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TUNISNEWS8 ème année, N° 2931 du 01.05.2008archives : www.tunisnews.netFathi Touzri-Hafed Jandoubi-Rami Salhi-Malek Sguaier: LA REFORME POLITIQUE ET LES QUESTIONS DE JEUNESSEinfotunisie:''Nouvelair'' et ''Karthago Airlines'' approuvent la parité d'échange des droits sociaux
Reuters:Banque de Tunisie net profit up 51 pct in 2007le Temps : HarcèlementL´Observateur : Regards sur la ville
Libération:Les brûleurs de frontièresle Temps :Les braqueurs cagoulés devant la cour d'appelTAP:Le parti démocrate tranche sur 2 primaires contestées
JEUNESSE
milieu défavorisé.
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Nous avons également analysé les opportunités offertes aux jeunes, le degré de leur implication et l’ampleur de leur participation afin de s’adapter à ce contexte particulièrement difficile et élaborer des réponses à leur quête identitaire.
d’assouvir les aspirations a entraîné une addiction à l’hédonisme pour les nantis et une source de grande frustration auprès des jeunes démunis et un désintérêt total à la vie publique. L’accent mis sur le foot et la fête, afin d’écarter les jeunes des courants fondamentalistes a eu des effets inverses. Et, la dimension droit humain dans cette politique, bien que fortement représentée dans le discours, a connu des fortunes diverses sur le terrain. Enfin, la gouvernance du système médiatique, systématiquement critiqué par les professionnels, les activistes de droit de l’homme et l’opposition à cause de son cadre rigide, restrictif et
monolithique, est responsable du discrédit qui pèse sur les médias officiels auprès des jeunes et leur émigration vers des médias étrangers.
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Ces choix n’étaient pas à l’évidence en faveur de la jeunesse, et il est légitime de se demander si cette politique médiatique paternaliste, autoritaire et centralisée n’a pas entraîné suffisamment de dégâts. En effet, à vouloir trop les protéger, on a participé à la création d’une génération passive, dépendante, dépolitisée, frustrée, faiblement enracinée dans sa réalité locale et peu outillée à s’adapter aux grands changements que subissent le pays et le monde sans compter l’effritement de la confiance entre gouvernant et gouvernés dramatique pour lepays.
de se déployer.
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Malgré les réformes engagées dans plusieurs secteurs l’efficacité du dispositif reste limitée et le bilan reste mitigé. La centralisation est encore lourde et contraignante, le partenariat avec le secteur associatif demeure modeste et n’est pas couronné de progrès tangibles en grande partie à cause de la faible capacité de la société civile et de la culture bureaucratique.
n’est pas à l’aise avec la communication (intra et extra institutionnelle) et préfère gérer seule ses problèmes. Des systèmes tampon de l’administration privent les hauts décideurs d’un regard direct sur le terrain et les rapports
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d’évaluation administratifs sont souvent marqué du sceau de l’autosatisfaction et les réalisations quantitatives et ne sont pas audités par des instances extra administratives.
consignées soit à un rôle « humanitaire » soit à un rôle d’auxiliaire de l’administration, au lieu d’être un champ de participation citoyenne, d’apprentissage, de responsabilisation et de porteur de revendications. La
Le secteur privé qui continuent de bénéficier des largesses de l’Etat en matière d’accompagnement, de subvention et d’incitation reste lui aussi fortement régulé. Il adhère peu aux priorités sociales du gouvernement comme en témoigne sa faible participation à l’embauche des cadres, à la formation professionnelle, à la recherche scientifique et à la protection de l’environnement pour ne citer que ces priorités. Ce secteur continu de « négocier » sa faible implication dans l’orientation politique moyennant des politiques fiscales avantageuses et la prolongation des bénéfices accordées par l’Etat. Les jeunes d’aujourd’hui appartiennent à une génération « dépolitisée », désintéressée de la chose publique, très faiblement représentée dans la société civile ou les partis politiques, quasiment désintéressée de la question syndicale estudiantine ou ouvrière et ne participe que faiblement aux élections.
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de la frustration latente. Cet espace est sursaturé de tension comme en témoigne les débordements violents de plus en plus fréquents et de plus en plus dangereux, la phraséologie quasi martiale des chansons de stade ou les dérives régionalistes graves. La rigidité du cadre de contestation légale, la limitation de l’espace d’expression libre et l’absence de compétition politique en raison de l’hégémonie du parti au pouvoir, le RCD, pousse les jeunes à adopter des stratégies adaptatives, de plus en plus individuelles, allant du repli silencieux à la violence, en passant par l’indifférence. C’est ainsi que les attitudes de « je m’enfoutsime », le discours violents, les comportements civiques choquants, la « nervosité » juvénile, la cyberactivité caustique, l’humour piquant et la musique sont autant d’expressions individuelles et collectives d’affirmation de soi, souvent chargées de contestation.
Après avoir bien défini la population cible et les priorités concernant les plus démunis, les plus vulnérables et les moins favorisées, les principaux axes identifiés concernent le développement d’un systèmed’information fiable, et transparent sur la situation des jeunes. Ainsi que le développement d’un système de protection social destiné aux jeunes qui soit performant, viable et efficient. Une participation réelle et tangible des jeunes à toutes les étapes stratégiques. Un enrichissement de notre modèle de développement de principes de participation, d’habilitation, de redevabilité et de droit humain. Et enfin, une coopération fructueuse avec les pays du Maghreb dans le domaine de la jeunesse et la mobilisation des ressources. Cette stratégie devrait s’articuler à un ensemble de réformes politiquesdémocratique, réalisées de manière progressive et crédible.
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Conclusion
Les jeunes sont devenus des acteurs sociaux de premier ordre, un poids électoral futur considérable ; ils sont aussi le porte parole le plus emblématique de l’innovation institutionnelle mais ils peinent à se faire écouter et à être pris ausérieux.
Les changements qu’a connu le pays en rapport avec le défi d’intégration dans l’économie mondialisée, le « boom démographique de la jeunesse », associés à la persistance d’un système politique qui a du mal à se débarrasser de son attraction autoritaire et paternaliste ; constituent des défis majeurs pour le pays et des enjeux politiques de taille. Ces changements vont mettre la capacité des différents obligataires institutionnels à rude épreuve et vont questionner l’efficacité de l’Etat et la qualité de la gouvernance.
capacités systémiques. L’Etat dirigiste et autoritaire dans le domaine de la jeunesse, montre ses limites et son incapacité.
L’autoritarisme, les politiques d’appui et le paternalisme ont montré non seulement leurs limites mais aussi leurs effets négatifs sur l’enracinement de lacitoyenneté et l’intériorisation du comportement civique. Il serait dangereux de céder à la tentation de prolonger l’encadrement stricte de la jeunesse et continuer à la distraire par le foot, comme il serait dangereux de céder à la tentation de « cloner » des « jeunes modérés » dans le moule rigide et idéologique de l’orientation dirigiste de l’appareil culturel officiel. Il ne suffit plus aujourd’huid’écouter les jeunes et les laisser s’exprimer dans un vaste champs « cathartique »pour faire appliquer ensuite une stratégie dont ils n’ont que superficiellement participé et ou ils seront écarté dans sa mise en application et son évaluation.
Le contexte démographique actuel offre une excellente opportunité pour faire progresser des réformes politiques démocratiques crédibles, avec les jeunes et leur appui, en profitant de leur potentiel créateur inégalable et leur aptitude à l’innovation, afin de garantir l’émergence d’une citoyenneté solide et une croissance économique durable, plus équitable et plus participative.
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Il est de la plus haute importance pour le pays de choisir les politiques convenables qui protègent les jeunes durant leur phase de transition vers la vie adulte. Des politiques qui les reconnaît, leur offre des opportunités, des ressources, des compétences et de l’habilitation dans un environnement qui se réfère à la citoyenneté et à l’Etat de droit, le meilleur moyen d’assurer leur loyauté et leur patriotisme.
Nous pensons que les problèmes spécifiques de la jeunesse, les erreurs de certains choix politiques, les défis actuels qu’affrontent le pays et qui ont un impact négatif sur les jeunes et le contexte international difficile, tous ces facteurs ne peuvent être gérés correctement sans une révision en profondeur des modalités de gouvernance, du système politique, de la distribution des pouvoirs dans la société et de l’enrichissement de notre politique de développement par les valeurs démocratiques et des progrès substantiels dans le renforcement de l’Etat de droit.
Dès lors il est indispensable de progresser sur la voie des réformes politiques afin de mieux protéger les jeunes dans leur transition et leur offrir un environnement propice pour le développement des valeurs positives
d‘autonomie, de responsabilité et de patriotisme. Cela exige des progrès tangibles et lisibles dans les réformes institutionnelles, des indicateurs fiables qualitatifs et quantitatifs d’élargissement de la participation, de la liberté d’expression et d’organisation. Mais aussi des réformes qui touchent les causes profondes de la non participation des jeunes en particulier la culture de l’administration régionale et locale, les capacités systémiques et organisationnelles de la société, l’encouragement de la décentralisation et l’indépendance des partenaires ( partis politiques, société civile, secteur public).
L’Etat doit continuer à améliorer dans cette répartition son leadership et un effet d’entraînement positif.Nous vivons dans un monde globalisé où l’Etat-Nation est appelé plus que jamais à être performant, efficace et capable de s’adapter aux changements rapides qui risquent d’ébranler de plus en plus les acceptations anciennes de la souveraineté. La résilience dans ce monde incertain est assurée en grande partiepar la capacité de se réformer, de s’adapter et de savoir mobiliser toutes les ressources de la société.réssumé français.pdf
''Nouvelair'' et ''Karthago Airlines'' approuvent la parité d'échange des droits sociaux
Les conseils d'administration des deux compagnies aériennes ''Nouvelair'' et ''Karthago Airlines'', réunis pour étudier l'état d'avancement du processus de rapprochempent, ont approuvé la parité d'échange des droits sociaux des deux compagnies (actions et parts dans la société).
Actuellement, les conseillers juridiques des deux compagnies travaillent sur les termes du scénario juridique le mieux adapté à la finalisation de l'opération de rapprochement, qu'ils vont devoir remettre dans les prochains jours.
Aussi, il a été décidé d'introduire le nouvel ensemble qui naîtra de ce projet de rapprochement, à la Bourse de Tunis. Dans ce nouveau contexte de rapprochement, une demande de lancement d'une offre publique de retrait (OPR) des actions de la compagnie ''Karthago Airlines'', a été déposée auprès du conseil du marché financier (CMF).
Parallèlement, un comité ad-hoc travaille sur l'exploitation efficiente des synergies déjà recensées au niveau opérationnel, et pour s'assurer que le relais sera correctement passé dans une logique de coopération et de coordination, afin de concrétiser les objectifs escomptés d'un tel rapprochement stratégique, dicté par l'émergence des alliances dans un secteur en perpétuelle mutation.
Source : infotunisie.com 30 mai 2008
Banque de Tunisie net profit up 51 pct in 2007
TUNIS, May 29 (Reuters) - Banque de Tunisie BT.TN, Tunisia's biggest bank by stock market capitalisation, said on Thursday its net profit rose 51 percent last year thanks to strong consumer credit gains.
Net profit expanded to 83.1 billion dinars ($71.39 million) from 55.1 million dinars in 2006, the bank said in a statement on the bourse website. Revenue grew 10 percent to 137.4 million dinars.
The bank's interest income was up 14.3 percent at 134.9 million, and operating costs stood at 46.3 million in 2007 versus 41.2 million a year earlier.
BT, like the country's other leading lenders, benefited from the country's economic growth of 6. 26 percent last year. (Reporting by Sonia Ounissi, editing by Will Waterman)
Source: Reuters le 29 mai 08
Harcèlement
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· Atteinte aux biens d'autrui
Une dame divorcée de 32 ans s'est présentée au poste de police de l'une des banlieues de Tunis pour porter plainte contre son patron l'accusant de ne pas arrêter de lui faire des avances.
Elle a accompagné sa plainte par l'enregistrement d'une prétendue séquence de harcèlement où l'on entendait une voix masculine draguer une femme et une voix féminine se refuser à ces avances. La police a interpellé le patron en question qui a nié toute malversation de ce genre. Confronté à l'enregistrement, il s'est effondré et on a dû l'emmener à l'hôpital pour des soins urgents. Une enquête a été ouverte et le patron sera entendu à sa sortie d'hôpital.
Prostitution clandestine
Une ronde de garde nationale a arrêté un homme et une femme qui faisaient l'amour au milieu d'une estafette dans la forêt juxtaposant la plage d'Arrimel à Bizerte. L'enquête a révélé que la femme avait des antécédents de racolage et de prostitution clandestine alors que l'homme était marié et père de trois enfants. La femme a avoué s'adonner au plus vieux métier du monde et a reconnu être avec cet homme contre une rétribution financière qu'elle avait déjà perçue. Son partenaire du moment n'avait pu que confirmer ses dires. Les deux ont été arrêtés et l'affaire a été transmise à la justice.
Atteinte aux biens d'autrui
Un groupe de cinq jeunes ont été arrêtés par la police suite à une communication téléphonique d'un citoyen leur reprochant d'avoir cassé le pare-brise de sa voiture et saccagé le garage de sa maison où ils s'étaient introduits en défonçant la porte. Au cours de l'enquête, les jeunes concernés ont reconnu les faits qui leur sont reprochés justifiant leurs gestes par le fait que le propriétaire les avait insultés et arrosés d'eau alors qu'ils étaient en train de bavarder dans la rue. Ils ont même affirmé que la prétendue victime avait essayé de renverser l'un d'eux par sa voiture et les avait menacés d'un fusil. Ce dernier a nié tout en affirmant qu'il était sorti pour leur demander de s'éloigner du devant de chez lui parce qu'ils faisaient beaucoup de bruit. Les accusés ont été traduits devant le tribunal pour atteinte aux biens d'autrui.
(Source: « le Temps » (Quotidien – Tunis), le 1er juin 2008)
Regards sur la ville
Petits commerces
Certains Tunisiens n’ont pas le sens de la fidélité. Lorsqu’ils ont des difficultés de fin de mois, ils s’adressent à l’épicier du coin pour subvenir à leurs besoins. Et, en plus, à crédit. Lorsque leur situation matérielle s’améliore, ils s’adressent aux grandes surfaces pour leurs achats.
Un fait est indéniable. C’est la convivialité qui existe dans les rapports entre petits épiciers et clients. Mieux, l’épicier du quartier connaît tout le monde. Il est le mieux placé pour savoir qui est solvable et qui ne l’est pas.
Annonce dépassée
A la délégation de Bab Souika, une annonce du centre de formation professionnelle dans l’artisanat d’Ezzayatine, datée de 2004, est encore affichée. Il s’agit d’une annonce s’adressant aux jeunes qui ont arrêté leurs études et voudraient bien suivre un cursus de formation dans les métiers de l’artisanat. Ils devaient présenter leurs candidatures avant septembre 2004.
S’agit – il d’une annonce renouvelable par tacite reconduction ?
Salles de cinéma
Selon certaines sources, le nombre de salles de cinéma est en baisse continue. Il semble que leur nombre était de l’ordre de 160 salles, au lendemain de l’indépendance. Aujourd’hui, elles sont à peine dix – huit salles. Où sont passées les autres ?
Il est temps de sauver les salles existantes pour qu’elles ne soient pas à leur tour fermées.
Une étude minutieuse est à faire pour comprendre cet état de fait.
Est – ce un problème de programmation ?
Est – ce un problème de prix d’accès ?
Lorsqu’on se rappelle combien les salles de cinéma sont fréquentées à chaque cession des journées cinématographiques de Carthage, on comprend que le cinéma a ses amoureux. A priori avec un tel nombre de cinéphiles, les propriétaires de salles doivent trouver le moyen de fidéliser leur public.
Transport
La ligne 20 reliant la Marsa à Tunis pose de plus en plus de problèmes aux usagers.
Prendre ce bus est devenu un vrai calvaire. Si déjà au niveau de la station Habib Thameur à Tunis, le bus sort plein à craquer que faire pour les stations intermédiaires ?
N’oublions pas que la qualité des services de transport est une première condition pour la qualité de la vie dans une ville comme Tunis.
Foot et bus
Encore une fois, à l’occasion du match qui avait opposé la semaine dernière l’Espérance Sportive de Tunis à Jendouba Sport, les bus et le métro – léger ont pris une pause incompréhensible. Pourquoi perturber les déplacements des non-amateurs de foot à cause d’une minorité d’usagers ?
Il serait plus opportun de réprimer l’équipe dont le public se comporterait de façon incivique avec des actes de vandalisme.
Ainsi, les bons ne payeraient pas pour les mauvais.
Source: L´Observateur le 01 juin 08
Les brûleurs de frontières
L’Algérie, mobilisée à l’instar des autres pays maghrébins dans la répression des migrants subsahariens, avait réussi à focaliser la question migratoire sur ces derniers et à occulter le drame culpabilisateur de ses propres migrants, faisant de sa répression une «rente géographique» de protection de l’Europe. La réalité la rattrape aujourd’hui avec violence. Mais ce n’est pas d’aujourd’hui que les jeunes Algériens fuient leur pays même si désormais ils sont contraints à le faire plus dangereusement. Au moment même où l’Algérie s’employait à refouler les migrants africains, les jeunes Algériens étaient, après les Marocains, la première nationalité africaine par le nombre des expulsés d’Espagne. Alors, cette réalité n’était pas dérangeante parce qu’elle se déroulait loin du pays, depuis les côtes des pays voisins. Mais aujourd’hui, les Algériens ne peuvent plus utiliser les passages fonctionnels et moins dangereux dans ces pays et sont donc amenés à prendre plus de risques en partant depuis l’Algérie. C’est un résultat paradoxal de la répression exercée par les Maghrébins, dont l’Algérie, contre les migrants subsahariens. Des familles ont interpellé le gouvernement pour les morts suspectes de leurs enfants au large, voire à l’intérieur des prisons, de la Tunisie et de la Libye. Tripoli détient selon un rapport de la Frontex (agence européenne pour le contrôle des frontières), 60 000 migrants dans ses prisons dont un millier de Marocains.
Après avoir fait décréter des fatwas par les imams officiels assimilant les «harragas» à des apostats s’adonnant au suicide collectif, puis avoir prévu contre eux des peines de prison allant jusqu’à cinq années, le pouvoir algérien prend la mesure d’un phénomène qui, plus que l’opposition et les mouvements sociaux cassés par la répression et le débauchage permis par la rente pétrolière, menace de le déstabiliser. Pourtant il ne tombe pas du ciel. Si les jeunes Algériens ont recouru plus tardivement aux formes «aventureuses» de cette migration, c’est tout simplement parce qu’ils disposaient d’un exutoire migratoire supplémentaire tenant aux liens tissés avec l’ancienne métropole. L’Algérie a eu la plus importante communauté émigrée en France (où se trouvait alors l’essentiel de l’émigration maghrébine en Europe) et qui a permis des opportunités de migration grâce notamment aux stratégies familiales et matrimoniales. Par ailleurs, il y a une interpénétration plus forte entre les sociétés algérienne et française offrant des interstices de mobilité aux individus dont l’acquisition de la double nationalité. La fermeture des frontières françaises à l’immigration a donc été mieux amortie, et sur un temps plus long, par la société algérienne. C’est ce qui explique que l’immigration algérienne fonctionne encore dans un «couple migratoire» avec la France (97 % des immigrés algériens en Europe sont en France) à la différence des immigrés marocains qui forment une véritable diaspora dispersée à travers l’Europe car n’ayant pas eu cet exutoire, ont du plus tôt se frayer d’autres chemins, le plus souvent irrégulièrement. Jusqu’en 2000 alors qu’il y avait respectivement 150 000 Marocains en Espagne et 150 0000 Tunisiens en Italie, les Algériens représentaient moins de 10 000 immigrés dans chacun de ces deux pays. Or, cet exutoire s’est tari avec le temps car les stratégies matrimoniales ne peuvent plus participer à la reproduction de la mobilité vers la France : les femmes algériennes ont maintenant, le même taux de fécondité que les femmes françaises et mettent donc moins de jeunes sur le marché matrimonial, mais surtout les jeunes issus de l’immigration se détachent des stratégies communautaires. Alors que les Portugais continuent à pratiquer pour l’essentiel un mariage dans leur communauté, la moitié des jeunes
Algériens et le tiers des jeunes Algériennes se marient en dehors de la leur même si les médias véhiculent surtout les images de filles mariées de force au «bled».
L’épuisement de cet exutoire intervient au moment où l’Algérie est rattrapée par la régression sociale. Plus que la pauvreté qui gagne le pays, c’est le creusement des inégalités, rapidement, qui déstabilise l’ensemble d’une société qui y est moins habituée que ses voisines. Plus que le rigorisme moral imposé aux jeunes et même plus que l’absence de démocratie, c’est la déliquescence du sens de l’Etat et la certitude qu’il n’existe plus de contrat social, même injuste, qui alimente le sentiment d’insécurité et souffle un vent de panique sur les couches moyennes. Or ce sont elles, en Algérie comme ailleurs, qui fournissent, aujourd’hui, la part importante des aspirants à la migration. Ce phénomène est paradoxalement exacerbé par l’interdit de mobilité dont sont frappés les jeunes Maghrébins alors que ces flux, malgré leur forte charge symbolique et
émotionnelle, restent minimes (moins de 1 400 jeunes Algériens ont débarqué en Sardaigne, leur première destination, pendant le pic des neuf premiers mois de 2007) et que leur répression est contreproductive. Celle-ci renforce plutôt la pression migratoire aux portes de l’Europe et la fixation précaire de ceux qui ne peuvent plus repartir. Plus on ferme les frontières, plus les migrants s’installent alors que l’ouverture facilite la circulation comme ce fut le cas pour l’Est. Un million d’Algériens, par an, se rendaient librement en France lors des années 80 sans que l’on ait à s’inquiéter de «l’immigration clandestine» alors que la question des mobilités est devenue, aujourd’hui, le dossier noir des relations euroméditerranéennes : sur le seul canal de Sicile, passage privilégié des Algériens, le nombre de morts était de 302 en 2006. Il a atteint le chiffre de 502 dans les neuf premiers mois de 2007
Le projet d’Union pour la Méditerranée pourra t-il avoir une viabilité alors que la mort continue à creuser le fossé entre ses deux rives ? A-t-il un sens sans l’instauration au Sud d’un Smic démocratique et de juste gouvernance qui puisse réduire l’autisme de régimes qui contraignent leurs enfants au suicide ?
Source : « Libération » (Quotidien – France), le 28 mai 2008)
Pour l'immobiliser, ils l'aspergèrent de gaz paralysant et prirent la fuite après avoir commis leur forfait.
Ils purent être identifiés et arrêtés.
Ils furent inculpés de vol qualifié et de violences graves.
Ils écopèrent de condamnation pénales, en première instance et auxquelles ils interjetèrent appel. Ils comparurent dernièrement devant la cour et persistèrent dans leurs dénégations et la cour renvoya l'affaire à une date ultérieure aux fins d'entendre les témoins.
(Source: « le Temps » (Quotidien – Tunis), le 1er juin 2008)
Le parti démocrate tranche sur 2 primaires contestées
Ces compromis ont, en revanche, été acceptés par le rival de Mme Clinton, Barack Obama, bien plus près qu'elle d'être en mesure de revendiquer la victoire de la course à l'investiture démocrate pour la présidentielle de novembre.
" Mme Clinton m'a donné pour instruction de lui réserver le droit de faire appel de cette décision'', a déclaré son conseiller Harold Ickes, qui participait à la réunion d'une commission du parti dans un hôtel de Washington.
La commission a décidé à l'unanimité de faire siéger à la convention du parti fin août, où sera officiellement désigné le candidat démocrate à la présidentielle, tous les délégués élus lors de la primaire de Floride le 29 janvier. Mais chacun n'aura droit qu'à une demi-voix.
Pour le Michigan, des délégués répartis selon une solution avancée par des élus influents de l'Etat auront également droit à une demi-voix, selon une solution adoptée par 19 voix contre 8.
Le Michigan et la Floride avaient organisé leurs primaires en janvier au mépris du règlement du parti démocrate national. Aucun candidat n'y avait fait campagne, et le nom de M. Obama n'apparaissait pas sur lesbulletins de vote du Michigan.
Mme Clinton, qui avait remporté ces deux scrutins, réclamait qu'ils soient pleinement reconnus.
Source :agence TAP le 01 juin 2008