10 août 2009

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TUNISNEWS

9 ème année, N° 3366 du 10.08.2009

 archives : www.tunisnews.net  


AFP: Liberté provisoire pour un Tunisien expulsé d’Italie (source judiciaire)
AFP: Tunisie: quatre tués en moyenne par jour sur des routes plus meurtrières l’été
Kalima: The returned political refugee Ahmed Elech kept in prison
Kalima: Fears of extradition of a Tunisian detainee in Iraq to Tunisian Authorities
Kalima: Adnen Elhaji transferred to El Mornaguia Prison
Webmanagercenter: Tunisie : Le poids économique des touristes algériens
AFP: Paris condamne l’attentat contre son ambassade et renouvelle son soutien à Aziz
AP: Israeli warplanes bomb tunnel along Gaza border
Iran: l’ambassade de France était ouverte aux manifestants « poursuivis » (Kouchner)
Reuters: Afghanistan – Les taliban sortent de leurs fiefs traditionnels
Liberation: L’Iran vise l’étranger pour mieux réprimer
AFP: Iran : la France hausse le ton sur l’affaire Clotilde Reiss
Jeune Afrique: Banque mondiale : racisme sous les lambris

Liberté provisoire pour un Tunisien expulsé d’Italie (source judiciaire)

Ali Toumi, un Tunisien expulsé d’Italie contre l’avis de la Cour européenne des droits de l’Homme, a été remis lundi en liberté provisoire à la demande de la défense, a-t-on indiqué de source judiciaire officielle. « Procédant à l’interrogatoire du prévenu en date d’aujourd’hui 10 août (…) le juge d’instruction a donné suite à la demande de la défense de remettre le prévenu en liberté en attendant la suite de la procédure », a précisé la même source dans un communiqué transmis à l’AFP.    Ce Tunisien, condamné en 2003 par la justice italienne pour appartenance à une organisation terroriste, a purgé une peine de six ans de prison en Italie avant d’en être expulsé le 2 août vers la Tunisie où il a été placé sous mandat de dépôt et fait l’objet d’une information judiciaire notamment pour appartenance à une association terroriste.    Outre l’enquête sur sa présumée « appartenance à une entente criminelle en rapport avec infractions terroristes », le prévenu est sous le coup d’une condamnation par défaut à un an de prison « pour faits d’escroquerie », selon le communiqué. M. Toumi, a fait opposition à cette condamnation et sera rejugé le 14 août, a-t-on ajouté.    Le conseil de l’Europe avait jugé jeudi « absolument inadmissible » que l’Italie ait renvoyé dans son pays un Tunisie en dépit d’une décision de la Cour européenne des droits de l’Homme s’opposant à son extradition en raison du risque de torture.    « M. Ali Toumi n’a subi aucun mauvais traitement (…) il est absolument inadmissible de répandre des allégations faisant croire qu’il existerait des risques de torture », avait réagi une source judiciaire tunisienne. D’après AFP 10/08/2009 à 17:06:29


Tunisie: quatre tués en moyenne par jour sur des routes plus meurtrières l’été

 
AFP, le 10 août 2009 à 11h12 TUNIS, 10 août 2009 (AFP) – Tunis – Quatre personnes en moyenne trouvent la mort chaque jour sur les routes en Tunisie, soit 1.530 tués dans des accidents de la circulation en 2008, un phénomène qui perdure et s’aggrave en été en dépit des campagnes de prévention tous azimuts. Le nombre de morts est en augmentation par rapport à 2007 (1.497 morts), malgré un recul du nombre d’accidents – 10.073 contre 10.681 en 2007 -, selon des statistiques de l’Association tunisienne de prévention routière (ATDPR). Quant aux blessés, leur nombre a presque triplé en 2008 à 14.000, soit 38 blessés en moyenne par jour contre 14 en 2007, malgré la multiplication ces dernières années par les autorités des mesures de prévention. L’excès de vitesse au volant a causé la mort de près de 29% de l’ensemble des tués en 2008, première cause des accidents de la route, devant les dépassements interdits ou dangereux, selon l’ATDPR. Plus du quart des accidents ont lieu durant la période estivale, saison de mariages et de retour des expatriés tunisiens arrivant en masse avec leurs véhicules pour des vacances annuelles. L’été est aussi la saison des sorties nocturnes et du clubbing en vogue parmi la jeunessse dorée aux volants de puissantes voitures de luxe. AFP

The returned political refugee Ahmed Elech kept in prison

Submitted by Lotfi on Sunday, August 09 2009 On Tuesday 4 August the court of Tunis considered the objections presented by Ahmed Elech- the former political prisoner- over decisions issued against him since 2000. Elech brought to court under arrest as he was detained upon his arrival from France in 30 July after years of political asylum. The judge deferred consideration of objection request until adding criminal record to Elech’s file in 7 August. It is worth noting that Elech was among the signers of “Right to Return Initiative” before withdrawal from it on the eve of the foundation of the Tunisian Displaced Organization in last June. Some sources said that Elech received formal assurances to settle his legal status and not to violate his freedom and safety. It is worth noting that Elech was sentenced to eight years’ imprisonment in absentia in 2000 among a group of persons affiliated to Ennahda Movement known as Lybia group extradited to Tunisian authorities in 1996. (Source: Le site de « Radio Kalima » le 9 aout 2009)


Fears of extradition of a Tunisian detainee in Iraq to Tunisian Authorities

Submitted by Lotfi on Sunday, August 09 2009 The family of Tarek Elherzi- detained in Croeber American jail in Iraq- feared over his extradition to Tunisian Authorities as he was acquitted from the charges of carrying out terrorist attacks and the intention of the Americans to extradite him to Iraqi Authorities. Elherzi’s Father indicated that his son informed him by a phone call on 1 August that American forces have completed the investigation-after one year of his detention- without proving his affiliation to El-Qaeda or any other armed organization. His father said that the Iraqi Authorities also questioned his son and did not charge him. His family is worried about his deportation to Tunisia as he was sentenced in absentia under “Fighting Terrorism Act”. (Source: Le site de « Radio Kalima » le 9 aout 2009)

Adnen Elhaji transferred to El Mornaguia Prison

Submitted by Hédi on Sunday, August 09 2009 Adnen Elhaji was transferred to El mornaguia jail -west of Tunis- one week ago without known causes, Kalima knew. It is pointed out that Elhaji was sentenced of ten years’ imprisonment for leading with Erredeief Unionists manifestations which broke out in Mining Basin in the first half of last year. Elhaji’s wife was obliged to reside in Tunis to be closer to the prison.
(Source: Le site de « Radio Kalima » le 9 aout 2009)

Tunisie : Le poids économique des touristes algériens

webmanagercenter.com – 10 Août 2009 Par Amel Djait « Presque une voiture sur deux est algérienne, en ce moment à Hammamet. On ne peut se garer nulle part. Ils conduisent n’importe comment… », grogne Leila, coiffeuse, 37 ans. «C’est insupportable. Je n’arrive plus à trouver un poulet rôti pour la famille….», boude Sihem, pharmacienne, qui est par contre ravie de voir finalement arrivés les Algériens en grand nombre, surtout quand ils passent par son officine. « Ils sauvent certainement cette saison mais de vous à moi, ils sauvent les commerces en tous genres et l’été depuis de nombreuses années », reconnaît avec franchise Mohamed, libraire de son état. «Avant de partir, ils font le plein de fournitures scolaires. Ils achètent des cartables, des tabliers, des chaussures…En fait, je fais deux fois mon chiffre d’affaires lié à la rentrée scolaire : Une fois pour eux et une pour nous. Je ne suis pas le seul à attendre les Algériens qui viennent passer leurs vacances dans notre pays, dès fin juillet». Tout est dit ou presque. Les Algériens passant leurs vacances en Tunisie sont devenus une réalité économique et sociale incontournable. Dans certaines villes touristiques, on voit jusque des drapeaux algériens flotter devant les devantures de quelques gargotes et restaurants populaires. Les cafés n’hésitent pas à mettre à tue-tête du Rai. Les vedettes de la musique algérienne passent en boucle chez l’épicier et le marchand de légumes, quand ils ne se produisent pas dans un théâtre de plein air. A part quelques bousculades ou intercades, qui éclatent de temps en temps surtout chez les jeunes, l’ambiance est bon enfant. Les Tunisiens ont appris à connaître les attentes des Algériens et les anticipent. Ces derniers trouvent sur nos plages dorées et dans nos stations intégrées tous les loisirs dont ils sont avides. Perçus comme « les sauveurs » de la saison touristique estivale qui accuse un repli conséquent, entre autres à cause de la crise économique et aux répercussions de la grippe, les Algériens, qu’ils soient aimés ou méprisés, sont de toute façon attendus et espérés. Il arrive qu’ils inspirent de l’exaspération, mais c’est l’amitié ou l’intérêt amical qui reprend le dessus. Tout le monde a bel et bien compris les enjeux liés à leur présence sur le territoire tunisien. Certains reprochent à nos hôtes «de se comporter en terrain conquis», alors que d’autres s’évertuent à mettre les petits plats dans les grands afin de «recevoir nos frères Magrébins les bras et bars ouverts». Pour bien comprendre les enjeux, il y a quelques chiffres qui ne trompent pas. Le touriste algérien est classé parmi les plus dépensiers. Il dépense autour de 500 dollars par semaine. Certains estiment qu’il débourse le triple d’un touriste européen. «Ils aiment sortir, consomment et dépensent de l’argent. Ils s’amusent, font du shopping et sortent avec leurs enfants. Ils viennent en Tunisie pour s’éclater à grands frais et louent nos maisons, et c’est tant mieux … Ils créent une véritable dynamique. Les touristes européens ne sortent plus de leurs hôtels à cause du «All inclusive». On ne voit quasiment plus l’ombre d’un de leurs euros…», résume à sa manière Hichem, propriétaire d’une boutique d’artisanat dans la médina de Hammamet. Tunisie, destination préférée des Algériens Selon certaines prévisions, le nombre de touristes algériens visitant la Tunisie est en phase de dépasser les 1,4 million de touristes cette année. En 2008, ils étaient plus de 1,2 million à visiter la Tunisie. A titre indicatif, le nombre de touristes algériens est passé de 811.000 en 2003 à 914.000 en 2004 et 930.000 en 2005. Pour cette cuvée 2009, on estime la hausse à 7% par rapport à l’année précédente. Dans un article paru dans le journal algérien « L’Expression » (28 juillet 2009), le journaliste Brahim Takheoubt écrit : «Ce sont les professionnels du tourisme (algérien) qui affirment en s’appuyant évidemment sur des données de terrain incontestables que 8.000 personnes et près de 1.000 voitures traversent chaque jour notre frontière Est… Mais qu’y a-t-il donc de si extraordinaire au pays de Ben Ali pour «détourner» les Algériens des principales destinations touristiques comme le Maroc, la Grèce, la Turquie ou l’Egypte ?» L’engouement est incontestable. La Tunisie est plébiscitée par la presse algérienne. Même le prestigieux « Courrier International » en fait l’écho dans sa dernière publication. Il est à noter que sur les 6,7 millions de touristes visitant la Tunisie, 37% d’entre eux sont maghrébins (essentiellement algériens et libyens). Ils assurent d’année en année, une progression non seulement du nombre de nuitées, mais aussi et surtout des recettes en devises enregistrées. Selon certaines sources, les Algériens auraient injectés l’année écoulée quelques 600 millions d’euros dans notre économie. Plus de 87% des Algériens viennent en voiture ou en bus, par les 10 points de passage de la frontière tuniso-algérienne. Il convient de mentionner que le marché a fait de gros efforts pour s’organiser et structurer l’offre. Le nombre des Algériens qui réservent à l’avance leurs vacances a largement augmenté et de plus en plus de ces touristes séjournent dans des structures hôtelières, surtout quand elles sont disponibles. Au cours des trois dernières années, on note un accroissement des Algériens venant par voie aérienne, grâce notamment aux charters reliant les villes d’Oran, d’Alger, d’Annaba et de Constantine. Les Algériens résidant en France ne sont pas en reste. Ils sont aussi très nombreux à venir séjourner en Tunisie. «Nous faisons un petit crochet de 2 ou 3 jours par Alger et l’on part pour Hammamet. On se donne tous rendez-vous en Tunisie : les Algériens d’Algérie, ceux de France, les frères, les cousins, les amis… Qui vient de Marseille, de Nice ou de Constantine… C’est sacré notre été en Tunisie ! Je me souviens que pendant les évènements, on se retrouvait directement dans votre pays et à notre entière aise, alors que beaucoup se sont détournés de nous… Nos destins sont liés… Beaucoup de familles tunisiennes enregistrent au moins un mariage tuniso-algérien ou je me trompe ?», précise avec assurance Hassen.B, 52 ans en séjour avec sa femme et ses deux enfants. De tous les Algériens que j’ai rencontrés pour les besoins de cet article, je reste frappée par la joie que ressentent ces derniers à passer du bon temps en Tunisie. Il est incontestable qu’ils s’y sentent comme chez eux. D’ailleurs, du côté des officiels tunisiens, on indique que cet engouement des touristes algériens pour la Tunisie n’est pas accidentel. Il s’explique par l’absence de visa d’entrée, la langue et la compétitivité de la destination. L’accessibilité est aussi un attrait décisif, mais certains opérateurs privés restent pourtant prudents. Ils remarquent qu’il y a plus d’une douzaine d’années, c’est le Maroc qui était la destination privilégiée des Algériens. Pour cela, il convient de continuer à fournir davantage d’efforts pour faire durer ce juteux voisinage. Dans les milieux professionnels de l’hôtellerie tunisienne, certains considèrent que ce flux peut être qualifié de «relatif, voire dérisoire». Pour certains, « les Algériens ne sont pas de gros consommateurs de services traditionnels. Ils ne vont pas systématiquement à l’hôtel, ne consomment ni excursions, ni transferts… Ce n’est d’ailleurs pas un hasard que l’offre hôtelière tunisienne n’a pas pris en considération leurs préférences en termes d’hébergements », précise un professionnel du tourisme qui souhaite garder l’anonymat. «Il n’en reste pas moins vrai que depuis les événements du 11 septembre et des attenants de Djerba, ce sont eux qui sauvent l’été. Peut-être serait-il temps de s’adapter davantage à leurs besoins ?». Selon le site d’informations « Les Afriques », il semble incontestable que «la diaspora algérienne d’Europe aime de plus en plus la Tunisie»… Il ressort par ailleurs que «les Algériens viennent, avec 3,15 milliards d’euros, en tête des transferts d’argent des communautés de la rive sud de la Méditerranée vivant en Europe, un transfert global estimé entre 12,4 et 13,6 milliards d’euros par an, selon une étude de la Banque européenne d’investissement (novembre 2006)». D’autre part, et du côté des chiffres algériens, on estime à 200 millions de dollars les recettes réalisées en 2006 grâce aux dépenses de tourisme de cette même diaspora dans leurs propre pays. Un chiffre que le gouvernement algérien veut multiplier par cinq d’ici 2013. Pour le moment, selon le dernier rapport d’Oxford Business Group, «sur les 1,74 million de touristes qui avaient visité l’Algérie en 2008, plus de 1,2 million d’entre eux sont des Algériens expatriés qui retournent au pays pour les vacances. À peine plus de 500.000 touristes sont des étrangers». (Source: « webmanagercenter.com » le 10 août 2009) Lien:http://www.webmanagercenter.com/management/article-78980-tunisie-le-poids-economique-des-touristes-algeriens


 

Paris condamne l’attentat contre son ambassade et renouvelle son soutien à Aziz

 
10/08/2009 | AFP L’attentat contre l’ambassade de France en Mauritanie, qui a fait trois blessés, n’a rien enlevé de la détermination de la France à accompagner les autorités mauritaniennes dans leur politique de fermeté contre le terrorisme et la branche maghrébine d’Al-Qaïda. La France a condamné dimanche l’attentat suicide qui a blessé la veille deux gendarmes français près de son ambassade à Nouakchott, et réaffirmé son soutien à la fermeté affichée par les nouvelles autorités mauritaniennes face au terrorisme. « La France condamne avec la plus grande fermeté l’attentat commis hier à Nouakchott à proximité de l’ambassade de France, qui a fait trois blessés légers, dont deux gendarmes assurant la sécurité de l’ambassade », a déclaré dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères. Paris « exprime aux autorités mauritaniennes son entière solidarité face à cet acte de terrorisme », selon ce texte. « Quelques jours après la visite en Mauritanie d’Alain Joyandet, secrétaire d’Etat chargé de la Coopération et de la francophonie, à l’occasion de l’investiture du président Mohamed Ould Abdel Aziz, la France réaffirme sa détermination à lutter contre le terrorisme aux côtés des autorités et du peuple mauritanien », ajoute le ministère. Politique de fermeté Sur la radio RTL, Alain Joyandet a estimé dimanche que l’attentat suicide visait précisément la politique de fermeté du président Aziz contre Al-Qaïda, ajoutant que cette politique était soutenue par la France. « Il n’est pas certain que ce soit directement la France qui soit visée », a déclaré Alain Joyandet. « L’attentat pour l’instant n’a pas été revendiqué. Je crois qu’il est surtout en relation avec l’élection du président Aziz, qui a indiqué qu’il était déterminé à s’attaquer à Al-Qaïda », a-t-il ajouté. « Evidemment la France s’est réjouie de cette position, donc, dire que la France est visée, on ne peut pas dire le contraire », a-t-il ajouté. « Il n’y a pas d’inquiétude particulière » pour les ressortissants français résidant en Mauritanie, a-t-il ajouté. « Bien évidemment des mesures de sécurité supplémentaires vont être prises, mais s’agissant de nos ressortissants il n’y a pas de consigne particulière pour l’heure puisque cet acte de terrorisme, non revendiqué pour l’heure, reste un acte isolé », a-t-il dit. Al-Qaïda étend sa zone d’action Un jeune kamikaze mauritanien s’est tué en actionnant une ceinture d’explosifs, samedi près de l’ambassade de France à Nouakchott, blessant légèrement deux gendarmes français et une Mauritanienne. Le parquet antiterroriste de Paris a ouvert une enquête, confiée à la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur). Des enquêtes de ce type sont régulièrement ouvertes quand des Français sont victimes de faits terroristes à l’étranger. La Mauritanie, qui n’avait jamais connu d’attentat suicide jusqu’à ce jour, est la cible depuis deux ans d’attaques de la branche maghrébine d’Al-Qaïda, implantée en Algérie, mais qui étend ses actions au Sahel. Dans son discours d’investiture, Mohamed Ould Abdel Aziz, élu pour 5 ans, avait assuré mercredi qu’il « ne ménagerait aucun effort pour lutter contre le terrorisme et ses causes ». La France, qui avait condamné le coup d’Etat commis par le général Aziz il y a un an et n’avait cessé de réclamer le retour à l’ordre constitutionnel, lui a apporté son soutien après l’organisation de l’élection présidentielle. 2009 AFP  

Israeli warplanes bomb tunnel along Gaza border

 
By MATTI FRIEDMAN (AP) – 10 Aug. 09 JERUSALEM — Israeli warplanes bombed a smuggling tunnel along the Gaza-Egypt border early Monday in response to Palestinian rocket and mortar fire, in a brief flare-up of violence at a time of relative quiet in the volatile Palestinian territory. Such exchanges of fire, once routine, have become rare in recent months. Rocket fire from Hamas-controlled Gaza has largely subsided since a fierce Israeli offensive against militants early this year. There were no reports of casualties in any of the attacks. On Sunday, Gaza militants launched mortar shells at a border crossing between Gaza and Israel just as Palestinian patients were being transferred into Israel for medical treatment, according to Dr. Moaiya Hassanain of the Gaza Health Ministry. Hassanain said it was a « miracle » that no one was hurt. According to the procedure, Palestinian patients are brought to the crossing in local ambulances, transferred to Israeli ambulances and taken to hospitals inside Israel. Two small Palestinian militant factions said they fired 12 mortars at the Erez crossing. The Israeli military said about six shells exploded near the crossing as the transfer was in progress. The military said Monday’s airstrike came in response to the renewed militant fire and targeted a smuggling tunnel running underground between Egypt and Gaza. Gaza has been subject to a blockade by Egypt and Israel since Hamas seized power in the territory two years ago, with Israel allowing in only vital supplies. Gazan smugglers use the tunnels to bring in everything from gas to livestock, clothes and weapons. 2009 The Associated Press


Iran: des manifestants ont été violés en prison, selon Karoubi

 

AFP, le 10 août 2009 à 09h15 TEHERAN, 10 août 2009 (AFP) – Le candidat réformateur iranien Mehdi Karoubi a affirmé que des personnes arrêtées lors des manifestations de protestation contre les résultats de la présidentielle avaient été violées en détention. « Un certain nombre de personnes arrêtées ont affirmé que des jeunes femmes avaient été sauvagement violées », a écrit M. Karoubi. « Des jeunes hommes ont également été sauvagement violés (. ..) et souffrent depuis lors de dépression et de sérieux problèmes psychologiques et physiques », a-t-il ajouté. Cette lettre a été adressée le 29 juillet à l’ex-président Akbar Hachémi Rafsandjani, qui dirige le Conseil de discernement du régime et l’Assemblée des experts, deux institutions clés du pouvoir iranien. M. Karoubi avait laissé un délai de 10 jours pour obtenir une réponse, faute de quoi elle serait rendue publique. La lettre a été publiée sur le site internet Etemad Melli, avant qu’elle ne soit retirée. Environ 2.000 personnes ont été arrêtées lors des manifestations qui ont suivi l’élection présidentielle du 12 juin, qui ont fait officiellement 30 morts. La plupart ont été libérées sous caution mais 200 personnes sont toujours derrière les barreaux. Les autorités ont également organisé un procès contre au moins 110 personnes. Les autorités ont également reconnu que plusieurs détenus étaient morts en prison, en ajoutant toutefois que ces décès étaient dus à un virus et non à cause des coups et blessure.  

Iran: Rafsandjani ne dirigera pas la prière de Téhéran vendredi

 

AFP, le 10 août 2009 à 15h15         TEHERAN, 10 août 2009 (AFP) – TEHERAN – Le bureau d’Akbar Hachémi Rafsandjani a confirmé lundi que l’ex-président iranien ne dirigerait pas la prière collective de Téhéran vendredi afin d’éviter tout risque d’affrontement, selon un communiqué cité par l’agence Isna. Le bureau de M. Rafsandjani a affirmé que, « pour prévenir d’éventuels affrontements, l’ayatollah Hachémi Rafsandjani ne participera pas cette semaine à la prière du vendredi », selon Isna. Le 17 juillet, M. Rafsandjani avait dirigé la prière collective de Téhéran après plusieurs semaines de silence. Il avait alors estimé que le pouvoir avait perdu partiellement la confiance des Iraniens après la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad du 12 juin et les manifestations de protestation qui avaient suivi. Il avait aussi affirmé que le pouvoir devait prendre une série de mesures pour ramener le calme, notamment la « libération des personnes emprisonnées » et « la réouverture des journaux fermés ». Les partisans des candidats de l’opposition, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, avaient profité de l’occasion pour faire une démonstration de force en participant à la prière et en scandant des slogans hostiles au gouvernement. Plusieurs manifestants avaient alors été arrêtés. M. Rafsandjani a décidé de ne pas diriger la prière du vendredi pour éviter « tout abus politique inacceptable », avait déclaré plus tôt lundi l’hodjatolislam Reza Taghavi, chef du Conseil politique des imams de prières du pays, selon l’agence Fars. « Normalement, la prière collective devait être dirigée cette semaine par l’ayatollah Hachémi Rafsandjani, mais pour éviter tout abus politique inacceptable, il a décidé de laisser une autre personnalité diriger la prière », a indiqué M. Taghavi. Quatre personnalités politico-religieuses dirigent tour à tour la prière collective de Téhéran.

Iran: l’ambassade de France était ouverte aux manifestants « poursuivis » (Kouchner)

AFP, le 10 août 2009 à 05h15 PARIS, 10 août 2009 (AFP) – L’ambassade de France à Téhéran avait pour consigne d’accueillir des manifestants iraniens « poursuivis » si ceux-ci lui demandaient refuge, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner dans un entretien publié lundi dans Le Parisien/Aujourd’hui en France. AFP – le 10 août 2009, 08h01 Le chef de la diplomatie française fait référence aux aveux attribués à une employée franco-iranienne de l’ambassade, Nazak Afshar, lors de son procès aux côtés de l’universitaire française Clotilde Reiss et d’autres manifestants contre le régime, devant un tribunal de Téhéran samedi. « Celle-ci a dit samedi, ce qui est juste, que si des manifestants poursuivis cherchaient refuge à l’ambassade de France, la consigne était d’ouvrir la porte », a déclaré M. Kouchner au Parisien, ajoutant: « C’est une consigne de tous les Européens. C’est notre tradition démocratique ». Revenant sur le cas de Melle Reiss, emprisonnée en Iran depuis le 1er juillet pour sa participation à la contestation dans ce pays, M. Kouchner a répété que les accusations retenues contre elle « sont dénuées de tout fondement ». Samedi, la Française de 24 ans, enseignante à l’Université d’Ispahan, avait reconnu selon l’agence officielle iranienne Irna avoir participé à des manifestations et avoir rédigé un rapport pour un institut dépendant de l’ambassade de France. « Ces +aveux+ ont été probablement sollicités! », a dénoncé M. Kouchner. « On ne peut l’accuser de rien du tout ».  

Afghanistan – Les taliban sortent de leurs fiefs traditionnels

Reuters, le 10 août 2009 à 11h14     KABOUL, 10 août (Reuters) – KABOUL, 10 août (Reuters) – Il faut stopper les taliban qui, à dix jours de l’élection présidentielle, sortent de leurs fiefs traditionnels du Sud et de l’Est, déclare au Wall Street Journal le commandant des forces américaines et de l’Otan (Isaf) en Afghanistan, le général Stanley McChrystal. « Nous avons affaire actuellement à un ennemi particulièrement agressif », dit le général dont l’entretien est mis en ligne lundi sur le site internet du journal (http/://online.wsj.com). « Nous devons mettre un terme à leur élan, stopper leur initiative. La tâche est difficile. » Le général McChrystal, récemment nommé par le président Barack Obama et qui doit présenter prochainement un rapport d’évaluation sur la situation en Afghanistan, pense que la résurgence de la guérilla islamiste obligera les forces étrangères à changer de tactique. Il redoute par ailleurs que le niveau des pertes, qui atteignent un record depuis le début de l’intervention en Afghanistan fin 2001, ne demeure élevé pendant des mois encore. Juillet a battu tous les records de pertes pour les forces étrangères malgré le déploiement de milliers de troupes d’élite américaines et britanniques dans la province de Helmand, dans le Sud. Le général McChrystal annonce son intention d’envoyer plus de soldats à Kandahar, bastion spirituel des taliban limitrophe de l’Helmand. « C’est important et c’est pourquoi nous allons tout faire pour que Kandahar soit sûr », explique ce spécialiste de la guerre contre-insurrectionnelle. L’Afghanistan compte aujourd’hui plus de 100.000 soldats étrangers sur son sol, y compris 62.000 Américains, dont l’objectif est notamment d’assurer la sécurité lors des élections présidentielle et provinciales du 20 août que les taliban ont juré de saboter. (Paul Tait, version française Jean-Loup Fiévet)

L’Iran vise l’étranger pour mieux réprimer

10/08/2009 CHRISTOPHE AYAD Avec la comparution surprise de la jeune Française Clotilde Reiss et d’employés iraniens des ambassades française et britannique devant le tribunal révolutionnaire de Téhéran, samedi, la crise postélectorale en Iran a pris une tournure très internationale. Clotilde Reiss, 24 ans, est apparue samedi matin en jean, tunique sombre et les cheveux recouverts d’un foulard aux motifs géométriques pour une «confession», qui a pris de court jusqu’à sa famille et l’ambassade de France à Téhéran, qui ne s’attendaient pas à un tel développement. La jeune lectrice de l’université d’Ispahan, arrêtée le 1er juillet, s’est livrée à des «aveux» dont tout laisse à penser qu’ils avaient été dictés lors de sa détention dans la prison d’Evin. «J’ai écrit un rapport d’une page et l’ai remis au patron de l’Institut français de recherche en Iran (Ifri), qui dépend du service culturel de l’ambassade de France», a-t-elle répondu, en farsi, au juge qui lui demandait si elle avait écrit un rapport sur les manifestations contre la fraude ayant permis la réélection de Mahmoud Ahmadinejad, le 12 juin, dès le premier tour de la présidentielle. Elle a aussi «avoué» avoir «participé» aux manifestations des 15 et 17 juin à Ispahan. «Je voulais voir ce qui se passait […] mes amis et ma famille étaient inquiets, je leur envoyais des mails pour leur dire que les rassemblements étaient calmes.» La presse et les diplomates étrangers étant interdits d’assister au procès, toutes ces déclarations ont été rapportées par l’agence officielle Irna. La jeune femme a aussi reconnu avoir rédigé par le passé, dans le cadre d’un stage au Commissariat à l’énergie atomique (CEA) où travaille son père, un rapport sur «les politiques en Iran en lien avec l’énergie nucléaire», précisant toutefois qu’elle avait utilisé «des articles et des informations qu’on trouve sur Internet». L’étudiante de l’Institut d’études politiques de Lille a terminé sa «confession» devant le tribunal en demandant «pardon» et en espérant «être graciée». Procès de Moscou. Cette confession, digne des procès de Moscou de sinistre mémoire, a été suivie de celle de Nazak Afshar (lire page suivante), employée franco-iranienne de l’ambassade de France, qui a expliqué que son employeur avait donné consigne d’accueillir les manifestants dans les locaux diplomatiques en cas de besoin. Puis Hossein Rassam, employé local de l’ambassade britannique, est venu expliquer que ses supérieurs avaient demandé à leurs employés iraniens de participer aux «émeutes». Rassam n’est pas n’importe qui : c’est un des meilleurs analystes politiques de la chancellerie britannique. Le procureur, Abdolreza Mohabati, a assuré que les accusés avaient «élaboré un plan, pour le compte de l’opposition et de pays étrangers, pour renverser le régime». Cette parodie de procès a suscité un tollé dans les chancelleries concernées, ainsi qu’au niveau de l’Union européenne. Le père de Clotilde Reiss s’est insurgé contre ces accusations : «Ce n’est pas du tout un tempérament politique revendicatif. Bien sûr, elle est innocente, elle n’a rien à se reprocher.» Expliquant qu’elle lui avait dit être en bonne santé lors de son dernier entretien téléphonique, au début du mois, il a expliqué à l’agence Reuters avoir bon espoir «de voir une solution dans les semaines à venir». Au tribunal, la jeune fille a évoqué la «dureté» de sa vie en prison : tout en déclarant qu’il n’y avait pas eu de «mauvais comportement» à son égard, elle a mentionné la «pression psychologique». D’autres signes témoignent du net durcissement du régime iranien, désireux de mettre fin à la contestation consécutive à la réélection d’Ahmadinejad. Téhéran a officiellement confirmé à Washington l’arrestation de trois jeunes auto-stoppeurs américains, capturés après avoir passé, apparemment par erreur, la frontière avec le Kurdistan irakien la semaine dernière. Sur le plan intérieur, un haut responsable des pasdarans, la garde prétorienne du régime, a appelé à «juger et punir» Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, les deux candidats réformateurs à la présidentielle et fers de lance de la contestation. Yadwollah Javani, chef du bureau politique des pasdarans, a aussi nommément visé Mohammad Khatami, l’ex-président de la République, qui ne s’est pas privé de critiquer la répression. Un autre haut gradé de l’armée, le général Massoud Jazayeri, a également demandé le jugement des «chefs du coup d’Etat», plaidant aussi pour «plus de contrôle sur les ambassades». L’arrestation de ces trois figures réformatrices ne manquerait pas de relancer les manifestations de rue et cette mesure ne fait pas encore l’unanimité dans les rangs conservateurs. Binationaux. Mais l’avertissement est on ne peut plus clair. Il vise, bien entendu, les leaders réformateurs qui continuent d’alimenter la contestation par leurs déclarations et leurs sites internet. Il vise aussi les binationaux, nombreux en Iran, et désormais tous potentiellement suspects d’espionnage. Il s’adresse enfin aux Iraniens de base, tentés de descendre dans la rue, et ainsi prévenus que la protection ou les protestations des chancelleries occidentales ne leur seront d’aucun secours. En mobilisant contre les étrangers, accusés d’entretenir la sédition, le pouvoir entend aussi faire vibrer la corde nationaliste dans l’opinion. Tout en menaçant, les leaders du camp conservateur cherchent aussi à faire taire les dissensions dans leurs propres rangs. La parodie de procès des prétendus «émeutiers» de juin a choqué, les allégations de torture aussi. La mort en détention du fils d’un conseiller de Mohsen Rezaï, candidat malheureux à la présidentielle et ancien chef des pasdarans, a indigné jusque chez les pro-Ahmadinejad. Hier, le pouvoir a tenté maladroitement de se dédouaner en faisant expliquer par le chef de la police que les décès au centre de détention de Kahrizak, fermé fin juillet, étaient dus à… un virus. Il a aussi annoncé l’arrestation du directeur du centre et de trois policiers, pour enquête. (Source: « Liberation.fr » (Blog du Quotidien Libération- France) le 10 août 2009) http://www.liberation.fr/monde/0101584435-l-iran-vise-l-etranger-pour-mieux-reprimer

Iran : la France hausse le ton sur l’affaire Clotilde Reiss

 
10/08/2009 | AFP Paris « exige » la libération de Clotilde Reiss, la jeune Française emprisonnée en Iran pour sa participation à la contestation dans ce pays, et qui a comparu samedi devant un tribunal à Téhéran, a déclaré dimanche le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner. « Je veux m’adresser avec force aux autorités iraniennes : ces allégations ne tiennent pas, Clotilde Reiss n’est coupable de rien du tout », a déclaré M. Kouchner dans un entretien à la chaîne d’information LCI. « Nous voulons, nous exigeons, nous souhaitons au plus vite sa libération », a-t-il ajouté. « Cette jeune femme était enseignante à Ispahan, elle n’a rien fait d’autre que de marcher pendant une heure une fois et une heure et demie une autre fois avec les manifestants; elle n’a pas envoyé de rapport mais une note très brève au directeur de l’Institut de recherches iraniennes, qui est un institut culturel comme nous en avons 27 autres dans le monde », a encore déclaré Bernard Kouchner. Accusations « dénuées de tout fondement » Selon l’agence officielle iranienne Irna, Clotilde Reiss, âgée de 24 ans et arrêtée le 1er juillet alors qu’elle s’apprêtait à quitter l’Iran, a reconnu samedi devant le tribunal avoir participé à des manifestations et avoir rédigé un rapport pour un institut dépendant de l’ambassade de France. A la suite de sa comparution, le ministère français des Affaires étrangères a déclaré samedi dans un communiqué qu’il « renouvelle sa demande de libération immédiate » de la jeune femme, les accusations portées contre elle étant « dénuées de tout fondement ». Paris a également demandé la libération de Nazak Afshar, une employée franco-iranienne de l’ambassade de France arrêtée pour sa part jeudi dernier et qui comparaissait également samedi pour sa participation aux manifestations qui ont suivi la réélection le 12 juin du président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad. L’UE s’en mêle « Il ne s’agit pas simplement de deux françaises mais de deux citoyennes européennes et la démarche est collective », a à ce titre souligné M. Kouchner. La présidence suédoise de l’Union européenne s’est également élevée contre le procès de ces deux femmes et d’un employé local de l’ambassade de Grande-Bretagne, et a demandé que ces trois personnes soient « libérées rapidement ». 2009 AFP 
 


Banque mondiale : racisme sous les lambris

10/08/2009 | Jeune Afrique | Par : Samir Gharbi Un rapport indépendant accuse l’institution financière de discrimination à l’encontre de certains de ses salariés. Surtout en matière de recrutement et de promotion. Le racisme est, hélas, la chose du monde la mieux partagée. Même la Banque mondiale – dont le rôle, faut-il le rappeler, est de lutter contre la pauvreté et les inégalités – n’est pas épargnée. C’est ce que démontre un rapport de 53 pages* rendu public le 9 juin par un organisme américain indépendant, le Government Accountability Project (GAP). Il s’agit d’une recension argumentée, avec des exemples précis des pratiques discriminatoires dont sont victimes, depuis plusieurs années, les salariés « noirs et asiatiques » (autrement dit, les Africains subsahariens, les Afro-Américains, les Afro-Canadiens et les Caribéens) en matière de recrutement et de promotion, mais aussi concernant les décisions du tribunal administratif de l’institution. Plus d’un mois après, les dirigeants de la Banque n’ont toujours pas réagi. Faut-il en déduire que, comme le dit le proverbe, « qui ne dit mot consent » ? Nous avons interrogé plusieurs cadres subsahariens. « L’information diffusée par le GAP est parfaitement exacte », nous a confirmé un directeur congolais, qui, comme ses collègues, a exigé de garder l’anonymat. Peur d’éventuelles représailles ? Sans nul doute. S’il faut en croire le GAP, le sort réservé par le tribunal administratif à plusieurs plaintes émanant d’employés « noirs et asiatiques » donne en effet à réfléchir. Elle se nomme Vernetta M. Hitch et est afro-américaine. Depuis vingt ans, elle travaillait pour la Banque mondiale. Avec des contrats temporaires. À 57 ans, l’occasion d’un recrutement définitif se présente. Elle pose sa candidature, convaincue qu’avec son expérience, elle a de bonnes chances d’être retenue. Mais l’un des quatre membres du jury met son veto : il « ne la sent pas ». Vernetta dépose plainte auprès du tribunal administratif. Pour discrimination en raison de la race, de l’âge et du sexe.  PAS DE PREUVES Le 4 novembre 2005, le tribunal déboute la plaignante de l’accusation de racisme, estimant qu’elle n’a pas apporté de preuves suffisantes que le jury a fondé sa décision sur d’autres critères que la compétence. En revanche, il lui accorde une indemnité non négligeable – douze mois de salaire – en raison d’irrégularités constatées dans la procédure de sélection. Titulaire d’un PhD de finance bancaire obtenu à l’université de New York, l’Afro-Canadien Pierre Yourougou (54 ans) a pour sa part été écarté du département où il travaillait – et où il faisait, selon la direction de la Banque, double emploi – et muté au département Afrique. Le 24 mai 2007, bien qu’ayant démontré qu’il avait été remplacé par une nouvelle recrue, il a été débouté. Le tribunal a estimé que la Banque n’avait pas abusé de son pouvoir discrétionnaire d’affectation du personnel en fonction de ses besoins. Et que, là encore, le plaignant n’avait pas apporté la preuve irréfutable que sa mutation était fondée sur la race. À la Banque mondiale, c’est en effet à celui-ci qu’incombe la charge de la preuve, alors que dans d’autres juridictions (américaines et européennes notamment), c’est l’inverse. Pour un Afro-Américain – ne parlons pas d’un Subsaharien ! –, mieux vaut s’abstenir de critiquer ce genre de pratiques. Marie-Thérèse Riddell s’y était aventurée. Lors d’un forum, elle avait dénoncé « la sous-représentation des Noirs dans le staff de la Banque ». Depuis, sa carrière est brisée, toute perspective de promotion envolée. Comme d’habitude, sa plainte devant le tribunal n’a pas abouti, « faute de preuves ». Dernier exemple, celui du Camerounais Bernard Berka Njovens, qui travaillait au Department of Institutional Integrity (plus connu sous le sigle « INT »), qui est chargé d’enquêter sur les allégations de fraude et de corruption. Un jour, Njovens est muté. Motif, une fois encore, « double emploi ». Son supérieur hiérarchique jure que cette mutation n’a rien à voir avec sa race. Le tribunal lui donne raison, mais constate que le plaignant n’a pas bénéficié des promotions auxquelles il était en droit d’espérer. Le 20 mai 2003, il lui accorde une indemnité représentant six mois de salaires et 10 000 dollars de dommages et intérêts. Deux mois plus tard, l’infortuné fonctionnaire trouve la mort dans un accident de la circulation, sur le pont Roosevelt à Washington. Il avait 41 ans. Selon le GAP, les Noirs, d’où qu’ils viennent, sont souvent relégués au département Afrique subsaharienne, où ils représentent 24 % des membres du staff, alors que, dans l’ensemble de l’institution, le pourcentage ne dépasse pas 8,1 %. La Banque peine à atteindre l’objectif de 10 % qu’elle s’est elle-même fixé, en 1998, à l’issue de plusieurs enquêtes sur la discrimination interne. Le premier rapport à ce sujet remonte à 1979, mais il a fallu attendre 1992 pour qu’une association regroupant les membres du staff africain évoque les mauvais procédés dont ces derniers estimaient être les victimes. James D. Wolfensohn, le président de la Banque (à l’époque), avait fini par admettre la nécessité de diligenter une enquête indépendante, qui, en 1996, sera confiée au cabinet Dewey Ballantine. Malheureusement, le rapport de ce dernier est, à ce jour, resté confidentiel. Seule mesure concrète, la création, en 1998, du Team for Racial Equality. Son programme ? « Tolérance zéro » en matière de discriminations et diversification du recrutement. Il faut dire qu’à l’époque les Noirs ne représentaient que 4 % du staff professionnel. Soit 50 salariés (43 Subsahariens, 5 Caribéens et 2 Américains) sur un total de 1 250. Pour accélérer le mouvement, un Office of Diversity a été mis en place au sein du département des ressources humaines.  RÉFORME JUDICIAIRE Pourtant, plus encore que l’augmentation du nombre des Noirs (et des Asiatiques) au sein des instances dirigeantes, le GAP préconise une réforme de l’appareil judiciaire de la Banque, afin de permettre aux plaignants de mieux défendre leurs droits et d’obliger la direction à répondre à d’éventuelles accusations de racisme. Paul Wolfowitz, le successeur de Wolfensohn, n’ayant, de ce point de vue, strictement rien fait, tous les espoirs reposent désormais sur les épaules de Robert B. Zoellick, le onzième président de l’institution depuis sa création lors de la conférence de Bretton Woods, en juillet 1944.  * Racial Discrimination at the World Bank. Pour accéder à ce rapport en anglais, connectez-vous au site du GAP : http://whistleblower.org/doc/2009/RDWB.pdf (Source: « Jeune Afrique » (Hebdomadaire- France) le 10 août 2009) Lien: http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2534p052-053.xml0/-Banque-mondiale-racisme-discrimination-rapport-Banque-mondiale—racisme-sous-les-lambris.html  

 

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