« Atmosphère délétère au palais de Carthage »: ERRATUM
Deux fautes de frappe ont altéré la véracité des faits rapportés dans le deuxième paragraphe du troisième texte publié hier et ayant pour titre: «le pillage s’intensifie ».
Il fallait en fait lire: « Auparavant, il s’est fait offrir, comme tout le monde le sait, mille mètres carrés (et non pas dix mille) à la baie des anges sur les hauteurs d’El Kantaoui par le trio Hmila, Touil et Belhassen Trabelsi en contrepartie du déclassement (et non pas du classement) par décret d’un terrain de 28 hectares en zone verte à vocation non habitable.
Nous sommes sûrs que nos lecteurs ont corrigé d’eux-mêmes.
Rédaction de TUNISNEWS
1er Décembre 2005
Vérité-Action
Tunisie :
Les lendemains difficiles après le SMSI
A peine le Sommet mondial pour la société de l’information (SMSI) clos, le gouvernement tunisien reprend son acharnement contre les composantes de la société civile et les opposants.
Le dernier numéro du journal « Al Maoukif », organe du Parti démocratique progressiste (PDP) vient d’être interdit de parution. Il semblerait que les autorités tunisiennes commencent à faire les comptes au PDP, dont le Secrétaire général, Me Ahmed Néjib Chebbi avait participé à la grève du 18 octobre 2005 avec sept autres personnalités de la société civile tunisienne. Cette grève a durée un mois et avait pour but de dénoncer l’absence totale d’un Etat de droit en Tunisie.
De son côté, le site de la chaîne de télévision « Al Arabiya » n’est plus accessible en Tunisie depuis le 12 novembre 2005 sans que le gouvernement ne donne la moindre explication.
Les mesures coercitives contre les associations indépendantes et les défenseurs des droits de l’homme reprennent de plus belle.
C’est ainsi que les autorités tunisiennes ont interdit aux membres de l’Association des juges tunisiens de voyager pour participer à l’assemblée générale de l’Association internationale des juges.
Il est également le cas avec M. Hédi Triki, membre du Comité régional de soutien au mouvement du 18 octobre dans la ville de Sfax au sud tunisien et ancien prisonnier politique, qui vient d’être sauvagement agressé.
Ces exemples ne sont cités qu’à titre exemplatif.
Ces mesures ne sont pas étranges du moment où le régime de Ben Ali, à chaque fois qu’il se trouve mis sous les feux des critiques, rappelle ces fidèles lieutenants, ceux qui avaient pu instaurer depuis de longues années un état de terreur et de peur générale dans le pays.
C’est dans cet état d’esprit que le président tunisien vient tout récemment de nommer Mohamed Ali GANZOUI, tortionnaire notoirement connu, au poste de Directeur général de la sûreté nationale, poste qu’il avait occupé au début des années 90. Lors de son premier passage à ce poste, la violation des droits de l’homme était systématique, plus particulièrement par la généralisation de la pratique de la torture dans les locaux du Ministère de l’intérieur.
Face à cette fuite de l’avant, les grèves de la faim se poursuivent dans les prisons tunisiennes, après les promesses non tenues des autorités carcérales. Le journaliste Hammadi Jebali est dans un état critique après qu’il a entamé, depuis quelques semaines, son énième grève de la faim pour demander sa libération.
Partout dans les autres prisons du pays, d’autres prisonniers continuent à mener des mouvements de grèves de la faim, individuelles et collectives, tentant de puiser dans leurs corps épuisés, après les longues années d’incarcération injuste, la force d’attirer l’attention du monde sur leurs calvaires et réclamer leur droit d’être libérés.
Vérité-Action, s’alarme de la réaction des autorités tunisiennes qui cherchent à riposter à leur manière aux critiques des gouvernements et des organisations internationales lors du SMSI. Les opposants politiques et la société civile tunisienne qui faisaient depuis longtemps l’objet d’une politique extrêmement répressive, s’attendent à une politique punitive à leur égard. La récente nomination du tortionnaire GANZOUI n’était qu’un pas dans ce sens.
Vérité-Action appelle toutes les composantes de la société civile tunisienne à continuer le combat pacifique pour les libertés. Elle appelle à libérer tous les prisonniers politiques et d’opinion et rappelle que l’amnistie générale en faveur des victimes de la répression est une condition indispensable pour débloquer la situation difficile dans laquelle se trouve le pays.
Fribourg, le 01 décembre 2005
Vérité-Action
Service de l’information
Case postale 1569
1701 Fribourg
Suisse
Tél. 00 41 79 703 26 11
Fax : 00 41 21 625 77 20
Email. info@verite-action.org
Site : www.verite-action.org
UPP
Initiative démocratique -France
Communiqué
Le 01 décembre 2005, l’Initiative démocratique organise au local du Mouvement ETTAJDID, une manifestation de soutien aux magistrats tunisiens et à la direction légitime de leur Association ( Association des Magistrats Tunisiens-AMT ) à l’occasion de la tenue, le 04 décembre 2005, d’un congrès organisé par le comité fantoche installé par le pouvoir tunisien.
Après les mutations disciplinaires, la fermeture du local de l’AMT, l’interdiction aux membres de la direction de l’AMT de voyager à l’étranger, le pouvoir organise, par l’intermédiare d’un comité fantoche, un pseudo congrès, point culminant d’une campagne de dénigrement et de chasse à la sorcière orchestré par le pouvoir et dans l’objectif est d’inféoder cette association et de briser toute velléité d’indépendance de la magistrature.
Paris, le 01/12/2005
Initiative démocratique -France
FORUM SOCIAL DES JEUNES MAGHREBINS
II- Pourquoi l’organisation d’un FSJM ?
RUBRIQUES
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COÛT DHS
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Transport international (.. billets d’avion)
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Transport local (150 pers.)
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Hébergement pension complète (400 pers. x 3 nuitées)
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Soirée d’ouverture (400 personnes)
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Pauses café ( 400 personnes x 3)
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Enregistrement audiovisuel, banderoles
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Documentation (dossiers participants)
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Promotion et publicité (Affiches, Dépliants, pub journaux)
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Conception et suivi de la page Web (sur site AJ)
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Photocopies durant le Forum
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Soirée de clôture
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Edition et publication des actes
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Traduction des documents
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Frais de secrétariat /coordination (forfait : 5 mois)
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Administration ( 5 mois)
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TOTAL
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AIDONS LE DOCTEUR SAHBI AMRI !
Chères sœurs, Chers frères,
Un de nos valeureux opposants politiques, docteur SAHBI AMRI est dans le besoin absolu suite au desséchement de ses ressources.
Soumis à une surveillance policière jour et nuit, privé de tout contact avec les siens et avec toute personne susceptible de lui porter soutien et solidarité, autant que tout autre opposant politique, interdit de travailler pour assurer sa survie, manœuvres policières aboutissant à terroriser son entourage :
– son épouse, terrorisée par la police a quitté le domicile conjugal emmenant avec elle ses enfants et emportant tous les meubles et même les affaires personnelles de son mari.
– Son entourage familial et ses confrères médecins craignant la vengeance policière, le refoulent.
Contraint par le régime politique à fermer son cabinet médical à Dahmani depuis juillet 2000, ses clients devaient présenter leurs pièces d’identité aux policiers devant son cabinet et à la salle d’attente même…entre autres pratiques menaçantes.
Les biens agricoles qui lui avaient été cédés par son père mis sous séquestre judiciaire sur ordre politique, facture de son militantisme et son défit aux pouvoirs publics.
Il est un devoir humanitaire pour tout un chacun de ne pas abandonner cet homme et le laisser brûler devant notre indifférence.
Une aide financière à notre valeureux frère DOCTEUR SAHBI AMRI s’impose, vous êtes priés chers compatriotes en Europe et ailleurs de bien vouloir vous organiser et assurer un comité de soutien financier à cet homme au bout du rouleau pour lui permettre d’assurer le minimum vital et surtout se faire opérer des vaisseaux des membres inférieurs suites aux graves séquelles de tortures physiques qu’il avait subit lors de ses multiples détentions abusives au ministère de l’intérieur à tunis.
A noter que le conseil de l’ordre des médecins de Tunisie est totalement indifférent sur le cas de leur collègue docteur SAHBI AMRI, n’en demeure pas moins le syndicat des médecins de libres pratique en Tunisie, qui, ensemble n’ont manifesté aucune signe de solidarité ni de soutien à son égard.
Le renouvellement de son passeport est tributaire du règlement de ses cotisations annuelles impayées au C.O.M.T pendant les 3 dernières années.
L’un de ses amis
TAIEB SMATI
REACTIONS A CHAUD SUR LE COMMUNIQUÉ PUBLIÉ PAR DES INDÉPENDANTS DE L’INITIATIVE DÉMOCRATIQUE
lien pour lire le communiqé
Forum Tunezine, le 01-12-2005 à 10h32
Quand une certaine gauche devient l’alibi de l’impérialisme : Pauvre Marx.
Quand une certaine gauche devient l’alibi de l’impérialisme : Pauvre Marx. Une démocratie qui écarte les islamistes est une dictature pire que celle de Ben Ali. Aucune évolution n’est possible sans intégrer les islamistes. Maintenant il est certain que le fait d’employer explicitement l’islam comme symbole politique est une très mauvaise chose. Il est également indéniable que le mélange explicite et besogneux entre religion et temporel est une source de danger et de malheur (implicitement cela peut être le contraire). Le champs de la religion c’est le spirituel ainsi qu’une influence séculaire saine par le comportement, la culture et les valeurs personnelles et collectives. Le champs de la politique est le social dans une échelle de temps active, concrète et non moins sujette aux erreurs et fautes par la limite même de l’homme. Lorsque que la culture ou la religion sans prétention immédiate ou séculaire, devient un frein à l’appétit économique, à l’asservissement du vivant au bénéfice de l’omnipotence, alors elle (la culture ou religion) est dans son rôle spirituel de maintient du vivant contre une mauvaise herbe, séculaire soit elle. Pour répondre plus clairement : Ghannouchi n’est pas plus dangereux que ceux qui le sont vraiment du moins jusqu’à preuve du contraire. Ce n’est pas parce que le pouvoir tunisiens remplit d’incompétents, violents, régionalistes, corrompus, … a échoué à gérer correctement un peuple, pacifique avec des atouts innombrables, comme la Tunisie qu’il faut en tirer des conclusions contre quiconque. Ce sont ces incompétents là qui ont donné la crédibilité à Ghannouchi et qui vont peut être la donner à une certaine gauche complice du néo-colonialisme. Le seul mot d’ordre : YEZZI. On n’a même plus envie de parler. Plate-forme pour une culture démocratique tunisienne
Forum Tunezine, le 01-12-2005 à 13h38
Initiative Démocratique: précision
A la lecture du texte posté par Meriem Zeghidi, je souhaite apporter les précisions suivantes en tant que citoyen tunisien indépendant. Il me semble que les réserves émises à l’encontre de la position du mouvement Ennahdha et de son Leader M. Ghannouchi devraient être scindées en deux parties distinctes. La première serait d’ordre idéologique et la deuxième d’ordre personnelle. Sur le plan idéologique, le consensus entre le mouvement islamiste et le mouvement démocratique est certes très fragile et ce pour des raisons évidentes relatives à la conception de l’Etat et de ses institutions. La divergence est telle que cette espace serait trop court pour en détailler les subtilités surtout que le sujet a déjà été débattu depuis des décennies aussi bien en Tunisie que dans le reste du monde arabe. Il demeure néanmoins que ces divergences sont insolubles tant pour les islamistes que pour les démocrates tous deux ayant un socle incompressible au-dessous duquel ils ne peuvent descendre. En d’autres termes ni les uns ni les autres ne peuvent ignorer ses divergences sans se risquer de se nier eux-mêmes ou couper la branche sur laquelle ils sont assis. De ce point de vue c’est l’impasse. Sur le plan personnel, tout observateur de la scène politique tunisienne peut constater que M. Ghannouchi et son mouvement ont été relativement en retrait par rapport au mouvement du 18 octobre et n’ont contribué que très « modérément » à la vague de protestation/revendication. Ils ont davantage mis l’accent sur la venue de S. Shalom que sur le fond des revendications. C’est un choix qu’ils ont probablement fait et c’est leur droit le plus absolu. Maintenant vient la question la plus cruciale, doit-on continuer la marche vers la démocratie ensemble ou séparément ? Face à un régime aussi répressif, il me semble qu’il faudrait ne pas anticiper sur les évènements car nous nous sommes pas encore au crépuscule de la dictature, un long chemin est encore à parcourir. Pour ce faire il encore possible, voire indispensable qu’au moins une partie de ce chemin soit parcourue ensemble sans dissonance qui pourrait nuire au mouvement et apporter au régime encore une fois une bouffée d’oxygène. Le projet de société ne se décrète pas par une élite mais par le peuple. Les arrières pensées des uns et des autres sont inévitables voire indispensables car c’est ce qui motive les militants et leur donne un objectif, quoi de plus sain ? Au final c’est la volonté du peuple qui s’imposera et le projet auquel il adhèrera le jour venu. Je dis ça tout en étant personnellement farouchement opposé au projet islamiste comme mode de gouvernance et comme modèle d’Etat. Il me semble que nous nous battons tous pour avoir la possibilité de défendre une idée, un projet de société et un idéal démocratique et favoriser la confrontation de ses idées et de ses projets. Et puis comme le dit Farid Uddin Attar le voyage vers son idéal peut changer les individus, l’essentiel c’est de l’entreprendre. (Conférences des oiseaux) Et la Conférence Démocratique dans tout ça ? Le chemin balisé par le Dr Marzouki me semble plein de bon sens car il ne perd pas de vue nos objectifs communs sans gommer nos différences. Ainsi, mettre nos idéologies entre parenthèse, et élaborer un front commun est une démarche qui peut s’avérer efficace dans cette période de transition. Se présenter en ordre groupé pour faire vaciller la dictature est un objectif colossal qui nécessite cette abnégation idéologique circonscrite dans le temps, en attendant de créer un espace démocratique propice à la défense de ses idées et de ses projets. C’est ce que la Conférence démocratique devrait s’attacher à réaliser et pour cela nous avons besoin de toutes les forces de la nation. Qu’est ce que la démocratie si ce n’est le droit de faire coexister des projets aussi divergents que celui des islamistes et des démocrates laïques ?
Sommet mondial sur la société de l’information Le Québec n’a rien à envier aux leaders mondiaux
Audet, Michel
Plus de 20 000 personnes ont participé, à la mi-novembre, au Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), cette grande messe « onusienne » qui s’est tenue en Tunisie dans un contexte géopolitique fortement critiqué. Certains incidents reliés à l’affirmation de la liberté de la presse et au respect des droits de l’homme ont été rapportés avec raison par la presse internationale. Malheureusement, ces reportages ont semblé occulter les retombées de cet événement unique au monde, événement foisonnant et stimulant en termes de partage de connaissances et de collaboration internationale.
Le Canada et le Québec y ont d’ailleurs fait bonne figure en présentant des projets illustrant l’expertise de chacun des ordres de gouvernement ainsi que de la société civile.
Les participants au Sommet ont pu assister à de multiples sessions parallèles (plus de 300 colloques, tables rondes, séminaires, etc.) et visiter une immense foire regroupant 328 exposants. De ce nombre, près de 70 pays avaient une vitrine afin de promouvoir leurs meilleures pratiques en matière d’appropriation des technologies de l’information dans toutes les sphères de la société. De plus, une multitude d’organismes internationaux (UNESCO, Agence de la francophonie, Union internationale des télécommunications, etc.) ont exposé leurs stratégies visant à accélérer la collaboration internationale sur les enjeux de la société de l’information.
Retombées officielles
Sur le plan officiel, ce Sommet a accouché de l' »Engagement de Tunis » et de l' »Agenda de Tunis ». La première de ces deux pièces maîtresses réaffirme la volonté et la détermination de tous les pays de la Terre à édifier une société de l’information à dimension humaine, inclusive et privilégiant le développement conformément aux buts et aux principes de la Charte des Nations unies, au droit international, au multilatéralisme et à la Déclaration universelle des droits de l’homme.
La deuxième pièce maîtresse, l' »Agenda » de Tunis, est le fruit d’une concertation mondiale sur 122 points répartis autour de trois thèmes majeurs à savoir les mécanismes de financement pour répondre aux défis des TIC pour le développement, la gouvernance d’Internet et la stratégie de mise en oeuvre.
Sur le plan moins officiel, l’impression qui se dégage de cet événement est la convergence des énergies autour de quatre enjeux – clés : la lutte contre la fracture numérique, l’éducation, la convergence des pratiques exemplaires de gouvernement en ligne et la collaboration internationale. Un grand absent toutefois, le monde de la santé. Sans doute que les réseaux internationaux associés à l’utilisation des TI en santé mènent leur barque en parallèle.
Les retombées pour le Québec
Le SMSI a permis aux divers pays et niveaux de gouvernement de se comparer dans leur marche vers un monde meilleur. À ce chapitre, le Québec n’a rien à envier aux leaders mondiaux. Cependant, les leçons qui émergent de cette grande messe « onusienne » nous permettent de cibler les pistes d’amélioration suivantes :
– La fracture numérique existe au Québec. En matière de fracture numérique, il est temps pour le Québec de mieux connaître l’état de situation des 40 % de la population qui n’utilise pas Internet et qui potentiellement, est appelée à vivre une forme d’exclusion. À l’instar des pourparlers de Tunis, une attention particulière doit être accordée aux personnes vieillissantes, aux femmes, aux défavorisés, aux autochtones et aux handicapés. La mise en place de Service Canada et de Service Québec est d’ailleurs une excellente fenêtre d’opportunité pour prendre position face aux dangers d’exclusion de certains segments de population.
– Le « elearning » traditionnel : « out ! » En matière d’éducation, le Sommet a souligné l’importance d’innover dans les pratiques pédagogiques, les contenus éducatifs et les systèmes d’éducation afin de tirer profit de l’immense potentiel des technologies, ce qui signifie d’aller bien au-delà de l,apprentissage en ligne traditionnel. Ce recentrage de l’usage des TI en éducation est déjà amorcé au Québec comme en témoignent les nombreuses initiatives d’ici qui ont été présentées à Tunis.
Parmi celles-ci mentionnons les projets d’École éloignée en réseau du ministère de l’Éducation du Québec et du CEFRIO (www.eer.qc.ca), de Campus virtuel en santé (www.cvs-vch.ca), de Bibliothèque virtuelle du patrimoine documentaire (www.cdeacf.ca) et d’Érudit (www.erudit.org).
La plupart de ces réalisations sont le résultat d’une collaboration étroite entre le monde universitaire, la société civile, des ministères ou organismes et le Fonds de la Société de l’information. Malgré sa taille sur l’échiquier international et la rareté de ressources financières, le Québec regorge d’innovateurs à la fois dans les milieux scolaire, de la consultation et de la recherche. Cette force d’innovation gagnerait à être mieux promue dans la francophonie et dans le monde en général.
Le gouvernement et la société de l’information
Il n’y a pas de gouvernement en ligne sans « gouvernement » et sans une vision partagée de la Société de l’information. En ce sens, la Société de l’information est une réalité inclusive et c’est ce concept qui doit englober l’administration électronique, la cyberdémocratie et la cyberéducation. Les grands chantiers de modernisation de l’État (gouvernement en ligne, Service Québec, Centre des services partagés, etc.) ne doivent pas se réaliser au détriment de la stimulation des innovations en matière d’appropriation des technologies de l’information dans les domaines de l’éducation, des collectivités locales, du développement économique, de la vie démocratique, etc.
L’ensemble des organismes publics associés au développement économique et social du Québec doivent mieux articuler leurs stratégies et leurs moyens afin de renforcer l’axe de la Société de l’information, pas seulement l’axe du gouvernement en ligne. Plus que jamais le rôle de l' »État stratège » prend tout son sens ici. Le Sommet de Tunis a également permis de prendre conscience d’une meilleure collaboration avec l’ordre fédéral et les autres provinces. Mais cette chanson a déjà été entendue plus qu’une fois.
La collaboration internationale
L’expertise que le Québec a développée autour de la Société de l’information revêt un potentiel important d’exportation. Des gens d’affaires du Québec ont d’ailleurs annoncé à Tunis que l’expertise québécoise sera mise à profit au cours des prochaines années afin d’améliorer de façon substantielle les infrastructures à large bande dans l’ensemble des pays arabes. Le Québec a également été invité à participer activement à la mise sur pied d’un réseau de la Francophonie visant à échanger sur les meilleures pratiques en matière de gouvernement en ligne.
De nombreux représentants de pays en voie de développement ont interpellé les Québécois et les Canadiens afin de leur réitérer l’état d’urgence de la collaboration internationale dans la poursuite du rêve de l’ONU qui est de connecter l’ensemble de la planète d’ici 2015. Outre la construction et la mise à niveau d’infrastructures, des besoins immenses se profilent en matière de collectivités locales, de gouvernement en ligne, d’informatisation des PME, de santé et d’éducation.
Être un leader mondial dans la Société de l’information, voilà un projet rassembleur pour les forces vives du Québec qui oeuvrent dans le monde des technologies de l’information. Ce projet de société est l’affaire de tous (société civile, entreprises, universités, gouvernements) mais demande spécifiquement à l’État québécois de réamorcer la pompe et de réactualiser la politique de l’autoroute de l’information avec une stratégie plus volontaire et plus intégrée. C’est à la fois un enjeu « politique » et un enjeu « de politiques ».
Directeur Institut Technologies de l’information et Sociétés, Université Laval. Directeur scientifique, CEFRIO
(Source: Le Journal canadien Soleil du jeudi 1 décembre 2005, p. A19 )
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