Usher, 09 Décembre, 2009
    C malheureux ce qui se passe dans les pays arabes.Les dirigeants font tout pour freiner l’essor de leurs économies respectives, tout pour museler ceux qui osent dire la vérité.Vous êtes une femme très courageuse Mme Bensedrine. Votre position vis-àvis du tyran restera gravé dans la mémoire de l’humanité. Courage et patience !
  • Posté par IMAL, 09 Décembre, 2009
    Tiens ça me rappelle un pays pas tres eloigne de la Tunisie
  • Posté par Atevlush, 09 Décembre, 2009
    Vive la Tunisie Amazighe qui a souffert pendant longtemps du colonialisme arabo-destructeur.
  • Posté par Kab, 09 Décembre, 2009
    Quelle femme courageuse. Nos dirigeants se sont entendu à ne pas écouter les voix de leurs peuples. ils ignorent la volonté de changement émanant de leurs peuple , des peuples assoiffés de liberté et de démocratie.  
(Source: Le site du journal « Le Matin » (Quotidien – Algerie) mis à jour le 10 decembre 2009)

Le débat AÏDOUN / Retornados s’invite à la Chambre des Conseillers, au Campus universitaire, dans les Tribunaux et sur FaceBook

Par: Abdel Wahab Hani

 
 
La Chambre des Conseillers se saisit de la question du Retour des Exilés Aïdoun / Retornados. Le Ministre de la Justice utilise la terminologie de l’UGET et met en difficulté ses collègues de l’Intérieur et des Affaires étrangères. L’Union générale des étudiants tunisiensUGET multiplie les Assemblées générales et adresse un télégramme de soutien aux Retornados. Les Cours d’Appel de Tunis et de Sfax mettent en délibéré l’affaire du Aïd Retornado Eleuch. La justice blanchit le Aïd Retornado Belkhir et ordonne un non lieu en sa faveur. Le Aïd Retornado Ounissi commente la soutien de l’UGET et appelle à lever toute instrumentalisation politique de la question du retour des Exilés..
 
 
La Chambre des Conseillers se saisit de la question des Aïdoun / Retornados:
 
A l’occasion des débats sur le budget du Ministère de la Justice et des droits de l’homme, un honorable Sénateur / Conseiller a interpelé le Ministre sur la question des Retornados, dans des termes proches de ceux utilisés par l’honorable Député Mongi Khammassi mercredi dernier 2 décembre à la Chambre des Députés. L’agence officielle Tunisie Afrique Press (TAP) a rapporté les propos du Ministre dans sa dépêche en version arabe:
 
باردو 10 ديسمبر 2009 (وات) أكد السيد البشير التكارى وزير العدل وحقوق الانسان في ردوده يوم الخميس على تدخلات المستشارين
 
وفي ما يخص تدخل أحد المستشارين بشأن ما يسمى بحق العودة للمغتربين أوضح السيد البشير التكارى أنه ليس هناك في تونس مغترب اذ أن الفصل 11 من الدستور يحجر تغريب المواطن ومنعه من العودة الى البلاد.
 
وأوضح أن هناك أشخاصا مطلوبين للعدالة صادرة بشأنهم أحكام غيابية وبامكانهم الاعتراض عليها مذكرا بأنه سبق الاعتراض على بعض الاحكام وتمت مراجعتها سواء بالحكم بعدم سماع الدعوى أو بمراجعة العقوبة أو بانقراض الدعوى.
 
Il est à remarquer que le Ministre se réfère à l’article 11 de la Constitution, base juridique de l’Appel des Aïdoun / Retornados pour le Retour des Exilés en ce début des mandats présidentil et législatif.
 
Le Ministre indique dans sa réponse que des Oppositions de jugement ont été introduites et qu’elles ont donné lieu à des Non-lieu, des Révisions de peine et à la Prescription et l’Extinction de l’action publique. Ce qui laisse à entendre que le Ministre admet que les principes de Prescription et d’Extinction de l’action publique peuvent être observées par les Tribunaux, sans même à avoir à attendre l’écoulement formel de l’intégralité de quantum inscrit par la loi. Ce qui est assez encouragent et va dans le sens appelé par nos voeux lors de notre adresse audio-visuelle, rappelant le principe du Droit de la Société à l’Oubli:http://www.facebook.com/topic.php?uid=216677883568&topic=14066#/video/video.php?v=105856282758254&oid=216677883568
 
 
Le Ministre Takkari aura ainsi répondu à la partie qui le concerne dans ce dossier, comme Ministre de la Justice, reste encore la partie Droits de l’homme.
 
Le patron de Bab Bnet I, siège de la Justice et des droits de l’homme, met, par la même occasion, ses collègues de la Place de l’Afrique, siège de l’Intérieur, et de la Cité Jamil, siège des Affaires étrangères.
 
 
Persistance des blocages à l’Intérieur et aux Affaires étrangères:
 
En effet, si la logique judiciaire est claire et qu’elle suit dans l’ensemble la Feuille de route tracée par notreAppel pour le Retour des Exilés, rien n’explique la le retard inadmissible et la lenteur, extrême, inexplicable et inutile, accusée par les autorités consulaires et diplomatiques dans l’établiseement des Passeports pour les Exilés qui en ont fait la demande et qui se sont engagés par écrit à remettre leurs documents d’asile aux autorités compétentes du pays d’accueil.
 
Dans la quasi totalité des cas, la carte d’identité nationale est délivrée dans des délais normaux, notamment au Consulat général de Paris, compétent territorialement pour la capitale française et tous les territoires, régions et départements, y compris ceux d’outre mer ne dispossant pas de Consulat, ainsi que du Consulat général de Nanterre, à Pantin, territorialement compétent pour les départements de la région Ile de France, hormis Paris. 
 
Dans certains cas, nos Consulats délivrent même le Bulletin numéro 3 attestatnt d’un casier judiciaire vierge, alors qu’elles renaclent dans la délivrance du Passeport, notamment dans le Sud de la France.
 
Cette lenteur inadmissible n’est sans doute pas du ressort du Ministère de la Justice et des droits de l’homme. La caractère différencié de cette lenteur, en fonction du document demandé, fait penser à un blocage dans certains précis de l’Administration, notamment au sein des Ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères.
 
 
Les étudiants de l’UGET multiplient les Assemblés et adressent un télégramme de soutien aux Retornados:
 
Dans un télégramme assez émouvant et d’une extrême profondeur et lucidité, lu vendredi dernier à la Faculté des Sciences à Tunis et posté sur FaceBook, les étudiants appelé par l’Union générale des étudiants tunisiens (UGET) ont exprimé leur solidarité avec les Exilés ont appelé à la création d’un Comité national contre l’exclusion et pour promouvoir une Tunisie pour Tous. Ils ont appelé à une renaissance de la vie politique dans notre pays. Renouveau devant assurer le respect du Droit à la Différence, le plein exercice du Droit d’Expression et organiser les mécanismes de l’Adversité et de la Compétition.
 
التجمع العام كلية العلوم تونس برقية إلى المغتربين نتابع بكل قلق أوضاع المغتربين في بلادنا ممن أجبروا على الهجرة وحكمت عليهم الظروف الانقطاع عن الأهل والوطن. وأمام طول المدة التي تحولت إلى تنكيل بهم وبذويهم وأمام كل الأعراف والنواميس الأخلاقية والانسانية وما قررته مختلف الأنظمة القانونية والتشريعات الحديثة من كون العقوبة شخصية ولا يمكن أن تمتد إلى الغير أو الأبناء أو الأقارب ولا يجوز بأي حال إبعاد أي مواطن عن بلده أو حرمانه من الدخول له. وأمام إصرار المعنيين على العودة لوطنهم وتمسكهم بحقهم في العيش فيه وسط عائلاتهم التي طالهم ضرر غربتهم دون ذنب يقترفونه نعلن نحن باسم التجمع العام الطلابي المنعقد بكلية العلوم اليوم 03 ديسمبر 2009 عن:
– رفضنا تواصل هذه المظلمة التي طالت المهجرين وشملت عائلاتهم.
– مطالبتنا فتح هذا الملف بطريقة واضحة وعلنية بعيدا عن كل أشكال الابتزاز أو المساومة أو المتاجرة بمآسي الآخرين.
– تكوين لجنة وطنية مكونة من المنظمات والجمعيات والأحزاب القانونية والشخصيات الوطنية المؤمنية بأن الوطن يتسع لجميع أبنائه ولا مجال لإغلاق الحدود على التونسيين مهما كانت أسبابه وانهاء مأساة انسانية امتدت آثارها للأبناء والآباء.
– نعم لعودة المغتربين إلى ديارهم.
– من أجل إعادة تنظيم الصراع السياسي في بلادنا وبلورة ضوابط قانونية وأخلاقية ملزمة للجميع.
– من أجل حياة سياسية في بلادنا جديدة في بلادنا تحترم حق الاختلاف وتجيز حق التعبير وتنظم آليات الصراع والتنافس. عن التجمع العام كلية العلوم تونس 03 ديسمبر 2009
 
Cet Appel, par le courant des Syndicalistes radicaux, a été repris dans des termes très maquants par les militants de l’UGET dans différents Campus universitaires, notamment hier mercredi 9 décembre à la Faculté de Droit de Tunis:
 
« Aux enfants de la Tunisie exilés, parmi eux des Dirigents étudiants errant entre la France, l’Italie et la Suisse. Nous leur disant: Nous sommes avec vous. Rentrez à la terre de la Patrie. Ô Exilés, rentrez à notre chère patrie, notre chère Tunisie… »
 
 
 
 
 
Les Cours d’Appel de Sfax et de Tunis renvoient les affaires du Aïd / Retornado Eleuch:
 
Les Cours d’Appel de Sfax et de Tunis ont mis en délibéré les deux affaires du Aïd Retornado Ahmed Eleuch, au 19 et 21 janvier prochain respectivement. Il semble que la raison évoqué est la non présentation du casier judiciaire.
 
Malgré ce feuillton judiciaire nuisible à sa famille et à la marche de ses affaires personnelles, le Aïd Retornado Eleuch semble s’armer de patience et garder la sérénité qu’on lui connait.
 
 
La Justice ordonne un Non-Lieu au profit du Aïd / Retornado Belkhir:
 
D’un autre coté, la justice tunsienne a blanchit le Aïd Retornado Samir Belkhir et a prononcé un non lieu en sa faveur, le lavant ainsi de tout soupçon. Samir remercie par l’occasion tous ceux qui lui ont adressé des messages de sympathie en ces moments durs qu’il a du supporter et qu’il a supporté avec une grande foi et une remarquable sérénité.
 
 
Aïd / Retornado Mustapha Ounissi s’insurge contre l’instrumentalisation de la question du Retour des Exilés:
 
En commentaire au télégramme de soutien de l’Assemblée générale de la Faculté des Sciences de Tunis, le Aïd Retornado l’éducateur Mustapha Ounissi a salué cet élan de solidarité et cette conscience grandissante, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, permetatnt la prise en main des tunisiens par eux mêmes. Il s’est, en outre, insurgé contre l’instrumentalisation de la question du Retour des Exilés:
 
نبارك هذا الوعي المتنامي في الداخل و الخارج، والذي بفضله سيأخذ التونسيون أمرهم بأيديهم ليفوتوا على الإستئصاليين التلاعبين بهذا الملف الإنساني ، سواء في السلطة أو المعارضة. فالإبتزاز تحت أي عنوان كان نرفضه، ونعتبرة عملا لا أخلاقيا، بل عملا عـُدوانيا في حق التونسيين، و خاصة منهم ضحايا القمع و التشريد
 
 
 
 
Genève, le 10 décembre 2009
61e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme
Abdel Wahab Hani
+33 (0)6 17 96 00 37


Le 10 décembre d’Ammar Hanchi

   

Les autorités bosniaques ont choisi ce jour pour expulser en Tunisie Ammar Hanchi, retenu depuis avril dernier au centre pour étrangers de Lukavica en Bosnie. La Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a demandé de suspendre le renvoi.

Ammar Hanchi est un Tunisien de quarante-quatre ans, originaire de la cité Zouhour à Tunis. Venu en Bosnie dans les années quatre vingt dix, il y a fondé une famille avec un ressortissante bosniaque dont il a eu deux garçons, âgés aujourd’hui de 9 et 11 ans, de nationalité bosniaque. Ammar Hanchi a obtenu la nationalité bosniaque à la fin des années quatre-vingt dix.

Déchu de la nationalité bosniaque en vertu d‘une nouvelle législation, il a tenté plusieurs démarches pour régulariser sa situation, en vain. En avril 2009, il était placé au centre de rétention de Lukavica avec d’autres ressortissants de pays arabes, eux-mêmes privés de leur nationalité bosniaque, mariés avec des Bosniaques et pères d’enfants bosniaques. Depuis le 6 octobre dernier, tous observaient une grève de la faim pour exiger de sortir du centre et de pouvoir vivre en Bosnie avec leurs familles et surtout pour ne pas être renvoyés vers des pays où ils risquent torture et emprisonnement.  La nouvelle du renvoi d’Ammar Hanchi lui a été signifiée ce matin même et il lui a été indiqué qu‘il prendrait place à bord d‘un vol à quatorze heures. Ammar Hanchi a déposé une requête immédiatement via son conseil auprès de la CEDH. Cette dernière, en vertu de l’article 39 de son règlement intérieur qui prévoit que « la chambre ou, le cas échéant, son président peuvent, soit à la demande d’une partie ou de toute autre personne intéressée, soit d’office, indiquer aux parties toute mesure provisoire qu’ils estiment devoir être adoptée dans l’intérêt des parties ou du bon déroulement de la procédure » a ordonné aux autorités bosniaques de suspendre l‘éloignement imminent d‘Ammar Hanchi, soit jusqu’au 15 janvier prochain. Les autorités bosniaques s’y sont conformées et ont reconduit Ammar Hanchi, déjà en chemin vers l’aéroport,au centre de rétention.

Luiza Toscane


 

Syndrome de la place rouge

 

Jamel HENI

Quand ils ne sèchent pas les cours ou n‘appellent à une grève générale et ouverte; les militants de la faculté des lettres et des sciences humaines de Tunis -alias 09 avril-  apparaissent souvent en hordes euphoriques,  aux quatre coins de la place rouge. Pour ceux qui n’ont pas eu la chance de visiter ; il s’agit d’une étendue de bitume pourpre; sans autre forme de procès !  

Le goblet grillé aux mégots, crépite entre les mains d’un militant de l’extrême gauche qui moque l’alliance réac entre « barbus » et  pouvoir.  Tandis qu’une manifestation de filles voilées éclate à sa barbe et ouvre le bal quotidien de la chienlit…C’est tout ce qui me reste aujourd’hui de la place rouge ; un charivari sanguin qui m’empêchait de lever la tête au ciel.

 

J’y avais comme tous  participé et comme tous j’y avais laissé des plumes. Je me rappelles comme si c’était hier, ce matin où de  jeunes partisans -nacériens et islamos- se balançaient des chaises en plein visage ; sous l’oeil bienveillant de la Sécurité Universitaire. Cette course- poursuite d’un militant de l’UGTE (Union générale tunisienne des étudians )  ; se rendant subrepticement aux  assises du congrès de l’UGET ( Union générale des étudiants tunisiens) ! J’ai beaucoup à raconter,  mais on y passera la nuit !!

 

Si je vous en parles ; c’est qu’il y a bien une raison. Honnêtement et sans avoir froid aux yeux, je prétends aujourd’hui 07 décembre 09, que nous n’avions jamais quitté la place rouge. Ni l’âge ni la vie ne semblent avoir réussi à faire leur oeuvre. Les rares partisans qui eurent déterré la hache de la guerre ; se comptent aujourd’hui sur les doigts d’une seule main et confirment par-là la règle ; l’indomptable règle. Vignt ans après ; les mêmes sont restés les mêmes ; un ami stalinien qui me présentait l’autre jour son voisin pris bien la peine de me prévenir en ces temes : c’est un  khouanji ; il n’est pas comme moi démocrate, mais je n’y peux rien on se connait depuis petits !!!Je vous laisses savourer le cocasse de la situation  : deux voisins plumés et sans emploi se tirant dans les pattes toute une vie ; sans la moindre conscience que ni l’un ni l’autre n’est démocrate et qu’il n’y avait au fond pas une seule raison à cette poétique de l’aversion !!

 

Et la guéguerre ne traverse pas uniquement le temps ; elle fauche aussi l’espace. Pour se reproduire jusque dans facebook. Dans leurs posts réguliers, les gauchos soutiennent le chroniqueur –récemment incarcéré- Tawfik Ben Brik en premier ; alors que les nahdhaoui ne le citent qu’en dernier !!! Rien que cela. Les premiers ne raffolent-pur hasard- que de la musique de la troupe engagée : majmouat al bahth al musiqui ; tandis que les seconds sont corps et âme à ûchaq al watan !!

Ce n’est pas tout. Le meilleur est à l’extérieur !! Un exilé  résuma la situation en deux mots : c’est « le derby tous les jours ». Les anciens de la place rouge exilés en France ; se côtoient depuis des années sans avoir jamais réussi à en faire le deuil. Ce qui définit un exilé tunisien  aux yeux d’un autre exilé tunisien ce ne sont ni son nouveau statut de cadre ; ni sa thèse soutenue devant un prestigieux jury de la Sorbonne. Non. Ce sont toujours ses loges à la place rouge il y a vignt, trente ; quarante ans: khouanji (islamiste) ; pcot (parti communiste des ouvriers tunisiens) ; naceri (nationalise arabe)!!!Autant dire que la fidélité à la place est  l’unique éthique d’existence pour un militant tunisien….

Je vous laisses enfin imaginer  les coulisses de ministères  tenus par les envoyés de la place….

J’appelles tout cela ;  et croyez-en le sérieux ; syndrome de la place rouge !!!!!

*) Article paru dans le journal « Mouatinoun » organe du FDTL .

 

Hend Harouni répond à Houcine Ghali

Tunis le  9 Décembre, 2009 Faisant suite à mon article intitulé : La  61 ème  Commémoration de la Déclaration  Universelle des Droits de l’Homme  en vertu  de « l’abolition »  de la Suisse  des  minarets  au moment  juste où les Musulmans viennent de  célébrer la fête de «Aïd El Idha»  et  d’accomplir leur pèlerinage- Chose  extrêmement  inadmissible!?…  et publié sur Tunisnews  le 7 décembre, 2009 et aux propos de Houcine Ghali le lendemain même, il s’agit de 2 points de départs de discussions divergents, mon point de départ et avant tout est la question suivante : il s’agit de contexte et de violations de textes internationaux de lois par le fait de soumettre une question qui touche à la liberté de religion et surtout dans un pays très avancé  sur le plan des droits de l’homme et des libertés comme la Suisse, l’un des principes de cette déclaration universelle à l’idée de referendum en vue d’un amendement constitutionnel sous une campagne très effrayantes des Musulmans, soit sur un engagement déjà pris universellement ? ceci dit qu’il s’agit de non application, voire non-conformité avec  les premiers textes d’engagements universels déjà pris qui sont au dessus de la constitution locale d’un pays sans oublier que les campagnes réalisées dépassaient la liberté d’expression et donnaient une image « mélancolique » des Musulmans. Ce n’est pas en interdisant les minarets par une partie de la population Suisse que le dialogue pour une meilleure coexistence pourrait mieux réussir. Comme nos points de départs étaient différents, nos résultats étaient évidemment différents.
Hend Harouni

Les secrets (الدواحة): nouveau caca du cinéma tunisien

Par: Oueld Byrsa

J’ai cru que le film n’allait jamais se terminer… Le film est plein de bonnes intentions, certes, mais comme plein d’autres le résultat final est nul à chier ! Toute l’histoire se déroule dans un décor lugubre d’une villa délabrée et abandonnée. Une femme et ses deux filles mènent une vie abracadabrante, qui ne peut appartenir à aucun âge ni à aucune société. Les évènements se suivent sans cohérence aucune, mais surtout deviennent de plus en plus loufoques et insensés: les trois nénettes vivent cloitrées dans un sous-sol crasseux qui ne conviendrait même pas à un rat, ensuite le gars vient vivre dans la maison du dessus, dégoutante, sale, sordide et s’y installe avec sa copine, organise des soirées, etc… comme si ne rien n’était. Les trois femmes kidnappent la copine du gars (qui lui, va illico se taper une autre sans se poser de questions, ou alors très peu) La femme kidnappée essaie de s’enfuir une ou deux fois, ensuite elle commence à vivre comme eux, s’essuie le visage tranquillement avec leur serviette sale, apprend à tricoter avec l’ainée, joue avec la benjamine, etc… Elle, l’étudiante qui est supposée être en stage et qui s’enfuit avec son copain, quand elle se trouve dans une situation pareille, elle s’adapte et vit sa nouvelle vie sans se faire trop de soucis !!! Ensuite tout s’emmêle : plaisirs secrets, violences soudaines, inceste, infanticide, matricide, fratricide…, tout ça à la fois !!! Trop d’évènements mal racontés et qui finissent par ennuyer le spectateur. D’ailleurs ça s’entendait dans la salle (qui était pleine à craquer) que vers la fin tout le monde s’emmerdait à mourir et se mettait à raconter des blagues, discuter, sortir, envoyer des sms, ou faire toute autre chose, sauf regarder le film. Evidemment, comme tous ses précédents, ce film n’a pas manqué de présenter les trois ingrédients nécessaires à tout bon film tunisien : un gros mot (à savoir : ق..ة), une scène de sexe et une femme nue dans son bain (l’innovation cette fois est que la jeune femme est super siliconée) Un autre point très important et non moins énervant : l’actrice qui a le rôle principal (Hafsia Herzi) NE SAIT PAS PARLER EN ARABE !!! elle lance son texte comme elle peut, elle prononce les mots d’une manière bizarre, avec un accent à la limite du ridicule. Le plus exaspérant dans l’histoire est que tout son texte tiendrait dans une seule page !!!! c’est vrai que c’est une bonne actrice, mais ils auraient pu prendre le temps de lui apprendre de bien prononcer ces deux mots qu’elle a à dire !!! Une autre déception du cinéma tunisien… Je ne sais pas quand est-ce que ces réalisateurs comprendront qu’il ne suffit pas d’avoir de bonnes idées pour faire un film. Je l’ai déjà dit (ici) et je le redis encore une fois : brabbi, brabbi, brabbi, quand une idée de film vous frôle l’esprit… ; communiquez-la à une personne qui sache faire des films !!! Ne vous inquiétez pas, votre nom sera en gras sur l’affiche, mais faites uniquement ce que vous savez faire, et laissez le reste pour ceux qui le maîtrisent. Au secours les Bouzid, Zran, Boughdir, et cie… le cinéma que vous avez tant soigné est de nouveau malade !

(Source : le blog de « Weld Byrsa » (Tunisie), le 9 décembre 2009)

Lien:http://weldbyrsa.blogspot.com/2009/12/les-secrets-nouveau-caca-du-cinema.html


 

Torture : le procès de l’ange blond de la mort s’ouvre en Argentine 32 après les faits

 

AFP, le 10 décembre 2009 à 10h00 Par Liliana SAMUEL BUENOS AIRES, 10 déc 2009 (AFP) – L’ex-capitaine de la marine argentine, Alfredo Astiz, surnommé l' »ange blond de la mort », doit être jugé à partir de vendredi à Buenos Aires, 32 ans, presque jour pour jour, après l’enlèvement et le meurtre de deux religieuses françaises pendant la dictature (1976-1983). Astiz, 58 ans, admis mercredi à l’Hôpital naval de la capitale pour des examens après avoir été opéré d’une tumeur au foie en 2004, est accusé avec 18 autres militaires des crimes de l’Ecole de mécanique de la marine (Esma), centre de torture devenu un symbole de la répression sous la dictature. C’est l’enlèvement, la torture et le meurtre d’étrangers, qui a rendu célèbre dans le monde cet ancien officier, déjà condamné à la perpétuité par défaut en France en 1990 et en Italie en 2007 et accusé d’être impliqué dans la disparition de l’Argentino-Suédoise Dagmar Hagelin. Les deux religieuses françaises, Alice Domon et Léonie Duquet, ont été enlevées le 8 et 10 décembre 1977. Dix autres activistes, dont la fondatrice du mouvement des Mères de la place de mai, Azucena Villaflor, ont été enlevées dans le cadre de la même opération de l’Esma. Détenu à la prison de Marcos Paz (40 km au sud-ouest de Buenos Aires), Astiz est accusé d’avoir infiltré peu auparavant les Mères de la place de mai, qui cherchaient leurs fils récemment enlevés, en se présentant comme Gustavo Nino, frère d’un disparu. Le 8 décembre, à la sortie de l’église de la Santa Cruz de Buenos Aires, il aurait désigné les victimes à un commando de l’Esma en les embrassant. Ce « baiser de la mort » ajoute à la légende noire d’un fils d’officier de marine originaire de Mar del Plata, grande cité balnéaire sur la côte atlantique, que l’on dit amateur de musique classique et d’art contemporain. Agé alors de 27 ans, Astiz avait pour base le sinistre bâtiment de l’Esma, où l’on torturait en sous-sol et dans les combles, tandis que les officiers dormaient paisiblement au premier et au deuxième étage. Certains militaires, dont Astiz, parlaient assez librement avec les détenus, selon des témoins. Seul un mot était tabou: les « vols de la mort » chaque mercredi, appelés de façon aseptisée et bureaucratique « transferts » (traslados). Les victimes étaient jetées nues dans le Rio de la Plata après avoir été droguées. Près de 5.000 personnes ont été torturées à l’Esma puis tuées. Au total, 18 Français ont disparu pendant cette période en Argentine. Les restes de Léonie Duquet et d’Azucena Villaflor et de trois autres militantes, dont les cadavres avaient été enterrés en 1978 après avoir été rejetés par le fleuve, ont été identifiés en 2005. Alice Domon demeure disparue. En 1978, Astiz était à Paris pour infiltrer les groupes d’exilés argentins qui dénonçaient les crimes des militaires. On peut le voir en leur compagnie sur une photo récemment dévoilée. Quatre ans plus tard, lors de la guerre des Malouines, une autre photo le montre signant un acte de reddition. Envoyé aux îles Géorgies pour se battre contre les Britanniques à la tête du commando d’élite (« Les Lézards »), il se rend sans coup férir. Les Argentins l’auront souvent vu, dans les années 90, photographié à la plage, en maillot, ou à la terrasse d’un café, accompagné de belles filles. Depuis l’accession au pouvoir de Nestor Kirchner (2003-2007), l’annulation des lois d’amnistie et la réouverture des procès, l’étau s’est resserré. Mais l’admission d’Astiz mercredi à l’Hôpital naval de Buenos Aires pose la question de sa présence vendredi à l’ouverture d’un procès déjà reporté à deux reprises.


 

France: il faut refuser la nationalité aux maris de femmes en burqa (ministre)

 

AFP, le 10 décembre 2009 à 11h57     PARIS, 10 déc 2009 (AFP) – La ministre française de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a estimé jeudi qu’il fallait être « très ferme » sur la question de la burqa, préconisant par exemple de refuser la nationalité française à un homme dont l’épouse serait entièrement voilée.     Interrogée sur la chaîne de télévision LCI sur une éventuelle loi contre la burqa, Mme Alliot-Marie a répondu qu’il y avait « une mission parlementaire ». « Nous allons attendre ses conclusions », a-t-elle dit.     « Mais il y a un certain nombre de choses a minima sur lesquelles nous devons être très fermes », a-t-elle ajouté.     « Quelqu’un qui demanderait, par exemple, une naturalisation française et dont la femme porterait le voile intégral, c’est quelqu’un qui n’apparaîtrait pas comme partageant les valeurs de notre pays. Et donc sur quelque chose comme ça, il faut le refuser ».     La France, pays à forte tradition laïque, a fait interdire par la loi le port du foulard islamique à l’école.     Le président Nicolas Sarkozy s’est à plusieurs reprises prononcé contre le port de la burqa en France, alors qu’une mission parlementaire planche sur le sujet depuis début juillet.    Le président français, qui a lancé un débat sur l’identité nationale depuis plus d’un mois, a estimé mardi que le vote suisse interdisant les minarets reflétait les « préoccupations » des Européens, et mis en garde contre toute « provocation » dans les pratiques religieuses.      

France-Le débat sur l’identité nationale se focalise sur l’islam

 

AFP, le 10 décembre 2009 à 12h52     PARIS, 10 décembre (Reuters) – La tentative de recadrage de Nicolas Sarkozy n’a pas apaisé le débat sur l’identité nationale, qui tourne désormais autour de l’islam et suscite des réactions parmi les musulmans de France. L’intervention du chef de l’Etat dans une tribune publiée mardi dans Le Monde, qui visait notamment à définir la place de l’islam en France, a soulevé une nouvelle salve de critiques à gauche sans lever l’embarras au sein de l’UMP. Selon un sondage CSA pour Le Parisien, publié jeudi, seule une courte majorité de Français (54%) juge l’islam compatible avec la vie en société en France. Alors qu’ils sont largement majoritaires (respectivement 82% et 72%) à estimer que les religions catholique et juive ne posent pas problème. Le ministre de l’Immigration, Eric Besson, à l’origine du « débat public » organisé à travers le pays sur l’identité nationale, a nié jeudi que son initiative ait contraint Nicolas Sarkozy à recadrer un débat qui semble échapper au gouvernement. « Il ne s’est pas senti obligé du tout de recadrer le débat. Ce débat, il l’a voulu, il le porte », a dit ce transfuge du Parti socialiste sur Canal+. Bien qu’une centaine de députés seulement aient assisté au débat organisé lundi à l’Assemblée nationale sur le sujet, Eric Besson a dit ne pas se sentir isolé au sein de la majorité. « Il y a beaucoup de membres du gouvernement qui soutiennent ce débat », a-t-il dit, soulignant que ce dernier déboucherait fin janvier ou début février sur des propositions et qu’il y aurait « un arbitrage du président de la République. » Signe du glissement du débat, la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a prôné la fermeté jeudi envers le voile intégral, proposant notamment de refuser la naturalisation à un homme dont l’épouse serait entièrement voilée. CONTRÔLES AU FACIÈS Priée sur LCI de dire s’il pourrait y avoir une loi contre la burqa, la ministre a dit attendre les conclusions de la mission parlementaire qui étudie le sujet. La gauche reproche à Eric Besson d’avoir posé la question de l’identité nationale en termes xénophobes, comme le laisse penser, selon elle, le questionnaire envoyé aux préfets. Les discussions voulues par le ministre se sont d’abord placées sur le terrain de l’immigration avant de se focaliser sur l’islam après le vote suisse interdisant la construction de nouveaux minarets dans la confédération. Nicolas Sarkozy a dit accepter une France métisse mais des musulmans lui reprochent de considérer leur religion comme une foi d’immigrés en parlant « de ceux qui arrivent », comme si l’islam était nouveau venu en France. L’islam est considéré comme la deuxième religion de France avec 3,7 à 6 millions de fidèles, selon les sources. « Le Président dit aussi qu’il faut que l’islam se fasse le plus discret possible (…) Je ne crois pas qu’en demandant aux musulmans d’être discrets, on règle les choses », dit Kamel Kabtane, recteur de la mosquée de Lyon, dans Libération. Eric Besson a déclenché un « débat dans le débat » en reconnaissant mercredi que les contrôles de police au faciès étaient « une réalité » en France, ce qui a soulevé la colère de syndicats de police. « Ces contrôles sont illégaux. Je ne comprends pas qu’un ministre de la République puisse laisser supposer le contraire », a déclaré Nicolas Comte, de l’Union SGP-unité police, principal syndicat de gardiens de la paix, classé à gauche. Akhenaton, l’une des figures les plus respectées du rap français, a pourtant estimé que c’était une réalité. « C’est la réalité des chiffres: un Noir a six fois plus de chances de se faire contrôler qu’un Blanc dans la rue. Un arabe huit fois plus. C’est la réalité de ce pays », a-t-il déclaré. Sur le site internet Mediapart, ce membre du groupe marseillais IAM, qui s’est converti à l’islam au début des années 1990, se dit exaspéré par le débat sur l’identité nationale et songe à quitter la France. « La France est un des pays les plus racistes du monde, fondamentalement », dit-il. REUTERS  

Allemagne: des cours d’allemand pour aider les imams à mieux s’intégrer

 

 
AFP, le 10 décembre 2009 à 15h42  
    BERLIN, 10 déc 2009 (AFP) – Quinze imams, originaires de Turquie, ont entamé jeudi des cours d’allemand destinés à favoriser leur intégration dans le pays, a indiqué l’Institut Goethe pour l’étude de la langue à Munich (sud). Les 15 imams, qui suivront 500 heures de cours d’allemand et 12 jours de formation inter-culturelle à Nuremberg (sud), sont les premiers de quelque 130 imams qui doivent suivre cette formation, à l’initiative de l’Office fédéral chargé de la migration et de l’Union islamique turque (DITIB). « Les imams peuvent jeter des ponts et jouer un rôle de médiateur entre les immigrés et la population majoritaire », a estimé le président de l’Office, Albert Schmid. « Les immigrants qui décident de passer une longue partie de leur vie en Allemagne doivent sentir qu’ils font partie » de la société, selon le président des Instituts Goethe Klaus-Dieter Lehmann. A ses yeux, « l’apprentissage de la langue allemande par les imams leur permettra de donner l’exemple aux membres de leur communauté ». Le gouvernement allemand a décidé la mise en place de « contrats d’intégration » pour les nouveaux immigrés en Allemagne, incluant des cours de langue. Ces contrats doivent définir à la fois « ce que les immigrés peuvent attendre comme soutien » de la part des pouvoirs publics et « ce que nous attendons des immigrés », selon la chargée de mission à l’Intégration, Maria Böhmer. Elle a relevé des « déficits importants » en matière de langage et de performances scolaires au sein des « sociétés parallèles » qui existent dans certains quartiers des grandes villes allemandes. L’Allemagne compte quelque 15 millions d’habitants d’origine immigrée pour une population de 82 millions de personnes, et entre 3,8 et 4,3 millions de musulmans, pour la majorité d’origine turque. A l’instar d’autres pays européens, le gouvernement de Berlin a introduit l’an dernier un test de connaissances sur le pays pour les personnes souhaitant acquérir la nationalité allemande.

 

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